Le Ghana a récemment vécu un tournant politique majeur avec le retour au pouvoir de John Dramani Mahama, près de huit ans après sa défaite face à Nana Akufo-Addo.
Cette élection, tenue le 7 décembre 2024, a été marquée par la reconnaissance rapide de la défaite par son principal adversaire, le vice-président sortant Mahamudu Bawumia, avant même l’annonce officielle des résultats.
Le président sortant, Nana Akufo-Addo, ayant atteint la limite constitutionnelle de deux mandats, ne pouvait se représenter. Le Nouveau Parti Patriotique (NPP) a donc désigné Mahamudu Bawumia, alors vice-président, comme son candidat. Face à lui, le Congrès National Démocratique (NDC) a présenté John Dramani Mahama, ancien président de 2012 à 2016, cherchant à reconquérir la présidence.
Selon les résultats provisoires, Mahama a obtenu environ 53 % des voix, contre 45,16 % pour Bawumia. Ce dernier a rapidement reconnu sa défaite, déclarant : « J’ai, ce matin, reçu un appel de félicitations de mon frère Dr. Bawumia, suite à ma victoire emphatique lors de l’élection de samedi. Merci, Ghana ». Cette attitude a contribué à apaiser les tensions et à préserver la paix dans le pays.
La victoire de Mahama a été saluée par des célébrations dans la capitale, Accra et à travers le pays. Le NDC a également remporté la majorité au Parlement, renforçant sa position pour mettre en œuvre son programme politique. Cette alternance pacifique du pouvoir confirme la maturité démocratique du Ghana, souvent cité en exemple en Afrique de l’Ouest.
Défis économiques
Le Ghana fait face à des défis économiques significatifs, notamment une crise économique majeure qui a conduit à un accord de 3 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international après un défaut de paiement sur la plupart de sa dette internationale. Mahama a critiqué les politiques économiques de l’administration précédente et s’est engagé à redresser l’économie. Ses priorités incluent la renégociation du programme avec le FMI et la réduction des taxes pour stimuler les affaires.