Guinée: visite de la ministre burkinabè des Affaires étrangères

Les deux pays sont dirigés par des militaires.C’est une visite qui vise à raffermir les liens entre la Guinée et le Burkina. A la tête d’une forte délégation, la ministre burkinabé des Affaires étrangères, Olivia Rouamba est arrivée mardi 10 janvier dans la capitale guinéenne pour une visite de travail de 48 heures.

« C’est une visite qui sera l’occasion pour nous de passer en revue les relations bilatérales entre nos deux pays. Des relations d’ailleurs qui sont au beau fixe et qui ne datent pas de maintenant », a déclaré la ministre des affaires étrangères du Burkina.

Selon la cheffe de la Diplomatie burkinabè, ce séjour sera mis à profit pour envisager un renforcement de cette coopération.

« Je voudrais relever que c’est sur instruction de son excellence président de la transition capitaine Ibrahima Traoré que la présente mission est entreprise à Conakry », a justifié Mme Kouamba.

Cette visite intervient dans un contexte d’instabilité institutionnelle sous régionale marqué par la prise du pouvoir par des militaires dans au moins quatre trois pays. Depuis septembre 2021, la Guinée est dirigé par l’ancien chef du groupement des forces spéciales, le colonel Mamadi Doumbouya tandis que le capitaine Ibrahim Traoré préside aux destinées du Burkina, après avoir renversé le 30 septembre dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

« Je suis très heureux de constater que les relations entre le Burkina et la Guinée vont reprendre de plus belle et se renforcer suite à l’arrivée des patriotes à la tête de deux pays. Ces deux jours, nous allons échanger sur le plan social, économique, touristique et diplomatique pour voir comment nous pouvons renforcer nos relations. Sous le leadership des deux présidents, nous allons faire en sorte que cette visite soit fructueuse non seulement pour les deux pays mais aussi pour la sous-région », a déclaré Morissanda Kouyaté.

Guinée : Abdourahmane Sano relaxé

Poursuivi pour participation à des rassemblements non autorisés, l’ex coordinateur du FNDC a été blanchi par la justice guinéenne.L’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a été purement relaxé par le tribunal de première instance de Mafanco, à Conakry.

Abdourahmane Sano encourait 18 mois assortis de sursis, conformément au réquisitoire du parquet qui lui reproche d’avoir pris part à des « réunions non déclarées ».

Depuis le déclenchement de cette procédure judiciaire contre l’actuel coordinateur de la Plateforme nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PNCUD), plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer son inculpation par la justice guinéenne.

Le FNDC, malgré sa dissolution par les nouvelles autorités de Conakry, a été le premier à hausser le ton dénonçant « la manipulation de la justice ».

A la suite du mouvement citoyen qui a été en première ligne contre la troisième candidature  d’Alpha Condé finalement validée par le Conseil constitutionnel, l’Alliance nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) dirigée par l’opposant Cellou Dalein Diallo a apporté son soutien à Abdourahmane Sano, dénonçant « une violation manifestation du droit fondamental à la liberté de réunion et d’association consacrée par la Charte de transition ».

Guinée : sur les traces de « Toumba » Diakité

Ancien chef de la garde présidentielle en Guinée, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, qui a longtemps cultivé l’image d’un personnage sulfureux et craint, est devenu en l’espace de trois mois le chouchou de plusieurs observateurs du procès des massacres du 28 septembre 2009.Au tribunal spécial de Conakry, le président Ibrahima Sory 2 Tounkara appelle Aboubacar Sidiki Diakité, surnommé Toumba, à la barre. L’ancien aide de camp du capitaine Moussa  Dadis Camara descend du box des onze accusés de la boucherie du 28-Septembre. 150 personnes parmi des milliers qui manifestaient contre la présence de la junte militaire (2008-2009), à l’approche de la présidentielle de 2010, avaient été massacrées au stade de Conakry en plus de dizaines de femmes violées. Vêtu d’un élégant trois-pièces africain, Toumba, 54 ans, s’avance lentement vers le prétoire et semble ne pas ressentir le poids des accusations contre lui.

Considéré à tort ou à raison comme le cerveau des événements tragiques de 2009, ce lieutenant de l’armée guinéenne, médecin de formation, tient en haleine les spectateurs du procès du 28-Septembre tant ses prises de parole amusent parfois grandement son auditoire. Il nie en bloc d’avoir joué un rôle dans ce carnage, mettant tout sur le dos de son ancien patron, le capitaine Moussa Dadis Camara, parmi les accusés présents dans ledit procès historique retransmis en direct par la télévision nationale. Les petits extraits des réparties du natif de Conakry entre les avocats adverses et le chef du parquet égayent les journées de plus d’un internaute sur les réseaux sociaux.

Pur produit du système éducatif guinéen, Toumba Diakité a été longtemps médecin interne au service cardiologie du centre hospitalier et universitaire Ignace Deen de Conakry avant d’intégrer par pur hasard l’armée, en 1993. « J’étais médecin interne affecté au service cardiologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ignace-Deen de Conakry. J’ai fait sept ans là-bas. Mais un jour, ma voiture est restée garée dehors. Un fou (sic) est venu caillasser toutes mes vitres, et le matin, ils ont trouvé que je l’avais attaché. Tout le monde parlait de moi. Vu que l’armée manquait d’effectif, le Professeur Condé (un médecin) m’a dit : +Toumba, il faut prendre la tenue+ », une manière de lui dire de troquer sa blouse blanche contre la tenue militaire, se souvient-il.

De la médecine aux armes

Aidé par un certain colonel Nabé, ancien médecin chef, et d’autres hauts gradés de l’armée, Toumba fait ses débuts en tant qu’élève militaire au sein du camp Kémé Birama de Kindia, situé à 135 kilomètres de Conakry. Après la formation commune de base, il bénéficie d’un autre stage aux côtés des Américains pour une spécialisation en embuscade et en raid. Il obtient son diplôme à l’issue de cette formation, auréolé du titre de ranger. 

Il fait son bonhomme de chemin et sera muté au camp Soronkoni de Kankan, à plus de 700 kilomètres de Conakry où il est nommé médecin chef. Lors des attaques rebelles le long des frontières guinéennes avec le Libéria au début du 21e siècle, il est envoyé sur le théâtre d’opération au sein du détachement des rangers, à la quatrième région militaire. « Je reviens encore à Soronkoni pour besoin de services. Dr Abdoulaye Chérif Diaby, ex-ministre de la Santé sous l’ex-junte, le CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) qui était médecin chef de l’armée, m’a ramené à Conakry en me nommant chef de service cardiologie à la direction générale. C’est là-bas où je suis resté, mais on m’a ensuite envoyé à la gendarmerie de Sonfonia. C’est là-bas ou nous sommes restés jusqu’à la prise du pouvoir le 22 décembre 2008 », raconte-t-il, se rappelant avoir été surnommé « Toumba » par un « grand frère militaire » alors « j’étudiais au camp Alpha Yaya ».

A l’époque, poursuit Toumba, feu général Mamadouba Toto Camara, aidé par d’autres officiers de l’armée, était sur le point de prendre le pouvoir après le décès du président Lansana Conté (1984-2008). Mais contre toute attente, un jeune capitaine, en l’occurrence Moussa Dadis Camara, réussit à se porter en décembre 2008 à la tête d’une junte au nez et à la barbe du général Camara. Aboubacar Sidiki Diakité affirme avoir contribué grandement à cette prise de pouvoir.

Féru des arts martiaux dont il se vante d’avoir la maîtrise- il est ceinture noire en karaté-, le lieutenant Diakité est nommé aide de camp et patron de la garde présidentielle par Dadis Camara. Les deux hommes s’entendaient bien pendant une dizaine de mois. Le chef de la junte ne cache pas ses envies de vouloir rester au pouvoir en déclarant sa candidature à l’élection présidentielle de 2010. La société civile et l’opposition, irritées, appellent sans autorisation, le 28 septembre 2009, une date symbolique pour les Guinéens, à un rassemblement au stade éponyme, à Conakry. L’édifice était à son comble et il s’en est suivi ce qui s’en est suivi après l’arrivée des éléments armés de la junte militaire. Plus d’une centaine de personnes ont été massacrées, des femmes violées pendant que plusieurs autres victimes gardent encore les séquelles de leurs blessures. 

Devant le tribunal criminel de Dixinn, chargé de juger cette affaire, Toumba  ne nie pas avoir été au « stade » le jour du massacre. Il argue avoir été sur les lieux du crime pour « protéger les leaders de l’opposition », mais aussi pour rechercher le chef de la junte, Moussa Dadis Camara, sur qui il n’a pas hésité, le 3 décembre 2009 au camp Alpha Yaya, à braquer son arme et ouvrir le feu. Le capitaine Joseph Loua dit Makambo qui a tenté de s’interposer a été tué par Toumba Diakité qui reconnaît devant le tribunal de Dixinn avoir « exécuté » ce membre de la garde présidentielle d’alors. « C’était une attaque injustifiée et une réponse proportionnelle », justifie-t-il, imperturbable. Blessé grièvement, Dadis appelle le Sénégal à la rescousse. Le président Wade (2000-2012) lui envoie des urgentistes en service dans un hôpital de Dakar où l’ancien chef de la junte transite avant d’être évacué au Maroc. 

Échange de fugitifs 

Après cet incident, il réussit à s’exfiltrer de la Guinée pour se réfugier au Sénégal. Il choisit une vie incognito, mais les regards inquisiteurs parviennent à le débusquer de son refuge le 16 décembre 2016. Arrêté le même jour par la gendarmerie sénégalaise, il est extradé trois mois plus tard, le 13 mars 2017 exactement, dans son pays. Toutefois, son rapatriement ne s’est pas fait sans contrepartie. Selon des sources sécuritaires, Dakar et Conakry ont convenu d’un échange de personnes recherchées de part et d’autre.

A l’époque, le Sénégal traquait ardemment ses ressortissants revenus du Nigéria, d’anciens combattants du groupe jihadiste Boko Haram. L’un d’eux, Mouhamed Lamine Mballo, était un jeune aventurier embrigadé par l’un des recruteurs sénégalais des insurgés islamistes qui sont à l’origine de plus de 500 attaques en 2022, selon l’agence de propagande du groupe jihadiste l’Etat islamique (EI). A son retour du Nigeria, il vivait en Guinée jusqu’à son rapatriement au Sénégal. Jugé en 2018, M. Mballo a été condamné à Dakar à cinq ans de prison ferme pour activités terroristes par association de malfaiteurs. 

Présenté comme le cerveau des événements du 28 septembre 2009, Toumba Diakité a quant à lui attendu six ans pour que son procès s’ouvre en Guinée. Au début de son interrogatoire, le 19 octobre 2022, il dit avoir été caricaturé dans le but de faire de lui le principal responsable de cette tragédie. Il accuse l’ex-chef de la junte, également traduit devant le tribunal criminel de Dixinn après plusieurs années d’exil au Burkina Faso, de vouloir lui faire porter le chapeau.

Dans sa ligne de défense, l’ancien chef de la garde présidentielle, qui vient souvent au palais de justice avec une tenue de sport, n’hésite pas à faire recours au Coran, agaçant parfois les avocats du capitaine Moussa Dadis Camara. L’un d’eux, Me Péné Antoine Lamah, est convaincu que Toumba n’a livré « qu’une partie de sa part de vérité truffée de contrevérités, de contradictions et d’incohérences ». Il déplore le fait que l’ancien aide de camp de son client cherche à « jouer sur la fibre communautariste pour se faire une image dans l’opinion », en omettant « les questions pour lesquelles le tribunal a été saisi ».

En revanche, Me Paul Yomba Kourouma se réjouit de la posture de son client. « Entre Toumba et moi, c’est le pasteur qui rencontre l’imam. Les deux sommités religieuses convergent vers un Dieu unique qui ne peut qu’exposer la vérité. C’est pourquoi nous avons dit que Toumba pouvait se défendre sans avocat. Nous l’assistons pour des formalités. Nous n’avons pas voulu organiser des conférences de presse parce que nous ne voulions pas parler de Toumba lui-même. C’est un homme qui a été préparé dans la solitude, dans sa cellule. C’est un bon étudiant, mais c’est aussi un grand érudit. C’est quelqu’un qui assimile et il véhicule le langage de la vérité », s’extasie Me Yomba Kourouma. 

Pour lui, le tableau dépeint de son client par l’accusation est pourtant antinomique de l’homme dont la seule évocation du surnom « Toumba » inspirait « la crainte, la terreur et Lucifer  ou encore le Satan déguisé en humain ». Selon l’avocat, Toumba Diakité avait à cœur de prouver qu’il était humain et dispensateur de grâce ». La justice décidera. En attendant, Toumba Diakité du fond de sa cellule, garde une certaine popularité auprès de l’opinion publique guinéenne. Il a remporté haut la main le vote de la personnalité de l’année 2022, une distinction qui est régulièrement organisée par un média privé guinéen de la place.

Guinée : l’ex-coordonnateur du FNDC édifié le 11 janvier

Le Procureur de la République près du tribunal de première instance de Mafanco (Conakry), Kanfory Ibrahima Camara, a requis 18 mois de prison assortis de sursis contre Abdourahmane Sano.Abdourahmane Sano sera fixé sur son sort le 11 janvier prochain. Poursuivi pour « participation délictueuse à des réunions non déclarées », l’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a comparu ce lundi 9 janvier devant le tribunal de première instance de Mafanco.

Devant le juge, le mis en cause a reconnu avoir participé à une réunion dont l’objectif est de faire la promotion de la citoyenneté, la bonne gouvernance, de l’Etat de droit. « J’ai participé à une réunion mais c’est dans le respect de tous les droits et principes. La réunion pour laquelle on m’a interrogée, on l’a tenue le jour de l’ouverture de la Coupe du Monde (18 novembre 2022 ndlr). On a tenu la réunion dans une école », a-t-il reconnu.

Avant d’ajouter : « Depuis les années 2016, 2017, nous sommes dans ces activités de rencontres avec les citoyens dans le but de créer une structure citoyenne qui s’appelle CPR (Citoyen pour la République) », a précisé Abdourahmane Sano.

Une version battue en brèche par le Procureur qui estime que c’est l’autorité de l’Etat qui était visé dans ses propos. « Quand on veut sensibiliser les citoyens, cela doit se faire selon les règles de l’État…Aucun de nous n’a intérêt à ce que l’État soit désobéi », a déclaré le parquetier lors des débats.

 Toutefois, si le juge suit la réquisition du Procureur, Abdourahmane Sano va échapper à la prison. L’avocat du mis en cause, maître Mohamed Traoré, a dénoncé l’incapacité du parquet général de démontrer les faits reprochés à client.

L’Iran passe en revue ses relations commerciales avec la Cédéao

L’Iran espère relever le niveau des échanges économiques avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Téhéran a accueilli cette année la 16ème réunion du comité de coordination des relations économiques extérieures consacrée à l’examen du dernier état des relations économiques entre l’Iran, Cuba et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

A travers cet examen, l’Iran espère que le volume des transactions commerciales avec la Cédéao connaîtra une croissance qui nécessite une planification ciblée dans ce domaine, a indiqué Téhéran dans un communiqué.

La deuxième partie de la réunion a également permis de passer en revue les dernières relations économiques avec les pays de la sous-région ouest-africaine.

Téhéran affirme que les minéraux, l’agriculture, la construction, la population et l’adéquation du marché pour la vente de marchandises ont fait de l’établissement de relations économiques et d’investissements commerciaux dans cette région de l’Afrique une nécessité.

L’Iran s’est joint à la récente ruée vers les opportunités commerciales en Afrique, mais reconnaît être loin derrière les puissances économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des partenaires traditionnels du continent, notamment que l’Union européenne.

Guinée : le CNRD réaffirme son soutien total à Mamadi Doumbouya

Malgré certaines critiques émanent d’une partie de la classe politique et la société civile, le président de la transition guinéenne Mamadi Doumbouya, compte encore des soutiens de poids.A l’occasion de la présentation des vœux du nouvel an, les membres du Comité national du Rassemblement pour le Développement (CNRD) ont réitéré leur soutien au colonel Mamadi Doumbouya dans son projet de refondation et rectification institutionnelle de la Guinée.

« En ce début d’année 2023, nous voudrions vous réitérer une fois de plus, notre soutien et notre détermination totale de continuer à travailler à vos côtés pour la poursuite des différentes initiatives, dans le cadre de votre vision de rassemblement, de refondation de l’Etat, de rectification institutionnelle, de redressement et de repositionnement de notre pays la Guinée » a déclaré la a porte-parole du CNRD, Colonel Aminata Diallo.

De son côté, le Président du Conseil national de la transition, l’organe législatif, a réitéré les mêmes vœux. « Cette cérémonie est l’occasion pour les institutions, les organes de la Transition et les forces vives de la Nation de formuler des vœux d’unité nationale, mais surtout d’audace et de persévérance pour concevoir et mener à terme les vastes projets de la transition » a indiqué Dansa Kourouma.

Arrivé au pouvoir le 05 septembre 2021 à la suite d’un coup d’Etat militaire contre l’ancien président de la République Alpha Condé, Mamadi Doumbouya a entrepris plusieurs chantiers dont la refondation de l’Etat, la rectification institutionnelle, la moralisation de l’administration publique guinéenne pour ne citer que ceux-là.

Des initiatives, par endroit, qui valent au président de la junte guinéenne des critiques chez certains acteurs politiques et mêmes de la société civile. L’interdiction des manifestations jusqu’à nouvel ordre, la récupération des domaines de l’Etat, les restrictions des libertés de certaines voix discordantes, sont autant d’actions qui ne se passent sans réaction chez certains observateurs. Ces derniers soupçonnent l’homme de fort de Conakry de vouloir manipuler la justice afin de s’éterniser au pouvoir.

Guinée : « Nous ne céderons pas à un chantage juridique » (FNDC)

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est monté au créneau suite à la convocation de son ex coordinateur par la gendarmerie.Après trois jours d’audition, l’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Abdourahmane Sano a été inculpé et sera jugé lundi 09 janvier devant un tribunal de première instance de Conakry. 

La justice reproche à l’actuel coordinateur de la PCUD ( Plate-forme pour le Développement) d’avoir participé à une réunion non déclarée. Sa traduction en justice agace ses anciens collaborateurs du FNDC, une entité dissoute par le CNRD 

Dans un communiqué diffusé ce samedi 07 janvier, le FNDC a déclaré observer attentivement les intentions « ubuesques » de la junte guinéenne à faire taire M. Abdourahamane Sano, son ex coordinateur.

 » Nous rappelons à la junte et à toutes affidées toxiques que M. Sano est toujours resté intransigeant dans la promotion et la défense de l’état de droit » Indique le mouvement citoyen. 

Réitérant son fort attachement aux respects des droits humains et aux libertés de réunion, le FNDC ajoute qu’il ne sera pas ébranlé par le harcèlement judiciaire ourdi par « une junte militaire aux abois ».

« Les manœuvres dilatoires d’une justice cannibale et aux ordres ne feront que renforcer notre engagement et notre détermination » assure le FNDC.

En clair, précise-t-il,  » nous ne céderons pas à un chantage juridique ». « Alors que nos camarades Ibrahim Diallo et FONIKÉ Menguè arbitrairement détenus depuis plus de 5 mois demandent à être jugés, la célérité procédurale de cette instruction commanditée depuis le palais Mohamed V démontre à suffisance que la Guinée a encore besoin d’une justice détachée de la Présidence », dénonce le mouvement citoyen guinéen.

Retirant également son soutien à l’ensemble des personnes persécutées par ce qu’il qualifie de « la nébuleuse CNRD » ou « injustement emprisonnées par Mamadi Doumbouya », le FNDC promet une « réponse à la hauteur des provocations à travers des actions fortes pour la rectification de la transition guinéenne » a ajouté la coordination du FNDC. Il demande au peuple de Guinée de reprendre la gestion des choses publiques à travers les prochaines actions citoyennes qu’il annoncera dans les prochains jours.

En Guinée, plusieurs acteurs politiques et de la société civile font face à des procédures judiciaires. Une situation qui inquiète les défenseurs des Droits de l’homme.

Guinée : l’ex-coordonnateur du FNDC jugé le 9 janvier prochain

Abdourahmane Sano était l’un des dirigeants les plus actifs de ce regroupement de l’opposition et de la société civile guinéennes.Après trois jours d’audition à la Direction centrale des investigations judiciaires, l’ex-coordonnateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Abdourahmane Sano a été déféré ce vendredi 6 janvier au tribunal de première instance de Mafanco. Il est inculpé pour « participation à une réunion non déclarée », rapportent à APA des sources judiciaires.

Les autorités judiciaires reprochent à l’ancien coordonnateur du FNDC la tenue de réunions non autorisées pour la Création d’une plate-forme dénommée « Mouvement citoyen pour la République ».

Bien qu’inculpé par le tribunal de première instance de Mafanco, Abdourahmane Sano a été libéré. Son procès s’ouvre le 09 janvier 2022 devant la même juridiction.

Dans un communiqué publié jeudi 5 janvier, le FNDC, dissout par la junte au pouvoir depuis septembre 2021, s’est dit outré par la convocation les 4 et 5 janvier 2023 sans aucune base légale de son ex-coordonnateur national, Abdourahamane Sano, à la Direction des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale.

« Sans aucun motif valable, les officiers de la police judiciaire aux ordres de la junte militaire reprochent à l’ex-coordonnateur du mouvement citoyen, selon les informations à notre disposition, le déploiement de ses activités de conscientisation citoyenne qui a toujours été l’activité phare de M. Sano », a dénoncé le FNDC, promettant qu’en concertation avec ses différents partenaires, il annoncera dans les prochains jours la conduite à tenir.

Depuis son départ de la tête du FNDC, Abdourahmane Sano s’occupe des activités de la Plate-forme nationale des citoyens unis pour le développement (PCUD).

Avant l’enclenchement de cette procédure judiciaire contre lui, Sano se faisait rare de l’espace sociopolitique guinée. Sous le régime d’Alpha Condé (2010-2021), il avait fait plusieurs mois en prison à cause de son opposition au projet de troisième mandat du président déchu.

Guinée : l’ex coordinateur du FNDC à la direction des investigations judiciaires

L’ex coordinateur national du front national pour la défense de la Constitution (FNDC) Abdourahmane Sano, était hier dans les locaux de la direction des investigations judiciaires de la gendarmerieJoint par le correspondant d’APA à Conakry, Abdourahmane Sano est revenu sur cette convocation. « La seule chose qu’on m’a signifié est que j’ai été à une réunion mais qu’est-ce qu’ils trouvent derrière ça, je ne peux pas vous le dire d’abord » a-t-il expliqué.

Abdourahmane Sano est l’un des leaders de la société civile guinéenne qui a combattu le projet de troisième mandat d’Alpha Condé, avant la chute de ce dernier le 5 septembre 2021.

Le Coordinateur de la Plate-forme nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD) l’une des grandes organisations de la société civile guinéenne a quitté la tête du FNDC depuis février 2022.

Tout comme les autres membres de cette entité dissoute par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte militaire en Guinée, Abdourahmane Sano n’hésite pas à montrer son désaccord sur certaines décisions prises par les autorités de la transition guinéenne.

C’est le cas notamment lors de l’interdiction des manifestations par le CNRD et l’incarcération de ses anciens collaborateurs du FNDC dont Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et des leaders politiques hostiles à la gouvernance du président de la transition Mamadi Doumbouya.