Abdouty Najim, Porte-parole de l’Alliance des Berabiches du Mali (ABM), expose les actions menées pour la paix et la réconciliation nationale. Il réaffirme l’engagement de son organisation pour un Mali un et indivisible. Propos recueillis par Massiré Diop.
Depuis votre déclaration du 6 janvier 2025, quelles initiatives concrètes avez-vous prises pour favoriser la paix et la réconciliation nationale ?
Après la mise en place de notre Bureau, nous avons initié des médiations communautaires pour résoudre les conflits locaux et renforcer le vivre-ensemble. Notre Plan d’action, qui sera bientôt présenté, repose largement sur la paix, la réconciliation et le retour des réfugiés et déplacés internes. Nous avons lancé des campagnes de sensibilisation impliquant des leaders communautaires, organisé des ateliers de dialogue entre réfugiés et communautés d’accueil et établi des partenariats avec le ministère de la Réconciliation et des ONG. Des événements culturels et sportifs permettent de renforcer la cohésion sociale, tandis que des formations en gestion des conflits outillent les leaders locaux. Nous avons aussi mis en place un accompagnement psychologique et engagé un plaidoyer actif auprès des autorités pour un retour sécurisé des réfugiés.
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Comment réagissez-vous aux critiques selon lesquelles votre position servirait davantage le pouvoir en place que la cause de la réconciliation ?
L’ABM a des principes clairs : aucune action ne doit compromettre l’unité du Mali. Notre seule priorité est de défendre l’intégrité du pays et de préserver la cohésion nationale. Nous avons nos convictions et une vision précise : servir le Mali. Le soutien aux autorités de la Transition est une conséquence naturelle de notre engagement, car elles œuvrent pour la souveraineté nationale et la paix.
Avez-vous été sollicité par les autorités de la Transition ou d’autres acteurs du processus de paix ?
Nous sommes une organisation rassemblant les principales tribus Berabiches du Mali engagées pour un pays uni et républicain. Nous n’avons pas besoin d’être sollicités pour contribuer à la stabilisation du Mali. Nous entretenons d’excellentes relations avec les autorités, notamment le Général de corps d’armée Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, dont nous saluons les efforts.
Certaines communautés du Nord restent méfiantes face aux promesses de paix. Comment comptez-vous les rassurer et les intégrer dans votre démarche ?
Les autorités ont démontré que le Mali appartenait à tous ses citoyens. Plusieurs compatriotes ont déjà répondu à l’appel de la Nation et ont été accueillis avec respect. Nous les encourageons à revenir pour bâtir ensemble un pays fort et prospère. L’unité est notre seule voie pour faire face aux défis et contrer les influences extérieures qui cherchent à nous diviser.