Dans un communiqué lu à la télévision nationale le samedi 13 mai, le gouvernement de transition a dénoncé un «rapport biaisé, reposant sur un récit fictif ». Les autorité de la transition réagissaient à la publication d’un rapport du Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme faisant suite à une enquête menée dans le centre du pays. Ce document accuse l’armée et des combattants « étrangers » d’avoir tué plus de 500 personnes.
Le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, a affirmé qu' »aucun ressortissant civil de Moura n’a perdu la vie pendant l’opération militaire », insistant sur le fait que les morts ne concernaient « que des combattants terroristes ». Dans le rapport, la mission d’établissement des faits a assuré avoir utilisé des images satellites. Le Colonel Maiga a expliqué « qu’en aucun moment, ni la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma), ni le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme ne lui ont adressé une demande d’autorisation pour prendre des images de Moura grâce à des satellites », soulignant qu’« en utilisant des satellites pour obtenir des images, sans autorisation et à l’insu des autorités maliennes, la Mission d’établissement des faits a effectué une manœuvre clandestine contre la sécurité nationale du Mali ». Par conséquent, « le Gouvernement décide d’ouvrir immédiatement une enquête judiciaire contre la Mission d’établissement des faits et ses complices pour espionnage, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, des crimes réprimés par le code pénal (Article 33 et 35), ainsi que de complot militaire, un crime réprimé par le code de justice militaire (Article 130), sans préjuger de la qualification des autorités judiciaires »