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Lutte contre le paludisme au Mali : l’ONG Médecins Sans Frontières présente ses stratégies d’actions
Très impliquée dans la lutte contre le paludisme au Mali, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) mène depuis des années plusieurs opérations à travers le pays, en collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Pour mettre en lumière ses actions et ses efforts dans la lutte contre cette maladie au cours des derniers mois, l’Organisation humanitaire internationale a tenu un café de presse le 24 octobre 2024 à Bamako.
Ce café de presse, auquel ont participé plusieurs journalistes représentant des organes de la presse nationale, s’est déroulé en présence de la Directrice du PNLP, le Médecin-colonel Aissata Koné. Elle était accompagnée du Chef de mission de Médecins Sans Frontières au Mali, Dr Innocent Kunywana, ainsi que d’une représentante d’OCHA.
Dans la lutte contre le paludisme au Mali, en termes de stratégies majeures, MSF prend en charge des cas de la maladie, en mettant l’accent sur les populations vulnérables. L’organisation offre également des soins gratuits, avec un accès facilité au plus près des ménages et s’active dans la prévention du paludisme pendant la grossesse. En termes de stratégie de soutien, MSF utilise les services de consultations et d’hospitalisation pour sensibiliser les familles sur la maladie et sur les mesures de prévention.
De janvier 2022 à septembre 2024, l’ONG Médecins Sans Frontières a effectué 1 283 970 consultations au Mali, dont 788 567 (61%) dans les régions du centre, 252 928 (20%) dans les régions du sud et 242 475 (19%) dans les régions du nord. Au total, 34% de ces consultations, soit 434 244, sont des cas de paludisme, touchant principalement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
Ces cas de paludisme se répartissent comme suit : 247 175 cas dans les régions du centre, dont 45 797 cas graves avec une létalité de 0,11 % ; 138 800 cas dans les régions du sud, dont 28 009 cas graves avec une létalité de 0,23 % ; et 46 269 cas dans les régions du nord, dont 13 344 cas graves avec une létalité de 0,44 %.
De plus, l’organisation craint une augmentation du nombre de cas et une possible extension de la période de pic du paludisme à travers le pays, particulièrement pour l’année 2024, en raison des fortes pluies qui entraînent une augmentation du nombre de moustiques, ainsi que de la situation des blocus dans certaines régions, causant l’augmentation du nombre de déplacés internes fuyant les violences incessantes dues à l’insécurité.
Par ailleurs, pour faire face à cette période de pic, MSF a renforcé la capacité des « agents palu » et les a déployés dans les communautés pour la prise en charge des cas simples et le référencement des cas compliqués dans les CSCom et CSRef. Médecins Sans Frontières apporte également un soutien en médicaments et matériel médical aux sites communautaires, aux CSComs et aux CSRef.
Cependant, l’organisation humanitaire est confrontée à plusieurs difficultés. Parmi celles-ci, on note les problèmes d’accès à certaines zones, rendant les déplacements des agents difficiles, un approvisionnement irrégulier en médicaments et matériel, le manque de moyens de transport, notamment dans les zones marécageuses, ainsi que le manque d’approvisionnement en poches de sang.
Outre la présentation de ses stratégies d’action dans la lutte contre le paludisme au Mali, Médecins Sans Frontières vise également, à travers cette rencontre avec les médias, à exposer les résultats obtenus en termes d’indicateurs et d’impacts sur le système de santé national et sur la communauté.
« Les acquis et les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme doivent se maintenir et cela passe par une forte mobilisation de ressources et l’engagement des partenaires afin d’atteindre l’objectif « zéro palu » au Mali », a insisté Dr Innocent Kunywana, Chef de mission de MSF au Mali.
« Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel de renforcer nos actions sur le terrain. Notre partenariat avec Médecins Sans Frontières est un pilier fondamental dans cette lutte. MSF a apporté un soutien inestimable en matière de soins médicaux, de distribution de moustiquaires imprégnées et d’actions de sensibilisation dans les régions les plus touchées. Ces actions sont indispensables pour réduire la morbidité et la mortalité dues au paludisme afin de sauver des milliers de vies », a ajouté le Médecin-colonel Aissata Koné, Directrice du PNLP.
Le paludisme demeure un problème de santé publique au Mali, avec un taux de morbidité de 37 % et un taux de mortalité de 25 %, selon le DHIS2 2023. En 2023, 3 390 732 cas de paludisme confirmés ont été rapportés, dont 1 016 359 cas graves et 1 305 décès, selon la même source.
MSF intervient au Mali depuis 1985. Avec l’éclatement de la crise sécuritaire en 2012, l’organisation a intensifié ses interventions dans les régions du nord et du centre. Elle a des projets en cours dans les régions de Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal et dans le district de Bamako.
Mohamed Kenouvi
« Paix et Santé pour le Mali » : après la fin de la 2ème phase, place à la consolidation des acquis
Un atelier d’échanges et de partage d’expérience entre les 4 districts sanitaires d’intervention de l’initiative Paix par la Santé dans les régions de Mopti et Ségou s’est ouvert ce mercredi 21 août 2024 à Bamako. Durant deux jours, les participants du niveau national, régional, district et aire de santé vont passer en revue les résultats et réalisations de la 2ème phase du projet dont la mise en œuvre vient de s’achever.
Plus d’une centaine de personnes dont des représentants des communautés et des professionnels de la santé des 4 districts cibles du projet dans le centre du Mali prennent part à cet atelier d’échanges et de partage d’expérience dont l’ouverture a été présidée par un représentant du ministère de la Santé, aux côtés du Représentant résident du Centre Carter au Mali et du Préfet du cercle de Macina.
Les objectifs visés sont, entre autres, de faire le bilan de la mise œuvre du projet et des leçons apprises, permettre à chaque district de partager ses expériences avec le projet en mettant l’accent sur les activités réalisées, les résultats obtenus, les défis rencontrés et les recommandations pour une meilleure appropriation de l’initiative par les communautés locales, et d’amener les participants à réfléchir sur certaines thématiques à l’instar de la prévention et atténuation des conflits, des sensibilités aux Genre-VBG et inclusion des jeunes et des femmes dans le cas du Centre du Mali ou encore la promotion du leadership et du dialogue notamment chez les jeunes et femmes des 4 districts.
« Le projet est né pour pouvoir contribuer à renforcer la surveillance en matière de ver de guinée. Et aujourd’hui le défi reste l’éradication de cette maladie, dans un contexte d’insécurité. Le projet vise également à renforcer la cohésion sociale pour parvenir à cette éradication mais aussi pour que les différents services techniques puisse circuler librement dans ces zones », explique Moussa Sadi, Représentant résident du Centre Carter au Mali.
Activités diverses
Pendant un an, de juillet 2023 à aout 2024, plusieurs activités ont été réalisées lors de la 2ème phase du projet « Paix et santé pour le Mali » qui intervient dans les districts sanitaires de Tenenkou et Youwarou dans la région de Mopti ainsi que les districts sanitaires de Tominian et de Macina, dans la région de Ségou.
Des mobilisations communautaires ont eu lieu dans les aires de santé du district de Tominian et de Macina en décembre 2023, suivies de 4 ateliers de formation en santé mentale et soutien psycho-social entre février et avril 2024 à Sévaré et à Tenenkou et d’une évaluation des ateliers début août 2024 à Tenenkou.
Entre mai et juin 2024, des ateliers sur les sensibilités aux Genre-VBG ont été organisés à Macina et à Tomininan et d’autres ateliers de formation en dialogue et leadership au profit des jeunes et des femmes se sont tenus dans les 4 districts sanitaires à Youwarou, Tenenkou, Tomininan et Macina. Une étude sur l’analyse basée sur le genre dans les 4 districts a également été réalisée entre août et septembre 2023 et des « paquets de santé » sont également en cours de réalisation.
Mis en œuvre par le ministère de la Santé et du Développement social en partenariat avec le Centre Carter depuis 2019, le projet « Paix et Santé pour le Mali » est une stratégie conjointe pour promouvoir la construction d’une paix durable et un meilleur accès aux soins pour des populations affectées par la violence dans les régions de Mopti et Ségou.
Le projet privilégie une approche d’identification et de programmation décentralisés des besoins et des activités de santé à travers le renforcement de capacités des communautés ( Chefs traditionnels, représentants des jeunes, des femmes, de la société civile), des agents de l’Etat sur la prévention et la gestion des conflits, la mobilisation communautaire et la sensibilisation et le développement d’une approche santé mentale et soutien psycho-social.
Mohamed Kenouvi
Sit-in au CHU Gabriel Touré : vers un durcissement ?
Les travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré ont observé ce 25 août 2023, un sit-in au sein de la structure. Une manifestation destinée à exprimer leur colère face aux retenues sur salaires qu’ils ont observées ces derniers mois. En grève depuis le 31 mai 2023, le personnel conditionne la reprise de toute négociation au paiement de ces sommes manquant à leurs salaires.
Le mouvement de grève en cours au CHU Gabriel Touré depuis le 31 mai 2023 ne faiblit pas. Alors qu’il observe chaque semaine dans le cadre de ce mouvement, des jours de grève, le personnel a organisé ce 25 août un sit-in contre « l’injustice », explique le porte-parole du comité syndical de l’hôpital, Djimé Kanté.
Selon lui, il s’agit de protester contre les agissements de la direction et une « mauvaise application de la loi ». Il estime en effet que lorsque le comité syndical a déposé son préavis de grève, aucune négociation n’a été ouverte par la direction, contrairement à ce que prévoit la loi. Or, la prise en compte des doléances qui étaient adressées aux autorités de l’hôpital et avaient pour but d’améliorer les conditions de travail du personnel, « aurait pu éviter la grève ».
Il demande donc que la loi soit appliquée dans son entièreté et qu’ils soient « sanctionnés », s’il le faut. Dénonçant, en outre un mépris » de la part des responsables de l’hôpital, il réclame aussi l’application effective des autres droits des travailleurs qui restent piétinés.
« Nous sommes déterminés. Nous demandons le reversement des salaires pour entamer une quelconque négociation ». Les salaires ont été réduits de moitié pour certains, et d’autres se sont vus injustement privés de salaires alors qu’ils continuaient à travailler.
Le syndicaliste regrette en outre l’annulation du cadre de concertation qui se tenait le premier mercredi de chaque mois et permettait au personnel et aux responsables d’échanger sur les difficultés de la structure, afin de trouver les solutions idoines.
Plateau technique : prise en charge difficile de certaines maladies
Le système de santé malien fait face à de nombreux défis, notamment le faible taux du rehaussement des plateaux techniques, la vétusté et l’inadaptation des infrastructures, l’insuffisance et l’obsolescence des équipements. Des écueils qui compliquent la prise en charge des certains malades.
La ministre de la Santé et du développement social a effectué une visite, le 15 mai dernier, à l’unité de radiothérapie de l’hôpital du Mali pour s’enquérir de l’avancée des travaux d’installation du nouvel accélérateur linéaire. Cet appareil, qui utilise des ondes électromagnétiques, traite plus efficacement les cas de cancers, car, selon des experts, il s’attaque directement aux cellules cancéreuses. Revers de la médaille, cet appareil est le seul de ce type dans tout le Mali, où la prise en charge du cancer se fait essentiellement par chimiothérapie. Double revers, l’appareil n’est pas encore opérationnel car des travaux additionnels sont nécessaires. À terme, il va remplacer un accélérateur disponible depuis 2012 mais vétuste et le plus souvent en panne. « Dès ma toute première visite, j’ai remarqué qu’il était vétuste. D’où l’achat du tout nouvel appareil. Mais je reconnais que le processus a pris du retard à cause de l’embargo », a déploré la ministre de la Santé lors de sa visite.
Les derniers chiffres disponibles sur le cancer remontent à 2020. Cette année-là, plus de 14 000 personnes ont été diagnostiquées comme souffrant de cette pathologie, majoritairement des femmes atteintes de cancer du sein ou du col de l’utérus. Au-delà du cancer, la prise en charge d’une autre maladie qui touche beaucoup de personnes est également problématique. C’est l’accident vasculaire cérébral, qui dans le monde est la première cause d’handicap moteur et la troisième cause de mortalité après le cancer et les cardiopathies chimiques.
Au Mali, des chiffres fiables à ce sujet ne sont pas encore disponibles. Une personne victime d’un AVC doit être transférée dans une unité neurovasculaire, ce qui, selon des professionnels de la santé, n’existe pas dans le pays. De fait, « c’est une neurochirurgie basique qui est pratiquée », confie un médecin sous anonymat. L’une des seules avancées constatées ces dernières années concerne la prise en charge de l’insuffisance rénale, avec des appareils de dialyse qui se multiplient. Il y a deux ans, seul l’hôpital du Point G en disposait, mais aujourd’hui, assurent des professionnels de la santé, plusieurs autres établissements sanitaires publics et privés en ont, même dans les régions, excepté Gao, Tombouctou ou Kidal.
Hôpitaux publics : grands corps malades
Manque d’équipements, de personnel, de formation… Les structures étatiques de santé maliennes vivent une crise sans fin, occasionnant une multiplication des grèves des agents, à bout de souffle. Leurs maux impactent leurs capacités à soigner leurs patients.
« Le Mali était un grand corps malade auquel le traitement prescrit n’était pas adapté ou inefficace ». La formule est du Premier ministre Choguel Kokkala Maïga, qui la répétait tel un mantra durant les premières semaines de la « Rectification ». À l’interne, le grand corps malade médical peine encore dans sa rééducation. Des parties du corps sont gangrenées et ces gangrènes ont pour noms : grèves incessantes dans les structures sanitaires, plateau technique inadapté, personnel insuffisant. Le système de santé n’est ni adapté ni à la hauteur, selon des responsables syndicaux.
La Loi hospitalière malienne donne par exemple la possibilité à chaque citoyen de choisir le médecin de son choix alors que « l’idéal », selon les médecins, serait de respecter la pyramide de la santé. Cette pyramide souhaiterait que le malade passe d’abord par le CSCOM (Centre de santé communautaire), « qui est proche de lui et de son environnement », avant de passer au Centre de référence (CSRéf) au niveau de la commune, puis aux centres de troisième référence, les CHU (Centres hospitaliers universitaires).
« C’est l’un des premiers problèmes. Le malade quitte directement son quartier de résidence pour aller au CHU, avant même de passer au CSCOM. Cela pose énormément de problèmes. Il en a le droit parce que la loi lui donne cette possibilité. La pyramide n’est pas respectée, ce qui fait qu’il y a des détails qui peuvent échapper au médecin que le malade vient voir en troisième référence », explique le syndicaliste Djimé Kanté, Président de Globale Santé Solidarité.
Une autre difficulté, qui revient incessamment dans les justifications des mots d’ordre de grèves des syndicats de la santé, est le manque de personnel, « à tous les niveaux », dans les hôpitaux. Depuis près de trois ans, elle figure en bonne place dans les 12 revendications des médecins grévistes de l’hôpital du Point G. « Au service d’urgence, par exemple, nous n’avons que deux médecins qui se relaient. S’il faut qu’une seule personne gère une dizaine de lits en plus des urgences qui peuvent arriver, c’est compliqué. Ce qui fait que la prise en charge de certains malades ne se fait bien. Et cela pourrait être la cause de certains décès », regrette le Pr Guida Landouré, Secrétaire général adjoint du Syndicat national de la Santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille au Point G.
Hygiène
Pour pallier l’obstacle, alors que « le marché est rempli de diplômés en médecine sans emploi », les syndicalistes appellent à leur insertion, « directement », dans la Fonction publique, « comme cela se fait dans plusieurs pays ». Au manque de personnel qualifié s’ajoute un problème d’hygiène. « Si nous prenons l’ensemble de nos structures de santé, elles sont toutes sales », fustige Djimé Kanté. « Quand je parle d’hygiène, je ne parle pas de ce que tout le monde voit, mais de bien plus. Par exemple, pour le nettoyage des matériels de blocs, des blouses… toutes les conditions ne sont pas respectées ». Ceci engendre, à l’en croire, comme conséquence la multiplication des maladies nosocomiales (contractées au cours d’un séjour dans un établissement de soins). « Vous venez souvent en tant qu’accompagnant d’un malade, mais vous-mêmes attrapez des maladies. Et il arrive souvent que les accompagnants de certains malades meurent et laissent leur patient. Il y a tous ces aspects. C’est pourquoi, j’aime le dire, nous n’avons pas un système de santé digne de soigner des êtres humains. Sous d’autres cieux, vous verrez des animaux mieux traités, mieux soignés que nous les Maliens », déplore le syndicaliste.
Les grands hôpitaux font aussi face au manque de financements. De l’avis des acteurs, le budget alloué aux structures de santé est « insignifiant » par rapport à ce qui doit y être injecté. « Gabriel Touré, par exemple ne trouve même pas 15% du budget dont il a besoin pour la bonne marche de l’hôpital auprès des décideurs, alors que les matériels médicaux coûtent énormément cher », atteste un ancien comptable de la structure sanitaire. Outre la cherté du matériel, des « malversations » dans les procédures d’achats et la gestion des appareils sont pointées du doigt par certains militants. « Des marchés sont passés n’importe comment. C’est à dire que si vous devez acheter un scanner, vous avez forcément besoin de l’avis du manipulateur, de celui qui va être responsable de sa maintenance. Mais ceux qui doivent doter les hôpitaux des matériels adéquats prennent ce qui leur tombe sous la main, là où ils ont un certain pourcentage, sans l’avis des experts. C’est pourquoi beaucoup ne font pas confiance aux analyses des hôpitaux publics », s’attriste un médecin syndicaliste.
Au tableau des difficultés hospitalières également, « des conditions d’accueil qui laissent à désirer ». Comme au CHU Gabriel Touré, dont même l’accès relève souvent du parcours du combattant à cause de l’encombrement du Grand marché. « L’accueil fait défaut et le nombre de caisses est insuffisant. Si vous venez à 8h dans cet hôpital, souvent à 10h vous n’avez pas encore votre simple ticket de consultation. Vous perdez toute une journée pour une consultation qui ne prend pas plus de 10 à 15 minutes », déplore Bakary Konaté, Venu pour une consultation au CHU ce lundi 15 mai 2023, l’enseignant attend depuis longtemps dans la file d’attente. À Gabriel Touré, l’un des plus réputés hôpitaux au Mali, les difficultés sont légion. « Ici, souvent, même pour délivrer une ordonnance à quelqu’un vous ne trouverez pas de papier. Le personnel est totalement démotivé », charge un syndicaliste, d’après lequel la situation fait énormément de « mécontents » au niveau de la structure. « Bientôt nous allons déposer un nouveau préavis de grève, parce que des engagements ont été pris et n’ont jamais été respectés ».
Bras de fer
Grever face à leurs mille et une difficultés, c’est « l’arme » préférée des syndicats de la Santé. « C’est la seule arme dont nous disposons et nous l’utiliserons tant que les autorités continueront à refuser de satisfaire nos revendications », indique le Pr Guida Landouré. Ces revendications sont entre autres le retour du Secrétaire général du syndicat à l’hôpital du Point G, l’amélioration du plateau technique de l’hôpital, le recrutement de personnel et le paiement intégral des primes de garde. Depuis trois ans, le bras de fer persiste entre ce syndicat et les autorités. Il n’est pas sans conséquences. Dans une note datée du 3 avril 2023, Dr Brahima Dicko, médecin légiste au CHU du Point G, faisait état de plus de 600 décès entre janvier et mars 2023, dans « le contexte particulier de grève ou arrêt de travail » dans plusieurs services hospitaliers.
« Ce chiffre majeur de décès enregistrés (200 cas par mois en moyenne, dont certains évitables) exige une résolution diligente et holistique des problèmes au bénéfice des usagers désespérés, en attente anxieuse de soins », indiquait-il. Un rapport a été demandé aux différents services de l’hôpital pour faire la lumière sur cette affaire.
Les syndicats nient toute responsabilité et refusent de lier cela à leur grève, du moins « jusqu’à preuve du contraire ». Selon le Secrétaire général adjoint du Syndicat du Point G, « il y avait un problème de groupe électrogène au Point G. Quand le groupe électrogène part en panne et qu’il y a une coupure d’électricité dans des endroits comme le service de réanimation, cela engendre directement la mort des patients qui s’y trouvent, parce que ce sont des machines qui les maintiennent en vie ».
Paludisme : vers l’éradication au Mali d’ici 2030 ?
Une éclaircie, de l’espoir. Un enregistrement régulier des cas de paludisme dans trois districts du Centre du Mali sujets au paludisme permet désormais aux acteurs locaux de la santé de mesurer les tendances de l’infection. Ils pourront désormais déclencher une intervention d’urgence, lorsque le seuil d’infection sera atteint, afin d’enrayer les épidémies potentielles.
Grâce à une formation organisée par l’OMS en 2021, 62 agents de santé de Diéma, Koutiala et Kéniéba ont appris à calculer le seuil d’épidémie à partir des données relatives aux infections palustres.
« Ainsi les agents ne peuvent plus être surpris par une épidémie de paludisme pouvant créer une urgence sanitaire de grande ampleur, car, à la fin de chaque mois, ils tracent la courbe d’évolution de la maladie », relève le Dr Christian Itama Mayikuli, Représentant de l’OMS au Mali.
Au Mali, 27 districts ont été identifiés comme étant à potentiel d’épidémie de paludisme à cause des difficultés liées aux préventions dues à la pandémie de Covid-19 et à l’insécurité.
Lorsque le seuil épidémique a été atteint au mois d’août 2022, une sensibilisation axée sur l’utilisation correcte des moustiquaires et l’évitement de la stagnation de l’eau a été menée dans certains villages, car les cas de paludisme étaient liés à la fréquence accrue des précipitations cette année-là.
Selon le Dr Christian Itama Mayikuli, l’extension du projet en 2024 permettra de renforcer les acquis et d’évoluer considérablement vers l’objectif de l’élimination du paludisme d’ici 2030 au Sahel.
Mali : les médicaments ont-ils la même efficacité qu’ailleurs ?
Les médicaments sont utiles au maintien de notre santé, mais l’efficacité de certains d’entre eux pose question au Mali. S’il existe un mécanisme de suivi pour le circuit licite, beaucoup de médicaments échappent à ce dispositif. En outre, avec les conditions de conservation, difficile de garantir des médicaments efficaces à 100% du fabricant au consommateur.
Pour garantir la qualité et la sécurité des médicaments, il existe un dispositif, un mécanisme, le Schéma directeur d’approvisionnement et de distribution des Médicaments Essentiels et autres produits de Santé (SDADME-PS), axé sur les médicaments du circuit légal pour lesquels des contrôles administratifs et analytiques sont effectués.
Le premier niveau de contrôle est le statut du médicament dans le pays de fabrication, qui permet de savoir s’il y est autorisé ou non, avant d’apprécier les autres critères après un contrôle analytique au Laboratoire national de la santé (LNS). L’accent est ensuite mis sur le contrôle post commercialisation.
Un même médicament peut être fabriqué par plusieurs laboratoires et avoir des dénominations différentes sans que cela ne nuise à son efficacité, qu’il soit vendu ici, en Europe ou en Asie. C’est par exemple le cas des médicaments à base de paracétamol fabriqués par différents laboratoires, appelés différemment et dosés à 500 mg ou à 1g et présentés en comprimé, en sirop ou sous forme injectable (forme galénique). Les différences peuvent donc aussi concerner l’association du produit à d’autres molécules.
Efficacité conditionnée
« L’efficacité des médicaments d’ici est la même qu’ailleurs si les conditions de conservation sont respectées jusqu’au consommateur », explique le Dr Patomo Dominique Arama, Directeur adjoint de la Direction de la pharmacie et du médicament (DPM).
Au Mali, pour le circuit d’approvisionnement, les commandes sont faites sur la base des besoins. L’importateur adresse ses besoins au fournisseur, qui lui donne une facture. Elle est transmise à la Direction de la pharmacie et du médicament (DPM) pour visa, ce qui permet à l’importateur d’obtenir une levée d’intention auprès de la Direction générale du commerce de la concurrence et de la consommation (DGCC) et de récupérer les produits auprès des services de Douane. Les médicaments sont conservés selon les conditions définies par les fabricants, généralement précisées sur les conditionnements.
Ici, les grossistes-répartiteurs qui importent sont la Pharmacie populaire du Mali (PPM) et d’autres distributeurs. À l’extérieur, les fournisseurs sont des laboratoires pharmaceutiques industriels et des sociétés de distribution reconnues dans le secteur pharmaceutique.
Malheureusement, tous les produits ne rentrent pas dans le circuit réglementaire. Difficile donc de garantir l’efficacité et la qualité de certains médicaments douteux, qui sont « destinés à être saisis et détruits », selon le Dr Arama.
AMAAN STARLORD THE PRO REYNA
AMAAN
Côte d’Ivoire : l’USAID va appuyer un laboratoire de santé animale
Ce laboratoire, basé à Korhogo, dans le District des Savanes, zone de transit du bétail en provenance des pays limitrophes de la frontière nord du pays, contribue à une réduction considérable des délais d’obtention des résultats des analyses de bactériologies.La nouvelle représentante pays de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Shawn Jones, a visité le jeudi 02 février 2023, le laboratoire régional de Korhogo (Nord), une des unités techniques du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA).
Laboratoire régional de Korhogo du Lanada a été équipé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son Programme ECTAD, exécuté par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières.
Ce Laboratoire de santé animale, une des unités techniques du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA) est désormais outillé pour répondre en partie aux besoins de diagnostic des maladies animales dans le District des savanes. Il a bénéficié d’un important lot d’équipements composés entre autres, d’un lecteur ELISA, d’un microscope à immunofluorescence, d’un autoclave et d’un congélateur à – 80°C.
D’un coût total de 75 millions de F CFA, ces équipements ont été acquis par la FAO à travers le Global Health Security Agenda (GHSA) mis en œuvre par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD) dont les interventions sur le terrain sont financées par l’USAID.
Deux années après la remise officielle des ces équipements, Shawn Jones, la toute nouvelle représentante pays de l’USAID en Côte d’Ivoire était ce jeudi 02 février 2023 au Laboratoire régional de Korhogo pour mesurer l’impact des équipements reçus sur le fonctionnement de cet institut et sur les populations.
Il ressort comme résultat immédiat, la réduction considérable des délais d’obtention des résultats en particulier pour les analyses de bactériologie qui exigeaient les expéditions au Laboratoire Central de Bingerville, au Nord d’Abidjan, à plus de 560 KM du District des Savanes en effet, zone de transit du bétail en provenance des pays limitrophes de la frontière nord de la Côte d’Ivoire, où des cas de maladies animales y sont souvent détectés.
Dr Charlotte Amatcha Yobouet Lepry, directrice du Lanada s’est félicitée de cet appui de la FAO et de son principal bailleur qu’est l’USAID. Elle a déclaré qu’aujourd’hui ce laboratoire est capable de diagnostiquer les maladies des animaux qui se présentent à eux.
« Nous parvenons aujourd’hui à faire sans difficultés les autopsies, la parasitologie et la sérologie » a fait observer la directrice du Laboratoire régional de Korhogo du Lanada, Dr Charlotte Amatcha Yobouet Lepry.
Selon la première responsable du Lanada, des défis demeurent, cependant, car « notre laboratoire de Korhogo malheureusement ne dispose pas encore d’équipements pour le diagnostic des maladies virales raison pour laquelle les échantillons prélevés à Korhogo sont acheminés à Bingerville. »
Elle a, à cette occasion, fait le plaidoyer à l’endroit des partenaires techniques et financiers pour plus de soutien. La nouvelle représentante de l’USAID, Shawn Jones, visiblement impressionnée par la qualité des équipements, a promis apporter une attention à la requête de la directrice régionale du Lanada.
Créé en 2005, le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) de la FAO planifie et met en œuvre les programmes d’urgence et de développement de la FAO en matière de santé animale dans plus de 37 pays afin de prévenir et atténuer les effets des maladies animales dans le cadre de l’approche « Une seule santé ».
Maroc: Près de 50.000 nouveaux cas de cancer par an
Au Maroc, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer par année avoisine les 50.000. Ainsi, les tumeurs seraient à l’origine de 13,4% des décès après les maladies de l’appareil cardio-vasculaire.La lutte contre le cancer au Maroc a connu une restructuration profonde depuis 2010 avec le lancement du premier Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer. Ce plan était une opportunité majeure d’aborder la lutte contre le cancer avec une approche inclusive, intégrée, globale et centrée sur le patient, réalisant de nombreux acquis, notamment le changement de perception de la population face au cancer, l’institutionnalisation de programmes de prévention et de détection précoce, l’amélioration considérable de l’accès et de la qualité de la prise en charge, et la mise en place d’un programme de soins palliatifs.
Un deuxième Plan 2020-2029 a été mis en place en vue de consolider et de pérenniser les acquis du premier plan, de corriger les insuffisances identifiées, particulièrement celles relatives à la gouvernance du plan et à la qualité des soins, et de proposer des actions et mesures innovantes dans tous les domaines.
A cet égard, la maîtrise des facteurs de risque du cancer notamment ceux liés au tabac, aux agents pathogènes, à l’environnement et au milieu professionnel, fait partie intégrante de ce Plan.
Par ailleurs, le Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer 2020-2029 tiendra compte durant tout son déroulement des nouvelles connaissances scientifiques, des innovations technologiques et adoptera les approches et concepts les plus appropriés en cancérologie pour accompagner les professionnels de santé dans l’évolution de leurs pratiques de soins afin d’améliorer la prise en charge en cancérologie.
Étant donné que 30 à 50% des cancers sont évitables, il est possible d’échapper à la maladie avant son stade avancé, à travers une détection précoce et un traitement adéquat au profit des patients, dans le but d’atténuer les ravages du cancer et d’assurer des taux de survie plus élevés.
Au niveau mondial, près de 10 millions de décès par an dans le monde, dont 700.000 en Afrique, sont dus au cancer. Ces chiffres alarmants qui continuent de s’alourdir font de cette maladie l’une des principales causes de mortalité, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les cancers les plus courants varient d’un pays à l’autre, tandis qu’en termes de mortalité, le cancer du poumon vient en première place (1,80 million de décès), suivi par le cancer colorectal (916.000 décès), le cancer du foie (830.000 décès), le cancer de l’estomac (769.000 décès) et le cancer du sein (685.000 décès).
La journée mondiale contre le cancer, célébrée le 04 février de chaque année, demeure une occasion pour sensibiliser au cancer en tant que problème de santé publique et de multiplier les actions visant à renforcer le dépistage et l’accès aux soins.
Le thème de 2023 représente la deuxième année de la campagne “Combler les lacunes en matière de soins” dont le point de mire est de trouver les moyens nécessaires afin de parer aux inégalités dans la prise en charge du cancer. En effet, il s’agit d’un appel pour élaborer des stratégies et plans plus efficients de lutte contre le cancer, assurer un financement durable et investir davantage dans l’amélioration de la situation des personnes atteintes de cette maladie.
La Zambie enregistre quatre cas de choléra et un décès
Le pays fait face à une flambée de cas de choléra.La Zambie a enregistré quatre cas confirmés de choléra et un décès alors que l’on craint une épidémie dans la province de l’Est, a annoncé vendredi la ministre de la Santé Sylvia Masebo.
Dans un communiqué, Mme Masebo a déclaré que les cas confirmés et le décès ont été signalés dans le district de Vubwi depuis le 22 janvier.
Sept autres cas suspects font l’objet d’une enquête dans la même région.
« Nous avons jusqu’à présent identifié toutes les personnes en contact avec les cas et établi que les communautés touchées jusqu’à présent comprennent potentiellement jusqu’à 719 personnes dans six villages du district de Vubwi », a déclaré Masebo.
Les villages touchés se trouvent dans les zones d’attraction des centres de santé ruraux de Chikoma, Chipanje, Mbande et Mzigawa, a-t-elle précisé.
Le gouvernement a mis en œuvre son mécanisme de réponse rapide pour faire face à l’épidémie, en dépêchant des responsables de la santé au niveau des districts, des provinces et du pays dans les zones touchées.
Cette annonce intervient un jour après que l’Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre la propagation rapide du choléra en Afrique, dix pays ayant signalé des épidémies à ce jour.
La maladie a fait plus de 1 000 victimes au Malawi voisin depuis mars 2022, tandis qu’un autre voisin, le Mozambique, a connu au moins 16 décès liés au choléra au cours des dernières semaines.
Le choléra est une maladie qui provoque une diarrhée sévère, qui peut être traitée, mais qui peut entraîner la mort par déshydratation si elle n’est pas rapidement combattue – et qui est causée en grande partie par l’ingestion d’aliments et d’eau contaminés par un mauvais assainissement.
Malawi : la FICR lance un appel d’urgence contre le choléra
La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel d’urgence de 5,2 millions de francs suisses (environ 5,65 millions de dollars US) afin d’aider le Malawi à contenir une épidémie mortelle de choléra.Le Malawi est confronté à sa pire épidémie de choléra depuis deux décennies, avec 29 364 cas et 960 décès signalés la semaine dernière. Le bilan s’élève à près de 1 000 morts depuis mars 2022.
La Croix-Rouge du Malawi, en partenariat avec la FICR, la Croix-Rouge danoise et la Croix-Rouge suisse, soutient actuellement plus de deux millions de personnes touchées par l’épidémie.
« La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et ses membres lancent un appel d’urgence de 5,2 millions de francs suisses, qui permettra à la Croix-Rouge du Malawi d’atteindre 1 385 391 personnes supplémentaires ayant besoin d’assistance », a déclaré la Fédération dans un communiqué.
La Croix-Rouge du Malawi, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et d’autres partenaires ciblent 15 districts touchés, avec pour objectifs principaux de prévenir et de contrôler la propagation de l’épidémie, de réduire la morbidité et la mortalité dues au choléra et d’améliorer la disponibilité de l’eau potable et des installations sanitaires, grâce à un soutien continu aux communautés et aux bureaux de santé de district.
Le chef de la délégation de la FICR au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe, John Roche, a déclaré que son organisation suivait l’évolution de la situation sur le terrain depuis l’apparition des premiers cas l’année dernière et qu’elle était « profondément préoccupée par le fait que cette épidémie a pris pied dans tous les coins du Malawi ».
« Nous devons soutenir les efforts conjoints du MOH (ministère de la Santé) et de la Croix-Rouge du Malawi dans leur réponse à cette situation dévastatrice », a-t-il déclaré.
Côte d’Ivoire : les meilleurs journalistes scientifiques primés
Les lauréats de la première édition du « Prix MSD du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé » ont été dévoilés ce mercredi 25 janvier 2023 par un jury.Sur 23 candidatures enregistrées, 15 nominés ont été retenus. La journaliste Marthe Akissi de radio Côte d’Ivoire a obtenu le Super Prix du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé. Dans la catégorie radio, elle avait été déclarée 1ère devant Sita Soro, classée deuxième.
Dans la catégorie presse écrite, Fatou Sylla (Fraternité Matin) s’est arrogée le premier prix devançant Joël Dally, arrivé en 2e position. Au niveau de la presse numérique, le journaliste Tangy Gahié de l’Agence de presse ivoirienne (AIP, publique), a ravi le 1er prix devant Guy Martial Kouassi (2e, Tonus Magazine).
Le premier prix dans la catégorie Télé et Web TV a été décerné à Traoré Tié Médandjé (NCI), lauréat du super Ebony 2018 du meilleur journaliste de Côte d’Ivoire. Le deuxième prix est revenu à Sylla Kamongnin (Web Télé AIP).
Ce concours, lancé du 1er au 15 novembre 2022, vise à « créer une simple émulation dans les rédactions » et amener les journalistes à s’engager dans la production d’informations scientifiques, selon Traoré Mamadou, le président de l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire.
Le Prix MSD du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé est organisé par l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire dénommée « Médias pour la science et le développement (MSD) ».
Pour Traoré Mamadou, « c’est un journalisme d’avenir, car il nous permet de comprendre le monde et tous les enjeux qui nous entourent. La science détient la connaissance » et c’est une soupape de sureté pour ouvrir l’intelligence des populations sur des thématiques.
Cette distinction vient également « célébrer la collaboration entre le monde scientifique et celui des médias », a-t-il dit, faisant observer que la science et les médias ont un but commun, à savoir la recherche de la vérité.
Huit prix spéciaux et un prix d’honneur de Médias pour la science et le développement (MSD) ont été attribués à des personnalités et à des journalistes pour leurs rôles en matière de journalisme scientifique en Côte d’Ivoire.
Les prix spéciaux ont été décernés à Mme Bintou Sanogo, Théodore Kouadio, Aladjouma Bougoum, le professeur Kouadio Kouamé, Assouman Kouassi, Régina Koné Diplo, Marcelle Aka (Super Ebony 2020), Breakthrough action and research. Le prix d’honneur a été attribué à Samba Koné, le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP, régulateur de la presse écrite et numérique).
M. Traoré Mamadou a fait savoir qu’à l’avenir, « le prix sera ouvert à tous les secteurs qui appellent à une implication plus accrue de la science, notamment l’environnement, le changement climatique, le genre, l’agriculture (…) Tous ces domaines qui ont besoin d’éclairage scientifique ».
« Nous allons également ouvrir le prix aux étudiants en journalisme lors des prochaines éditions pour que ce prix espoir puisse semer la graine auprès de ces étudiants », a-t-il ajouté, estimant qu’« il faut que le journalisme scientifique connaisse un essor en Côte d’Ivoire ».
Le Botswana s’attaque à la pénurie de médicaments
Le pays est confronté à une pénurie de médicaments depuis plusieurs mois.Le Botswana a reçu trois envois de médicaments au cours des deux dernières semaines dans le cadre d’un programme gouvernemental visant à atténuer la pénurie de médicaments que connaît le pays depuis le début de l’année dernière, a annoncé mercredi le ministère de la Santé.
Dans un communiqué, le ministère a déclaré que les envois, qui ont été reçus les 16, 20 et 23 janvier, comprenaient des médicaments contre l’hypertension, les maladies cardiaques, le diabète, les maladies mentales, les maladies de la peau, l’asthme, la gale et le paludisme. Le dernier envoi « comprenait également des analgésiques, des suppléments de fer, des contraceptifs oraux, des antibiotiques et d’autres catégories de médicaments essentiels qui ont fait l’objet d’une pénurie dans le pays », a ajouté le communiqué. Le prochain lot est attendu dans le pays à la fin de cette semaine, a-t-il ajouté.
« Le ministère pense qu’avec ces livraisons, les pénuries actuelles de médicaments dans le pays commenceront à se résorber », a ajouté le document.
Depuis mars 2022, le Botswana est confronté à une pénurie de médicaments dans les établissements de santé publique, un problème qui touche particulièrement les enfants et les personnes souffrant de maladies chroniques et nécessitant un traitement constant.
Un certain nombre de facteurs ont été cités comme contribuant à la pénurie de médicaments au Botswana. L’un d’eux est l’absence de financement pour l’achat de médicaments, le gouvernement étant accusé de ne pas faire beaucoup d’efforts dans ce secteur.
En outre, il y a eu des retards dans la livraison de médicaments en provenance d’autres pays en raison de la pandémie de Covid-19. Par conséquent, il est devenu encore plus difficile pour les pharmacies de rester approvisionnées en médicaments essentiels.
La pénurie a également été imputée au fait que de nombreuses entreprises pharmaceutiques ont cessé de fabriquer certains médicaments, qui ne sont pas assez rentables pour justifier leur coût de production.
Sénégal : Macky Sall prend le parti de la justice
Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’assurance donnée par le président Macky Sall aux fonctionnaires de la justice, notamment les magistrats, que l’Etat les « défendra avec fermeté ».L’AS note que le président Macky Sall « enfile sa robe pour la justice » sénégalaise attaquée par un nombre important de citoyens dont des opposants politiques tels qu’Ousmane Sonko, le maire de Ziguinchor (sud) renvoyé récemment en chambre criminelle dans une affaire de mœurs qu’il qualifie de « complot politique ». « L’Etat défendra avec fermeté la justice et ceux qui l’incarnent », a assuré le chef de l’Etat, présidant lundi 23 janvier la rentrée solennelle des cours et tribunaux.
« L’Etat défendra avec fermeté la justice et les magistrats », a insisté le président Sall dans Le Soleil et Bés Bi qui relèvent que « Macky contrattaque (après les) attaques de Sonko contre les magistrats ». Le quotidien national fait état pour sa part de la réception d’un « premier lot de onze ouvrages » d’infrastructures judiciaires cette année. De plus, « le chef de l’Etat annonce la gratuité des IRM (Imagerie par résonance magnétique) et des scanners pour les personnes âgées ».
En effet, lors de cette cérémonie, L’AS et Sud Quotidien rapportent que « les juges font le procès de la santé » par un « diagnostic sans complaisance du système de santé (et une) invite à l’indépendance de la magistrature ». « L’essence d’un bon système de santé, c’est l’humanisme », a notamment souligné dans Le Soleil, El Hadj Birame Faye, conseiller référendaire à la Cour suprême.
Cette digression a fait sortir Macky Sall « de ses gonds », selon Sud Quotidien. « Le thème n’a pas été retenu pour faire un réquisitoire à charge contre le système sanitaire », a-t-il fustigé dans ce journal qui semble surpris par le « discours d’usage du conseiller référendaire Birame Faye ». Selon le journal, il a fait montre d’une « audace qui perturbe la République ».
Walf Quotidien constate aussi que « les magistrats fâchent Macky » Sall pour avoir évoqué la « gestion de la santé publique ». Mais « le président Sall se réfugie derrière des chantiers, des règles républicaines », remarque le journal.
Dans cette tension ambiante au Sénégal sur fond de bras de fer entre l’opposition et le pouvoir, Alioune Tine, membre de la société civile locale, « joue la carte de la paix », d’après Bés Bi. Toutefois, Babacar Ba, président du Forum du justiciable, « recadre » M. Tine pour avoir dit que le procès entre Ousmane Sonko et Adji Sarr, qui a accusé le célèbre homme politique de viols et menaces de mort, pourrait « mener le pays vers une guerre civile ». « Nous n’avons pas besoin d’une société civile pyromane », a-t-il dit dans L’AS.
L’Observateur fait focus sur « la nouvelle offensive » de Macky Sall à travers « l’animation » de son parti, l’Alliance pour la République (APR) et « la remobilisation des troupes » à une année de la présidentielle alors que son éventuelle troisième candidature cristallise beaucoup de tensions. « Je vous ai tous donné des responsabilités, c’est à vous de vous battre pour la pérennisation du pouvoir », a-t-il rappelé aux « cadres de la Task force républicaine », selon le journal.
L’Ouganda va produire des vaccins anti-tiques
L’Ouganda va produire son propre vaccin anti-tiques pour lutter contre fièvre aphteuse qui menace son agriculture.Le ministère de l’Agriculture, de l’Industrie animale et de la Pêche, par l’intermédiaire de l’Organisation nationale de recherche agricole (NARO), indique qu’il est à un stade avancé de la mise en place d’une infrastructure locale de fabrication de vaccins à Nakyesasa, dans le district de Wakiso, afin de produire des vaccins contre les tiques et la fièvre aphteuse.
Selon le ministère, l’Ouganda devrait commencer à fabriquer les vaccins dans environ deux ans. Cette information a été révélée mercredi lorsque l’équipe technique du ministère, dirigée par Ronald Ssegawa Gyagenda, sous-secrétaire et commissaire en charge des finances et de l’administration, s’est présentée devant le Comité des comptes publics pour répondre aux questions de l’Auditeur général concernant l’exercice financier 2020/2021.
« Nous prévoyons de faire fabriquer en Ouganda, par l’intermédiaire de la NARO, des vaccins contre les poux et contre la fièvre aphteuse, et l’installation de Nakyesasa a été mise en place. Nous allons produire une souche de vaccin qui peut être multipliée, mais nous avons accéléré la production de celui contre les tiques, qui est devenu si grave, et il est maintenant testé sur le terrain avant que nous lancions la fabrication complète », a déclaré Fred Mayanja, commissaire à la planification et au développement agricoles.
Zimbabwe : conférence de l’OMS sur les maladies non transmissibles
Des experts de la santé de plusieurs pays africains partagent les dernières avancées et tendances en matière de gestion des maladies non transmissibles (MNT) lors de la 2e Conférence régionale africaine sur les maladies non transmissibles qui se déroule actuellement dans la station balnéaire de Victoria Falls, au Zimbabwe.La conférence, qui se déroule du 12 au 14 janvier, réunit des experts de la prévention, de la surveillance et de la gestion des maladies non transmissibles issus des ministères de la santé de sept pays, ainsi que des chercheurs de haut niveau et des universitaires de la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’ailleurs.
Parmi les autres participants figurent des représentants de donateurs et d’organisations de la société civile qui s’occupent de questions de santé. « Cette conférence attire notre attention sur la nécessité urgente de s’attaquer aux MNT, comme le prévoit la stratégie nationale de santé 2020-2025 », a déclaré le vice-ministre zimbabwéen de la Santé, John Mangwiro, qui est l’invité d’honneur.
Selon l’expert, la conférence est également l’occasion pour les pays africains de « faire le point et de partager les enseignements tirés de la mise en œuvre du paquet d’interventions essentielles de l’OMS en matière de MNT pour les soins de santé primaires dans des contextes à faibles ressources ».
La conférence se déroule sous le thème « Prévention, surveillance et gestion des MNT pour atteindre l’ODD 3 dans le contexte de Covid-19 et d’autres urgences sanitaires ».
L’objectif principal de la réunion est de partager les expériences concernant les dernières avancées et tendances en matière de prévention, de gestion et de surveillance des MNT dans le contexte de la pandémie Covid-19 et d’autres urgences sanitaires, notamment le VIH et le sida.
Selon l’OMS, les MNT étaient responsables de 37 % des décès en Afrique en 2019, contre 24 % en 2000. La pandémie mondiale de Covid-19 a exacerbé la situation, précise-t-elle.
Malawi : une épidémie de choléra fait 750 morts
Le bilan de l’épidémie de choléra qui sévit au Malawi est passé à 750 morts.Le nombre de nouvelles infections ayant augmenté de près de 600 en une seule journée, a déclaré mercredi le ministre de la Santé, Khumbize Chiponda.
M. Chiponda a indiqué dans un communiqué, que le pays a signalé 589 nouveaux cas dans les 24 heures mercredi dans l’après-midi, tandis que 17 décès ont été enregistrés au cours de la même période.
« Le nombre cumulé de cas confirmés et de décès signalés depuis le début de l’épidémie est de 22 759 et 750, respectivement », a ajouté M. Chiponda.
La majorité des nouvelles infections quotidiennes ont été signalées dans la deuxième ville, Blantyre, avec 117 cas, suivie de la capitale Lilongwe (106), Balaka (90) et Mangochi (76), a-t-il précisé. Lilongwe a enregistré le plus grand nombre de décès quotidiens avec sept morts.
L’épidémie de Choléra s’est étendue à l’ensemble des 29 districts sanitaires du Malawi depuis la confirmation du premier cas en mars 2022 dans le district de Machinga.
Le choléra est une infection intestinale qui entraîne des diarrhées aqueuses et des vomissements. Si un patient n’est pas traité correctement et rapidement, il peut perdre l’eau de son corps, ce qui entraîne une déshydratation.
La Chine déploie sa diplomatie sanitaire à l’UA
L’Union africaine et la Chine ont inauguré mercredi à Addis Abeba, la première phase du siège du Centre africain de contrôle des maladies (CDC Afrique ) financé par la Chine.La Chine encore au chevet de l’Afrique. Après avoir offert à l’Union africaine un nouveau siège en 2012, le pays de l’empire du Milieu continue de cimenter ses relations avec le continent africain. La dernière réalisation en date est l’érection de la première phase du Centre africain de contrôle des maladies (CDC Afrique) financé par la Chine.
A terme, ce centre de prévention des maladies financé par la Chine, sera érigé sur une surface de 40 000 m2 à Addis Abeba, la capitale éthiopienne pour un coût global de 80 millions de dollars (65 millions d’euros). Cinq centres régionaux du CDC Afrique seront construits dans cinq autres pays africains (Égypte, Gabon, Kenya, Nigéria et Zambie).
L’initiative est née lors de la seconde vague de la Covid-19 en Afrique en 2021. Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) est présenté par Pékin comme le nouveau symbole d’une « communauté de destin sino-africaine plus forte ».
Lors de l’inauguration ce mercredi 11 janvier 2022 en compagnie du nouveau ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang., le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat, a salué la réalisation du siège du CDC Afrique, affirmant que cette installation est « une manifestation du partenariat croissant entre la Chine et le continent.»
Selon lui, le CDC Afrique aura « une importance capitale dans le renforcement des services de santé publique, des capacités de diagnostic, de la préparation à l’atténuation des principaux problèmes de santé en Afrique ».
Le président de la commission de l’UA, a ajouté que les deux parties ont signé des protocoles d’accord de collaboration dans les secteurs de la paix et de la sécurité, de la suffisance alimentaire et de la santé. Doté d’installations de pointe, le siège du CDC Afrique devrait permettre d’améliorer et de renforcer les services de santé sur le continent.
S’ériger en défenseur de l’Afrique
L’érection de ce centre est un nouveau pied de nez de la Chine à ses rivaux européens. En pleine pandémie, l’empire du Milieu avait déployé une diplomatie sanitaire en Afrique marquée par un don important de masques et de matériel médical dans des pays comme la République démocratique du Congo. Le géant chinois avait aussi profité de la pandémie coronavirus pour effacer plusieurs prêts privés consentis à des pays africains.
Pour le ministre chinois des Affaires étrangères, le CDC Afrique, qui a été construit avec le soutien financier du gouvernement chinois, est un exemple de la coopération florissante sino-africaine. Il a en outre réaffirmé l’engagement de la Chine en faveur d’une solidarité et d’une coopération forte dans des domaines multiples. Une générosité loin d’être désintéressée, puisque la Chine en profite pour renforcer sa coopération avec les pays africains.
A ce titre, le chef de la diplomatie chinoise a déclaré que 52 pays africains et l’Union africaine ont jusqu’à présent signé l’accord de coopération de l’initiative « Nouvelle route de la soie » avec la Chine dont objectif d’améliorer les voies de communication et la coopération à l’échelle transcontinentale. Il a aussi noté les réalisations historiques des sociétés Chine-Afrique sur le continent au cours de la dernière décennie.
La Chine va poursuivre son plaidoyer pour que l’Afrique décroche un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres plateformes internationales. Elle s’engage à soutenir les efforts de l’Afrique pour développer les infrastructures routières et ferroviaires en vue de soutenir l’initiative de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), a déclaré le chef de la diplomatie chinoise.
Fin d’Ebola en Ouganda
Kampala est arrivé à bout de la septième épidémie d’Ebola qui sévissait dans le pays depuis le 20 septembre 2022.Depuis le 27 novembre 2022, quarante-deux jours se sont écoulés sans aucun cas d’Ebola ne soit confirmé en Ouganda, soit le double de la période d’incubation du virus. Partant de ce constat, le ministère de la Santé a déclaré mercredi 11 janvier la fin de la septième épidémie d’Ebola qui a commencé le 20 septembre 2022.
Selon Médecins Sans Frontières (MSF), au total, 142 personnes ont été confirmées comme étant atteintes d’Ebola. Quatre-vingt-sept personnes se sont remises de la maladie, tandis que 55 sont décédées. Le taux de létalité (CFR) chez les patients confirmés était de 39 %. Ces cas étaient répartis sur neuf districts, dont la majorité se trouvaient à Mubende (centre) et Kassanda (centre).
Pendant l’épidémie, MSF affirme avoir apporté un soutien important au ministère de la Santé pour réduire la mortalité grâce à la gestion des cas, pour prévenir la propagation de l’épidémie grâce à des projets de proximité et pour fournir une expertise épidémiologique dans cinq districts (Mubende, Kassanda, Kampala, Masaka et Jinja).
Au total, MSF dit avoir soigné 107 patients confirmés et 1 125 patients suspects dans deux centres de traitement Ebola (CTE) que l’organisation a construits à Mubende, l’épicentre initial de l’épidémie. À Kampala, la capitale ougandaise, MSF a participé au traitement de 11 cas confirmés d’Ebola et de 91 cas suspects au centre d’isolement national de Mulago. À la fin de l’épidémie, 118 des 142 cas confirmés (83 %) de cette épidémie étaient traités dans des structures soutenues par MSF.
Au total, les équipes de MSF ont construit six CTE pendant l’épidémie et ont fait don de fournitures médicales et d’autres équipements tels que de l’eau et du matériel sanitaire. « Nous avons également fourni une formation et des équipements à 212 centres de santé et mené des activités de promotion de la santé dans les zones touchées », affirme l’ONG médicale.
Suite à cette épidémie, MSF reste déterminée à renforcer les capacités des équipes ougandaises d’intervention d’urgence afin d’assurer une bonne préparation à toute future épidémie. Elle soutient former actuellement des agents de santé dans le nouveau centre de formation ETC à Kampala.
Côte d’Ivoire : Zipline autorisée à exploiter les aéronefs télépilotés
Cette certification permettra à cette structure, leader mondial de la livraison logistique instantanée, de distribuer des fournitures médicales par drone à travers le pays.Zipline a obtenu le certificat d’autorisation de vol de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) pour son système d’aéronefs automatisés. Cela lui permet désormais de déployer ses drones pour distribuer des produits de base, y compris des produits médicaux, aux établissements de santé au sein des communautés désignées par le ministère de la Santé.
Le Certificat d’exploitation des aéronefs automatisés (CEAT), qui est une condition essentielle pour le vol de tout aéronef automatisé dans le pays, a été présenté lors d’une cérémonie, sous le haut patronage du ministère des Transports et du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle
La Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub aérien en Afrique de l’Ouest et du Centre avec un développement conséquent des infrastructures aéronautiques et aéroportuaires. « C’est un défi que l’ANAC vient de réussir en octroyant cette certification qui est une première en Afrique francophone », a déclaré M. Diop Boubakar, le représentant du ministère des Transports.
Partenariat
Cette certification est le résultat d’une étroite coordination entre l’ANAC, les différentes entités de l’Etat de Côte d’Ivoire ainsi que les autorités locales de Daloa (Ouest ivoirien), qui ont pu visiter le complexe technologique et se rendre compte des avantages qui en découlent pour le secteur de la santé et l’économie nationale.
Grâce à cette autorisation, cette entreprise spécialisée dans la logistique instantanée sera en mesure de concrétiser son partenariat avec le ministère de la Santé et de commencer la livraison aérienne de produits médicaux essentiels dans certains établissements de santé du pays.
« Avec ce partenariat, nous espérons soutenir le gouvernement et la vision du Ministère de la Santé en créant un accès universel aux produits de santé, éliminant ainsi toutes les barrières à l’accès aux médicaments essentiels », a dit Mme Donpedro Yemisi, directrice générale de Zipline en Côte d’Ivoire.
M. Koffi Konan, directeur général par intérim de l’ANAC, a félicité l’entreprise pour « avoir pris l’initiative de s’engager dans ce processus de certification ». Pour opérer dans l’espace aérien ivoirien, l’ANAC a dû mener une étude aux fins de cartographier une route de vol.
Par le biais d’un mémorandum d’accord, l’entreprise et le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ont convenu de construire quatre centres opérationnels qui couvrent la majeure partie du pays.
Un service de livraison par drone
Le premier centre qui devrait être mis en service dans les semaines à venir, est situé à Daloa. Trois autres sites sont prévus à Biankouma dans la région du Tonkpi, à Katiola (centre-nord) dans la région du Hambol et à Bondoukou dans la région du Gontougo (Est ivoirien).
« Dans nos plans, après la livraison automatisée de produits de santé, nous espérons collaborer avec le ministère de l’Agriculture pour aborder la livraison de produits de santé animale », a indiqué Mme Donpedro Yemisi.
La firme épaule déjà des pays comme le Rwanda, le Ghana, le Nigeria, les États-Unis, le Japon et le Kenya pour la livraison de produits de base essentiels, qu’il s’agisse de produits de santé, de commerce électronique ou de santé animale.
Elle opère aujourd’hui sur trois continents et effectue une livraison instantanée pour le compte des entreprises et des gouvernements toutes les deux minutes. À ce jour, la société a livré plus de 4.050.000 colis, plus de 5 millions de produits et parcouru plus de 40 millions de kilomètres en autonomie.
Selon les estimations de l’entreprise, chaque vol émet environ 30 fois moins de CO2 par kilomètre qu’un véhicule électrique moyen et jusqu’à 98% moins d’émissions de CO2 qu’un véhicule avec moteur à combustion.
Ce système de logistique est mondialement utilisé pour venir en aide aux secteurs médical, de la santé et de la vente en détail. Il permet de livrer du sang, des vaccins, des approvisionnements Covid-19, des ordonnances, des articles de commerce numérique et de vente en détail, des aliments et des produits qui jouent un rôle déterminant dans la santé humaine et animale.
Le Sénégal sur le point de mettre fin à l’épidémie de Covid-19
Le pays de la Teranga ne compte actuellement que sept malades sous traitement.Depuis plusieurs jours, les autorités sanitaires sénégalaises n’enregistrent pas de nouveaux cas positifs de la maladie à covid-19. Ce jeudi 5 décembre, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, dans son point quotidien, indique que sur 102 tests effectués, aucun n’est revenu positif.
Il comptabilise 88.900 cas de Covid-19 depuis mars 2020, mois auquel le premier malade a été détecté par les services sanitaires. Sur ce chiffre, 1968 malades ont perdu la vie.
Depuis quelques jours, le Sénégal pays est secoué par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à lutter contre cette épidémie apparue en décembre 2019 à Wuhan, en Chine, où un regain de contaminations inquiète le monde.
Plusieurs pays ont décidé d’appliquer de nouvelles mesures restrictives contre les passagers en provenance de ce pays d’Asie de l’Est.
Covid-19/Afrique du Sud: pas de restrictions pour les voyageurs venant de la Chine
L’Afrique du Sud a exclu d’imposer des restrictions aux voyageurs en provenance de Chine, suite aux inquiétudes mondiales concernant la recrudescence des infections à la Covid-19 dans ce pays asiatique.La Chine a connu un pic d’infections à coronavirus depuis l’abandon, en décembre 2022, de sa politique stricte de « zéro Covid » qui imposait des tests obligatoires ainsi qu’une application stricte des mesures de confinement dans certaines régions.
Le ministère sud-africain de la Santé a déclaré qu’il ne réagirait pas de manière excessive en bloquant les voyageurs en provenance de Chine, comme l’ont fait d’autres pays.
Le directeur général adjoint du ministère, Nicholas Crisp, a expliqué que son pays a déjà été exposé aux variantes que connaît actuellement la Chine.
« Il faut prendre et être très prudent, se rappeler ce que d’autres pays nous ont fait en verrouillant prématurément les frontières alors qu’ils avaient déjà le virus », a déclaré M. Crisp à la South African Broadcasting Corporation.
Il a ajouté : « Nous devons être très prudents et ne pas réagir de manière excessive. Nous ne sommes pas le seul pays ».
Un certain nombre de pays ont mis en place des exigences pour que tous les voyageurs en provenance de Chine produisent des résultats négatifs au test Covid ou un test obligatoire à l’arrivée du pays asiatique. Il s’agit notamment de l’Australie, du Canada, de la France, de l’Italie, de l’Espagne, du Royaume-Uni et des États-Unis.
Choléra : le Malawi reporte l’ouverture des classes dans la capitale
L’épidémie a fait 576 morts depuis mars 2022.Pour lutter contre le choléra, le Malawi a ordonné aux écoles de la capitale Lilongwe et de la deuxième ville du pays, Blantyre de rester fermées pour le premier trimestre de l’année scolaire 2023.
Dans un communiqué publié ce lundi 2 janvier, le groupe de travail présidentiel sur la Covid-19 et le choléra a déclaré que les écoles primaires et secondaires des deux villes devraient rester fermées, alors que les autres écoles du pays ouvriront le 3 janvier.
Le report de l’ouverture des écoles à Lilongwe et Blantyre est de deux semaines, mais il pourrait être prolongé si l’épidémie n’est pas contenue, indique le communiqué.
« Pour tous les autres apprenants dans tous les districts sanitaires, les autorités respectives devraient renforcer le respect des mesures recommandées de contrôle du choléra, y compris la vaccination », précise le document.
À ce jour, l’épidémie de choléra a fait au moins 576 morts depuis son début en mars dernier.
Le gouvernement a attribué l’augmentation du nombre de cas à une mauvaise hygiène alimentaire, au manque d’eau potable et à un assainissement insuffisant. Il a acivé un système de réponse d’urgence, avec plusieurs équipes de professionnels de la santé déployées dans tout le pays.