Salon national de l’Emploi : Créer une synergie d’actions

Au Mali, le taux de chômage est estimé à 15,7% pour les 15 à 25 ans et à 10,04% pour les 15 à 35 ans. Cette situation est aggravée par la crise multidimensionnelle qui sévit au Mali depuis 2012. C’est dans ce cadre que les autorités en charge de l’Emploi ont initié la première édition du Salon national de l’Emploi du 21 au 22 novembre 2024. Un espace destiné à mettre en contact les promoteurs d’emplois, les financeurs et les demandeurs d’emplois afin de susciter une synergie d’actions.

L’une des conséquences de la crise qui perdure est sans doute « la destruction des moyens de production et la fermeture des entreprises créatrices d’emplois », qui constitue, selon les initiateurs, l’une des motivations de la tenue de ce salon. À cette raison s’ajoute l’inadéquation entre la formation et les besoins du marché, qui constitue depuis plusieurs années l’un des défis du fort taux de chômage des jeunes. Des jeunes également confrontés au manque d’opportunités et au manque d’informations sur le marché du travail. Ce salon se tient également à un moment où le Mali est confronté à une crise énergétique inédite. Un facteur supplémentaire qui affecte les entreprises et occasionne des pertes d’emplois.

Cadre dynamique

En initiant le Salon de l’Emploi, les autorités en charge de la question entendent créer un cadre dynamique où promoteurs, demandeurs d’emplois, investisseurs et  intermédiaires agiront en synergie pour faciliter les échanges et répondre aux besoins de tous. Ces journées devront également se pencher sur la question spécifique des 859 travailleurs civils maliens dont les emplois ont pris fin avec la fin de la Mission multidimensionnelle de stabilisation du Mali (MINUSMA).

À l’issue du salon, les initiateurs visent à mobiliser et informer 400 acteurs de l’emploi et de la formation professionnelle. Il doit aussi permettre de faciliter les rencontres entre au moins 1 000 demandeurs d’emplois et porteurs de projets et des entreprises et des sources de financement. En associant les acteurs de la formation professionnelle, il s’agit de parvenir à une meilleure adéquation entre l’offre et la demande. Il s’agit d’un véritable défi, car chaque année ce sont environ 300 000 demandeurs d’emplois qui arrivent sur le marché. Pour atteindre son ambition des « Solutions nationales à l’emploi : Un avenir professionnel pour tous », en écho à son thème central, le salon devra aller au-delà des slogans.

Fatoumata Maguiraga

Chiffres :

Acteurs mobilisés : 400

Demandeurs d’emploi, entreprises, sources de financement : 1 000