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Retrait du Mali : la CEDEAO propose un dialogue avant l’échéance du 29 janvier 2025

À l’approche du retrait officiel du Mali de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), prévu pour…

À l’approche du retrait officiel du Mali de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), prévu pour le 29 janvier 2025, l’organisation régionale a adressé, le 13 janvier, une invitation aux autorités maliennes pour des discussions techniques. Cette initiative vise à encadrer une séparation ordonnée et à limiter les impacts économiques et politiques.

La décision malienne de quitter la CEDEAO, annoncée en janvier 2024, est le fruit de relations tendues entre Bamako et l’organisation, exacerbées par des sanctions imposées après les coups d’État au Mali et au Burkina Faso. En septembre 2024, le Mali a rejoint le Burkina Faso et le Niger pour former l’Alliance des États du Sahel (AES), marquant un tournant dans la dynamique régionale.
Le Président de la Commission de la CEDEAO, Dr. Omar Alieu Touray, a souligné l’importance d’un dialogue pour discuter des modalités pratiques du retrait, notamment sur les aspects économiques et sécuritaires. Cette démarche vise également à prévenir l’émergence d’un précédent qui pourrait affaiblir l’organisation régionale.
L’AES, appuyée par le Mali, a rejeté tout report de cette décision, invoquant une volonté de souveraineté face à une CEDEAO perçue comme influencée par des intérêts extérieurs.
Le départ du Mali pourrait perturber les échanges commerciaux et la coopération sécuritaire dans une région déjà fragilisée par l’insécurité. Malgré ces défis, la proposition de dialogue de la CEDEAO représente une chance d’atténuer les impacts de cette rupture.