Le Syndicat National de l’Information, de l’Informatique, de la Presse et de l’Industrie du Livre (SNIPIL) attire l’attention sur la situation difficile que traversent les structures réunies au sein de son regroupement. Retards de salaires, des crédits de fonctionnement, des prestations sociales, la liste des maux n’est pas exhaustive. Si le syndicat se dit disposé au dialogue, il entend donner l’alerte afin que des dispositions soient prises pour traiter ses doléances.
Lors d’un point de presse tenu le mardi 15 octobre 2024 les responsables du SNIPIL ont tiré la sonnette d’alarme, tout en réitérant leur volonté de maintenir le dialogue. Issu du 147ème congrès du SNIPIL, tenu le 25 janvier 2024, le bureau mis en place a présenté des recommandations en 13 points. Depuis, les responsables du syndicat, qui regroupe l’AGETIC, l’AMAP, l’ANCD, l’APDP, le Cabinet et la DFM du MCENMA, le CNCM, Graphique Industrie, l’ORTM et la SMTD, se sont engagés dans la recherche de solutions aux maux qui assaillent leur secteur. Ils ont ainsi été reçus par les responsables de leurs structures respectives ainsi que par leurs départements de tutelle.
Après ces rencontres, ils se disent surpris de l’absence d’ouverture de « canaux de discussion », malgré « l’urgence des sujets évoqués ». Ce qui, à leurs yeux, constitue « un mépris » et un manque d’intérêt pour l’apaisement du climat social.
Absence d’écoute
Rappelant qu’en réponse à la lettre circulaire du ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social relative à la communication de documents issus de congrès statutaires de syndicats, le SNIPIL avait réitéré sa volonté d’ouvrir les discussions sur des questions qui « mettent à mal la vie sociale des structures ». Il regrette que sa demande soit restée « lettre morte ».
Parmi ses doléances, le SNIPIL déplore que depuis plusieurs années beaucoup de ses membres soient injustement privés de leurs droits à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). Et cela, avec une double peine, car si la cotisation est prélevée sur leur salaire, ils ne bénéficient ni des allocations familiales, ni des prestations AMO. Pour ceux qui s’apprêtent à partir à la retraite, si rien n’est fait ils ne pourront pas bénéficier de leurs pensions. À ces problèmes s’ajoutent l’inapplication par certaines structures de la grille salariale unifiée trois ans après son adoption, la crise énergétique qui tue les entreprises à petit feu, les retards de salaires ou encore des entreprises en manque de matériel de travail. Face à ces difficultés, le syndicat souhaite que l’État prenne ses responsabilités afin de rétablir les droits des salariés et d’éviter des mouvements de grève.
Fatoumata Maguiraga