Créé en 2012 par l’artiste auteure compositrice Nainy Diabaté, le groupe Kaladioula band œuvre pour la promotion du talent des jeunes artistes maliennes.
Au Mali, la musique prend différents visages avec Kaladioula band, de la traditionnelle à la moderne, son style relevant plutôt de la « World Music ». Premier groupe musical 100% féminin créé dans le pays, il est composé de 7 permanentes, dont une décédée récemment.
Chanter pour dénoncer, sensibiliser, éduquer, conseiller et distraire, c’est l’engagement de ces 6 braves dames au quotidien. Après un premier lancement au Centre Culturel Français, le groupe a pu se faire remarquer à travers le monde avec l’obtention de plusieurs contrats en Europe et une première tournée en 2013. Kounani, Moussoya sont entre autres quelques titres du groupe composés par Nainy Diabaté, connue dès l’âge de 13 ans sur la scène musicale, avec ses collaboratrices Oumou Koita, Lala Diallo, Bintou Koita, Therèse Kouyaté et Awa Diallo.
Selon sa fondatrice, le groupe est plus connu à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays, d’où son combat nuit et jour avec son équipe pour faire valoir son image sur la scène nationale.
En quête de public local
« Des artistes viennent pour faire partie de mon groupe. Nous les acceptons parmi nous mais très généralement elles ne sont pas motivées. Certaines viennent pour trouver des opportunités avant de disparaître et d’autres ne font que des va-et-vient. Malgré tout, j’assume. Je reste déterminée car c’est une conviction pour moi et la réalisation d’un de mes plus grands rêves », explique Nainy Diabaté, la cinquantaine.
Pour le groupe, c’est le Mali qui compte : « nous représentons le Mali partout où nous allons et nous en sommes fières. Lors de nos tournées, même à Londres, quand on est en spectacle, on dit que c’est le Mali qui joue et non Nainy Diabaté ou d’autres ».
Malgré son aura, le groupe n’a néanmoins toujours pas eu de partenaires financiers au Mali depuis sa création en 2012. Et, lors des répétitions et évènements, « c’est moi qui paye toujours tout avec mes fonds personnels. Mais ça ne me dérange pas tant que cet engagement permet de promouvoir les talents féminins », explique la chanteuse.
Les principaux instruments traditionnels utilisés par les femmes artistes sont essentiellement la kora, le n’goni, le balafon, le tambour, le bôlon, le bondjalan, la calebasse, etc. Des instruments avec lesquels le groupe donne son maximum pour faire plaisir à la société en produisant une bonne musique dont il détient seul le secret.