Ce dimanche devait être un jour de vote. Selon le chronogramme établi par la Transition, les Maliens auraient dû se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution, dont le document final a été remis au Président de la Transition le 27 février. Mais voilà, depuis plusieurs jours, voire semaines, le report était inévitable. Cela a été confirmé le 10 mars par le gouvernement. Et, comme souvent dans ce cas de figure, l’interrogation porte sur l’après. Avec plusieurs scrutins qui étaient programmés, si le report du premier a une incidence sur les autres cela conduira à un glissement qui ne sera pas sans conséquences. Dans les pages qui suivent, notamment notre papier principal, nous nous intéressons à cette interrogation, avec des mises en perspectives. Nécessaire, car ce premier scrutin devait être un indicateur permettant d’évaluer la volonté d’un retour à l’ordre constitutionnel, les défis à surmonter et les préalables à mettre en place pour y parvenir. L’impression d’assister à une reproduction du tableau de Pénélope avec la conduite des réformes qui finalement lie les différents processus avant l’organisation de ces élections. Carte biométrique, qui sera également carte d’électeur, réorganisation territoriale pour mise en place des démembrements de l’Autorité indépendante de gestion des élections, entre autres. Pour cela, la nouvelle réorganisation territoriale adoptée par le CNT doit être promulguée par le Président de la Transition, ce qui n’est pas encore le cas. Embrouillamini ? Pas pour tout le monde et la lecture n’est pas non plus très compliquée. Toutefois, tous les choix ont leurs implications et conséquences. Et s’il s’avérait que l’échéance 2024 n’était pas respectée, cela aura des conséquences. Qui va les endosser ? Nous tous, diront certains. Mais beaucoup ploient plus et plus vite sous les poids que d’autres.
EN CE MOMENT
29 novembre 2024
Le poids du report
Ce dimanche devait être un jour de vote. Selon le chronogramme établi par la Transition, les Maliens auraient dû se…