Les joueurs maliens à suivre en Ligue 1 pour la saison 2024

Les Maliens semblent se démarquer depuis quelques mois puisque plusieurs joueurs de la Ligue 1 ont eu l’occasion d’apparaître sur la liste pour la CAN. La Coupe d’Afrique des nations de football a été remportée par la Côte d’Ivoire 2/1 contre le Nigéria. Ce sont donc plusieurs footballeurs qu’il faut suivre surtout si vous êtes un adepte des paris sportifs. Vous aurez la possibilité de gagner de l’argent en fonction de vos pronostics s’ils se concrétisent.

Le Mali a pioché dans la Ligue 1 pour la CAN

Si vous souhaitez revivre l’intégralité de la compétition ou obtenir les derniers scores, il suffit de se rendre sur Sportytrader. Vous pourrez peaufiner vos prochaines mises, notamment en regroupant les statistiques de certains joueurs. Eric Chelle a pioché dans la Ligue 1 pour la liste dédiée à la Coupe d’Afrique.

Vous pouvez compter sur Falaye Sacko, Kiki Kouyaté de Montpellier, Moussa Diarra qui évolue à Toulouse, Mohamed Camara qui est à Monaco alors que Kamory Doumbia est à Brest et Serine Doucouré joue à Lorient. Ce sont les footballeurs maliens qui méritent la plus grande attention, vous pourriez peut-être les intégrer dans vos prochaines statistiques. Le monde du football ne cesse de progresser et de nouvelles pépites évoluent pour le plus grand bonheur des parieurs.

La Ligue 2 était aussi représentée avec plusieurs joueurs à savoir Mamadou Fofana d’Amiens, Ibrahim Sissoko de Saint-Étienne et Lassine Sinayoko qui progresse à Auxerre.

Kamory Doumbia se démarque en Ligue 1

Il faisait bien sûr partie de la liste pour la CAN, mais il se démarque aussi en Ligue 1. Ses performances sont toujours saluées par les professionnels du ballon rond. Lorsque Brest a affronté Lorient, il a été l’auteur de quatre buts. Il est de ce fait devenu une révélation pour cette Coupe d’Afrique alors qu’il a 20 ans seulement. Cette 17e journée de la Ligue 1 a donc été mémorable pour le jeune malien. Il a précisé dans la presse à la suite de sa prouesse que le rêve devenait une réalité.

Il ne faut pas oublier que ce match marquait sa deuxième titularisation de la saison. Kamory Doumbia a donc montré lors de ce derby Brest qu’il avait clairement sa place chez les professionnels. Né en février 2003 à Bamako, il a intégré l’Académie de Jean-Marc Guillou. Ce dernier est aussi connu pour être un footballeur international.

Grâce à son sens du dribble, il est surnommé la toupie par ses partenaires. Il a été repéré par les recruteurs de Reims et il s’est engagé en 2021. C’est lors de la Coupe de France, au cours de la même année qu’il réalise son premier match en tant que professionnel. En ce qui concerne sa première sélection mondiale, ce fut en mai 2022 qu’il a pu briller avec les Aigles du Mali.

Si vous cherchez à diversifier vos prochaines mises, vous bénéficiez de quelques conseils avisés concernant ces footballeurs. Il est tout à fait possible de parier sur des joueurs maliens de la Ligue 1. D’ailleurs, pour la dernière rencontre, c’est Monaco qui s’est imposé lors d’un derby à Nice.

 

CAN : La Côte d’Ivoire championne sur ses terres au terme d’un parcours fou

Agonisante au premier tour, la Côte d’Ivoire est allée jusqu’au bout de sa trajectoire pour remporter sa troisième Coupe d’Afrique, en dominant le Nigeria (2-1) en finale au stade Alassane Dramane Ouattara d’Abidjan hier dimanche. Victor Osimhen, le Ballon d’Or africain qui rêvait de guider les Super Eagles au titre et rejoindre Jay-Jay Okocha et Nwankwo Kanu, ses idoles, ses modèles, dans la légende du foot nigérian était inconsolable.

Quant aux Eléphants de Côte d’Ivoire, quasi-éliminés après la défaite 4-0 face à la Guinée Équatoriale, ils ont été qualifiés grâce à la victoire du Maroc contre la Zambie. Après un retour miracle, ils battent aux tirs au but le Sénégal, tenant du titre en huitième de finale, résistent en quarts au Mali à 10 contre 11 pour s’imposer finalement 2-1 dans les ultimes secondes du match, maîtrisent la RD Congo en demi-finale 1-0. En finale, face aux Super Eagles qui les avaient battus dans la phase de groupe, ils sont menés au score à la mi-temps grâce à un but du défenseur Troost Ekong, désigné meilleur joueur du tournoi mais renversent tout en deuxième période grâce à Franck Kessié et Sebastien Haller. Tel un symbole, c’est Haller qui a repris sa carrière de footballeur après avoir vaincu un cancer qui a offert la victoire et le titre de champion d’Afrique aux Eléphants.

Cette persévérance dans le jeu est aussi une victoire d’Emerse Faé, entraîneur intérimaire des Eléphants qui a remplacé Jean-Louis Gasset au lendemain de leur premier tour désastreux. Un pays hôte s’impose pour la première fois depuis l’Egypte en 2006, c’était face à la Côte d’Ivoire. Avec ce troisième sacre, après celles de 1992 et 2015, la Côte d’Ivoire se place au niveau du Nigéria avec trois titres, une unité derrière le Ghana qui en compte, et deux pour le Cameroun qui a cinq titres. L’Egypte, recordman a sept trophées.

Elimination du Mali de la CAN : Le chagrin et la pitié

« La plupart des gens abandonnent juste quand ils sont sur le point d’atteindre le succès. Ils abandonnent à la dernière minute du jeu, à un doigt de la victoire ». Deux fois candidat aux élections présidentielles aux États-Unis, en 1992 et 1996, Henry Ross Perot, homme d’affaires et politicien américain (1930-2019), a traduit bien avant la lettre le sentiment ressenti par l’écrasante majorité des Maliens lorsque, peu après 19h30, le glas sonna le samedi 3 février la déroute de l’équipe nationale du Mali face à sa rivale de la Côte d’Ivoire, au terme de 120 minutes d’une empoignade qui plongea tout un peuple dans le désarroi. Beaucoup de Maliens passionnés de foot ont été dévastés par un réel état de dépression insurmontable qui provoqua en eux un profond dégoût du football. Le désarroi est d’autant plus déconcertant que, de l’avis formel de nombreux observateurs, la meilleure équipe a perdu une confrontation qui était amplement à sa portée. Résultat irrationnel ? Le déroulement de la partie peut le laisser penser. Durant presque toute la rencontre, la possession du ballon était malienne. Mais quelle valeur accorder à une domination si elle ne se traduit pas par un avantage au tableau d’affichage ? La brillante inspiration technique qui semble caractériser le style de jeu malien, sans efficacité à la clé, n’est qu’un leurre et renvoie à une illusion de l’apparence.

À la 17ème minute, Adama Noss Traoré (29 ans), ne réussit pas à tromper le gardien ivoirien en tirant sans conviction le penalty qui venait d’être accordé au Mali. Manifestement gonflés à bloc, les Maliens, avec un milieu de terrain très actif, réussirent à priver leurs adversaires du ballon. Possession 62% contre 38%. À partir de la 44ème minute, suite à l’expulsion du défenseur central ivoirien Odillon Kossounou, le Mali évoluera à 11 contre 10. Le splendide but marqué à la 71ème par le feu follet Nene Dorgelès, ayant remplacé 9 minutes plus tôt Noss, saisi d’une étrange apathie sur le terrain, concrétisa la domination malienne.

Puis soudain, plus rien. Les Éléphants, piqués au vif, se lancèrent comme des morts de faim à l’abordage. On avait le sentiment que c’étaient les Maliens qui jouaient à 10 contre 20 Ivoiriens, comme le fera remarquer ironiquement à la fin de la partie le lutin attaquant ivoirien Alain-Max Gradel. Les Aigles avaient comme les ailes rognées. Ils s’embourbèrent dans de stériles escarmouches, malgré une timide éclaircie provoquée par le remplacement de Kamory Doumbia par Yves Bissouma qui, malheureusement, n’était pas assez saignant dans ses prises de balle, avec des relances plutôt timorées.

En faisant sortir Lassiné Sinayaoko qui, par sa puissance et sa force de pénétration, perturbait l’axe central ivoirien, le coach malien permit aux défenseurs ivoiriens de s’enhardir et d’oser aller en renfort à leur ligne d’attaque. La pression s’intensifiait sur la formation malienne, de plus en plus déconcentrée par des remplacements intempestifs, qui, au lieu d’apporter un regain d’entrain au rythme de jeu malien, contribuèrent à la confusion dans le dispositif tactique des circaètes.

La désorganisation dans le jeu, et surtout dans les têtes maliennes, était palpable. La sérénité s’était évaporée et tout pouvait arriver. Les attaques placées dont l’équipe malienne avait la maîtrise devenaient friables devant les contre-attaques des Ivoiriens. Alors que les substitutions ne produisaient que confusion et fragilité dans les rangs maliens, elles s’avéreront décisives chez les Ivoiriens. En 30 minutes, à la 90ème et à la 120ème, les rentrants Simon Adingra et Oumar Diakité réussirent à ruiner les espoirs maliens. L’expulsion du Capitaine Hamari Traoré à la 120ème + 5 pour contestation véhémente des décisions de l’arbitre égyptien Adel, ainsi que celle d’un joueur ivoirien, Oumar Diakité, qui écopa d’un 2ème carton jaune pour avoir ôté son maillot en célébrant son but, relèvent de l’anecdote. En fin de compte, les faiblesses de l’équipe nationale du Mali résidaient dans un manque d’expérience manifeste, la gestion des efforts, la fougue de la jeunesse et sans doute trop de pression inutile sur les épaules des joueurs, entraînant une perte de lucidité.

La rage de vaincre des Ivoiriens est venue à bout de la résignation malienne, créant une chape de plomb sur tout le Mali. À la télévision nationale, le Directeur des publications de l’AMAP (Agence malienne de presse et de publicité), Souleymane Bobo Tounkara, a eu beau jeu de rappeler le déficit criard dans les rencontres entre les deux voisins au détriment du Mali. Désormais, sur 40 rencontres entre Maliens et Ivoiriens, 4 victoires « kep » (seulement) sont à mettre à l’actif des premiers et 26, 6 fois plus, à celui des seconds. Jusqu’à quand ?

Que retenir de la rencontre de Bouaké ? Rarement dans une confrontation sportive la dimension psychologique aura atteint un tel degré. Quelques dizaines de supporters des Aigles maliens, aussi vaillants furent-ils, ont fait difficilement le poids face à environ 40 000 voix poussant au dépassement les représentants ivoiriens. Indiscutable avantage du terrain en faveur des Éléphants. Les Aigles ont fait montre d’une condition physique satisfaisante. Parfois même trop. Samedi, le Mali, à cause d’une trop grande ardeur dans l’engagement physique, malgré des gabarits moyens en général, a commis beaucoup plus des fautes que l’équipe adverse, même si, au chapitre des avertissements, le Mali, avec 3 unités, en a reçu 2 fois moins que la Côte d’Ivoire.

Au plan technique, l’équipe du Mali en a séduit plus d’un, y compris ses différents adversaires, notamment Burkinabé et Ivoiriens. Un fonds de jeu parfois chatoyant qui, malheureusement, est entaché de réflexes contre-productifs comme l’abus des rétro-passes (n’est-ce pas, Capitaine Hamari Traoré ?) ou encore une lenteur inacceptable dans la circulation du ballon. Le constat est sans appel. La cohésion entre les joueurs et entre les lignes laisse à désirer et montre de graves lacunes dans les automatismes, se traduisant par un taux de déchets anormalement élevé dans la surface adverse, où de nombreuses occasions de but ont été gâchées. On en arrive à se demander si le Mali dispose d’une équipe-type, tellement sa composition ne reflète pas une grande stabilité. L’entraîneur Djibril Dramé, a, à juste raison, dans ses commentaires avant-match de samedi, déploré le mauvais ratio entre les occasions de but et celles qui ont été converties. Cette tare est une tragique constante dans le football malien, depuis la nuit des temps. La promesse faite par Dramé pour remédier à cette situation mérite d’être saluée.

On ne le répétera jamais assez. La dimension psychologique est de plus en plus déterminante dans la pratique sportive. Sa place est primordiale dans l’accompagnement des pratiquants de sports de haut niveau. La Seleçao, encore appelée Auriverde (jaune et vert, en référence aux couleurs du drapeau brésilien), s’est toujours attachée les services de deux ou trois psychologues. La pratique est courante dans bien d’autres pays, et pas seulement pour le football. À Bouaké, le climat qui entourait la rencontre Mali-Côte d’Ivoire était sujet à caution. Le sport et les considérations extra-sportives ne sont pas compatibles.

L’émulation et la rivalité saines sont inhérentes à la confrontation sportive. Elles ne devraient cependant pas engendrer de passions malsaines. Elles engagent la responsabilité morale et juridique des instances faîtières sportives comme la FIFA (Fédération internationale de football association) et la CAF (Confédération africaine de football). Celles-ci ne semblent pas toujours se soucier des conséquences regrettables découlant de l’exaspération des comportements pervers dans l’encadrement des manifestations sportives qui, de plus en plus, mettent en jeu des intérêts matériels, économiques, financiers, voire politiques, excessifs. On n’est jamais à l’abri de dérives. Quant aux responsables qui tournent autour des Aigles, ils ne devraient jamais perdre de vue qu’haranguer les siens est légitime mais que les étouffer sous des considérations chauvines au point de les perturber, jusqu’à leur faire perdre leurs moyens, est malsain et doit être banni. Il est loin le temps d’Hitler qui se servait du sport pour faire l’apologie, aux Jeux Olympiques de 1936, de la prétendue suprématie de la race aryenne.

La pression était trop forte, aussi bien sur les joueurs maliens que sur leurs homologues ivoiriens et sur leurs encadrements techniques respectifsElle a quelque peu inhibé les joueurs maliens tandis qu’elle semble avoir stimulé l’amour-propre des Ivoiriens, qui avaient conscience d’avoir échappé à la catastrophe après la débâcle du 22 janvier, avec un cinglant 4 à 0 infligé par la Guinée équatoriale. Il ne serait donc pas tout à fait juste de tout mettre sur le compte d’Emerse Faé (40 ans), remplaçant de Jean-Louis Gasset, parrain de la déroute face aux Équato-guinéens. Sur le banc de touche, l’agitation frénétique et l’apparente absence de sérénité perceptibles chez Faé ne donnaient pas l’impression qu’il était l’inspirateur de la résurrection miraculeuse des Éléphants.

Quid de l’arbitrage ? Tout comme le Gabonais Pierre Ghislain Atcho, qui a bredouillé sa prestation lors de la rencontre Sénégal-Côte d’Ivoire, l’Égyptien Mohamed Abed Elsaid n’a pas été exempt de tout reproche au cours de la rencontre Mali-Côte d’Ivoire, pas plus que les assistants VAR (Video Assistant Referees / Assistants vidéo à l’arbitrage). La principale satisfaction à retenir est à mettre au compte du comportement fair-play observé chez des adversaires qui ne se sont jamais manqué de respect mutuel. Beaucoup de gestes sportifs courtois ont retenu l’attention, comme lorsque des joueurs, après quelques frictions, s’excusaient entre eux, à l’instar de Oumar Diakité, le bourreau du Mali, après un mauvais geste à l’endroit de Nene Dorgelès. Et tant d’autres gestes rappellent que des compétitions comme la CAN ne doivent pas être perçues autrement que comme des retrouvailles entre jeunes de pays liés par des valeurs infiniment supérieures aux trophées décernés à l’issue des joutes.

De tous les joueurs maliens, le gardien Djigui Diarra doit être crédité d’une excellente CAN pour ses multiples sauvetages lors des assauts adverses. Chapeau, l’artiste !

CAN : place au dernier carré de la compétition

Ils sont tous d’anciens vainqueurs. Le Nigéria du ballon d’or africain Victor Oshimen, l’Afrique du sud du gardien Ronwen Williams qui a été samedi l’une des plus belles révélations de la Can, la RD Congo qui développe une puissance physique impressionnante, et la Côte d’ivoire le revenant qui a réussi à se forger un mental d’acier.

La première demi-finale opposera le Nigéria à l’Afrique du Sud. Les deux équipes se sont déjà affrontées lors des CA? en 2000 et 2004. D’un côté, le Nigéria, porté par Victor Oshimen, avec à ses côtés Ademola Lookman est en quête d’une quatrième étoile après 1980, 1994 et 2013. En 20 participations, le pays dispute sa 16ème demi-finale.  De l’autre côté, l’Afrique du sud emmenée par son gardien Ronwen Williams qui a démontré qu’il est l’un des meilleurs portiers du continent avec quatre tirs aux buts arrêtés et plusieurs parades dans le match, veut sa deuxième étoile après celle de 1996.

Avec huit titulaires jouant dans le même club, les Mamelodi Sundowns, une des meilleures formations d’Afrique, les Bafanas-Bafanas s’appuient sur des habitudes collectives rares qui font la différence. L’Afrique du Sud sera face au Nigéria le 7 février 2024.

La seconde affiche de ce dernier carré opposera la RD Congo à la Cote d’ivoire. Les deux équipes se sont déjà affrontés à ce stade de la compétition, c’était en 2015, en Guinée Équatoriale. Les Ivoiriens l’avaient emporté 3-1, avant de remporter la CAN quelques jours plus tard aux dépens du Ghana. L’atout numéro un des Léopards reste sans nul doute, la force physique notamment dans sa défense ainsi que des qualités personnifiées par Chancel Mbemba. Le pays rêve d’apporter une étoile au pays, lequel n’a pas été auréolé depuis 50 ans en 1968 sous le nom de Congo-Kinshasa et en 1974 sous le nom du Zaïre.

Quant à la Côte d’Ivoire, elle n’est pas prête à laisser la coupe quitter son territoire Les Ivoiriens revenus de nulle part, et qualifiés in-extremis enchaînent depuis les miracles. Jusqu’où le miracle va-t-il s’arrêter, jusqu’à une troisième étoile espère tout en peuple après 1992 et 2015.

Youssoufou Niakaté : vitesse et percussion

L’attaquant de Bani Yas aux Émirats Arabes Unis, né le 16 décembre 1992 en France, a disputé 14 matchs toutes compétitions confondues cette saison (12 en championnat pour 5 buts et 2 passes décisives et 2 en Coupe de la Ligue sans marquer). Avant de déposer ses valises aux Émirats Arabes Unis, Youssoufou Niakaté est passé notamment par Al Ettifaq, Al Ittihad et Al Wehda, en Arabie Saoudite, l’USG en Belgique ou encore Boulogne, Créteil, Aubervilliers et l’US Lusitanos en France, où il a débuté sa carrière professionnelle. Il découvre la sélection nationale des Aigles du Mali en novembre 2023, lorsqu’il est convoqué pour la première fois lors des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 et dispute ses premières minutes sous les couleurs du Mali. « C’est un joueur qui prend de la profondeur. Il a un très bon jeu de tête et va très vite. C’est un joueur au même titre que les autres attaquants, qui joue collectif. Il va être capable de libérer des espaces pour le collectif et d’apporter d’autres solutions », se justifiait en novembre dernier le sélectionneur national Eric Sékou Chelle lors de sa première convocation. L’attaquant semble donner raison à son sélectionneur, puisqu’il a déjà ouvert son compteur avec le Mali en seulement 3 sélections, en inscrivant le premier but des Aigles lors de la victoire 6-2 en amical face à la Guinée-Bissau, le 6 janvier 2024.

Lassine Sinayoko : déjà prolifique

À l’instar de Mohamed Camara, Aliou Dieng ou encore Ismaël Diawara, Lassine Sinayoko figure pour la 2ème fois dans la liste des joueurs retenus pour la Coupe d’Afrique des Nations. Alors qu’il n’a joué que quelques minutes lors de l’édition 2021 au Cameroun, entrant en jeu lors du match de la 3ème journée de la phase de poules face à la Mauritanie, l’attaquant de 24 ans bénéficie de plus de temps de jeu en Côte d’Ivoire. Il a marqué 2 des 3 buts du Mali lors de cette CAN et s’illustre par son incessante activité sur le front de l’attaque. Absent lors des 5 premières journées des éliminatoires de la CAN 2023, Lassine Sinayoko a rejoint le nid des Aigles lors de la dernière journée de ces éliminatoires, face au Soudan du Sud. Il sera ensuite présent lors des matchs amicaux qui s’ensuivent contre la Côte d’Ivoire, contre l’Arabie Saoudite, où il signera sa première titularisation, et face à l’Ouganda, contre lequel il marquera son premier but en sélection le 13 octobre 2023. Il faisait également partie du groupe lors des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, face au Tchad et à la Centrafrique, mais avait débuté sur le banc. Il a marqué le sixième but des Aigles lors de l’écrasante victoire 6-2 face à la Guinée Bissau en amical le 6 janvier dernier. Né le 8 décembre 1999 à Bamako, Lassine Sinayoko évolue actuellement en Ligue 2 en France avec l’AJ Auxerre, où il est sous contrat jusqu’en 2025. Pour le compte de la saison en cours, il a disputé 19 matchs en championnat pour 4 buts et 2 passes décisives.

Mali – Tunisie : comme on se retrouve…

Mali – Tunisie est désormais un classique sur le continent. Les deux équipes se sont rencontrées plusieurs fois, notamment en 2022. La dramaturgie de ces matchs ne laisserait pas indifférents les meilleurs scénaristes. Acte 1, le 12 janvier 2022, les sélections s’affrontent à Limbé. Lors de ce premier match du groupe F de la CAN Cameroun, c’est le Mali qui ouvre le score sur penalty par Ibrahima Koné. Les Tunisiens ont l’occasion d’égaliser, également sur penalty, mais le gardien Bosso Mounkoro repousse la tentative de Whabi Khazri. À la 85ème minute, l’arbitre zambien Janny Sikwaze siffle la fin du match. Incompréhension générale, mais après des minutes de discussion les joueurs pénètrent de nouveau sur la pelouse pour terminer la rencontre. 89ème minute : cette fois-ci, alors que son assistant annonce du temps additionnel, l’arbitre siffle la fin du match, une nouvelle fois avant l’heure. Il confiera plus tard avoir souffert d’insolation. Les Tunisiens, fous de rage, refusent de revenir terminer la rencontre. L’acte 2 aura lieu quelques semaines plus tard, le 25 mars 2022. Alors que tout un peuple rêve d’une première qualification historique à la Coupe du monde, une passe en retrait mal assurée de Moussa Sissako vers son gardien se transforme en but contre son camp. Ce malheureux fait de jeu sera fatal aux Aigles, qui ne marqueront pas lors du match retour, quatre jours plus tard, à Tunis (0-0) et seront donc éliminés. Dans l’histoire de la CAN, la Tunisie et le Mali se sont rencontrés à trois reprises. En 1994, le Mali s’est imposé sur les terres tunisiennes en match d’ouverture 2-0. En 2019, match nul 1-1, avant la marquante confrontation de 2022. La Tunisie, qui a participé à 20 éditions de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), a décroché le titre en tant que pays hôte en 2004, après avoir battu le Maroc en finale. Sous la direction du sélectionneur Jalel Kadri, les Aigles de Carthage comptent dans leurs rangs des joueurs évoluant en France, dont Montassar Talbi en Ligue 1 avec Lorient et Yan Valéry et Ali Abdi en Ligue 2 avec Angers et Caen. Cependant, la pépite tunisienne de Manchester United Hannibal Mejbri récemment prêté au FC Seville a décliné la sélection en raison d’une « situation difficile en club ».

Sikou Niakaté : le nouveau pilier de la défense ?

À 24 ans, le natif de Montreuil, en France, va vivre sa première CAN avec les Aigles du Mali. Ancien international français avec les U19, le défenseur central et latéral gauche franco-malien a honoré sa première sélection avec les Aigles le 8 septembre 2023, lors de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2023 face au Soudan du Sud, avant d’enchaîner en amical contre la Côte d’Ivoire et l’Arabie Saoudite, puis contre le Tchad et la Centrafrique lors des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Des rencontres qu’il débute toutes en tant que titulaire, sauf lors du match amical de préparation du 6 janvier 2024 contre la Guinée-Bissau, où il entre en jeu peu avant la fin de la première période. Avant d’opter pour la France en 2018, Sikou Niakaté avait été déjà été convoqué par le Mali en novembre 2017 lors d’un match des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 et avait assisté en tant que remplaçant au nul contre le Gabon (0-0). Né le 10 juillet 1999, le joueur, formé au centre de formation du Paris Saint-Germain, fait ses débuts professionnels avec Valenciennes en 2016, avant de signer à Guingamp en 2018 et de rejoindre Braga, au Portugal, en 2022. Son club actuel, avec lequel il a disputé 8 matchs cette saison sur les 16 premières journées du championnat.

Djigui Diarra : le rempart

Né le 27 février 1995, l’ancien pensionnaire du Stade malien en sera à sa 4ème participation à une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations, après 2017, 2019 et 2021. Remplaçant lors de la dernière édition au Cameroun, Djigui Diarra sera probablement cette fois le gardien titulaire des cages des Aigles en Côte d’Ivoire. Un statut qu’il endosse depuis la 5ème journée des éliminatoires de la CAN 2023, après avoir débuté sur le banc lors des 4 premières journées. Blessé, le double médaillé d’argent au CHAN en 2016 et 2021 sera absent par la suite lors des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, en novembre dernier. Celui qui a connu sa première sélection avec le Mali en 2015, lors d’un match contre la Guinée-Bissau, a gravi les échelons au fil des années, tant en équipe nationale qu’en club. Depuis qu’il a rejoint les Young Africans de Tanzanie à l’été 2021, Djigui Diarra enchaine les bonnes performances, que ce soit dans le championnat très prisé de  Tanzanie ou dans les compétitions interclubs continentales. En 9 matchs disputés avec le club de la capitale tanzanienne cette saison, le natif de Bamako a réalisé 6 clean sheets pour seulement 3 buts encaissés. Lors de l’entrée en lice des Aigles à la CAN, ses arrêts décisifs en première mi-temps ont permis à son équipe de préserver le 0-0, avant d’enclencher et d’inscrire deux buts en seconde période.

 

Mohamed Camara : le « pitbull » du milieu

Mohamed Camara a tout de suite réussi à se faire une place dans le milieu monégasque à son arrivée à l’été 2022. S’il avait été l’un des éléments-clés de Philippe Clément, il est moins utilisé par le nouveau coach, Adi Hütter. Le récupérateur, apparu 13 fois en championnat cette saison, travaille toujours à affirmer son rôle au sein du club et à devenir de nouveau important. En août 2022, son nom était sur toutes les lèvres après une prestation majuscule face au Paris Saint-Germain pour sa première titularisation. Il avait régné dans l’entre-jeu, récupéré plusieurs ballons et muselé en partie Lionel Messi. Ce rôle en club, il l’étrenne aussi avec les Aigles, avec lesquels il compte 17 sélections pour 3 buts. En sélection depuis 2019, Mohamed Camara, que certains surnomment « Karamoko » pour sa piété, est devenu un joueur important dans l’entre-jeu malien. Son activité et sa capacité à gagner des duels et à orienter le jeu vers l’avant sont très appréciés par les différents sélectionneurs. Camara devrait donc jouer les premiers rôles dans le milieu des Aigles lors de cette CAN. Il n’a disputé les deux dernières rencontres du Mali pour cause de blessure légère, mais il a la confiance du sélectionneur Eric Sekou Chelle, qui le titularise fréquemment. Camara, qui va disputer sa deuxième CAN, est champion d’Afrique U-17 et U-20 avec les sélections de jeunes du Mali. Avant de rejoindre l’AS Monaco, il a passé l’essentiel de sa jeune carrière en Autriche (FC Liefering, TSV Hartberg, RB Salzburg).

Yves Bissouma : la CAN pour seule ambition

Il y a un mois, au cours d’une interview, Yves Bissouma donnait le ton : le Mali va en Côte d’Ivoire pour remporter la CAN. Grandes ambitions pour le milieu de terrain, revenu à son meilleur niveau sous la direction d’Ange Postecoglu à Tottenham. Même s’il lui reste encore à canaliser son jeu, puisque le milieu a déjà reçu 2 cartons rouges en 15 matches de Premier League cette saison. Bissouma va disputer sa troisième Coupe d’Afrique des Nations, après celles de 2017 et 2021. Celle de cette année sera particulière à plus d’un titre. En premier lieu parce qu’Yves Bissouma est né et a grandi en Côte d’Ivoire, avant de venir faire ses classes en football au Mali. Le milieu de terrain, passé par Lille et Brighton, a aussi inscrit son premier but sous les couleurs maliennes face aux Éléphants, lors d’une rencontre du Championnat d’Afrique des Nations, le 4 février 2016. Enfin, Bissouma, qui a plusieurs années boudé la sélection sous Mohamed Magassouba, fait aujourd’hui partie des tauliers de l’équipe, avec un rang à défendre. Dans une récente interview, le joueur, qui compte une vingtaine de sélections, a assuré vouloir « faire respecter » le Mali dans le monde, rien que ça. Pression ? Plutôt un objectif affiché, selon certains observateurs, qui estiment qu’un Yves Bissouma au jeu épuré pourrait incarner l’allant offensif et créatif d’une sélection dont l’attaque interroge. Exclu le 15 décembre dernier lors de la victoire de son équipe 2-0 face à Nottingham Forest, Bissouma n’a pas participé au marathon des fêtes en Angleterre et sera donc à la CAN assez frais. Il manquera à son club, lui qui, depuis le début de la saison, enchaine les performances de haute volée. Parmi les plus marquantes, on note une brillante victoire contre Newcastle à domicile (4-1) le 10 décembre, où il a obtenu une note de 8,20 sur 10.

Éric Sékou Chelle : à l’épreuve d’un premier grand tournoi

Nommé sélectionneur des Aigles en mai 2022, en remplacement de Mohamed Magassouba, Éric Sékou Chelle est très attendu pour la Coupe d’Afrique des Nations 2023, son premier grand tournoi à la tête du Mali.

Avec un bilan plutôt satisfaisant depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe (14 matchs, 10 victoires, 3 nuls, 1 défaite, 31 buts marqués, 8 encaissés), l’ancien international malien a conscience des espoirs placés en lui pour le tournoi continental en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, Éric Sékou Chelle va devoir d’abord trouver la formule pour extirper le Mali d’un groupe E assez homogène.

« C’est un groupe à notre portée, mais il n’y aura pas de place pour un relâchement. Il va falloir être efficace dans tous les sens du terme, à la fois en dehors et sur le terrain. Le premier objectif, c’est de sortir de cette poule. Ensuite, on pourra se fixer d’autres objectifs », confiait le technicien franco-malien lors d’un entretien accordé au quotidien national l’Essor en octobre dernier.

« Ma recette, c’est faire preuve d’humilité, travailler et être ambitieux à la fois dans le jeu et dans les objectifs. Bien sûr, j’essaie toujours d’apporter la vision que j’ai du football. Je ne dis pas que je détiens la science infuse, mais j’ai ma vision du jeu que j’essaie d’inculquer à mon équipe. Pour le moment, ça marche et j’en suis heureux. J’espère que ça va continuer à marcher et surtout lors de la CAN », avait-il poursuivi.

Pour plusieurs analystes sportifs, Éric Sékou Chelle devra au moins mieux faire que son prédécesseur lors des deux dernières éditions de la CAN, où le Mali avait été à chaque fois éliminé en huitièmes de finale. Le technicien le sait, cela commence par une entrée en lice réussie le 16 janvier prochain face à l’Afrique du Sud.

Aigles : préparation tronquée mais positive

Avec une cascade de blessures, les Aigles du Mali ont tout de même remporté leurs deux matchs de préparations. Quels sont les enseignements à en tirer ?

Ce serait un euphémisme de dire que cette fenêtre FIFA est spéciale pour le sélectionneur des Aigles du Mali. Sur les 27 joueurs convoqués pour les 2 rencontres amicales, 19 ont effectué le voyage vers le Portugal pour affronter l’Arabie Saoudite le 17 octobre. Les nombreuses absences n’ont pas pesé lourd sur ce match puisque les remplaçants, notamment Fousseini Diabaté et Lassine Sinayoko, se sont distingués. L’attaquant de l’AJ Auxerre, déjà buteur le 13 octobre face à l’Ouganda, a récidivé, démontrant aux yeux du sélectionneur être une véritable alternative. Ibrahima Koné, souvent titulaire à la pointe de l’attaque des Aigles, s’est grièvement blessé lors de ce match et doit subir une intervention en Espagne. Sa durée d’indisponibilité n’est pas encore connue. El Bilal Touré, blessé lors de la pré-saison, est sur la phase de retour et poursuit sa rééducation dans son club de l’Atalanta Bergame. Sekou Koita, le gaucher de Kita, est lui aussi blessé. Une réalité avec laquelle Éric Sekou Chelle a dû composer durant ces matchs amicaux. Moussa Djenepo qui était du rassemblement, également blessé, a dû retourner en Belgique.

Blessures en cascade

Si les Aigles ont dans le fond de jeu montré de belles choses et une grande efficacité face à l’Arabie Saoudite, un important casse-tête se pose à M. Chelle. À moins de 4 mois du début de la CAN, où le Mali est logé dans le groupe E avec la Tunisie, la Namibie et l’Afrique du Sud, et à 1 mois du début des éliminatoires pour la prochaine Coupe du monde, il va devoir trouver une formule intégrant une ossature déjà établie à un groupe qui a fait étalage de belles promesses. Pour ce rassemblement, les Aigles étaient privés de Lassana Coulibaly, Adama Traoré Malouda, Massadio Haidara, Amadou Haidara ou encore Cheick Doucouré. Yves Bissouma, touché lors du premier entraînement, est rentré en Angleterre, à Tottenham. En dépit de toutes ces absences, le Mali a montré un fond de jeu, ce qui faisait partie des objectifs que s’était fixé le sélectionneur. Désormais, toute l’attention d’Eric Sékou Chelle est tournée vers les prochaines échéances, avec l’espoir de récupérer tous ses joueurs afin d’avoir à disposition ses munitions au complet.