Gabon : Alain Claude Bilié-By-Nze nommé Premier ministre

Vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques du gouvernement sortant, il remplace Rose Christiane Ossouka Raponda, nommée vice-présidente de la République.Depuis 2006, Alain-Claude Bilie By Nze, 55 ans, a occupé plusieurs portefeuilles ministériels. Mais jamais il n’avait été nommé Premier ministre. C’est désormais chose faite. « Le plus doué politiquement » parmi les collaborateurs du président Ali Bongo selon le journaliste gabonais, Louis Philippe, a été désigné chef du gouvernement ce lundi 9 janvier en remplacement de Rose Christiane Ossouka Raponda. 

« Sa nomination n’est pas une surprise. En réalité, il était attendu à ce poste depuis plusieurs années », confie M. Philippe. 

Mme Raponda, désormais ex chef du gouvernement, a été désignée vice-présidente du Gabon, poste vacant depuis mai 2019 et dont l’influence reste très limitée puisque son rôle se résume à assister le chef de l’Etat dans l’exercice de ses fonctions. Le vice-président ne peut pas non plus assurer l’intérim en cas de vacances du pouvoir. 

Au Gabon, où la Constitution ne limite pas les mandats présidentiels, le président Ali Bongo, à la tête du pays depuis 2009, devrait sans doute briguer un troisième septennat lors des élections générales (présidentielle, législatives, locales et sénatoriales) prévues au second semestre de 2023. Il a récolté ces dernières semaines des motions de soutien à sa probable candidature lors des conseils provinciaux du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

Pour l’heure, les responsables du pouvoir et de l’opposition ne sont pas d’accord sur des questions liées à la révision des listes électorales. Ces querelles rappellent les violentes contestations qui avaient écorné la victoire d’Ali Bongo en 2016 après que Jean Ping, principal opposant à l’époque, a rejeté les résultats du scrutin présidentiel.

Pour ne pas réveiller le spectre, le chef de l’Etat gabonais s’est adressé particulièrement, à l’occasion de son discours du nouvel an, à l’opposition. Dans son message, il dit accepter de s’asseoir avec ses adversaires dans les meilleurs délais en vue de discuter de la transparence électorale lors des élections générales de 2023.

Gambie : un des cerveaux du putsch déjoué activement recherché

Les autorités gambiennes recherchent un fugitif lié au coup d’État déjoué de décembre dernier contre le président de la République Adama Barrow.Le gouvernement gambien est à la recherche de l’adjudant de deuxième classe, Lamin Jadama, considéré comme un « traître ». Il a fui la juridiction du pays après avoir échappé à l’arrestation quelques heures après la tentative de putsch, selon les autorités.

Selon une déclaration du porte-parole du gouvernement, Ebrima Sankareh, Jadama faisait partie d’un groupe de soldats et de civils qui avaient comploté pour renverser un gouvernement démocratiquement élu d’Adama Barrow. Un acte assimilé à une « haute trahison » devant la loi gambienne.

Des photos du suspect en cavale ont largement circulé depuis quelques semaines. Jadama faisait partie des huit suspects inculpés et présentés devant un tribunal le vendredi 6 janvier 2023 pour deux chefs d’accusation de « haute trahison » et de « conspiration » en vue de commettre un crime. Huit des accusés, tous des soldats, ont nié faire partie d’un complot contre l’État.

Mali : le Général de division, Mamadou Gaye, prend la tête de la Minusma

Le haut gradé de l’armée sénégalaise va assurer l’intérim à compter de ce 9 janvier jusqu’à la prise de fonction d’un nouveau Commandant de la Force.Fin de mission pour le Général C.J. Kees Matthijssen. L’officier militaire néerlandais qui assurait le commandement de la force de mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a cédé sa place à son adjoint sénégalais, le Général de division, Mamadou Gaye.

« Le Général Gaye va assurer l’intérim à compter du 09 janvier et pour la période à venir, jusqu’à la prise de fonction d’un nouveau Commandant de la Force. Il me plait donc de vous remercier chaleureusement pour votre présence parmi nous cet après-midi afin de rendre hommage au Général Matthijssen et exprimer notre ferme soutien au nouveau Commandant par intérim de la Force, le Général Mamadou Gaye », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et Chef de la Minusma, El-Ghassim Wane.

S’exprimant à l’occasion de la cérémonie de passation de commandement tenue vendredi 6 janvier à Bamako, M. Wane a indiqué que cette cérémonie de passation se passe dans un contexte sécuritaire difficile.

Il en veut pour preuves les multiples atrocités commises dans les régions de Gao et Ménaka contre les populations civiles, les représentants de l’Etat, les Forces de Défense et de Sécurité Maliennes (FDSM), contre les forces internationales ainsi que d’autres acteurs y compris les acteurs humanitaires. Le Centre du Mali continue lui aussi, malheureusement, de connaître une situation difficile, a-t-il ajouté.

L’agent onusien a rappelé que rien qu’en 2022, la Minusma a comptabilisé 26 Casques bleus tombés au champ d’honneur et 125 autres blessés. A l’en croire, 276 Casques bleus ont perdu la vie depuis le déploiement de la mission en 2013. La Minusma a ainsi « le triste privilège d’être l’opération onusienne de maintien de la paix la plus meurtrière au monde ».

Face à ce décor sombre et aux multiples défis qui attendent le nouveau Commandant par intérim, El-Ghassim Wane a réitéré son soutien total ainsi que celui de l’ensemble de la Mission.

Avant d’intégrer la mission onusienne, le Général de division, Mamadou Gaye, a occupé de très hautes responsabilités dans son pays. Il a entre autres été Commandant de l’École Nationale des Officiers et de l’École des sous-officiers ; Directeur Général de l’Agence Nationale de Réinsertion sociale des militaires retraités et plus récemment Chef d’État-Major adjoint des forces armées sénégalaises.

« Mon Général, depuis votre prise de fonctions en qualité de Commandant adjoint de la Force en juillet 2022, vous avez insufflé une dynamique fort appréciée dans votre action. […] Votre engagement constant dans la gestion des questions de relèves, de coopération aérienne et bien d’autres domaines démontrent incontestablement que vous êtes à la hauteur de la mission qui vous est confiée ce jour. Je reste convaincu que vos décennies d’expérience de leadership au sein de l’armée sénégalaise, […] seront mis à profit dans le cadre de l’exécution efficace et efficiente du mandat de la Mission », a soutenu M. Wane.

L’année 2023 est une année charnière pour le Mali avec d’importants rendez-vous électoraux (référendum constitutionnel, élections législatives et présidentielles au début d’année 2024), mais aussi pour la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles engagées, le tout dans un contexte sécuritaire qui reste encore difficile.

Le chef de la Minusma a indiqué que la mission continuera à soutenir la mise en œuvre diligente de l’Accord de la paix et de la réconciliation de 2015 qui est un élément essentiel de la stabilisation du Mali, de sa refondation. « De même, nous poursuivrons notre appui à la mise en œuvre de la stratégie de stabilisation des régions du Centre adoptée par le gouvernement malien ainsi qu’au processus de Transition y compris les élections. Nous continuerons à accorder une attention particulière à la protection des populations civiles qui n’ont que trop souffert », a-t-il assuré.

Pour y arriver, El-Ghassim Wane a souligné la nécessité de renforcer la coordination avec les forces armées maliennes, tout en réitérant sa solidarité avec le peuple et les autorités du Mali pour toutes les souffrances et toutes les tragédies que ce pays a connues au cours des 10 dernières années.

Par ailleurs, il a rappelé que la gravité de la crise qui prévaut au Sahel appelle à une mobilisation internationale toujours plus forte en appui aux pays de la région au titre de la sécurité collective. « Si les défis qui restent à relever sont de taille, ils n’ont rien d’insurmontable », a-t-il conclu.

Bamako – Abidjan : détente en vue après la libération des soldats ivoiriens ?

Un vent d’apaisement pourrait souffler sur les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Mali suite à la libération des 46 libérations des soldats ivoiriens.Suite à la médiation du président togolais Faure Gnassingbé, le colonel Assimi Goïta a accordé la grâce présidentielle aux soldats ivoiriens, malgré leur condamnation à 20 ans de réclusion criminelle, par la justice malienne.

Pendant six, la Côte d’Ivoire et le Mali se sont affrontés sur le terrain diplomatique dans cette crise. Arrêté le 10 juillet par l’armée malienne, les 49 soldats ivoiriens dont trois femmes, sont accusés des « mercenaires » et des « saboteurs » de la sécurité de l’État

Bamako reproche aux soldats ivoiriens d’être entrés sur le territoire malien « sans autorisation ni ordre de mission » et d’avoir donné des versions contradictoires quant à la raison de leur présence.

Des accusations démenties par la partie ivoirienne qui soutiennent que ces soldats sont bel et bien des éléments nationaux de soutien (NSE) de la Minusma. Une version appuyée par l’Organisation des Nations unies (Onu).

Dans un passé récent, la Côte d’Ivoire a été l’un des principaux détracteurs du coup d’Etat de 2020 qui a renversé du pouvoir l’ancien président malien Ibrahim Boubabar Keïta. L’arrivée d’Assimi Goïta au pouvoir, marque le début de cette rupture puisque Abidjan s’était fait le champion des appels à sanctionner le régime militaire de Bamako. Selon Alassane Ouattara, les militaires devaient organiser la transition et retournaient dans les casernes, afin de céder le pouvoir aux civils.

Pour certains observateurs de la géopolitique de cette région, l’arrestation des soldats ivoiriens dans le cadre du contingent de maintien de la paix de la Minusma, était un moyen pour le régime de Bamako de se venger des positions ivoiriennes depuis la prise de pouvoir par les militaires.

La Côte d’Ivoire est ceinturée par trois régimes militaires à savoir la Guinée, le Burkina Faso et le Mali. Ce qui fait frémir Abidjan, où l’expérience qui a précédé l’accession de Ouattara à la présidence ivoirienne en 2010, est encore fraîche dans les esprits.

Tout en promettant de suivre une voie diplomatique pour une résolution à l’amiable de la crise, la rhétorique de Bamako sur la question a toujours été liée à son droit de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale. Et ce, face à de prétendus provocateurs qui étaient entrés dans le pays en se faisant passer pour des soldats de la paix.

Ouattara « cette crise est derrière nous »

Malgré le sentiment de frustration ressenti à Abidjan, le président Ouattara a lui aussi tenu à insister sur la nécessité d’une solution diplomatique, en en rappelant le fait que, quel que soit le sort des soldats détenus, il y a toujours une bonne chance qu’un dialogue pacifique règle la question sans faire retentir le tambour de la guerre avec son voisin du nord.

Le président ivoirien s’en est tenu à ce ton diplomatique une fois que les soldats ont commencé à respirer l’air frais d’Abidjan où il était présent pour les accueillir dans une réunion émouvante avec leurs familles soulagées à l’aéroport.

Pour le dirigeant ivoirien, la crise doit être reléguée aux oubliettes par les deux « pays frères » qui doivent tourner la page. « Maintenant cette crise est derrière nous et nous devons reprendre des relations normales avec ce pays frère qu’est le Mali, qui a besoin de nous et dont nous avons aussi besoin », a déclaré le dirigeant ivoirien.

Les paroles conciliantes de Ouattara ont été bien accueillies par Bamako qui a salué la contribution d’Abidjan à la résolution à l’amiable de cette crise entre voisins. Si Bamako et Abidjan renouent le fil du dialogue, ceci pourrait-il marquer la fin de l’isolement international du Mali en l’Afrique de l’Ouest ?.

Les relations entre le Mali avec ses partenaires traditionnels, notamment la France et la Cedeao, se sont assombries depuis l’arrivée au pouvoir des militaires

Cette situation a été aggravée par les liens croissants de la junte avec la Russie et société privée militaire russe Wagner, qui aurait été engagé pour aider à faire face aux djihadistes qui mènent une insurrection dans le pays depuis 2012.

Guinée : l’ex-coordonnateur du FNDC édifié le 11 janvier

Le Procureur de la République près du tribunal de première instance de Mafanco (Conakry), Kanfory Ibrahima Camara, a requis 18 mois de prison assortis de sursis contre Abdourahmane Sano.Abdourahmane Sano sera fixé sur son sort le 11 janvier prochain. Poursuivi pour « participation délictueuse à des réunions non déclarées », l’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a comparu ce lundi 9 janvier devant le tribunal de première instance de Mafanco.

Devant le juge, le mis en cause a reconnu avoir participé à une réunion dont l’objectif est de faire la promotion de la citoyenneté, la bonne gouvernance, de l’Etat de droit. « J’ai participé à une réunion mais c’est dans le respect de tous les droits et principes. La réunion pour laquelle on m’a interrogée, on l’a tenue le jour de l’ouverture de la Coupe du Monde (18 novembre 2022 ndlr). On a tenu la réunion dans une école », a-t-il reconnu.

Avant d’ajouter : « Depuis les années 2016, 2017, nous sommes dans ces activités de rencontres avec les citoyens dans le but de créer une structure citoyenne qui s’appelle CPR (Citoyen pour la République) », a précisé Abdourahmane Sano.

Une version battue en brèche par le Procureur qui estime que c’est l’autorité de l’Etat qui était visé dans ses propos. « Quand on veut sensibiliser les citoyens, cela doit se faire selon les règles de l’État…Aucun de nous n’a intérêt à ce que l’État soit désobéi », a déclaré le parquetier lors des débats.

 Toutefois, si le juge suit la réquisition du Procureur, Abdourahmane Sano va échapper à la prison. L’avocat du mis en cause, maître Mohamed Traoré, a dénoncé l’incapacité du parquet général de démontrer les faits reprochés à client.

Accident tragique au Sénégal : Message de condoléances du Roi Mohammed VI au président Macky Sall

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de sympathie au Président sénégalais, Macky Sall, suite au tragique accident de la route survenu, dans la nuit de samedi à dimanche, dans la région de Kaffrine. »En cette douloureuse circonstance, Je présente à votre Excellence et à l’ensemble du peuple sénégalais, mes sincères condoléances et l’expression de toute ma sympathie », lit-on dans le message royal.

Dans ce message, le Souverain souhaite également un prompt rétablissement aux blessés et exprime toute sa « compassion aux familles cruellement éprouvées ».

Pour rappel, l’accident, qui a eu lieu sur la route de Kaffrine à environ 250 km au centre-ouest de la capitale sénégalaise Dakar, a fait au moins 40 morts et 87 blessés.

Le drame s’est produit lorsqu’un bus est entré en collision avec un autre qui venait de Kédougou. Le président Macky Sall a décrété un deuil national de trois jours.

Côte d’Ivoire : ouverture du poste à péage de l’autoroute de Tiébissou

Cette autoroute, reliant la ville de Tiébissou à celle de Yamoussoukro, la capitale politique, devrait être prolongée dans « dans le premier semestre de 2023 » jusqu’à Bouaké, la métropole du Centre ivoirien.Le ministre ivoirien de l’Equipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, a procédé ce lundi 9 janvier 2023 à la mise en service officielle du poste à péage de l’autoroute de Tiébissou (centre), une « continuité » de l’autoroute de Yamoussoukro.  

Les usagers peuvent emprunter l’« ancienne route », a fait observer M. Amédé Kouakou, indiquant qu’ « avec cette autoroute, c’est une réduction du coût d’exploitation des véhicules, ce qui permettra à nos automobilistes de réaliser des économies sur l’usure de leurs véhicules et les temps passés sur la route ». 

« Quand vous passez sur l’ancienne voie (dont le bitume est dégradé par endroits), vous passez deux ou trois fois plus de temps, donc vous consommez plus de carburant », a-t-il renchéri. Cette autoroute vient accroître le réseau routier du pays estimé à plus de 7.500 Km de voies bitumées.  

Le tarif arrêté pour les véhicules légers (classe 1) est de 1.000 Fcfa, et celui des véhicules intermédiaires (classe 2) également à 1.000 Fcfa, tandis que pour les poids lourds, autocars, véhicules à deux essieux (classe 3) il est fixé à 1.500 Fcfa et les véhicules à trois essieux et plus (classe 4) à 2.000 Fcfa.

Dans l’optique d’assurer une mobilité aisée et de maintenir les routes en bon état, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place les postes à péage sur les autoroutes. Selon M. Amédé Kouakou, « ces prix ont été déterminés par le gouvernement et ce sont des prix qui ont été étudiés ».

Par ailleurs, le ministre Amédé Kouakou a souligné que pour l’autoroute de Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, « ceux qui habitent à proximité sont autorisés pour deux véhicules et ils paient 1.000 Fcfa par jour même s’ils passent 1.000 fois ».

Le directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire, M. Ibrahim Diaby, s’est félicité de cette infrastructure routière. Pour lui, « la bonne route est un outil de développement du transport routier », voire de l’économie d’un pays.

Sur les deux tronçons de l’autoroute de Tiébissou, sont positionnés deux gares de péage respectivement au PK 266 pour celui de Yamoussoukro-Tiébissou et la seconde gare à environ 14.5 Km de Bouaké, la deuxième plus grande ville du pays.

Burkina : L’ONU exige une enquête après la mort de 28 civiils à Nouna

Les tueries, attribuées à des supplétifs de l’armée, ont été condamnées par les gouvernement et des organisations de la société civile.Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé vendredi 6 janvier les autorités Burkinabè à diligenter les enquêtes sur le meurtre d’au moins 28 personnes dont les corps ont été découverts à Nouna, dans la province de Kossi, les 30 et 31 décembre.

« Il est encourageant que les autorités aient annoncé l’ouverture d’une enquête sur cet incident. Je leur demande de veiller à ce qu’elle soit rapide, approfondie, impartiale et transparente et de demander des comptes à tous les responsables, quel que soit leur poste ou leur rang », a-t-il déclaré tout en précisant qu’il a pris le soin d’adresser une lettre au ministre des Affaires étrangères à cet effet.

Selon le Mouvement Burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), des membres des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), auxiliaires de l’armée, s’en sont pris à des civils, tuant 28 personnes y compris des enfants, en représailles à une attaque antérieure contre la base des supplétifs la nuit précédente, commise par des membres Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).

Le porte-parole du gouvernement. Jean Emmanuel Ouédraogo, a déclaré dans un communiqué le 2 janvier qu’une enquête avait été ouverte, à la suite du procureur du Faso et que le gouvernement de transition était « fondamentalement opposé à toute forme d’abus ou de violation des droits humains pour quelque motif que ce soit » et a réitéré son engagement à protéger tous les civils sans aucune distinction.

Le gouvernement a déploré les « propos haineux ou aux relents ethnicistes constatés ces derniers temps sur les réseaux », qui se « amplifiées depuis la survenue du drame de Nouna ». Les autorités condamnent « sans détour l’apologie de la terreur d’où qu’elle vient et quels que soient ces auteurs ».

Burkina : 6.000 établissements fermés à cause de l’insécurité

Plus d’un million d’élèves ont été affectés par des exactions jihadistes à la date du 31 décembre 2022.La crise sécuritaire continue d’affecter le secteur de l’éducation au Burkina Faso. A la date du 31 décembre 2022, ce sont au total 6 253 établissements scolaires qui ont été fermés du fait de l’insécurité. Ces chiffres ressortent dans le dernier rapport statistique mensuel de données de l’Education en situation d’Urgence (ESU) du 31 décembre 2022.

Entre fin novembre et fin décembre, ce sont 679 structures éducatives, selon l’ESU, qui ont été fermées du fait des activités jihadistes portant le total des établissements fermés à 6 253.

Ces fermetures représentent environ 23,88% des structures éducatives du pays. Au niveau régional, le Sahel a le plus grand nombre d’établissements fermés (18,81%) suivi de la Boucle du Mouhoun (18,45%).

Le nombre d’élèves affectés passe de 977 187 à 1 076 155, soit près de 100 000 élèves de plus en un mois, fin novembre à fin décembre. Seulement, 258. 516 d’entre eux ont été réinscrits ailleurs et 817 639 d’autres sont actuellement privés d’éducation.

Le rapport du ST-ESU, signale que 31. 594 enseignants sont touchés par la crise sécuritaire. Parmi eux, 6. 327 ont été redéployés en décembre 2022, dans d’autres localités.

Selon le même rapport, les établissements d’accueil des élèves déplacés internes (EDI) est passé de 6 459 en fin novembre à 6 707 en fin décembre, soit une hausse de 248 établissements d’accueil des EDI. Pour le cas des établissements délocalisés, le nombre en fin novembre qui était de 315 est passé à 373 en fin décembre, soit une hausse de 58 établissements. 

Le secteur de l’éducation est durement éprouvé par la crise sécuritaire depuis le début de l’insurrection jihadiste en 2015.

Tournée africaine du ministre turc des Affaires étrangères

Cette tournée s’achèvera le 14 janvier.M. Mevlüt Çavuşoğlu, ministre des Affaires étrangères de Turquie, a entamé dimanche une tournée africaine qui l’amènera en Afrique du Sud, au Zimbabwe, au Rwanda, au Gabon et à Sao Tomé-et-Principe. Cette tournée s’achèvera le 14 janvier.

Pendant son séjour en Afrique du Sud, le ministre Çavuşoğlu procèdera à l’inauguration officielle du Consulat général de Turquie au Cap le 9 janvier et tiendra des réunions officielles à Pretoria le 10 janvier.

Dans le cadre de cette tournée, l’officiel turc est aussi attendu au Zimbabwe où il s’entretiendra avec les autorités locales le 11 janvier. Il sera ensuite au Rwanda le 12 janvier, au Gabon le 13 janvier et à Sao Tomé-et-Principe le 14 janvier.

Tous les domaines des relations bilatérales de la Turquie avec ces pays et les développements régionaux ainsi que la politique de partenariat avec l’Afrique de la Turquie seront examinés au cours de la tournée du ministre Çavuşoğlu.

Cette visite est la manifestation du regain d’intérêt de la Turquie pour l’Afrique, qui s’inscrit dans le contexte d’une nouvelle course à l’influence sur le continent de la part de grandes puissances, tels que les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

Sénégal : la presse sous le choc après le tragique accident de Sikilo

Le tragique accident routier qui a fait officiellement 39 morts et 100 blessés à Sikilo, au centre-est du Sénégal, est le sujet qui occupe principalement les Unes des journaux sénégalais parvenus lundi à APA.C’est « une tragédie » pour Le Soleil, une « hécatombe » pour Tribune et une « catastrophe nationale » pour L’AS. Vox Populi estime que la collision entre deux bus à Sikilo, dans le département de Kaffrine (centre), ayant fait « 39 morts et 100 blessés », est « l’accident de la route le plus meurtrier du Sénégal ».

Le Soleil note que c’est la collision qui est « à l’origine du drame » alors que L’AS souligne que « l’éclatement d’un pneu est la cause du drame » de Sikilo, une localité située à plus de 200 km de Dakar. A l’opposé du bilan officiel, Tribune estime que cet accident a fait « plus de 50 morts » et « 132 blessés ». Libération précise pour sa part que le choc a eu lieu à « trois heures trente du matin ».

« Après l’éclatement d’un de ses pneus avant, le bus en provenance de Tambacounda (Est) a fini dans l’autre sens avant de heurter finalement un second bus qui circulait dans le sens inverse Kaffrine – Tamba », explique le journal qui souligne que « les deux bus transportaient 140 voyageurs ».

L’Observateur raconte l’« horaire funèbre » avec « les témoignages renversants des premiers secouristes ». Le quotidien note qu’une femme a demandé « à voir son fils projeté dehors (…) avant de mourir » tandis qu’une autre est « partie avec une grossesse de six mois ». De son côté, un « père qui a perdu ses deux enfants » est plongé dans une « détresse » indescriptible. « Seule une vingtaine de corps sont déjà identifiés », note le journal qui mentionne également « l’histoire de la maman de 82 ans qui a perdu la vie lors de son premier voyage à bord d’un bus ».

Vu l’ampleur de la tragédie, le président Macky Sall, qui a été au chevet des blessés, a « décrété trois jours de deuil national à partir de lundi », souligne L’AS qui note que « le gouvernement décaisse 200 millions FCFA pour la prise en charge des blessés ». Pour le dirigeant sénégalais, « il y a des ruptures à opérer » sur la route et « des mesures à prendre qui seront (évidemment) prises » après le conseil interministériel qui se tient ce lundi.

L’Observateur souligne que les accidents ont fait « 65 morts en un mois » au Sénégal et l’une des principales causes est le « mauvais état des pneus » qui assure « la mort en roue libre ». Ainsi, d’après Le Soleil, l’objectif de ce conseil interministériel est de « prendre des mesures drastiques » visant à prévenir les accidents sur les routes du pays.

L’Iran passe en revue ses relations commerciales avec la Cédéao

L’Iran espère relever le niveau des échanges économiques avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Téhéran a accueilli cette année la 16ème réunion du comité de coordination des relations économiques extérieures consacrée à l’examen du dernier état des relations économiques entre l’Iran, Cuba et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

A travers cet examen, l’Iran espère que le volume des transactions commerciales avec la Cédéao connaîtra une croissance qui nécessite une planification ciblée dans ce domaine, a indiqué Téhéran dans un communiqué.

La deuxième partie de la réunion a également permis de passer en revue les dernières relations économiques avec les pays de la sous-région ouest-africaine.

Téhéran affirme que les minéraux, l’agriculture, la construction, la population et l’adéquation du marché pour la vente de marchandises ont fait de l’établissement de relations économiques et d’investissements commerciaux dans cette région de l’Afrique une nécessité.

L’Iran s’est joint à la récente ruée vers les opportunités commerciales en Afrique, mais reconnaît être loin derrière les puissances économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des partenaires traditionnels du continent, notamment que l’Union européenne.

Social, environnement et sport au menu des quotidiens marocains

La grève des enseignants, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et la consécration du coach marocain Walid Regragui, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Economiste+, qui s’attarde sur la grève des enseignants, écrit que les professeurs de l’école publique ont encore commencé l’année 2023 par une grève, qui fait perdre aux élèves « un temps d’enseignement précieux », se demandant jusqu’à quand ce “climat d’instabilité et de tensions” va durer, et ces élèves de l’école publiques restent “pris en otage”.

Certes, les profs ont le droit de réclamer un meilleur statut, de relever haut et fort les “injustices” dont ils peuvent faire l’objet, mais “à chaque fois qu’ils s’unissent, c’est d’abord pour défendre leurs intérêts purement corporatistes”, déplore le journal.

Avant d’être une profession, l’enseignement est une mission d’intérêt public, une vocation sacrée: quand on s’y engage, on s’y investit corps et âme et on consent à faire des sacrifices, en plaçant l’intérêt des apprenants au-dessus de toute considération, estime-t-il.

Cette situation n’a que trop duré, et les profs traînent des revendications depuis des années, sans qu’aucun des ministres qui se succèdent n’ait pu trouver de solutions et avoir le temps d’aller au bout de ses projets, constate-t-il, soulignant la nécessité de trouver “le plus rapidement possible” une solution afin de “permettre à l’école de repartir, enfin, du bon pied”.

+L’Opinion+ écrit que le Maroc, qui s’est engagé depuis quelques années sur la voie du développement durable à travers des objectifs ambitieux, avait donné son aval, durant la COP 26 qui s’est tenue à Glasgow en novembre 2021, à trois accords visant à réduire les émissions dans le transport, responsable de 30% des émissions de CO2 du pays.

Sur le secteur automobile, le Royaume, à l’instar d’autres pays émergents, s’était engagé à “travailler intensément” pour accélérer le déploiement de véhicules zéro émission, en l’occurrence le véhicule à moteur électrique, et donc l’abandon complet des voitures à moteur thermique, mais “sur ce sujet, tout reste à faire”, constate le quotidien.

Les investissements dans les lignes tramway et le déploiement de bus électriques sont certes des initiatives encourageantes, mais l’impact de ces expériences reste limité et cantonné à quelques grandes villes, relève-t-il.

Dans le secteur du transport, la résolution européenne décrétant la fin des voitures thermiques neuves en 2035 a poussé les constructeurs européens à investir massivement dans la R&D des moteurs électriques, mais, “au Maroc, on tergiverse encore sur cette question”, déplore-t-il.

Preuve en est le récent projet d’arrêté octroyant un délai de 24 mois supplémentaires aux poids lourds pour les normes antipollution qui devaient initialement s’appliquer à partir du premier janvier 2023, explique-t-il.

+Le Matin+ rapporte que le coach de l’équipe du Maroc Walid Regragui, premier cadre technique africain et arabe à mener son équipe aux demi-finales du Mondial, a été sacré troisième meilleur sélectionneur national au monde par la Fédération internationale de l’histoire et des statistiques du football (IFFHS).

Le titre de meilleur sélectionneur national au monde, annoncé sur le site web de l’IFFHS, est décerné à l’entraîneur de l’équipe de l’Argentine, Lionel Scaloni, vainqueur du Mondial-2022. Il succède au palmarès au sélectionneur de l’Italie, Roberto Mancini.

Regragui, qui a pris les rênes de la sélection marocaine en remplacement de Vahid Halilhodzic, a réussi à bâtir une équipe compétitive qu’il a guidée au 2ème tour de la Coupe du monde au Qatar en tant que leader du groupe F, devant de fortes équipes comme la Croatie et la Belgique, avant de s’offrir l’Espagne, puis le Portugal et d’atterrir au dernier carré.

L’ONU réagit après la libération des 46 soldats ivoiriens

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, adresse un message au chef de l’Etat Alassane Ouattara, à la suite de la libération des 46 soldats ivoiriens, graciés par le colonel Assimi Goïta.« Je félicite le président ivoirien Alassane Ouattara pour le leadership dont il a fait preuve, pour l’esprit conciliant de dialogue et la recherche permanente de la paix durable dans cette crise », indique un communiqué de Antonio Guterres lu au journal télévisé de 20h sur la RTI 1, la première chaîne de la télévision nationale ivoirienne.

Les 46 soldats ivoiriens, graciés par Assimi Goïta, le président de la Transition et chef de l’Etat du Mali, sont arrivés samedi à 23h43 (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan, où ils ont été accueillis par M. Ouattara, le vice-président de la République Meyliet Tiémoko, des membres du gouvernement et les parents des soldats

« Mes chers soldats, je voudrais que vous soyez rassurés que vous n’avez absolument rien à vous reprocher (…) vous étiez allez en mission, c’était d’ailleurs la 8e rotation pour six mois, la mission n’a pas été facile, mais vous voilà de retour six mois après. Je dirais mission accomplie », a déclaré M. Ouattara. 

Le président de la Transition, chef de l’Etat du Mali, le colonel Assimi Goïta, a accordé le vendredi 6 janvier 2023 la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement ».

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ils étaient accusés également d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, les 29 et 30 décembre 2022, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé en septembre 2022 à « la libération immédiate des soldats ivoiriens détenus, dans l’esprit des relations fraternelles entre les peuples de Côte d’Ivoire et du Mali ».

Côte d’Ivoire : plus de 5.200 milliards Fcfa de recettes fiscales attendues en 2023

L’annexe fiscale à la loi des finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023, qui entre en vigueur ce lundi 9 janvier 2023, vise à accroître les recettes de l’Etat.Ces trois dernières années, l’on note une augmentation régulière des recettes de l’Etat ivoirien. De 3 946,12 milliards de FCFA en 2021, les recettes fiscales se sont établies à 4 478,52 milliards de FCFA en 2022, en hausse de 13,49% et à 5 282,06 milliards FCFA en 2023, en progression de 17,94%.

Le budget de l’Etat pour 2023 fixé à 11 694,36 milliards Fcfa comprend 5 282,06 milliards Fcfa de recettes fiscales à mobiliser, soit un pourcentage d’évolution de 45,17%. L’année précédente, le budget a atteint 9 901,07 milliards Fcfa et les recettes fiscales 4 478,52 milliards Fcfa (+45,23%).

En 2021, le budget s’est établi à 8 398,91 milliards Fcfa pour une mobilisation de recettes de 3 946,12 milliards, soit un taux de 46,98%. L’analyse des données, de 2021 à 2023, ressort une légère baisse de la quote-part des recettes fiscales dans le budget de l’Etat.

L’annexe fiscale 2023 est axée sur la rationalisation du dispositif fiscal (5% des mesures), les mesures de soutien aux entreprises (28%), tandis que les mesures portant augmentation des recettes sont à hauteur de 22%. L’on note une absence de mesures sociales contrairement aux dernières années.

Pendant que l’Etat de Côte d’Ivoire avance un taux de pression fiscale de 12,5% « bas » au regard de la norme communautaire de 20% dans l’espace Uemoa contre 25% dans les pays émergents, le Patronat ivoirien relève selon une étude que les entreprises subissent une pression fiscale entre « 27% et 33% pour certaines activités ».

Le projet de budget de l’exercice 2023 est structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères. Il connaît une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut (PIB) en 2023. Il s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards de Fcfa et enregistre une progression de 18,1% par rapport au budget initial de l’année 2022.

Ce projet de budget de l’Etat de Côte d’Ivoire est par ailleurs en hausse de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 13 072,4 milliards de Fcfa en 2024 et 14 169,6 milliards de Fcfa en 2025, selon les projections du gouvernement ivoirien.

Burkina : La Transition lève 173 milliards FCFA sur le marché financier sous-régional

Le pays sollicitait la somme de 150 milliards FCFA pour les projets inscrits dans le budget au titre de l’année 2022.Le gouvernement de la Transition a levé sur le marché financier, la bagatelle de 173 milliards FCFA, a rapporté le ministre de l’Économie, Aboubacar Nacanabo, ce vendredi 06 janvier 2023. 

En mi-décembre, à travers un appel public à l’épargne dénommé TPBF 6% 2022-2027,  le pays sollicitait les investisseurs pour la levée de fonds sur le marché financier sous régional pour un montant de 150 milliards FCFA. 

« A la clôture de ladite opération, les souscriptions enregistrées s’élèvent à 173 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 115,33% », a expliqué le ministre Nacanabo.

Pour le ministre, cela traduit un « réel engagement des investisseurs » auprès des autorités de la Transition. C’est pourquoi, M. Nacanabo a exprimé sa gratitude à ceux qui, par leurs souscriptions, ont renouvelé leur confiance au gouvernement. 

L’emprunt obligataire qui a été lancé du 19 au 28 décembre dernier est dirigé par Coris Bourse. Il a une durée de cinq ans dont deux ans de différé, avec une périodicité de paiement trimestrielle, a indiqué le communiqué de lancement de l’opération. Le prix de l’action est de 10 000 FCFA.

C’est le tout premier emprunt obligataire du gouvernement de Transition, au pouvoir depuis septembre 2022.

Sénégal : « Il y a des ruptures à opérer » sur la route (Macky Sall)

Le président Macky Sall s’est rendu dimanche soir à Kaffrine (centre) pour s’enquérir de la situation des blessés après l’accident tragique qui a tué le matin 39 personnes.Accompagné d’une forte délégation ministérielle, le chef de l’Etat sénégalais, tout de blanc vêtu, a passé plusieurs minutes au sein de l’hôpital régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine (centre). Cet établissement public sanitaire de niveau deux inauguré en mai 2021 a accueilli l’essentiel des victimes de la collision entre deux bus à hauteur de la commune de Gniby, dans la région de Kaffrine, aux environs de trois heures du matin ce dimanche.

« Le Sénégal a été frappé par une tragédie suite à cet accident de la circulation qui a occasionné la mort de 39 personnes. Je dois tout de suite corriger les chiffres qui ont circulé depuis ce matin. En réalité, les corps transférés après l’accident ont retrouvé deux autres corps qui étaient dans la morgue de l’hôpital et qui n’avaient rien à voir avec l’accident », a précisé Macky Sall, faisant également état de « cent blessés dont dix qui ont besoin d’une urgence vitale ».

« Au moment où je vous parle, plus de vingt corps ont été identifiés et bientôt pourront être remis à leurs familles. La difficulté restera l’identification des autres corps. Ça se fera au fur et à mesure. Et l’Etat apportera tout le soutien et toute la solidarité aux familles endeuillées mais également aux blessés et à leurs familles pour pouvoir atténuer leurs souffrances », a ajouté le président Sall avant de donner un avant-goût des décisions qu’il prendra lundi 9 janvier à l’issue du conseil interministériel avec les acteurs du secteur du transport sénégalais.

Pour un changement de comportement

« Bien sûr, cet accident nous montre qu’il y a des ruptures à opérer. Et il y a des mesures à prendre et elles seront prises pour mettre un terme à cette situation. On ne peut pas exposer la vie de nos compatriotes dans un système de transport qui fait fi du respect de la vie humaine. Nous avons perdu beaucoup de jeunes dans cet accident. Dès demain, le Premier ministre (Amadou Ba) réunira un conseil interministériel qui va impliquer le monde du transport », a-t-il assuré.

Selon le dirigeant sénégalais, l’objectif de cette réunion est « de voir les mesures à prendre sur l’état des véhicules, sur le contrôle technique, sur les conditions d’établissement des permis de conduire, sur les conditions de délivrance des attestations de visite technique et sur les horaires de transport pour ce qui concerne les cars de transport de voyageurs ».

« Nous prendrons toutes les mesures que requiert cette situation. Parce que, autrement, nous allons encore vivre les mêmes drames à l’avenir. L’usure des pneus, L’usure des véhicules, la transformation de véhicules en violation des normes de sécurité doivent cesser dans notre pays », a insisté Macky Sall.

Il n’a pas manqué de saluer par ailleurs le « dévouement » des agents de l’Etat et le « soutien spontané » de bonnes volontés dans la prise en charge des blessés et l’identification des personnes décédées dans cet accident considéré comme le plus meurtrier de ces dernières années au Sénégal.

Sur Twitter, plusieurs personnalités comme le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, ont exprimé leurs « sincères condoléances » et leur « profonde compassion » aux familles des victimes du tragique accident de la route de Kaffrine tout en souhaitant un « prompt rétablissement aux blessés ».

Législatives au Bénin : Patrice Talon salue la participation de l’opposition

Le président béninois a voté ce dimanche matin dans son bureau de vote situé dans une école à Cotonou, la capitale économique.Patrice Talon, a confié avoir accompli ce devoir civique avec « plaisir et responsabilité » tout en invitant les électeurs à se sortir massivement pour choisir leurs prochains représentants au parlement.

Le président Talon a aussi salué la participation de l’opposition à ces élections législatives.

« Je crois que nous sommes en train de tourner définitivement les mauvaises pages de notre récente histoire politique. Maintenant tout le monde va aux élections avec enthousiasme. Plus personne ne boycotte malgré les réformes qui sont toujours en cours, » a-t-il indiqué.

Les bureaux de vote ont ouvert depuis 07 heures (heure de Cotonou), mais à mi-journée la mobilisation était faible, a constaté APA dans certains centres de vote.  

L’ancien président Boni Yayi, président d’honneur du parti d’opposition Les Démocrates a, quant à lui, voté à Parakou dans le nord. L’ancien dirigeant qui trouve que ces élections sont très importantes pour le Bénin, a exhorté le peuple à se mobiliser massivement pour « accomplir ce devoir républicain ».

« Avec la grâce de Dieu tout puissant, ce scrutin sera transparent, équitable et paisible. Rien que la paix pour notre pays, » a déclaré le président d’honneur du parti Le Démocrates après son vote.

Sur les startings blocks sont alignés 763 candidats issus de sept partis politiques pour s’adjuger les 109 sièges de députés à l’Assemblée nationale béninoise. Ils seront départagés par plus de six millions d’électeurs. Les 17 749 bureaux de vote ouverts dans 7986 centres sur toute l’étendue du territoire national ferment à 16 heures (heure de Cotonou).

Au lieu de cinq ans, la neuvième législature ne va durer que deux ans neuf mois. Ce mandat de transition est retenu pour permettre l’organisation d’élections générales en 2026. Après les législatives de ce 08 janvier 2023, Présidentielle, législatives et municipales se tiendront au même moment.

L’autre particularité de ces législatives, l’Assemblée nationale béninoise comptera désormais 109 députés au lieu de 83 jusqu’à présent. La nouvelle loi électorale garantit également au moins 24 sièges aux femmes au parlement.

Sénégal : un accident routier fait 40 morts

Un accident d’une rare violence sur la route de Kaffrine à environ 250 km au centre-ouest de la capitale Dakar, a fait un bilan provisoire de 40 morts.Un bus qui avait quitté Dakar est entré en collision avec un autre qui venait de Kédougou. L’accident s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche vers 2 heures du matin dans la région de Kaffrine, précisément dans la localité de Sikilo. 87 blessés sont aussi dénombrés dans ce drame selon la Brigade national des sapeurs-pompiers.

Le président Macky Sall a réagi en décrétant un deuil national de trois jours. « Suite au grave accident de ce jour à Gniby ayant causé 40 morts, j’ai décidé d’un deuil national de 3 jours à compter du 9 janvier. Un conseil interministériel se tiendra à la même date pour la prise de mesures fermes sur la sécurité routière et le transport public des voyageurs », a tweeté le Président Macky Sall.

Il s’agit de l’accident le plus meurtrier du Sénégal ces dernières années. Une délégation du gouvernement se trouve présentement dans les lieux du drame.

Arrivée à Abidjan des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accueilli ce samedi 7 janvier 2023 ces militaires à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en présence du vice-président, des membres du gouvernement et des familles des soldats.L’avion transportant ces 46 militaires, un appareil de l’armée de l’air, a atterri sur le tarmac à 23h43 (GMT, heure locale). Le président Ouattara, le drapeau ivoirien en main, a salué chacun de ces soldats qui foulaient le sol de leur patrie, après près de six mois dans les geôles à Bamako.

Ce retour a été retransmis en direct sur la RTI 1, la première chaîne de la télévision nationale. « Nous sommes en direct, il est minuit et demi, mais nous sommes en direct parce que nous voulons que la Nation entière, tous les Ivoiriens soient témoins du retour de nos soldats », a déclaré M. Ouattara.

« Mes chers soldats, je voudrais que vous soyez rassurés que vous n’avez absolument rien à vous reprocher (…) vous étiez allez en mission, c’était d’ailleurs la 8e rotation pour six mois, la mission n’a pas été facile, mais vous voilà de retour six mois après. Je dirais mission accomplie », a-t-il lancé.

A l’endroit des familles des soldats, le président ivoirien Alassane Ouattara a souligné que ce fut « des moments douloureux » pour eux, mais également pour lui en tant que chef de l’Etat, et chef suprême de l’armée parce que c’était sur ses instructions que ces soldats sont allés au Mali.

Et ce, « pour apporter la paix à ce pays frère et ami, et voilà que malheureusement pour des problèmes administratifs, une terrible incompréhension s’est installée entre nos frères Maliens et nous. Mais, je voudrais vous remercier de votre patience et de votre compréhension », a-t-il expliqué.

« Aujourd’hui, ils sont de retour (nos soldats) et je dois dire qu’ils sont des héros, bravo », a affirmé M. Ouattara, ajoutant que « nous n’avons ménagé aucun effort pour leur retour » et a rendu un hommage au président togolais Faure Gnassingbé, le médiateur dans la crise entre Abidjan et Bamako.

Il a salué également son « jeune frère et fils Umaro Embalo », président en exercice de la Cedeao, les chefs d’Etat de la sous-région, du continent et même au-delà, tous ceux qui s’y sont impliqués pour que « cette incompréhension soit levée », ainsi que le secrétaire général de l’ONU.

« Quelles que soient les incompréhensions, les frères arrivent toujours à se comprendre et à se retrouver et c’est ce qui s’est passé avec nos frères Maliens. Nos soldats et nos enfants sont aujourd’hui de retour, bravo à vous ; bravo, la diplomatie a payé », a-t-il relevé.

« Nous estimons qu’avec un pays frère et ami, il n’était pas nécessaire d’avoir une voie autre que celle de la diplomatie. Et, je me réjouis de vous voir aujourd’hui de retour sur la terre ivoirienne, nous sommes heureux pour vous, heureux pour nous, pour vos familles et pour la Nation », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara a par ailleurs souhaité que le Mali « retrouve la paix et arrive à combattre le terrorisme, l’insécurité pour faire des élections démocratiques et constitutionnelles dès l’année prochaine comme arrêté d’un commun accord entre les autorités maliennes et la Cedeao ».

Plus de 1,2 million de Maliens vivent en Côte d’Ivoire. Pour M. Ouattara, « il fallait tout faire pour maintenir ces liens séculaires, d’amitié et fraternels entre la Côte d’Ivoire et le Mali », se disant « heureux qu’on règle ce problème sans autre difficulté ».

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima a laissé entendre être « un homme heureux ce jour, heureux parce que cela fait bientôt six mois que les Ivoiriens sont dans l’angoisse » et ces soldats, partis dans le cadre de la recherche de la paix, ont été détenus.

M. le président « vous avez évité de croiser le fer avec le pays frère du Mali et nous avons aujourd’hui, ce que nous attendions, la libération de nos soldats. Nous venons de Lomé, où nous avons à votre demande transmis au président Faure Gnassingbé, vos remerciements, pour sa médiation et sa détermination pour une sortie heureuse de cette situation », a-t-il fait savoir.

Dans un discours, le lieutenant Adam Kouassi Sanni, le chef de détachement de ces soldats, a au nom de l’ensemble des militaires libérés, traduit « la joie » qui les anime et la quiétude, indiquant qu’ils sont « très heureux et soulagés de retrouver la mère patrie ».

Le président de la Transition, chef de l’Etat du Mali, le colonel Assimi Goïta, a accordé le vendredi 6 janvier 2023 la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement ».

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ils étaient accusés également d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés le vendredi 30 décembre à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé la peine de mort par contumace.