Côte d’Ivoire : 14 morts et 71 blessés dans un accident de la route

L’incident est survenu à Yamoussoukro, la capitale politique du pays, où un autocar suivant un cortège funèbre et un second car de transport se sont percutés frontalement.Selon une note du ministère ivoirien des Transports, cet accident qui a eu lieu ce 05 janvier 2023, aux environs de 12 heures (GMT, heure locale) intervient alors que « les fêtes de fin d’années n’ont enregistré aucun accident à lourd bilan ».

Ce grave accident de la route vient endeuiller le pays avec des pertes en vies humaines, des blessés et des dégâts matériels importants. Il ressort que l’un des autocars suivant un cortège funèbre, provenant d’Abidjan pour Séguéla, a quitté son sens de marche au quartier Nanan à hauteur de la station Districom, pour se retrouver dans le sens inverse, percutant frontalement le second car..

Le deuxième car, lui, évoluait dans le sens Yamoussoukro-Abidjan. Le bilan provisoire de cet accident survenu à Yamoussoukro fait état de 14 tués et 71 blessés, indique le ministère des Transports qui exprime les sincères condoléances du gouvernement aux parents des victimes décédées et formule des vœux de prompt rétablissement à l’endroit des blessés.

« En attendant de déterminer les causes exactes, avec le concours des services compétents, le ministre des Transports appelle une fois de plus les automobilistes et les usagers de la route à plus de vigilance et au respect du code de la route », conclut le texte.

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GMSP) avait établi aux premières heures de la collision entre ces deux cars de transport un bilan provisoire de 90 victimes, dont plusieurs cas de décès et des blessés graves incarcérés dans les engins. 

Côte d’Ivoire : hausse du taux des droits d’accises sur le tabac

L’annexe fiscale 2023 consacre le relèvement d’un point du taux des droits d’accises sur les produits du tabac, une mesure visant l’augmentation des recettes fiscales.Le Patronat ivoirien a organisé ce jeudi 5 janvier 2023 une session d’explication de l’annexe fiscale 2023 à l’endroit des acteurs du secteur privé. Le dispositif a été présenté par le cabinet Mondon Conseil international.

La fiscaliste et experte comptable, Nina Kacou, a fait savoir que ce relèvement du taux des droits d’accises aboutit à un taux effectif d’imposition des produits du tabac de 48%, soit 41% des droits d’accises, 5% de taxe spéciale sur le sport et 2% pour la contribution dans la lutte contre le SIDA.

L’article 4 de l’annexe fiscale 2023 rehausse d’un point le taux des droits d’accises sur les tabacs pour passer de 40% à 41%, a-t-elle précisé. Ce taux demeure toujours en deçà du taux de 50% prévu par les directives communautaires de la Cedeao et de l’Uemoa.

L’on note depuis l’annexe 2018 la hausse d’un point, chaque année, du taux des droits d’accises applicables au tabac. L’annexe fiscale de 2022 n’a pas dérogé à cette règle en relevant d’un point le taux des droits d’accises applicables au tabac qui est passé l’année précédente de 39% à 40%.  

Si ce taux croît d’un point sur les deux prochaines années, l’imposition pourrait atteindre le taux minimum de 50% prévu par les directives communautaires de la Cedeao et de l’Uemoa portant harmonisation des législations des Etats membres en matière de droits d’accises applicables au tabac.

Le budget 2023 de l’Etat de Côte d’Ivoire s’équilibre en recettes et en dépenses à 11.994.363.921 Fcfa et les prévisions de recettes fiscales sont estimées à 5.282.064.101 Fcfa. Les recettes fiscales par rapport à l’année précédente sont en augmentation de 18%.

Cette annexe fiscale qui s’inscrit dans une démarche d’accroissement des recettes de l’Etat a été publiée au journal officiel le 28 décembre 2022, mais est parue ce mercredi 4 janvier 2023. Ses dispositions, conformément à la loi, entrent en vigueur ce lundi 9 janvier 2023.  

Côte d’Ivoire : amendes contre les actes de dégradation de la voie publique

L’annexe fiscale à la loi des finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023, dont l’entrée en vigueur est fixée ce 9 janvier 2023, institue de lourdes amendes sur les actes d’incivisme et de dégradation du domaine public.L’article 9 de l’annexe fiscale 2023 consacre ces amendes. Il mentionne un tarif de 6 millions Fcfa pour la destruction de feux tricolores ; 500.000 Fcfa pour les panneaux de signalisation verticale et autres installations endommagés et 500.000 Fcfa par mètre linéaire de destruction de glissière de sécurité.

Le texte indique en outre une amende contre le stationnement prolongé de matériel roulant sur la voie publique à hauteur de 100.000 Fcfa par mois ou fraction de mois, les modalités devant être précisées par arrêté du ministre chargé des routes.

Le déversement de substances nocives pour la chaussée et/ou ses dépendances est frappé d’une amende de 2 millions Fcfa par mètre carré de chaussée dégradée avec saisie de matériels jusqu’au paiement de l’amende. En cas de non-paiement, dans un délai de trois mois, à compter de la saisie, il est procédé à la vente du matériel saisi.

Quant à l’apposition d’affiche sur les ouvrages publics, le tarif est de 20.000 Fcfa par mètre carré ou fraction de mètre carré. Pour une occupation non autorisée du domaine public de l’Etat, l’amende est de 100.000 Fcfa pour les particuliers ; 500.000 Fcfa pour les personnes morales et 1 million de Fcfa pour les stations-service.

En cas de non-renouvellement de la demande d’arrêté d’occupation temporaire du domaine public de l’Etat, les particuliers paieront une amende de 100.000 Fcfa et les personnes morales 300.000 Fcfa. Pour le non-renouvellement de demande d’arrêté d’occupation constitutif de droit réel, le particulier paie 300.000 Fcfa et la personne morale la somme de 700.000 Fcfa.

Concernant les tranchées ou fonçage pour passage de réseau non autorisés, l’amende est de 1 million de Fcfa par mètre linéaire avec saisie de matériels jusqu’au paiement de l’amende. En cas de non-paiement de l’amende dans un délai de trois mois, à compter de la saisie, il est procédé à la vente de ce matériel.

Commentant ce dispositif, lors d’une séance de présentation de l’annexe fiscale 2023 aux acteurs économiques, organisée par le Patronat ivoirien, la fiscaliste et experte comptable Nina Kacou du Cabinet Mondon Conseil international, s’est interrogée sur le cas de destruction involontaire.

L’annexe fiscale 2023, dira-t-elle, ne se prononce pas expressément sur les cas de destructions involontaires. Elle a souligné qu’en l’absence de tout commentaire, « on peut considérer que l’amende concerne tous les actes de dégradations volontaires ou non ».

Le recouvrement de ces droits et amendes est assuré par la régie auprès du ministère en charge des routes, a-t-elle relevé, faisant remarquer que ces amendes s’appliquent « sans préjudice de la prise en charge des frais de réparation de ces dommages par leurs auteurs ».

Tchad : onze officiers de l’armée inculpés pour tentative de coup d’Etat

Ces accusés doivent répondre des chefs d’accusation d’atteinte à l’ordre constitutionnel, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et complicité.Les onze officiers de l’armée nationale tchadienne et le président de l’Organisation tchadienne des Droits de l’Homme, Baradine Berdei Targuio, interpellés pour tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat, sont officiellement placés sous mandat de dépôt ce jeudi 5 janvier 2023. Ils sont détenus depuis le 8 décembre 2022 dans les locaux des services des Renseignements Généraux dans le cadre de l’enquête sur la tentative de coup d’Etat.

Dans un communiqué publié le jeudi 5 janvier 2023, le gouvernement a indiqué que le juge d’instruction a procédé à leur inculpation conformément au réquisitoire introductif du Procureur de la République. Ils doivent répondre devant les juges des chefs d’accusation d’atteinte à l’ordre constitutionnel, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et complicité, suivant l’information judiciaire ouverte à cet effet. Selon des sources, ils sont transférés depuis des jours des locaux des Renseignements Généraux à la maison d’arrêt et de correction de Klessoum, à la sortie Sud-Est de N’Djamena.

Le 8 décembre 2022, ces personnes ont été interpellées par les éléments de la Direction générale des Renseignements et Investigations de la Police nationale. Le gouvernement les accuse de vouloir déstabiliser les institutions de la République en préparant un coup d’Etat. La procédure suit son cours et le gouvernement entend faire toute la lumière sur cette affaire, assure son porte-parole, Aziz Mahamat Saleh.

Le Général Mahamat Idriss Deby Itno à été porté à la tête de l’Etat du Tchad en avril 2021 après le décès de son père, le maréchal Idriss Deby Itno dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT).

Renforcement de la coopération entre le Mali et le Brésil

Les deux pays s’engagent à donner une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale.Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga a bouclé, mardi 3 janvier 2023, une visite au Brésil, où il assistait l’investiture du président Luiz Inácio Lula da Silva, deux jours plus tôt. Il était accompagné d’une forte délégation composée du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, du ministre du Développement rural, Modibo Keïta, ainsi que d’autres personnalités civiles et militaires.

Au cours de cette cérémonie, le Premier ministre représentait le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Le Mali était l’un des rares pays africains à avoir dépêché une délégation de haut niveau à l’investiture du nouveau président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. A la faveur de l’audience que ce dernier a accordée au chef du gouvernement malien, l’occasion a été saisie pour discuter du renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

Dans le domaine de la sécurité, il faut préciser que la flotte de l’armée de l’air du Mali comprend des avions d’attaque légers « Super Tucano » fabriqués par la société brésilienne « Embraer ».

S’agissant de l’élevage et de la pêche, les deux pays ont signé fin mars 2022, sous le régime de Jair Bolsonaro (2019-2023), deux conventions visant à augmenter la production et la productivité en viande bovine de qualité dans la zone périurbaine de Bamako et dans la région de Kayes, ainsi que la production de poisson dans la zone périurbaine de la capitale, à Koulikoro et à Selingué.

L’enveloppe allouée entièrement par le Brésil à ces deux conventions est de 1.490.000.000 F Cfa pour l’élevage et 735.000.000 F Cfa pour la pisciculture.

Le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 19% au Produit intérieur brut (Pib) du Mali (PIB) et est le troisième contributeur aux recettes d’exportation après l’or et le coton. Quant au sous-secteur de la pêche, selon le ministère du Développement rural, « il occupe 7,2% de la population malienne avec une contribution de 4,2% au Pib ».

Pour ce qui est de l’agriculture, le Brésil et le Mali font partie des plus grands producteurs de coton dans le monde. A ce sujet, les deux pays participaient à un projet de l’Organisation internationale du travail (OIT) visant à contribuer à la promotion du travail décent dans les pays producteurs de coton. C’est ainsi que le Mali a adapté et mis en œuvre les expériences brésiliennes dans deux domaines : le renforcement de l’inspection du travail et la lutte contre le travail des enfants.

Pour le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, l’une des grandes préoccupations des autorités maliennes, c’est la sécurité alimentaire des citoyens, affirmant que son pays ne doit plus dépendre « des importations qui sont massives et plombent fortement les recettes fiscales de l’Etat ».

Selon lui, le Mali et le Brésil entretiennent une « coopération de longue date, des soutiens multiformes qui sont à renouveler et à approfondir dans les domaines spécifiques de l’agriculture et de l’élevage ».

Par ailleurs, le Mali s’intéresse également au Brésil qui fait partie des membres non permanents du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu), espérant en profiter que sa voix soit plus audible.

Ce plus grand Etat d’Amérique du Sud est également l’un des cinq membres des BRICS, un groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.

Soldats ivoiriens au Mali : un « malentendu regrettable » (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, déclare que la Côte d’Ivoire a de façon résolue privilégié le dialogue et la diplomatie en vue d’une issue favorable de la crise.« Nous suivons avec une particulière attention l’évolution de la situation de nos 46 soldats détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022 », a dit jeudi M. Alassane Ouattara, lors d’une cérémonie d’échanges de vœux avec l’armée, à la présidence de la République.

Dans la gestion de ce différend entre ces deux pays voisins et amis, la Côte d’Ivoire et le Mali, le président ivoirien Alassane Ouattara a indiqué que l’Etat ivoirien a « de façon résolue privilégié le dialogue et la diplomatie ».

A cet égard, le chef de l’Etat ivoirien a salué l’implication et le soutien de Faure Gnassingbé, le président de la République togolaise, médiateur dans la crise, qu’il a rencontré mercredi soir à huisclos à Abidjan. Et ce, après un entretien entre M. Faure Gnassingbé et le président Assimi Goïta, à Bamako.

Selon des sources proches du dossier, le président Faure Gnassingbé a plaidé auprès du chef de l’Etat Assimi Goïta pour la grâce présidentielle au profit des soldats ivoiriens condamnés pour attentat et complot contre le gouvernement malien.

« Je voudrais également remercier nos pays respectifs pour les encouragements apportés à nos actions et les approches envers les autorités maliennes en vue d’un dénouement heureux et apaisé de ce malentendu », a-t-il ajouté.

Evoquant la situation devant les forces armées, M. Alassane Ouattara a déploré « le malentendu regrettable qui dure depuis plus de cinq mois » entre ces pays, à savoir la Côte d’Ivoire et le Mali, faisant observer que la grande muette a « su faire preuve de haute retenue et de patience ».

« Pendant que vos frères d’arme étaient en détention au Mali, vous avez continué à œuvrer au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali, la Minusma avec le même engagement, la même détermination et au prix de grands sacrifices à la défense de ce pays voisin », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara a ensuite félicité l’armée ivoirienne « pour cette résilience, cet esprit de solidarité et de discipline qui fonde les grandes armées ». Pour sa part, le chef de l’Etat-major général, le général de corps d’armée Lassina Doumbia, a laissé entendre : « nous gardons espoir qu’ils nous rejoignent ».

« Au moment où vous allez vous retirer de la Minusma, je voudrais vous féliciter pour l’attitude et le professionnalisme observés durant ces quatre années de présence, où neuf des vôtres ont perdu la vie et plusieurs autres blessés », a poursuivi M. Ouattara.

Les 46 soldats ivoiriens, détenus à Bamako, accusés d’être des mercenaires, ont été condamnés le vendredi 30 décembre à 20 ans de prison. Les trois soldates libérées en septembre 2022 ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Des tirailleurs sénégalais obtiennent gain de cause en France

Ces hommes ayant combattu lors des deux grandes guerres peuvent définitivement rentrer dans leur pays d’origine sans perdre leur minimum vieillesse.C’est une bataille de longue haleine que viennent de remporter les tirailleurs sénégalais ayant survécu à la première et à la seconde guerre mondiales. Désormais, ces anciens combattants de l’armée française n’ont plus l’obligation de séjourner six mois dans l’Hexagone pour percevoir leur minimum vieillesse. Ils peuvent en bénéficier depuis leurs pays respectifs.

Selon nos confrères de Franceinfo, l’Office des anciens combattants a recensé une quarantaine de vétérans âgés de plus de 90 ans pouvant bénéficier de cette mesure et pour le moment une « vingtaine de dossiers » a été validée par le ministère des Solidarités. Ces anciens combattants sont essentiellement nés au Sénégal, mais parmi eux, il y a également des Maliens et des Mauritaniens.

Pour le moment, seul le minimum vieillesse de 950 euros est concerné par cette « mesure de tolérance ». Mais l’Association pour la mémoire des tirailleurs sénégalais, qui porte ce dossier depuis plusieurs années, réclame que les tirailleurs puissent percevoir également la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou leur pension d’invalidité depuis leur pays d’origine.

« C’est très bien, c’est un plaisir. Ma femme sera heureuse parce que pour l’instant, je suis là et je ne peux pas la voir. Je suis là et je ne peux pas voir les enfants. J’ai tout fait pour obtenir un logement, mais je n’ai pas réussi. Elle ne peut pas venir », s’est réjoui Gorgui M’Bodji, ancien combattant de 91 ans, obligé jusque-là de vivre au moins six mois par an en France pour continuer à toucher le minimum vieillesse.

Pour Yoro Diao, vétéran de 91 ans, cette mesure vient à point nommé car elle lui permettra de passer le reste de sa vie auprès de sa famille. « Ça va rallonger nos vies et il y aura beaucoup de centenaires parmi nous parce qu’on aura une satisfaction morale. Et on parlera souvent de la France pour nous rappeler des souvenirs, des camarades disparus », espère-t-il.

Cette victoire a été en partie obtenue grâce à l’engagement de l’association pour la mémoire des tirailleurs sénégalais qui porte ce dossier depuis des années. Elle regrette tout de même que l’Etat français ait pris autant de temps avant d’accorder cette « mesure de tolérance ». Pour sa présidente, Aïssata Seck « c’est peu cher payé par rapport aux combats qu’ils ont pu mener pour la République ».

Le corps d’infanterie des tirailleurs sénégalais a été créé par Napoléon III en 1857 au Sénégal, d’où son nom. Il s’est ensuite élargi dans son recrutement à des hommes d’autres régions d’Afrique occidentale et centrale conquises par la France à la fin du XIXe siècle. Les tirailleurs furent plus de 200.000 à se battre lors de la Première Guerre mondiale, 150.000 pour la Seconde, et 60.000 en Indochine.

Dans son film « Tirailleurs » sorti mercredi 4 janvier 2023 dans les salles, l’acteur franco-sénégalais Omar Sy raconte justement l’histoire de ces tirailleurs sénégalais pendant la Première Guerre mondiale.

Maroc: La Marine royale a porté secours à 270 migrants irréguliers depuis le 24 décembre

Des garde-côtes de la Marine royale marocaine opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté secours, entre le 24 décembre 2022 et le 4 janvier 2023, à 270 candidats à l’émigration irrégulière.Ces candidats ont tenté des traversées périlleuses à bord d’embarcations de fortune, de kayaks, de jet-skis et même à la nage,
selon des sources militaires.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine royale, avant d’être ramenées saines et sauves aux ports les plus proches du Royaume et remises à la Gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage, assure-t-on de même source.

Parmi ces 270 migrants figurent des Subsahariens, des Yéménites et un Syrien.

Maroc-UE : Borrell annonce deux nouvelles initiatives pour renforcer le partenariat bilatéral

Deux nouvelles initiatives seront lancées pour renforcer le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en visite à Rabat.Il s’agit, en premier lieu, d’un dialogue de haut niveau en matière de sécurité, qui se tiendra à Rabat prochainement, ainsi que d’une coopération renforcée dans les instances multilatéralesentre le Maroc et l’Union européenne, a précisé Borrell en marge d’un point de presse tenu ce jeudi avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Lors de cette entrevue, les deux responsables ont affirmé la volonté de l’Union européenne et du Maroc de renforcer leur coopération, tout en soulignant la nécessité de protéger le partenariat entre les deux parties.

Josep Borrell a affirmé la volonté de l’Union européenne d’ »élargir » et d’ »approfondir » le partenariat avec le Maroc qui « se base sur des valeurs », soulignant l’objectif de « bâtir une vision plus ambitieuse ».

De son côté, Nasser Bourita a déclaré que le Maroc travaille au renforcement du partenariat avec l’Union européenne dans divers domaines. « L’Union européenne est un partenaire stratégique de premier plan pour le Maroc », a-t-il affirmé, ajoutant que le voisinage avec l’Union européenne offre de grandes opportunités de coopération.

Côte d’Ivoire : les sénatoriales prévues « fin 2023 ou début 2024 »

L’année 2023 sera marquée par la tenue, au mois d’octobre-novembre, des élections locales en vue du renouvellement du mandat des conseillers régionaux et municipaux.« Quant aux élections sénatoriales, nous souhaitons qu’elles se tiennent après les élections locales, sans doute en fin d’année 2023 ou début 2024 » pour permettre à tous les partis politiques d’y prendre part « totalement » et de façon « inclusive », a dit Alassane Ouattara, lors d’échanges de vœux du nouvel an à la présidence.  

Le chef de l’Etat ivoirien, M. Alassane Ouattara, s’est félicité de ce qu’en 2022, au plan politique, le pays a connu un « climat apaisé sur l’ensemble du territoire national et la consolidation de la démocratie » avec la rencontre de ses prédécesseurs, MM. Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié.

Il a d’ailleurs rappelé la tenue de la cinquième phase du dialogue politique entre le gouvernement et les principaux partis politiques et organisations de la société civile qui s’est déroulée du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022, sous la conduite du Premier ministre, Patrick Achi.  

Le préfet hors grade, Karim Diarrassouba, préfet du Département de Séguéla (Nord ivoirien) a, au nom des représentants territoriaux, fait savoir que « les populations appréhendent ces échéances électorales avec la peur ».  

« Afin de consolider la sérénité sociale et de créer les conditions d’un scrutin apaisé anticipatif, nous voudrions vous prier de bien vouloir poursuivre la mise en œuvre des recommandations et diligences issues de la 5e phase du dialogue politique », a-t-il plaidé.

Les dernières élections municipales et régionales ont eu lieu en octobre 2018, le mandat des conseillers étant de cinq ans. Selon le code électoral, le collège électoral des élections sénatoriales est composé des conseillers municipaux, régionaux et des candidats à l’élection des sénateurs.  

Le Sénat est la Chambre haute du Parlement ivoirien. Il est composé de 99 sénateurs renouvelés intégralement tous les cinq ans. Chacune des 33 régions du pays est représentée par trois sénateurs, soit 66 sénateurs élus, auxquels s’ajoute pour chaque région un sénateur nommé par le président.

Soudan du Sud : les tensions intercommunautaires refont surface

Les fêtes de fin d’année au Soudan du Sud ont été marquées par de violentes tensions intercommunautaires.Les tensions entre les communautés Lohilai et Lohiri ont fait des victimes parmi les habitants d’Omuruo, en Équatoria oriental, au Soudan du Sud. Des centaines de membres de la communauté ont abandonné leurs maisons et leurs propriétés, craignant pour leur vie.

« Presque tous les habitants d’Omuruo et de ses environs ont été déplacés et craignent de rentrer chez eux car ils savent malheureusement très bien qu’un conflit peut éclater très rapidement et entraîner des pertes massives de vies humaines », a révélé Tadeo Oliha Pacifico, chef par intérim d’Omuruo, à une patrouille de la Mission des Nations Unies au Sud-Soudan (MINUS).

Les affrontements ont soudainement éclaté à Omoruo il y a deux semaines, lorsque le village a été attaqué par des voisins de Lohilai et Lohiri, ce qui aurait fait de nombreux blessés. La violence a éclaté après que les deux parties se sont accusées mutuellement d’orchestrer des assassinats ciblés et des embuscades sur les routes au cours des derniers mois.

« Les gens sont nerveux à l’idée d’emprunter la route Torit-Omoruo-Lohilai et nous demandons instamment au gouvernement d’intervenir et de résoudre nos différends afin que la paix puisse revenir et que nos communautés puissent reprendre une vie normale », a déclaré Dominic Oreste, un responsable de la jeunesse de Lohilai, aux soldats de la paix en patrouille.

Le conflit a affecté le trafic normal le long de cette importante route d’approvisionnement, qui était déjà assaillie par des embuscades rendant les déplacements dangereux. La mission de maintien de la paix des Nations unies a intensifié ses patrouilles dans la région.

« Nous sommes ici parce que nous voulons vous encourager tous à embrasser le dialogue et à réconcilier pacifiquement vos différends », a déclaré Francis Jeremiah, un officier des affaires civiles de la MINUSS.

« De tels conflits perturbent le commerce, empêchent les malades d’atteindre les prestataires de soins de santé à temps, et font payer un tribut disproportionné aux femmes et aux enfants », a-t-il ajouté. « La seule façon productive d’aller de l’avant est le dialogue ; vous avez tous la responsabilité collective de nourrir une paix durable ».

« Nous sommes venus ici pour vous parler afin que vous gardiez la paix si chère à vos yeux et à ceux de vos voisins ; sans vous, il n’y aurait pas de Sud-Soudan. Vous avez toujours été connus pour la paix ; ce malentendu devrait prendre fin ici et vous réconcilier », a déclaré Francis Jeremiah, officier des affaires civiles de la MINUSS en Equatoria oriental.

Actuellement, le calme est revenu dans la région, malgré le vandalisme des propriétés, grâce aux efforts du gouvernement de l’Etat et des amis internationaux comme la MINUSS.

« Notre rôle en tant que gouvernement est de nous assurer que ces communautés se réconcilient, que les routes sont sûres et que de telles attaques ne se reproduisent pas », a déclaré Angela Quitino, la députée de la région à l’Assemblée législative de l’Etat d’Équatoria oriental.

Pour quelque 1.500 civils déplacés, cependant, il n’est pas encore temps de retourner dans leurs installations d’origine.

Mais grâce à la volonté de paix grandissante de toutes les parties concernées, l’espoir est permis de les voir rentrer chez eux et reconstruire leur vie.

En 2022, l’Etat islamique revendique 1027 attaques en Afrique

En 2022, l’Etat islamique a mené près de la moitié de ses attaques en Afrique.L’État islamique (EI) a publié, mercredi 4 janvier, via son agence de propagande « Amaq », le bilan de ses opérations dans le monde en 2022. L’organisation jihadiste revendique 2058 attaques dans 22 pays. Ces actions ont coûté la vie ou blessé 6.881 personnes. 

Près de la moitié des opérations du groupe jihadiste, soit 1027 attaques se sont déroulées dans 13 pays africains et ont occasionné la mort ou blessé 3195 personnes.

Le Nigeria en tête 

Le Nigeria arrive en tête de ce classement, tous continents confondus avec 517 attaques dans lesquelles 887 personnes ont perdu la vie ou ont été blessées. La dernière en date visait même le président de la République Muhammadu Buhari, le jeudi 29 décembre 2022. Une voiture piégée a explosé trente minutes seulement avant l’arrivée du chef de l’Etat nigérian dans l’Etat Kogi (centre) précisément dans la ville d’Okéné au sud-ouest d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Le pays le plus peuplé d’Afrique (213 millions d’habitants en 2021) est suivi de l’Irak qui a enregistré 484 incidents liés à l’insurrection jihadiste.

Sur le continent africain, la République démocratique du Congo (RDC) où l’État islamique compte une « province » vient en deuxième position du tableau consulté à APA. Dans ce pays d’Afrique centrale, l’EI a revendiqué 167 attaques pour 607 morts ou blessés.

Au Mozambique où 156 raids ont été menés par les « shebab » du Cabo Delgado affiliés à l’Etat islamique alors que leurs « frères » d’Ansar Bait al Maqdis d’Egypte en ont perpétré 95 et fait 263 victimes.

En Somalie, les jihadistes affirment avoir tué ou blessé 61 personnes dans 22 attaques.

Dans le Sahel central, l’EI se dit responsable de 22 attaques au Mali, 11 au Niger et 4 au Burkina Faso. Soit un total de 37 opérations entraînant 938 décès ou blessés. Depuis mars, les jihadistes se sont lancés dans une serie d’exactions dans le nord du Mali, précisement à Ménaka où ils sont accusés par plusieurs organisations de défense des drois humains d’avoir tué des centaines de civils. 

Lire aussi : Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

Dans le bassin du Lac Tchad, l’organisation jihadiste a aussi ciblé des pays comme le Tchad et le Cameroun où elle affirme avoir été à l’origine de 17 attaques. Lesquelles auraient fait 99 victimes.

Cependant, l’EI a été peu présent en Libye, au Bénin et en Ouganda où il a globalement commis 6 attaques qui ont tué ou blessé 19 personnes.

Décentralisation 

D’idéologie salafiste jihadiste, l’Etat islamique a été proclamé en 2014 en zone syro-irakienne par l’irakien Abou Bakr al Baghdadi, tué en 2019 par l’armée américaine en Syrie. Sous son impulsion, le groupe jihadiste qui a eu à administrer des territoires où il appliquait la version ultra-rigoriste de la charia, s’est étendu dans d’autres régions du monde. S’inscrivant dans cette dynamique, son successeur Abou Ibrahim al Hachimi Al Qourachi a travaillé à exporter l’idéologie de l’organisation jihadiste qui compte qui compte depuis 2022 sept « provinces » en Afrique.

En mars, le Sahel central a été érigé en « province » à part entière, ne dépendant plus du Nigeria. Le Mozambique qui était sous l’autorité de la « Province en Afrique centrale » a bénéficié également d’une « promotion » et vole de ses propres ailes. Une politique d’expansion qui sera sans doute maintenue par l’actuel « calife » Abou Al Hussein al Husseini al Qourachi, successeur d’Abou al Hassan Al Hachimi Al Qourachi.

Le Maroc salue les résultats positifs du partenariat avec l’UE

Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a reçu ce jeudi à Rabat, Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, en visite au Maroc.“Les deux parties ont évoqué les relations bilatérales et la volonté conjointe d’approfondir le dialogue et la coopération, dans le cadre du partenariat stratégique établi entre le Maroc et l’Union Européenne, auquel le Roi Mohammed VI attache une importance particulière”, indique un communiqué de la primature.

M. Akhannouch, s’est félicité de la dynamique des relations entre le Maroc et l’UE, qui a permis de structurer le partenariat entre les deux parties et de l’améliorer à différents niveaux. Il a salué à cet égard les résultats positifs du partenariat dans les domaines de l’agriculture et de la pêche, de la finance, de l’investissement, de l’économie verte, de la migration et de la sécurité.

Le Chef du Gouvernement s’est également félicité du niveau des échanges commerciaux entre les deux parties qui a permis au Maroc de se positionner en tant que premier partenaire économique et commercial de l’UE sur le continent africain. En effet, le niveau des échanges commerciaux entre les deux parties a atteint, en 2021, plus de 45 milliards d’euros et a triplé en 10 ans.

Il aussi exprimé sa satisfaction de l’harmonie et de la concordance entre l’agenda des réformes sociales et économiques entreprises par le Maroc et l’accompagnement et le soutien apportés par l’UE à ces projets, dans la perspective de la mise en œuvre d’un certain nombre d’entre eux au cours de l’année 2023.

Zimbabwe: une centrale thermique de 300 MW bientôt inaugurée

Le pays d’Afrique australe connaît des pénuries d’électricité persistantes.Le Zimbabwe va mettre en service ce mois-ci la première de deux nouvelles unités qui pourront ajouter 600 mégawatts à la production de la plus grande centrale thermique du pays, a annoncé ce jeudi 5 janvier 2023 le ministre de l’Energie et du développement énergétique, Zhemu Soda.

Cité par le quotidien national Herald, M. Soda a expliqué que les ingénieurs de la Zimbabwe Electricity Supply Authority (ZESA) et de la Chine effectuent les derniers tests avant la mise en service de l’unité 7 de la centrale thermique de Hwange.

Il a précisé que les ingénieurs sont en train de finaliser les travaux sur le système de protection qui permettra la transmission de l’énergie de l’unité au réseau.

« Les tests de la centrale ont été effectués et réussis. Il ne nous reste plus qu’à tester le système de protection qui permet l’évacuation de l’électricité vers le réseau de transport », a expliqué M. Soda.

La mise en service de l’unité de production devait initialement avoir lieu en décembre 2022, mais a été retardée par l’arrivée tardive des ingénieurs chinois qui « à la mi-décembre, alors que nous les attendions initialement en novembre ».

« Il y a également eu un retard dans leur compréhension de tous les systèmes ; nous attendons maintenant qu’ils terminent le test dans trois semaines et que la centrale fonctionne à la fin de ce mois », a ajouté le ministre de l’Energie et du développement énergétique, Zhemu Soda.

L’unité 7 devrait produire 300 mégawatts, tandis que l’unité 8, qui est également en cours de construction et dont la mise en service est prévue pour la fin du mois de mars, devrait avoir la même capacité.

Après la mise en service des deux unités, la ZESA prévoit d’entamer une importante réhabilitation des unités existantes de la centrale afin de rétablir leur capacité à 930 mégawatts, ce qui devrait permettre de trouver une solution aux graves pénuries d’électricité au Zimbabwe.

Le Sénégal sur le point de mettre fin à l’épidémie de Covid-19

Le pays de la Teranga ne compte actuellement que sept malades sous traitement.Depuis plusieurs jours, les autorités sanitaires sénégalaises n’enregistrent pas de nouveaux cas positifs de la maladie à covid-19. Ce jeudi 5 décembre, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, dans son point quotidien, indique que sur 102 tests effectués, aucun n’est revenu positif.

Il comptabilise 88.900 cas de Covid-19 depuis mars 2020, mois auquel le premier malade a été détecté par les services sanitaires. Sur ce chiffre, 1968 malades ont perdu la vie.

Depuis quelques jours, le Sénégal pays est secoué par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à lutter contre cette épidémie apparue en décembre 2019 à Wuhan, en Chine, où un regain de contaminations inquiète le monde.

Plusieurs pays ont décidé d’appliquer de nouvelles mesures restrictives contre les passagers en provenance de ce pays d’Asie de l’Est.

Sénégal : Macky Sall veut achever huit projets prioritaires en 2023

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la volonté de Macky Sall de réaliser en 2023 « huit projets prioritaires » alors que l’opposition décide de manifester vendredi 6 janvier contre les « dérives » de son régime.Lors du conseil des ministres de mercredi, Le Soleil rapporte que « les instructions de Macky Sall au gouvernement » ont porté sur les programmes et projets exécutés ou en cours. Il s’agit entre autres des travaux du Bus rapid transfer (BRT), de la phase deux du Train express régional (Ter) devant relier la nouvelle ville de Diamniadio à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), de la polyclinique de l’Hôpital principal et du lancement de l’Autoroute Thiès-Tivaouane Saint- Louis. Le gouvernement « doit proposer un plan d’actions sur l’année 2023 qui sera examiné et validé en conseil des ministres », ce rendez-vous gouvernemental hebdomadaire qui sera décentralisé « à Thiès et Sédhiou (sud) courant février ».

Le Témoin indique que « Macky Sall presse (son Premier ministre) Amadou Ba sur huit axes » concernant notamment « l’achèvement en 2023 » de huit projets présidentiels prioritaires. Selon le journal, le chef du gouvernement « devrait s’expliquer aussi dans les semaines à venir sur l’état des projets gaziers et pétroliers », des ressources du sous-sol dont le Sénégal doit démarrer l’exploitation cette année.

Le Quotidien fait état du « déni de Mimi », surnom de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, accusée par un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) de malversations lorsqu’elle dirigeait le Conseil économique, social et environnemental (Cese). « C’est une fausse information », a botté en touche la désormais opposante du pouvoir de Macky Sall et qui a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. Face à cette accusation, le journal souligne qu’elle « veut une confrontation avec Idrissa Seck et Aminata Tall », ses successeur et prédécesseur à la tête du Cese.

L’Observateur qualifie l’IGE d’« Instrument de Guerre contre les Ex-alliés », considérant que ces audits ne sont qu’un moyen de « règlements de compte ». Ainsi, « après Idrissa Seck et Khalifa Sall, Mimi Touré (est) en route vers l’échafaud », note le journal. Il explique « comment les régimes utilisent les rapports d’un prestigieux corps de contrôle à des fins politiques », une pratique « gauche et maladroit(e) ».

Dans ces manœuvres, la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) « prend le relais » dans l’objectif d’« accule(r) le régime de Macky Sall » en sonnant la mobilisation « pour une grande manifestation » ce vendredi, selon Sud Quotidien et Le Témoin. Ce mouvement d’humeur fait suite au grand rassemblement de la société civile la semaine dernière « contre la mauvaise gestion des deniers publics, la régression de la démocratie sénégalaise, la vie chère ».

Alors qu’elle n’est pas encore autorisée par le préfet de Dakar, cette manifestation sera organisée « de gré ou de force », préviennent Ousmane Sonko et ses camarades de Yewwi Askan Wi, la première formation de l’opposition. « S’il aspire à nous liquider, Macky (Sall) nous trouvera sur son chemin », avertit le maire de Ziguinchor (sud), déplorant « l’enlèvement » de critiques du régime, à l’image du journaliste Pape Alé Niang, « comme du temps de la Gestapo ».

Concernant Pape Alé Niang, Vox Populi note qu’« une nouvelle demande de liberté provisoire a été introduite pour le journaliste » qui observe toujours une grève de la faim l’ayant conduit à l’hôpital. « Ils vont laisser Pape Alé languir en prison, de sorte que, libéré, il va passer le restant de sa vie à soigner les séquelles de cette grève de la faim », s’indigne Seydi Gassama d’Amnesty International.

Toutefois, « Pape Alé Niang, pour sa liberté, accepte de se taire », indique Direct News qui se fait l’écho de la lettre d’engagement du journaliste. « Face à la tournure de mon dossier judiciaire avec ma nouvelle arrestation, j’avais sollicité mes avocats sur la meilleure manière de clore ce dossier. Ils m’ont suggéré de faire un engagement écrit pour ne plus parler du dossier conformément aux exigences du contrôle judicaire », souligne M. Niang.

Dès lors, affirme le directeur de publications du site d’informations Dakarmatin, « je m’engage à ne plus parler du dossier judiciaire me concernant » et qui porte sur la diffusion d’informations supposées confidentielles des forces de sécurité.

Nigeria : arrêt des subventions à l’essence en juin (ministre)

La ministre nigériane des Finances, du budget et de la planification nationale, Mme Zainab Ahmed, a déclaré que le gouvernement fédéral mettrait fin au versement de la subvention à l’essence avant la fin juin 2023.A l’occasion de l’annonce de la répartition du budget 2023 mercredi à Abuja, la ministre a déclaré que 3,36 trillions de nairas avaient été prévus pour le paiement de la subvention à l’essence pour couvrir les six premiers mois de cette année.

S’exprimant sur les performances de l’économie, en particulier du côté des recettes en novembre 2022, elle a déclaré que les recettes s’élevaient à 6,5 trillions de nairas, soit 87% de l’objectif fixé de 7,8 trillions de nairas pour l’année.

Selon la ministre, les moteurs de la croissance de l’économie nigériane en 2022 sont l’agriculture (23%), les technologies de l’information et de la communication, le commerce et l’industrie manufacturière, le secteur pétrolier et gazier ne contribuant qu’à hauteur de 5,6%.

Sur la question des exonérations fiscales, le ministre a révélé qu’un total de 6.000 milliards de nairas avait été affecté au programme d’exonération fiscale entre 2021 et 2022.

En ce qui concerne le service de la dette, le ministre a déclaré que le gouvernement fédéral avait dépensé un total de 5,24 trillions de nairas pour le service de la dette entre janvier et novembre 2022, sur des recettes de 6,5 trillions de nairas pour la même période, le ratio service de la dette/recettes du pays étant de 80,6% pour la période considérée.

S’agissant des sources de financement du budget 2023, Mme Ahmed a déclaré que 22% des recettes prévues proviendraient de sources liées au pétrole, tandis que 78% seraient obtenues de sources non pétrolières.

Elle a révélé que le déficit budgétaire global pour le budget 2023 était de 11,34 trillions de nairas, soit 5,03% du produit intérieur brut (Pib) du pays.

La ministre a expliqué que le déficit budgétaire serait financé principalement par des emprunts et que 7,04 trillions de nairas seraient empruntés auprès de sources nationales, 1,76 trillions de nairas auprès de sources étrangères, 1,77 milliards de nairas auprès de prêts multilatéraux et bilatéraux, tandis que le produit des privatisations fournirait 206,18 milliards de nairas.

Selon elle, l’écart entre les recettes, plus le financement supplémentaire, et les dépenses totales, s’élevant à 553,46 milliards de dollars, devrait être financé par des recettes supplémentaires provenant des droits d’utilisation du spectre et de la taxe sur le secteur maritime.

Guinée : l’ex coordinateur du FNDC à la direction des investigations judiciaires

L’ex coordinateur national du front national pour la défense de la Constitution (FNDC) Abdourahmane Sano, était hier dans les locaux de la direction des investigations judiciaires de la gendarmerieJoint par le correspondant d’APA à Conakry, Abdourahmane Sano est revenu sur cette convocation. « La seule chose qu’on m’a signifié est que j’ai été à une réunion mais qu’est-ce qu’ils trouvent derrière ça, je ne peux pas vous le dire d’abord » a-t-il expliqué.

Abdourahmane Sano est l’un des leaders de la société civile guinéenne qui a combattu le projet de troisième mandat d’Alpha Condé, avant la chute de ce dernier le 5 septembre 2021.

Le Coordinateur de la Plate-forme nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD) l’une des grandes organisations de la société civile guinéenne a quitté la tête du FNDC depuis février 2022.

Tout comme les autres membres de cette entité dissoute par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte militaire en Guinée, Abdourahmane Sano n’hésite pas à montrer son désaccord sur certaines décisions prises par les autorités de la transition guinéenne.

C’est le cas notamment lors de l’interdiction des manifestations par le CNRD et l’incarcération de ses anciens collaborateurs du FNDC dont Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et des leaders politiques hostiles à la gouvernance du président de la transition Mamadi Doumbouya.

Social, politique et santé au menu des quotidiens marocains

La révision de la tarification nationale de référence de l’AMO, la réputation du Maroc dans le monde et le secteur de la santé sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+, qui aborde la tarification nationale de référence pour le remboursement des honoraires et des frais des prestations assurées par les médecins, écrit que maintenant que le chantier de la couverture sociale universelle avance à grands pas, la résolution du problème de cette tarification devient une priorité afin d’assurer la durabilité des régimes sociaux, déjà à bout de souffle.

Les annonces faites par le ministre de tutelle à la deuxième Chambre sur la réunion imminente avec le secteur privé sont de bon augure pour ce chantier qui réduira incontestablement la charge des dépenses de santé supportées par les ménages, explique l’éditorialiste.

Mais encore faut-il réussir à fédérer les esprits sur les grilles proposées en 2020, qui ne font l’unanimité, ni auprès des organismes de prévoyance, ni auprès des professionnels, ni même auprès du ministère des Finances qui assure 50% des contributions des fonctionnaires et l’intégralité des contributions des ramedistes, relève-t-il.

C’est dire qu’il faut un peu plus qu’une réunion avec les opérateurs du privé pour mettre fin à la polémique, recommande-t-il, estimant opportun d’engager un nouveau round de dialogue national, impliquant toutes les parties concernées, de sorte à trouver une formule assurant à la fois les équilibres financiers et la bonne prise en charge des ménages.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur l’image du Maroc dans le monde, rapporte que le Royaume figure parmi les meilleures destinations touristiques mondiales en 2023, notant que jamais le pays n’a démarré une nouvelle année sur autant d’ondes positives en termes de réputation pays.

Le Royaume a en effet démontré qu’il sait « vendre son image », arguments crédibles à l’appui, estime la publication.

Cette consécration immatérielle n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un travail de longue haleine entrepris dans plusieurs domaines, notamment la diplomatie, le sport, l’économie, l’industrie, la culture et la communication, explique-t-il.

Ce nouveau positionnement plaçant la barre très haut, le défi est que la promesse de cette perception sympathique soit identique à l’original, soutient-il, appelant à “travailler sur le comportement, le civisme, l’éducation, les valeurs, la citoyenneté, le respect de l’autre”, afin de “faire perdurer le plus longtemps cette aura”.

+Al Massae+ rapporte que le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khaled Ait Taleb, a souligné que l’étape actuelle nécessite de se débarrasser des anciennes pratiques et habitudes répandues dans le paiement des factures des soins médicaux, à l’instar du « chèque de garantie » et du « noir », soulignant que les équilibres financiers disponibles pour maintenir la continuité de la couverture médicale exigent de déterminer le coût réel des soins pour chaque citoyen. 

Le ministre Taleb a rassuré les citoyens sur l’amélioration des services de santé fournis, affirmant que la politique du gouvernement à cet égard permettra aux citoyens d’avoir le droit d’accéder aux services de santé et de recevoir les soins nécessaires sans aucun problème.

« Nous avons décidé d’être souverains » (capitaine Traoré)

Le président de la Transition s’est exprimé pour la première fois sur la brouille diplomatique avec la France, sans la nommer.Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, il avait laissé le soin au Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambéla et à la ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba de parler de diplomatie.  

Pour sa première visite officielle à Bobo-Dioulasso,  le capitaine Ibrahim Traoré s’est voulu clair sur sa vision de la coopération internationale.

« Nous ne sommes pas contre quelqu’un, mais nous voulons juste vivre et vivre dignement au Burkina (…).Nous avons décidé d’être souverains. C’est une lutte qui sera âpre et dure, mais nous l’avons entamée et comptons aller jusqu’au bout », a déclaré Ibrahim Traoré.

Il a estimé qu’il est question de l’indépendance et de la souveraineté du Burkina. « Cela stipule que certains pays auront du mal avec cela. (…) Mais nous ne devons pas nous laisser manipuler », a souligné le président de la Transition.

Cette sortie du capitaine fait référence à la brouille diplomatique entre Ouagadougou et Paris qu’il a qualifiée de divergences de points de vue, sans nommer la France.

Fin décembre 2022, le Burkina a demandé le départ de l’ambassadeur de France accrédité à Ouagadougou, Luc Hallade, après « une perte de confiance ». Le diplomate avait exhorté ses compatriotes à quitter la 3e ville du pays, Koudougou, à cause de l’insécurité. En mi-décembre, les autorités avaient expulsé deux citoyens français soupconnés d’espionner l’armée.

Toujours en décembre, le gouvernement a mis à la porte, la coordonnatrice du système des Nations-Unies, Barbara Manzi. Il lui est reproché d’avoir voulu retirer le personnel non essentiel de l’ONU à Ouagadougou.

Le capitaine Ibrahim Traoré s’est aussi prononcé sur les relations entre le Burkina et ses voisins. « Avec nos voisins de la sous-région, je dirai que ça se passe bien, meilleur avec les uns et moyen avec d’autres », a-t-il dit.

Le pays s’est beaucoup rapproché du Mali, sur fond de rapprochement avec la Russie où le Chef du gouvernement s’est rendu début décembre.