En 2017 à Buenos Aires en Argentine, 70 pays membres de l’OMC ont approuvé une Déclaration ministérielle conjointe sur la facilitation de l’investissement pour le développement lors de la 11ème conférence ministérielle de l’organisation. En marge de l’ouverture officielle des travaux de la 13ème conférence ministérielle à Abu Dhabi, ce sont 123 Etats membres sur les 164 de l’OMC dont le Mali qui adhèrent à l’initiative. Cet accord vise à accroître la participation des pays en développement et des pays les moins avancés aux flux d’investissement mondiaux afin de promouvoir un développement économique durable. Selon un document de l’OMC, l’accord peut permettre de générer au niveau mondial, des gains compris entre 295 et 1041 milliards de dollars dont l’essentiel reviendrait aux pays à faible revenu. Les améliorations induites par l’accord pourraient atteindre jusqu’à plus de 130% pour les pays africains à faible revenu d’après l’OMC. Plus concrètement, l’accord vise à créer un cadre réglementaire plus transparent, plus efficace au niveau national en vue d’encourager l’investissement. L’accord exclut toutefois l’accès aux marchés, la protection de l’investissement et le règlement des différends entre investisseurs. La délégation malienne présente à Abu Dhabi, conduite par le ministre du Commerce, Moussa Alassane Diallo enchaîne les réunions avec de potentiels investisseurs et différentes entités de financement afin de présenter la destination Mali et les opportunités d’affaires qu’elle offre. Le ministre sud-coréen du Commerce Inkyo Cheong a qualifié l’accord d’historique. « Lorsqu’il sera mis en œuvre, il apportera de nombreux avantages notamment aux pays en développement » a-t-il ajouté. Même si 75% des membres de l’OMC dont la Chine, la Russie ou encore l’Arabie Saoudite souscrivent à l’accord d’autres pays restent encore à convaincre, les Etats-Unis et l’Inde notamment. « L’accord ne force pas à investir, il facilite plutôt. Les objections reposent sur une compréhension erronée de l’accord, nous allons nous atteler à convaincre les autres membres » a ajouté le ministre sud-coréen. La prochaine étape des discussions est d’intégrer cet accord à l’annexe 4 de l’accord de Marrakech instituant l’OMC, ce qui permettrait que les procédures d’acceptation suivent leur cours en vue d’assurer son entrée en vigueur en temps voulu. Bien que l’accord sur la facilitation de l’investissement pour le développement soit plurilatéral (il ne lie que les membres qui l’acceptent), il est ouvert à l’adhésion de tous les membres de l’OMC.
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Commerce : TradeMark Africa se déploie en Afrique de l’Ouest
TradeMark Africa, organisation non lucrative d’aide au commerce financée par les agences de développement des pays développés (essentiellement d’Amérique du Nord et d’Europe) a lancé ses activités en Afrique de l’Ouest ce 30 janvier, avec comme objectif d’y faciliter le commerce. La structure, créée en 2010 et dont le siège se situe à Nairobi au Kenya, avait jusque là opéré seulement en Afrique de l’Est, où elle a aidé, à l’en croire, à fluidifier le commerce (réduction des temps de transit des marchandises, amélioration de l’efficacité des frontières et réduction des obstacles aux commerce) et à favoriser l’intégration régionale en travaillant avec les organisations intergouvernementales régionales (UA, EAC, IGAD, COMESA, SADC), ainsi que le secteur privé et la société civile. Avec une enveloppe d’environ 80 millions de dollars, TradeMark East Africa (TMEA) qui devient TradeMark Africa (TMA) en se déployant en Afrique de l’Ouest, entend soutenir le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et travaillera avec les organismes régionaux comme la Cedeao et ses États membres. En outre, TMA, dont le nouveau siège se situera au Ghana, « se concentrera sur le développement de corridors commerciaux numériques et verts », fait savoir l’organisation.