Plus de 1,3 million de personnes sont estimées en situation d’insécurité alimentaire au Mali, dont plus de 120 000 en situation d’urgence. En septembre 2024, le pays comptait plus de 378 000 personnes déplacées internes.
Cette situation s’est aggravée en raison des récentes inondations qui ont touché plusieurs régions du pays, affectant près de 370 000 personnes et déplaçant des milliers de familles dont les habitations ont été détruites ou gravement endommagées.
La réponse de la Croix-Rouge malienne face à cette situation d’urgence complexe sera mise en œuvre sur 12 mois (novembre 2024 – octobre 2025) dans les régions de Koulikoro, Kayes, Ségou, Sikasso, Gao, Tombouctou, Mopti et le district de Bamako. Le plan de réponse a été présenté en présence de la présidente de la Croix-Rouge malienne, ainsi que des représentants du ministère de la Santé et du Développement social et de la Fédération internationale des Sociétés de Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
« La Croix-Rouge du Mali et ses partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge font appel à l’altruisme et à la solidarité humanitaire, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, pour venir en aide aux populations vulnérables », a déclaré Nouhoum Maiga, secrétaire général de la Croix-Rouge malienne. À ce jour, plus de 800 millions de FCFA ont déjà été récoltés auprès des partenaires internationaux.
« La réponse humanitaire que nous mettons en place aujourd’hui déterminera l’avenir de milliers de familles. Nous nous engageons pleinement à soutenir cet effort collectif », a assuré Dr. Abdoulaye Guindo, secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social.
Une fois complètement mobilisé, le montant de 5,6 milliards FCFA servira à réaliser plusieurs activités du plan de réponse en faveur des populations touchées, construit autour de trois piliers : l’assistance intégrée, la santé, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, ainsi que la protection et la prévention.
Le plan prévoit notamment la distribution de kits d’abris et d’articles ménagers essentiels aux ménages touchés, ainsi que des aides financières pour permettre aux ménages les plus vulnérables de couvrir leurs besoins essentiels. Il inclut également la mise en place et l’équipement de périmètres maraîchers ainsi que la formation des communautés sur les techniques agricoles, d’élevage, de soins animaliers et d’activités génératrices de revenus.
Des activités de surveillance communautaire et de promotion de la santé seront également menées pour réduire les risques sanitaires dans les zones touchées.