Marchés financiers UEMOA : le CREPMF devient l’AMF-UMOA

Ce changement de dénomination lié aux attributions de l’organe, sans en modifier ses missions, s’inscrit dans le cadre des réformes engagées depuis une dizaine d’années pour la transformation structurelle du marché financier de l’Uemoa.Un Colloque international sur le marché financier et régional de l’Uemoa a été organisé ce jeudi 19 janvier 2023 à Abidjan, dans le cadre du changement officiel de la dénomination du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) en Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA).

Selon le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, le président du Conseil des ministres de l’UMOA, cela « se justifie non seulement par des confusions relevées avec d’autres entités territoriales décentralisées, mais est surtout le résultat des recommandations formulées par les chefs d’Etat et de gouvernement (de l’union) lors de leur session extraordinaire du 10 avril 2017 ».

La nouvelle dénomination, dira-t-il, vise également à « offrir à l’organe et au marché financier régional une meilleure visibilité ». Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite le siège de l’ex-CREPMF devenu Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA).

Créé en 1996, le marché financier régional de l’Uemoa constituait l’une des principales réformes structurelles en vue d’une meilleure intégration des économies de l’Union dans l’économie mondiale. L’objectif visé était de franchir une nouvelle étape dans la restructuration et la modernisation du secteur financier.

Le but essentiel était surtout de favoriser et renforcer la dynamique de l’investissement de ce marché financier des huit Etats membres, à travers l’épargne afin de permettre aux épargnants de disposer d’une gamme plus complète de produits financiers.

M. Badanam Patoki, le président de l’AMF-UMOA, a relevé « qu’après 25 ans de fonctionnement, nous pouvons nous féliciter des avancées significatives enregistrées grâce aux efforts des acteurs du marché et des partenaires techniques et financiers ».

Il a cité, entre autres, la mise en place d’un troisième compartiment dédié aux PME, la mise en place d’une Commission consultative spécialisée afin de renforcer la gouvernance des organes, notamment le Comité d’audit et le Comité scientifique ainsi que l’opérationnalisation de la bourse en ligne depuis janvier 2022.

Les principes qui sous-tendent cette synergie de l’espace communautaire est la garantie d’une égalité d’accès au marché à tous les intervenants de l’Uemoa, de mettre le marché au niveau des standards internationaux en vue d’attirer les capitaux étrangers, d’assurer l’accès au marché des PME et de favoriser la culture financière.

Dans cette optique, l’architecture du marché financier régional de l’Uemoa a été structurée autour de deux pôles, un pôle public représenté par l’AMF-UMOA, dont la mission est de veiller à la protection de l’épargne en valeur mobilière et au bon fonctionnement du marché.

En outre, un pôle privé, qui constitue la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), du Dépositaire central banque de règlement (DCBR) et des intervenants commerciaux.

L’on peut observer, aujourd’hui, que les besoins de financement des Etats et des entreprises ont considérablement augmenté ces dernières années, impulsés aussi bien par les enjeux climatiques et énergétiques que par les défis de développement des infrastructures.

Ces besoins ont été particulièrement exacerbés par la crise sanitaire de Covid-19 et du conflit en Ukraine. Dans le même temps, les ressources conventionnelles de financement s’amenuisent et leurs conditions d’octroi se durcissent.

M. Adama Coulibaly a rappelé que les marchés des capitaux, grâce à leur capacité d’innovation, doivent constituer une source de financement alternatif, tout en relevant que le marché financier régional de l’Uemoa, en dépit de la conjoncture économique mondiale, a enregistré « des progrès significatifs ».

L’on enregistre, entre autres, le passage de la cotation en continu en septembre 2013, après 15 années de cotation au fixing, le passage d’un délai de livraison des titres de cinq jours à trois jours et l’autorisation de la notation financière lors des levées de ressources comme alternatif à la garantie financière.

Par ailleurs, les maturités des instruments de taux qui ne dépassaient guère trois ans au démarrage des activités du marché, vont au-delà de 10 ans aujourd’hui. Dans le même temps, les taux d’intérêt des émissions obligataires ont significativement baissé, passant de 12% en 1996 à moins de 7% aujourd’hui.

Les levées de ressources, depuis son lancement en 1998, sont évaluées à plus de 17.581 milliards Fcfa  avec une capitalisation boursière d’environ 16.000 milliards Fcfa pour 156 lignes dont 46 sociétés cotées et plus de 200 intervenants commerciaux agrées pour 1018 milliards Fcfa d’actifs sous gestion et plus de 10.000 milliards Fcfa d’actifs en conservation.

Port d’Abidjan : hausse du chiffre d’Affaires de 6% en 2022

Le trafic global à fin 2022, s’établit à 28, 33 millions de tonnes, contre 28, 31 millions de tonnes en 2021, soit une croissance de 0,1% par rapport à 2021, pour une plus-value de 18.237 tonnes.Le directeur général du port d’Abidjan, Hien Sié Yacouba, a indiqué ce jeudi, lors d’un échange de vœux avec la communauté portuaire, que le « chiffre d’Affaires prévisionnel s’élève à 126,9 milliards de Francs CFA révélant une croissance de +6% comparativement à 2021 ».  

Quant au résultat net, il est de l’ordre de 27,2 milliards de Francs CFA (+ 1,08), a ajouté M. Hien Sié Yacouba qui a rappelé qu’en décembre 2022, il a été inauguré le deuxième terminal à conteneurs, dont le coût total est de 596 milliards de FCFA.

Le deuxième terminal à conteneurs permet au Port d’Abidjan d’accueillir des navires avec 14.000 EVP contre 3.500 auparavant et de traiter annuellement 2,5 millions de conteneurs. Cela repositionne le port d’Abidjan comme un hub de transbordement de la façade maritime atlantique.

Il a assuré de la poursuite des travaux de réalisation du volet infrastructures du terminal céréalier qui affichent un niveau d’avancement de 95%. En outre, la direction générale envisage de mettre en place un terminal à engrais.

Le directeur général du port d’Abidjan s’est en outre félicité de « la bonne tenue du trafic conteneurisé qui présente une embellie de +2,2% par rapport à fin 2021 avec 804, 29 mille TEU en 2022 contre 787,31 mille TEU en 2021, pour une plus-value de 16, 98 mille TEU ».

Avec la mise en service du deuxième terminal à conteneurs, cette tendance à la hausse devrait très logiquement se poursuivre en 2023, avec notamment une forte croissance attendue du trafic de transbordement, a-t-il fait savoir.

« Pour 2023 et les années à venir, nous envisageons de finaliser les travaux d’infrastructures du terminal céréalier et d’en définir le mode de gestion, de conclure une convention de concession pour le terminal à engrais », a-t-il poursuivi.

Le patron du port d’Abidjan a affiché son ambition « d’accroître la performance de la plateforme logistique, par la réalisation d’un ouvrage de franchissement du canal de Vridi avec un raccordement au réseau routier via le pont de Jacqueville ».

Pour sa part, le ministre des Transports, Adama Koné, a félicité « l’ensemble des entreprises, du personnel du Port autonome d’Abidjan pour le bon bilan enregistré en 2022 ; en termes de gouvernance et de croissance ».

Il a fait observer qu’il y a une croissance, même si elle est « modérée », faisant remarquer que cela est aussi dû au contexte international marqué par la flambée de l’inflation, le resserrement massif des politiques monétaires et de la crise russo-ukrainienne.

Les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, sur la période 2023-2025, offrent un taux de croissance moyen projeté d’environ 7% par an. En 2022, selon le Fonds Monétaire International (FMI), la croissance du PIB du pays devrait s’établir à +6,5 %.

Pétition de la communauté congolaise tutsie pour violation des droits humains

Des réfugiés de la communauté congolaise tutsie de la région des Grands Lacs ont adressé une pétition au Conseil de sécurité des Nations Unies pour dénoncer les violations des droits de l’homme dont ils sont victimes dans l’est de la RDC.Dans une correspondance adressée aux représentants des États-Unis, l’Union européenne, l’Union africaine, la France, le Canada, la Communauté d’Afrique de l’Est, le Royaume-Uni, le Rwanda, l’Ouganda et d’autres pays, les réfugiés congolais de la région des Grands Lacs déclarent qu’ils risquent de devenir apatrides en raison des violations de leurs droits humains fondamentaux.

 Ils demandent à la communauté internationale d’intervenir et d’arrêter la « répétition des meurtres génocidaires » contre les communautés tutsies congolaises aux mains des milices locales et des FDLR, qui collaborent avec l’armée congolaise. Les FDLR sont une milice formée par les restes des auteurs du génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda.

En novembre 2022, la conseillère spéciale des Nations unies pour la prévention des génocides, Alice Wairimu Nderitu, a mis en garde contre un génocide dans l’est de la RDC, en particulier contre la violence à l’encontre de la communauté banyamulenge dans la province du Sud-Kivu.

 « Nous souhaitons attirer votre attention sur la question des réfugiés tutsis de nationalité congolaise installés depuis plus de 25 ans dans des camps de réfugiés à travers l’Afrique », peut-on lire dans une copie de la lettre.

 « Nous avons des raisons de croire que les réfugiés congolais de l’ethnie Tutsi courent un grand risque d’apatridie, en raison des injustices sociales à travers de graves violations de leurs droits fondamentaux ».

En République Démocratique du Congo, les communautés tutsies continuent de faire l’objet de discours de haine, de discrimination, d’hostilité et de violence généralisés, enracinés dans l’idéologie du génocide ravivée par la milice génocidaire FDLR et adoptée par les dirigeants et l’appareil de sécurité congolais. Les personnes responsables de ces crimes ne sont pas tenues pour responsables par le gouvernement congolais.

 Au Rwanda, on compte plus de 72 000 réfugiés congolais qui ont fui les différents épisodes de violence depuis 1996.

Sénégal : première vente aux enchères des avoirs criminels

Les profits générés seront reversés au Trésor public, a indiqué le directeur général de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac), Mor Ndiaye.L’esplanade du Musée des civilisations noires de Dakar a accueilli, ce jeudi 19 janvier 2023, des objets tout particuliers. En lieu et place des œuvres d’arts, y sont exposées des voitures de tout genre, mais aussi des motos sportives. Non immatriculées et non dédouanées pour la plupart, elles ont été saisies ou confisquées par la justice sénégalaise dans le cadre de procédures pénales. Ces biens sont vendus aux enchères par l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac).

« Ces biens ont été saisis sur des criminels et délinquants qui se sont adonnés à des abus de confiance, des escroqueries, des détournements de deniers publics… », a déclaré le directeur général de l’Onrac, Mor Ndiaye, précisant que la vente concerne « plus d’une cinquante de biens constitués de véhicules de luxe, de motos, de téléphones portables, de téléviseurs, d’ordinateurs portables high tech et bien d’autres lots ». 

Ces avoirs saisis sont répartis en deux catégories. La première concerne les biens dont le résultat de la vente est placé sous une consignation provisoire en attendant l’issue de la procédure. Il s’agit de la dépossession temporaire. 

« Si d’aventure il y a une condamnation définitive, ces montants seront virés dans les caisses de l’Etat par le truchement du trésor public. Si entre temps il y a une ordonnance de non-lieu ou une décision de relaxe ou d’acquittement, ces montants seront restitués à leur propriétaire légitime. La restitution ne sera plus en nature parce que le bien a été déjà vendu, mais une restitution en valeur », a expliqué le DG de l’Onrac.

La seconde catégorie porte sur les biens confisqués à la suite d’une décision définitive de justice. « Dans ce cas, l’argent de la liquidation est directement reversé dans les caisses de l’Etat », a indiqué Mor Ndiaye.

Toutes les dispositions ont été prises, d’après le magistrat, pour que les acquéreurs de ces biens n’aient pas de crainte ou d’inquiétude sur la sûreté des articles qu’ils achètent.  « C’est l’Etat qui vend et toute la documentation qui sied a déjà été préparée. Les futurs propriétaires pourront se rapprocher du commissaire-priseur ou des services de l’Onrac pour régulariser leur bien », a-t-il dit. 

Selon le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, c’est la première fois qu’une telle vente aux enchères est organisée au Sénégal. A l’en croire, cela répond à la nécessité de désengorger les cours des tribunaux, commissariats de police et garnisons de gendarmerie. De même, cette vente permet de valoriser ces biens au profit de l’Etat. 

« Le principe qui gouverne tout cela est que le crime ne devrait jamais payer. La commission d’une infraction ne devrait jamais payer. Mais aujourd’hui, cela va payer pour l’Etat et les justiciables parce que si nous vendons et que nous reversons les profits dans les caisses de l’Etat, cet argent sera utilisé pour financer des projets de développement », a souligné Mor Ndiaye. 

Après Dakar, les équipes de l’Onrac procéderont, le 30 janvier prochain, à Kédougou (Sud-Est), à la deuxième vente aux enchères des avoirs criminels saisis. D’autres liquidation d’articles de ce genre suivront au fur et à mesure que des saisies seront réalisées par la Justice, a assuré le DG de l’Onrac. 

Ethiopie : les EAU vont développer deux centrales solaires photovoltaïques

L’Ethiopie a conclu un accord avec la société d’énergie renouvelable Masdar des Emirats arabes unis (EAU) pour développer conjointement deux centrales solaires photovoltaïques d’une capacité combinée de 500 mégawatts (MW).Le ministre éthiopien des Finances, Ahmed Shide, et le directeur exécutif de Masdar, Fawaz Al Muharrami, ont signé l’accord en marge de la « Semaine de la durabilité 2023 » qui se tient à Abu Dhabi, a déclaré mercredi le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon les termes de l’accord, les deux parties vont développer conjointement deux projets d’énergie solaire en Éthiopie, d’une capacité totale de production d’électricité de 500 MW.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a eu le plaisir d’assister à la signature de l’accord en compagnie du président des Émirats arabes unis, le cheikh Mohamed Bin Zayed, à Abu Dhabi mardi. Selon le Premier ministre, ces projets aideront l’Éthiopie à utiliser ses « ressources incomparables en énergie renouvelable ».

« L’objectif mondial d’émission nette zéro offre une grande opportunité économique d’exploiter nos ressources renouvelables et de garantir l’accès à une énergie abondante, propre et abordable pour l’Éthiopie et au-delà », a déclaré M. Abiy.

L’Éthiopie et les Émirats arabes unis ont récemment noué un partenariat stratégique visant à renforcer leurs liens commerciaux et d’investissement. Ce dernier accord devrait permettre d’élargir encore leur domaine de coopération.

Guinée : les alliés de Cellou Dalein en colère contre la transition

L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) dénonce une justice de deux poids deux mesures contre le vice-président de l’UFDG, le parti de Cellou Dalein Diallo.Dans une déclaration datée du jeudi 19 janvier 2022, les alliés de l’ex-premier ministre déclarent avoir pris connaissance de la décision « inique » des autorités de faire annuler l’autorisation de sortie du territoire que le juge avait accordé à Dr. Fodé Oussou Fofana pour lui permettre de se rendre en France pour honorer un rendez-vous médical urgent.

Le vice-président de l’UFDG, avait une autorisation d’un juge de quitter le pays pour des « raisons médicales ». Après avoir obtenu cette autorisation du juge, son passeport lui avait restitué. Mais à la surprise générale, ce lieutenant de Cellou Dalein a été bloqué à l’aéroport après avoir accompli les formalités de voyage.

Fodé Oussou Fofana avait bénéficié de cette autorisation de voyager en même temps que El Hadj Mamadou Sylla, tous deux placés sous contrôle judiciaire depuis le 27 octobre 2022 après leur appel au soutien aux manifestations de FNDC, entité dissoute par les autorités.

Mais le mardi 17 janvier, suite à l’appel interjeté par le Procureur de la République devant la Cour d’appel de Cour de Conakry, Fodé Oussou Fofana et Mamadou Sylla ont tous été déboutés. Leurs autorisations de voyage étaient donc annulées. Sauf que Mamadou Sylla, président de L’UDG (union démocratique de Guinée) lui, a été autorisé finalement de voyager. Il a d’ailleurs quitté le pays en toute discrétion d’après nos informations.

Si les alliés de l’opposant se réjouissent de la possibilité donnée à Mamadou Sylla de voyager, ils s’interrogent toutefois sur les raisons qui ont conduit les autorités judiciaires à empêcher Dr. Fodé Oussou d’aller soigner son œil malgré l’urgence que revêt sa situation. C’est pourquoi, « L’ANAD condamne énergiquement cette décision inhumaine et discriminatoire à motivation politique » peut-on lire dans leur déclaration.

Ils ajoutent que « cette justice de deux poids, deux mesures, qui ménage allègrement les amis du CNRD et accable excessivement ceux qu’il considère comme ses adversaires, relève d’une stratégie politicienne ignominieuse et expose la santé d’un citoyen à un risque d’une dégradation majeure en l’occurrence la perte de son œil et donc de son intégrité physique » dénonce l’Alliance dirigée par Cellou Dalein Diallo.

Ces sympathisants de Cellou Dalein Diallo attirent l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur le caractère désormais systématique des violations des droits et libertés des citoyens en Guinée et, plus grave, sur l’utilisation abusive de la justice pour neutraliser, y compris physiquement, ceux qui dénoncent et s’opposent à la mauvaise gestion de la transition.

« L’ANAD en appelle au sens de la responsabilité et de la justice du peuple de Guinée qu’elle invite à se mobiliser pour briser le cycle infernal du terrorisme d’État qui s’enracine profondément dans notre pays » ont écrit les alliés de l’ex candidat malheureux aux élections de 2010.

L’ANAD de Cellou Dalein avait boudé le dialogue inter-guinéen initié par les autorités le 25 novembre 2022. Toutefois, la Cored, coalition dirigée par Mamadou Sylla avait-elle pris part aux travaux de ce dialogue dont le rapport définitif a été remis le mardi 20 décembre 2022 au président de la transition Mamadi Doumbouya,

Hévéa ivoirien : la SAPH décroche la certification Top Employeur

La Côte d’Ivoire, qui produit 70% du caoutchouc africain avec 1,100 million de tonnes par an, fait face à un défi de transformation et de commercialisation de sa production.Le pays veut atteindre pour la campagne 2022 une production de 1,2 à 1,5 million de tonnes, afin de s’installer au 3e rang à l’échelle mondiale. Des efforts restent à faire pour amener la filière à davantage de compétitivité et créer de la plus-value.   

Dans ce contexte, il a été lancé la phase pilote du projet de certificat foncier, en cours d’achèvement, qui enregistre seulement près de 7.000 souscripteurs sur 120.000 producteurs. Ce qui requiert une régulation du secteur en vue de capitaliser le potentiel de la filière.       

Pour évaluer son process de management en matière de ressources humaines, la Société africaine de plantations d’hévéa (SAPH), a engagé la certification de son environnement de travail. Le résultat a été rendu officiel, le mardi 17 janvier 2023 par le Top Employeur Institute.  

Le Top Employer Institute, l’autorité internationale qui certifie l’excellence des pratiques RH, a attribué la Certification Internationale Top Employeur Côte d’Ivoire 2023 à la SAPH qui obtient cette certification aux standards internationaux pour la deuxième année consécutive avec un score en hausse par rapport à l’année 2022.

Par cette distinction renouvelée, la SAPH (filiale du groupe SIFCA), maintient son positionnement dans le classement très restreint des entreprises de Côte d’Ivoire qui ont atteint l’excellence en matière de conditions de travail de ses collaborateurs.

Cela vient confirmer le haut niveau d’attachement de l’entreprise pour le capital humain et une culture RH, résolument centrée sur la promotion d’un environnement de travail sain et sécurisé, le développement des compétences par la formation, et la promotion des mobilités professionnelles en lien avec les besoins.

Islam: Le Cheikh Ibn Bayyah, une riposte africaine à l’extrémisme

L’érudit d’origine mauritanienne qui fait autorité dans le monde musulman est l’initiateur de la Conférence pour la paix en Afrique de Nouakchott, désormais un événement très couru sur le Continent.C’est un ballet singulier de personnalités qui a défilé du 17 au 19 janvier 2023, au Palais Al Mourabitoune de Nouakchott, à la périphérie de la capitale mauritanienne, où se déroulait la troisième édition de la « Conférence pour la Paix en Afrique ». 

Ce forum, rare sur le continent, qui réunit autour de dizaines de sommités religieuses du monde musulman, des politiques, des diplomates, des experts et des journalistes venus du monde entier, est destiné à réfléchir sur les ripostes possibles au phénomène de l’extrémisme. 

Signe de l’importance grandissante de cette rencontre, le président nigérian Muhammadu Buhari a assisté à la cérémonie d’ouverture, en présence de son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, tandis que ses homologues Mohamed Bazoum du Niger et Paul Kagamé du Rwanda s’y sont virtuellement invités en délivrant des messages par vidéo. 

L’initiateur de ce forum est l’érudit d’origine mauritanienne, Cheikh Abdallah Ibn Mahfoudh Ibn Bayyah, 88 ans, basé entre l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, dont la production intellectuelle est très suivie dans le monde musulman où ses avis font autorité. Actuellement président du Conseil de la Fatwa des Émirats arabes-unis, le religieux qui fut longtemps professeur à l’Université du Roi Abdulaziz de Djeddah, a été durant les années 1970 ministre de la Justice dans la régime du père de l’indépendance de la Mauritanie, Moktar Ould Daddah au pouvoir de 1958 à 1978.  Issu d’une grande famille d’érudits de l’Est mauritanien, près de la frontière malienne, cet adepte de la confrérie soufie la Chadhilia ( une branche de la Qadiriyya) est l’une des rares sommités religieuses musulmanes influentes dans  les pays du Golfe qui n’est pas issue des courants wahabbites ou salafistes.

Ce polyglotte, aussi bien à l’aise en arabe qu’en français, a connu une consécration planétaire lorsque Barack Obama, alors président des Etats-Unis d’Amérique,  l’a cité lors d’un célèbre discours devant le Conseil de sécurité de l’Onu en 2014, en le donnant comme l’exemple même du guide religieux éclairé. Mais Ibn Bayyah est surtout célèbre pour avoir émis une fatwa qui a eu un immense impact dans le monde musulman, intitulée « Ceci n’est pas le chemin du paradis », qui démonte, sur la base d’un argumentaire islamique implacable les thèses radicales de  l’Organisation de l’Etat islamique qui déstabilisent une partie importante des pays musulmans. Le Mauritanien est aussi connu pour avoir  porté la contradiction lors des « Printemps arabes » à feu Youssef Al Qaradawi, célèbre prédicateur proche de la puissante confrérie des « Frères musulmans » et star incontestée de la chaîne qatarie Al Jazira. Alors que l’égyptien naturalisé qatari, donnait sa bénédiction aux soulèvements  qui allaient emporter plusieurs régimes arabes, Ibn Bayyah prenait son contre-pied en prônant la reforme au lieu de la révolution, disant en substance que même un mauvais gouvernement est préférable au désordre et à la Fitna (discorde). 

L’une des spécificités de la Mauritanie est que ce pays, par le prestige et le rayonnement intellectuel dont jouissent dans les pays musulmans certains de ses ressortissants, est en train de développer à bas bruit un véritable soft power religieux. Outre le cheikh Ibn Bayyah, la Mauritanie est aussi le pays de naissance  de Mohamed El Hassan Ould Dadaw, un des principaux guides religieux de la version mauritanienne des Frères musulmans, le Tawassoul, qui est aussi un des idéologues les plus influents de la confrérie des « Frères »  et de leurs alliés au pouvoir, dont l’Emir du Qatar et le président truc Recep Tayyip Erdogan.

Un peu plus controversé, Mahfoudh Ould al-Walid, alias « Abou Hafs Al Mouritani», lui aussi natif du « pays aux million de poètes », surnom de la Mauritanie dans le monde arabe, était l’ami, le maitre spirituel et le conseiller d’Oussama Ben Laden, le fondateur d’Al Qaïda dont il était d’ailleurs le numéro 3 dans la hiérarchie, avant de faire amende honorable et de rompre avec le jihadisme. Un épisode raconté par le journaliste Lemine Ould M. Salem dans un livre de référence,  « L’Histoire secrète du djihad. D’Al-Qaïda à l’État islamique »,  paru en 2018 aux éditions Flammarion, révèle un détail peu connu du grand public, mauritanien et sénégalais notamment  Abou Hafs dont le père possédait plusieurs commerces entre les deux rives du Fleuve Sénégal, a été apprenti boutiquier à…Rufisque !

RDC: le grand retour l’artiste JB Mpiana

Dix ans après son dernier album, l’artiste congolais JB Mpiana signe son retour avec un nouvel opus intitulé « Balle de Match ».C’est officiel, Jean-Bedel Mpiana wa Tshituka dit JB Mpiana, artiste chanteur, auteur-compositeur congolais, a signé le 24 décembre dernier son grand retour discographique chez Universal Music Africa, avec un album intitulé ‘’Balle de match » Volume 1. Cet opus, produit par Bebert Etou Prod et signé en licence chez Universal Music Africa, déjà disponible sur toutes les plateformes de distribution musicale, est une belle œuvre musicale 100% Rumba classique.

Un retour discographique qui valait l’attente. 10 ans après son dernier album, celui qu’on appelle Salvatora de la Patria et qui détient plus d’une vingtaine de palmes d’Or au Congo, revient avec un bijou composé de belles mélodies dont lui seul a le secret. On retrouve dans cet album une rumba purement classique avec des danses mythiques telles que le Zebuka, entendez la danse du jeu de rein ; Sur cet album de belle facture, JB Mpiana a eu l’apport et l’expertise de musiciens de renoms tels que Atshuda Bofili, Jules Kibens, JD Loko etc. de fins connaisseurs de la rumba congolaise.

À travers ce projet discographique, Universal Music Africa, leader de la production et de la distribution musicale en Afrique francophone, veutrévéler de forte belle manière le puriste de la Rumba qu’est JB Mpiana. « Il fait partie de l’élite de la musique congolaise et africaine. Pour nous, il était très important de le repositionner sur l’échiquier musical pour remettre les pendules à l’heure. Nous travaillons à ce que cet album soit l’un des plus visibles de cette année 2023 et JB Mpiana réserve de grandes surprises à tous ses fans. » confie Franck KACOU, Directeur Général d’Universal Music Africa.

C’est donc à la satisfaction totale de millions de fans présents sur toute la planète que l’initiateur du Ndombolo revient plus fort que jamais. « C’est vrai que 10 ans peuvent paraître longs, mais il nous fallait prendre le temps nécessaire pour sortir une œuvre parfaite. Mes fans et les amoureux de la Rumba mature et impériale, méritent des sonorités de qualité et je sais respecter toutes ces personnes qui me donnent autant d’amour. » a déclaré le patron de l’orchestre Wenge BCBG, le nec plus ultra de la musique congolaise, sous l’œil bienveillant de son producteur et manager Bebert ETOU.

JB Mpiana n’est pas la seule virtuose et star africaine d’Universal Music Africa. La Major a également dans son écurie de grands noms tels que le Camerounais Cysoul, l’étoile montante du rap ivoire Suspect 95, le duo Togolais Toofan, le prodige malien Sidiki DIABATE, le rossignol Singuila, le célèbre groupe congolais Extra Musica Nouvel Horizon et bien d’autres qui feront parler d’eux cette année.

Pour Pit Baccardi, Directeur du Label et du Publishing de la Major, ce positionnement d’Universal Music Africa a pour but de soutenir le talent et l’envergure d’artistes africains, prêts à conquérir le monde, « Les artistes locaux africains peuvent avoir le même rayonnement que les artistes européens. À Universal Music Africa, nous poussons cette dynamique qui est de vulgariser le talent made in Africa et de l’exporter hors des frontières africaines. » A-t-il déclaré.

On peut s’attendre à de belles actions de promotions de l’album ‘’Balle de match » dans toutes les capitales et grandes villes africaines, avec en prime de grands concerts live de cet artiste intemporel.

Découverte de charniers dans l’Est de la RDC

Des dizaines de fosses communes de civils ont été découvertes dans l’est rétif de la République Démocratique du Congo, selon un responsable de la mission de l’Onu dans la région.Le porte-parole de l’Organisation des Nations-Unies (Onu) , Farhan Haq, a déclaré que les soldats de la paix qui ratissent la région instable de l’Ituri avaient découvert au moins plusieurs dizaines de sites d’enterrement collectif contenant les corps de 42 personnes, dont des femmes et des enfants.

Les victimes, presque toutes des civils, ont pu être tuées lors des récents troubles en Ituri, région infestée de milices armées.

Selon le fonctionnaire de l’Onu, la plupart des corps ont été retrouvés dans des sites situés dans et autour du village de Nyamamba.

Il y avait également une fosse commune contenant sept corps de victimes masculines dans le village de Mbogi, près duquel des escarmouches avaient eu lieu ces derniers mois entre des éleveurs de bétail et des agriculteurs appartenant respectivement aux communautés Hema et Lendu.

La zone où les fosses communes ont été découvertes se trouve à environ 30 kilomètres à l’Est de la capitale provinciale de l’Ituri, Bunia.

Haq a déclaré que les forces de maintien de la paix de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) avaient lancé une enquête dans la région ces derniers jours après avoir été informées d’un possible massacre de civils.

Des témoins ont désigné des hommes armés de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) comme étant à l’origine des meurtres qui auraient eu lieu le week-end dernier.

Cette découverte coïncide avec les tensions persistantes dans l’est de la RD Congo où une rébellion impliquant le mouvement rebelle M23 contre l’armée régulière congolaise fait toujours rage.

Sénégal : Ousmane Sonko renvoyé devant la chambre criminelle

Le renvoi devant la chambre criminelle de l’affaire « Sweet Beauté », du nom du salon de massage dakarois où l’opposant Ousmane Sonko est accusé de viols et menaces de mort par une ex-employée, est le sujet le plus traité par les quotidiens sénégalais reçus jeudi à APA.Du « salon » de massage Sweet Beauté aux « chambres » criminelles du tribunal de Dakar : Bés Bi note que l’opposant Ousmane Sonko est « renvoyé en procès » dans l’affaire de viols et menaces de mort dont l’accuse la jeune masseuse Adji Sarr. Avocat de la partie civile, Maître El Hadj Diouf « crie victoire ». De son côté, « la défense peaufine sa stratégie » pour tirer d’affaire le leader de Pastef (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) dont l’avenir politique est « en question », selon le journal.

EnQuête prédit « un procès toxique » après que « le Doyen des juges Maham Diallo a envoyé Sonko en procès pour viols et menaces de mort ». Le journal précise qu’« un passage en prison n’est pas obligatoire pour Ousmane Sonko » malgré la lourdeur des charges qui pèsent sur lui. Alors que la date des audiences n’est pas encore fixée, « Me El Hadj Diouf crie victoire ».

Consultant en droit, Me Al Amath Thiam précise dans Sud Quotidien que « c’est le parquet qui fixe les dates d’audience ». « Selon les dispositions de l’article 175 du code de procédure pénale, la prise de corps doit précéder l’ordonnance de renvoi. (…) Le président du tribunal choisit les magistrats qui vont siéger en se basant sur leur expertise en matière de viol », souligne-t-il.

Le Quotidien écrit pour sa part que la gérante du salon de massage Sweet Beauté, Ndèye Khady Ndiaye, est « renvoyée également en procès ». Avec Ousmane Sonko, ils « auront à faire face à leur accusatrice, Adji Sarr. « Ce que le leader du parti Pastef a voulu éviter par tous les moyens aura bien lieu, la nouvelle guerre des trois », indique le journal.

Sur la mise en œuvre des mesures d’urgence de la sécurité routière, Le Soleil rappelle que « l’Etat reste ferme ». Ainsi, « le gouvernement est invité à appliquer toutes les mesures validées en Conseil des ministres ». Ce qui met certains transporteurs dans tous leurs états. Ils ont décrété une grève illimitée depuis hier. « Les cars +Ndiaga Ndiaye+ désertent » là où les bus « Dakar Dem Dikk et d’Aftu assurent difficilement » la desserte des populations, constate le quotidien national.

En football, Stades digère difficilement le revers de l’équipe nationale locale hier face à l’Ouganda (0-1), notant que « le Sénégal a vu rouge à Annaba », en Algérie où se tient l’édition 2023 du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux footballeurs évoluant dans les championnats de leur pays. Selon le quotidien sportif, les Lions locaux tenaient le bon bout face aux Cranes en obtenant même un « penalty raté ». Ils concéderont par la suite un « but contre le cours du jeu » et une « expulsion ».

Le sélectionneur sénégalais, Pape Thiaw, n’est pas abattu malgré tout même si une victoire aurait permis à son équipe de passer au second tour après un premier succès (1-0) face à la Côte d’Ivoire. « On va se relever très vite », a promis l’ancien attaquant de la génération 2002 qui a qualifié le Sénégal pour la première fois à une finale de Coupe d’Afrique et à un quart de finale de la Coupe du monde.

Manutention réussie de quatre locomotives au Congo

Le vendredi 13 janvier 2023, les équipes de Bolloré Transport & Logistics Congo ont déchargé et mis sur rail quatre locomotives destinées au Chemin de fer Congo Océan (CFCO).Importées de Belgique, les locomotives d’un poids de 68 tonnes et d’une puissance de traction de 1200 CV chacune, ont été déchargées grâce aux équipements de levage adaptés mobilisés par les équipes manutention de Bolloré Transport & Logistics au Congo.

Avec 4,20m de haut, 16,9 m de longueur et 2,8m de largeur, ces locomotives ont nécessité la dextérité et le professionnalisme des équipes en vue de permettre la mise à la disposition du CFCO du matériel moteur ferroviaire, destiné à améliorer les capacités de traction du réseau ferroviaire congolais.

« Nous mettons à profit notre expertise logistique pour accompagner la croissance économique et le développement du corridor ferroviaire Pointe-Noire/Brazzaville. La manutention réussie de ces quatre locomotives doit permettre au CFCO la mise en œuvre de ses ambitions, relancer entre autres le transport de passagers » soutient Christophe PUJALTE, Directeur Régional Bolloré Transport & Logistics Congo.

En dépit des conditions météorologiques défavorables, les locomotives ont été mises à la disposition du CFCO dans le respect des recommandations du CFCO.

Contact Presse :

Ghislain Maginot, Chef section Médias – Bolloré Transport & Logistics

ghislain.maginot@bollore.com – +242 05 775 02 10

A propos de Bollore Africa Logistics

Moteur de la transformation logistique et industrielle de l’Afrique, Bolloré Africa Logistics est présent dans 42 ports, et opère dans le cadre de concessions 16 terminaux à conteneurs (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Cameroun, Gabon, Congo, Togo, Guinée-Conakry…), 7 terminaux ro-ro (roll-on/roll-off), 2 terminaux à bois et un terminal fluvial, auxquels vient s’ajouter une activité de manutention conventionnelle.

Procès du 28 septembre: Alpha Condé et Sékouba Konaté réclamés à la barre

En Guinée, les avocats de la défense de Moussa Dadis Camara ont fait une demande particulière auprès de tribunal exceptionnel des crimes du 28 septembre 2009.À l’occasion de la 13ème journée de la comparution de Moussa Dadis Camara, président de la Guinée au moment des massacres du 28 septembre 2009, la parole était à la défense de l’ex homme fort du Comité national pour la démocratie et le développement (CNDD).

Dadis Camara qui est poursuivi dans ce procès pour « meurtre, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, torture, enlèvement et séquestration, violence sexuelle, attentat à la pudeur », a toujours nié sa responsabilité dans la commission de ces crimes.

Aux premiers jours de son interrogatoire, l’ex chef d’État guinéen a accusé son ancien ministre de la Défense et numero 2 du CNDD, le général Sékouba Konaté d’avoir comploté avec son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, afin de l’évincer du pouvoir dans l’unique but de le remettre à Alpha Condé, président de la Guinée de décembre 2010 à septembre 2021.

« Le mobile de ceux qui ont planifié et exécuté ce complot était de saboter son pouvoir et faciliter son éviction du pouvoir. Chose qu’ils ont obtenue », a déclaré Maître Pépé Antoine Lamah, un des avocats de la défense.

Ce mercredi 18 janvier 2023, lors de la 13ème comparution l’ex chef de la junte, sa défense a fait une demande exceptionnelle au tribunal criminel de Dixinn par rapport aux deux anciens présidents de la Guinée sous et après la transition de 2009-2010.

« Dans l’intérêt de la manifestation de la vérité, qui a commencé à jaillir dans votre tribunal, ordonnez la comparution de Sékouba Konaté et Alpha Condé par rapport à toutes les questions que nous avons soulevées ici », a-t-il sollicité auprès du juge Ibrahima Sory II Tounkara.

Cette requête de la défense de Dadis Camara n’a pas été examinée par le tribunal. Son interrogatoire va continuer le 23 janvier, date à laquelle l’audience a été renvoyée.

Ces derniers jours de l’interrogatoire de l’ex président ont été marqués par des révélations de la défense de Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, accusant Dadis de s’être rendu au stade le jour des massacres en passant par une issue de secours du camp Alpha Yaya, qui faisait office de palais présidentiel de la Guinée, à l’époque.

Economie et ressources hydriques au menu des quotidiens marocains

Les défaillances d’entreprises au Maroc, le déssalement de l’eau de mer et la problématique de la pollution de l’oued Oum Rabii sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Economiste+, qui s’attarde sur les défaillances d’entreprises au Maroc, écrit que cette année encore, les risques de défaillances d’entreprises sont toujours là, d’après des messages et préoccupations émanant de la réunion du Conseil national de l’entreprise de la CGEM.

Aujourd’hui, après les incertitudes et les chocs des crises inédites, le pays n’a d’autre choix que de vivre avec, en travaillant à débusquer la relance dans des recoins insoupçonnés et à multiplier les investissement notamment industriels et d’infrastructures, préconise le quotidien, estimant que la Charte et le Fonds Mohammed VI seront les leviers de cette dynamique.

Dans toute politique, les résultats ne se produisent pas par hasard, ils sont la somme de plusieurs actions et décisions judicieuses, qui ont permis de tenir bon, sans perdre de vue les priorités stratégiques, estime-t-il.

L’année 2023 sera encore une année à risques multiples et il faudra plus « mouiller la chemise » ensemble, public et privé, suggère-t-il, soulignant que l’enjeu est de “coordonner cette architecture” et de “rebrancher tous les câbles qui ont lâché en cours de route”.

+Les Inspirations Eco+, qui s’intéresse au déssalement de l’eau de mer, relève que la mise en œuvre de la stratégie de dessalement de l’eau de mer avance à un rythme soutenu au Maroc. Ainsi, 400.000 mètres cubes de volume d’eau sont produits chaque jour pour une irrigation de 15.000 ha, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 19 janvier.

 Le meilleur est encore à venir. À travers ce projet de grande envergure, le gouvernement prévoit qu’environ 50% des eaux potables soient dérivées du dessalement de l’eau de l’eau de mer. Citée par le quotidien, Khadija Elmaskoune, responsable au sein du groupe Solarexport a rappelé que la plus grande station de dessalement du continent sera située à Casablanca. Cette station, qui disposera d’une capacité de 300 millions de mètres cubes d’eau, pour un investissement de 10 milliards de dirhams, sera opérationnelle à la mi-2023.

« Le recours accru aux stations de dessalement aura un impact fort sur l’agriculture, durement frappée par le stress hydrique. Les méthodes d’irrigation vont ainsi réduire leur dépendance vis à vis de la pluviométrie et permettre l’accroissement des rendements agricoles. Ce qui ne peut qu’être bénéfique pour l’économie nationale », souligne le quotidien.

Le grand Agadir a pris de l’avance sur ce registre. La sécurisation de l’alimentation en eau potable de la capitale du Souss et sa région est désormais basée essentiellement sur le dessalement de l’eau de mer. D’un coût global de 2,7 milliards de dirhams pour sa composante eau potable, l’unité mutualisée de dessalement de l’eau de mer de Chtouka bénéficie actuellement à une population d’environ 1,6 million d’habitants de la région.

 Aujourd’hui, la capacité totale de production de la station a atteint 1700 l/s, soit près de 150.000 m3/jour de quantité d’eau dessalée produite pour l’alimentation en eau potable du Grand Agadir sur une capacité globale de 275.000 m3/jour, incluant les besoins en eaux d’irrigation (125.000 m3/jour. La station, dont les travaux ont démarré en 2018, augmentera sa capacité à terme à 400.000 m3/jour, répartie à parts égales entre les besoins en eau potable et d’irrigation.

+L’Opinion+, qui aborde la pollution de l’oued Oum Rabii, écrit que l’impact de ce drame écologique, dont les causes sont essentiellement les déchets industriels et les ruissellements agricoles contenant des pesticides et des fertilisants, est perceptible sur la biodiversité et la population des poissons, comme en témoigne l’épisode des tonnes de poissons retrouvés morts, en 2021, sur les rives de l’Oued.

La raison est que, depuis de longues années, le bilan d’inventaire et de sécurisation des biens du domaine public hydraulique est particulièrement faible, sans oublier que le recours aux mécanismes juridiques de protection a toujours été limité, estime la publication, appelant à fédérer les efforts pour sauver, non seulement ce fleuve, mais tout le domaine public hydraulique du Royaume.

Des mesures drastiques, mais nécessaires, sont également de mise, telles que l’application du principe “pollueur-payeur” sur les industries, en plus d’“une police de l’eau forte, indépendante et dotée des moyens nécessaires pour assurer son rôle de gendarme”, ajoute-t-il.

Suspension des vols humanitaires du PAM : Ouagadougou s’explique

Le gouvernement avait décidé, mercredi 11 janvier 2023, de suspendre les vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial.Que s’est-il passé entre le gouvernement de transition du Burkina et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour que les hélicos affretés par l’agence onusienne afin d’achminer les vivres dans les zones sous blocus jihadiste soient cloués au sol ? « Il y a eu un problème de communication et un malentendu assez sérieux dans le ravitaillement de la flotte aérienne du PAM », a argué la ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé.

Elle a affirmé que lorsque le PAM a informé le gouvernement de l’acquisition des nouveaux cargos, l’agence onusienne a reçu l’autorisation de l’exécutif pour faire venir ces helicopteres humanitaires au Burkina.

Lors d’une première réunion avec les acteurs humanitaires, « j’ai demandé si l’Etat peut aussi convoyer des vivres avec ces trois aéronefs. Ils ont dit que dans le principe humanitaire, il n’est pas en mesure de convoyer les vivres de l’Etat », a expliqué la ministre Somé.

A l’occasion d’une seconde rencontre, elle a réitéré sa demande d’aide en expliquant que le pays dispose de vivres longtemps stockés dans les magasins, qui risquent d’être avariés s’ils ne sont pas acheminés le plus tôt vers les populations. « Le coordonnateur par intérim du Système des Nations unies, Abdouraouf Gnon-Konde a reconnu que c’est logique mais a voulu d’abord se référer au siège du PAM dans le but de poser la préoccupation avant de nous revenir pour la suite », a ajouté Nandy Somé.

En retour, selon la ministre de l’Action humanitaire, le PAM a donné son accord mais a exigé une contrepartie à l’Etat burkinabè, parce que les trois hélicos Chinook ont été loués pour une période de trois mois et devaient transporter en tout 10 000 tonnes de vivres. Elle a estimé la contrepartie burkinabè entre 13 et 15 milliards FCFA (20 à 25 millions de dollars) pour transporter 7 000 tonnes de vivres.

« Pendant que nous étions dans ces discussions (…), ils ont commencé leurs vols sans qu’un protocole ne soit établi…. Parce qu’à l’image de l’hélicoptère qui était déjà là, il fallait qu’avec les Chinooks, on s’accorde sur les mêmes principes : avoir les plans de vol 72 heures avant, le contenu et les quantités des vivres transportés, connaître leur destination… Personne ne les avait autorisés à voler. Voilà ce qui nous a amenés à leur dire de suspendre les vols », a expliqué la cheffe du département en charge de la question humanitaire.

Toutefois, elle a rassuré que les échanges sont en cours pour que les vols humanitaires reprennent. Pour elle, la mesure du gouvernement lui permet de voir clair sur les questions de coopération.

Célébration du cinquantenaire de l’ICCO à Abidjan en avril

Cette festivité sera également marquée par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda global pour une économie cacaoyère durable.Le Conseil des ministres, en Côte d’Ivoire, a approuvé ce mercredi 18 janvier 2023 l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).  

En accord avec la décision de l’ICCO, prise lors de la 105e session ordinaire de l’institution tenue en avril 2022, le Conseil a approuvé l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’ICCO, qui aura lieu le 17 avril 2023, à Abidjan.

Placé sous l’égide du président de la République, il sera marqué par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda Global pour une Économie Cacaoyère Durable, adopté en novembre 2012.

Le siège de l’Icco délocalisé à Abidjan, a été inauguré le 25 avril 2017, quittant définitivement Londres, après 44 ans. Et ce, à la suite de 16 ans d’offensive diplomatique des autorités ivoiriennes, qui ont introduit en 2001 une requête auprès de l’organisation en vue d’accueillir le siège statutaire.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes, veut afficher son leadership en matière de gouvernance de la cacao culture. Cet espace sera l’occasion de dérouler sa vision sur une cacao culture durable et protectrice de l’environnement.

Maroc: La Banque centrale dément tout dépréciation du dirham

La Banque centrale marocaine a démenti toute dépréciation de la monnaie locale, le dirham, face à l’euro et du dollars. Une information circulant sur certains sites et les réseaux sociaux faisant état d’une dévaluation vertigineuse du dirham, dans la mesure où l’euro vaut actuellement 18 dirhams.Dans un communiqué publié ce mercredi 18 janvier, la banque centrale du Maroc dément formellement toute dépréciation du dirham et assure que le cours de change pour cette journée s’est établi à près de 11 dirhams pour un euro.

«Il a été porté à la connaissance de Bank Al-Maghrib (Banque du Maroc) que certains sites d’information affichent que l’euro vaut actuellement 18 dirhams. Bank Al-Maghrib tient à démentir catégoriquement cette information et assure que le cours de change de référence pour la journée du 18 janvier s’est établi à près de 11 DH pour un euro», lit-on dans le communiqué de la banque centrale.

Pour l’institution monétaire, la seule source fiable pour les cours de change du dirham est son propre portail, ainsi que Bloomberg et Refinitiv pendant les heures d’ouverture du marché de change marocain.

«Vous pouvez vérifier le niveau du cours de change de l’euro face au dirham à travers le lien  suivant: 
https://www.bkam.ma/Marches/Principaux-indicateurs/Marche-des-changes/Cours-de-change/Cours-de-reference», indique le communiqué.

La Brvm, résiliente, affiche une évolution positive en 2022

Les indicateurs de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’Uemoa sont dans le vert dans un contexte international d’inflation, de resserrement massif des politiques monétaires et de la guerre en Ukraine, où les principales bourses mondiales se sont affichées dans le rouge.Le directeur général de la Brvm de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Dr Edoh Kossi Amenounve, a présenté ce mercredi 18 janvier 2023, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’institution, à Abidjan, les évolutions en 2022 et les perspectives pour 2023.

En dépit d’un environnement macroéconomique particulièrement difficile, caractérisé par des hausses sans précédent des taux directeurs de la plupart des banques centrales de la planète pour lutter contre la poussée inflationniste, la Brvm a enregistré une croissance positive.

Selon Dr Edoh Kossi Amenounve, « 2022 a été une excellente année pour la Brvm » qui a enregistré en fin d’année une admission à la cote qui a permis à la capitalisation boursière de la bourse de « progresser d’environ 25% ».

« Nous sommes aujourd’hui à 7.560 milliards Fcfa de capitalisation actions au 31 décembre 2022, ce qui est extraordinaire », dit Edoh Amenounve, rappelant que la Brvm avait « commencé beaucoup beaucoup moins que ça », mais ce chiffre a été quasiment multiplié par six depuis le démarrage.

La Brvm a enregistré un marché obligataire qui a progressé avec 19 nouvelles introductions à la cote du pour environ 2.400 milliards de Fcfa de ressources levées.

Ces données permettent à la Brvm de renforcer sa position sur le continent en tant que 6e Bourse africaine. Les volumes de transactions ont progressé affichant « presque 255 millions de titres échangés » et en valeur de transactions environ 492 milliards de Fcfa échangés sur le marché.

Le marché, en 2022, était dominé par les émetteurs souverains (79% des admissions), une baisse des taux souverains, 5,88% en moyenne contre 6,05% en 2021 (toutes les maturités confondues). L’on enregistre une introduction de trois emprunts du secteur privé contre zéro en 2021.

Au cours de l’année 2022, l’on note « 5 IPO sur les bourses africaines » : Macro Group (The Egyptian Exchange), Société tunisienne d’automobile (STA), Miwa Sugar Ltd (Mauritius stock exchange), Akdital (Bourse de Casablanca) et Orange Côte d’Ivoire (Brvm).

Les données de la Brvm indiquent pour l’exercice précédent une capitalisation boursière du marché des actions portées à 7 560,177 milliards de FCFA (+24,23 %) avec 46 sociétés cotées ; l’admission de 19 lignes obligataires pour un montant de 2 469,06 milliards de FCFA.

Cela a porté, précisément la capitalisation du marché obligataire à 8 926,897 milliards de FCFA (+23,18 %). En outre, les indicateurs indiquent un volume de transaction qui a progressé de 3,02 % avec 255,22 millions de titres échangés en 2022 contre 247,73 millions de titres en 2021, pour une valeur de 469,637 milliards de FCFA.

Pour l’année 2023, le directeur général de la Brvm espère une « détente au niveau de la politique monétaire mondiale ». Les bourses mondiales ont, en 2022, perdu 18.000 milliards de dollars en raison de la conjoncture économique internationale.

La Brvm envisage de créer un marché de la Fintech, outre le marché des matières premières. Elle enregistre aujourd’hui 46 sociétés cotées, 107 lignes obligataires, trois sukuks cotés, 1.020.883 titres échangés en moyenne journalière et 1,88 milliard de Fcfa transigés en moyenne journalière.

Le Burkina relève son ambassadeur à l’ONU

La décision a été prise en Conseil des ministres.Le Burkina Faso a mis fon aux fonctions de son représentant permanent auprès des Nations unies (ONU), mercredi 18 janvier 2023. 

« Monsieur Seydou Sinka, Ambassadeur, est relevé de ses fonctions d’Ambassadeur représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations unies à New York », a rapporté le compte rendu du Conseil des ministres, tenu en l’absence du président de la Transition, Ibrahim Traoré. 

Les raisons de son éviction ne sont pas encore connues. Le gouvernement n’a pas justifié sa décision. 

Il y a un mois, le gouvernement avait expulsé la Coordinatrice résidente du Système des Nations unies à Ouagadougou, Barbara Manzi, après qu’elle a avoir voulu retirer le personnel non essentiel des agences onusiennes au Burkina. 

Seydou Sinka, 53 ans, avait été nommé à ce poste en septembre 2021. Auparavant, M. Sinka a été Chargé d’Affaires par intérim à l’Ambassade du Burkina Faso à Washington, entre novembre 2014 et mars 2018, après avoir été Premier conseiller de la Mission, d’août 2013 à octobre 2014.  

Bayt Mal Al-Qods Acharif: Près de 65 millions USD de dons reçus lors des 25 dernières années

L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif a reçu environ 64,9 millions de dollars américains de dons au cours des 25 dernières années, a indiqué, mercredi à Rabat, le directeur chargé de la gestion de l’Agence, Mohamed Salem Cherkaoui.Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de l’Agence au cours des 25 dernières années (1998-2022) et du programme de célébration de son jubilé d’argent, M. Cherkaoui a précisé que ce montant comprend 22,3 millions de dollars de dons d’États dont la contribution du Maroc s’élève à 75%, 27,1 millions de dollars de dons institutionnels et 15,5 millions de dollars de dons de particuliers.

Grâce à ces fonds, l’Agence, qui relève du Comité Al-Qods que préside le Roi Mohammed VI, a réalisé 200 projets qui ont bénéficié à toutes les catégories de la société maqdessie.

Le coût des projets sociaux s’élève à 64 millions de dollars, répartis entre les secteurs de la construction, de la restauration, de l’acquisition immobilière, de la santé et de l’enseignement, outre des projets agricoles, commerciaux et de soutien à l’économie locale, médiatiques, culturels et d’édition, de jeunesse, de sports et d’enfance, d’autonomisation, de développement humain et d’aide sociale (orphelins, veuves, personnes âgées et en situation de handicap), a-t-il précisé.

Par ailleurs, a-t-il fait observer, l’Agence n’a reçu aucune contribution de la part des États depuis 2011, faisant ainsi du Royaume du Maroc le seul bailleur de fonds de cette institution à hauteur de 100% en termes de dons d’États et d’environ 70% en termes de dons provenant d’institutions et de particuliers.

L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif organise sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, tout au long de l’année 2023 une panoplie d’activités en célébration de son 25è anniversaire sous le signe « un nouveau départ pour consolider la position d’Al-Qods et son statut religieux et civilisationnel ».