5e congrès ordinaire de l’URD : Un nouveau Bureau exécutif et des réformes pour renforcer la présence politique

L'Union pour la République et la Démocratie (URD) a organisé son 5ᵉ congrès ordinaire au Centre International de Conférences de…

L’Union pour la République et la Démocratie (URD) a organisé son 5ᵉ congrès ordinaire au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), le samedi 21 décembre 2024. Ces Assises ont rassemblé des délégués venus de toutes les régions du Mali, témoignant de la vitalité et de l’engagement des militants du parti. 

Plus de 1 300 délégués étaient présents et la salle principale, pleine à craquer, a obligé les organisateurs à installer des écrans géants pour accueillir les nombreux militants restés à l’extérieur.
Lors de ce congrès, un Bureau Exécutif National (BEN) consensuel de plus de 300 membres a été mis en place pour un mandat de cinq ans. Gouagnon Coulibaly, président sortant, a été reconduit à l’unanimité, consolidant ainsi son leadership et la confiance que lui accordent les membres du parti. Par ailleurs, Abass Diallo, acteur clé dans la fondation de l’URD en 2003 et fidèle collaborateur de feu Soumaïla Cissé, a été reconduit à la commission des finances, poste qu’il occupe depuis la création du parti.
Les délégués ont approuvé des amendements aux statuts et au règlement intérieur de l’URD, visant à adapter le fonctionnement du parti à la nouvelle réorganisation territoriale et administrative du pays. Désormais, l’URD compte 166 sections à l’intérieur du pays et 44 sections à l’extérieur, renforçant ainsi sa présence territoriale. Ces modifications reflètent la volonté de l’URD de rester en phase avec les évolutions institutionnelles du Mali.
Appel à la cohésion nationale et à la réconciliation
Dans son discours, Gouagnon Coulibaly a salué les avancées de la Transition malienne, notamment l’adoption d’une nouvelle Constitution et la création de l’Alliance des États du Sahel. Il a également plaidé pour la libération des détenus politiques et le retour des exilés, soulignant l’importance de l’apaisement du climat socio-politique pour le développement harmonieux du pays. Ce 5ᵉ congrès, placé sous le thème « L’URD pour la paix, la prospérité, le renouveau politique et social du Mali », a également réuni plusieurs partis politiques amis, témoignant de la reconnaissance et du respect qu’inspire l’URD au-delà de ses rangs.
Préparation des échéances électorales
Le congrès a défini une feuille de route stratégique en vue des prochaines élections générales. L’URD ambitionne de présenter des candidats compétitifs et de jouer un rôle déterminant sur l’échiquier politique national, réaffirmant ainsi son engagement en faveur de la démocratie et du progrès social. Cette ambition s’inscrit dans la continuité des victoires électorales obtenues grâce au leadership de feu Soumaïla Cissé et au travail acharné des figures majeures du parti, dont Abass Diallo.
Depuis le décès de son leader charismatique, Soumaïla Cissé, en décembre 2020 des suites du COVID-19, l’URD a traversé une période de bouleversements. Cissé, ancien chef de file de l’opposition malienne, avait été enlevé le 25 mars 2020 par des groupes armés alors qu’il faisait campagne pour les élections législatives dans la région de Tombouctou. Il avait été libéré le 6 octobre 2020, après plus de six mois de captivité.
Sa disparition a laissé un vide au sein du parti, entraînant des départs de figures influentes mécontentes de la nouvelle orientation prise par l’URD. Cependant, le 5ᵉ congrès ordinaire a prouvé la résilience du parti. Sous la direction de leaders comme Gouagnon Coulibaly et Abass Diallo, l’URD a maintenu la cohésion et l’unité de ses rangs, malgré les divisions et les convoitises.
Abass Diallo, homme de confiance de feu Soumaïla Cissé, a particulièrement contribué à préserver l’héritage de ce dernier et à conduire le parti à travers ces défis. Sa rigueur, sa fidélité et son sens des responsabilités ont permis de consolider les acquis de l’URD et de lui assurer une place de premier plan sur l’échiquier politique national.
Ce congrès marque une étape importante dans la refondation de l’URD, qui aspire à renforcer sa position sur la scène politique malienne et à contribuer activement à la consolidation de la démocratie et de la paix dans le pays.