Le Mouvement Féministe du Mali (MFM) a organisé, du 26 au 29 novembre 2024, un atelier de formation sur « le rapportage auprès des mécanismes de protection des droits des femmes et sur le genre ».
Une vingtaine de personnes ont pris part à cette session destinée à fournir aux défenseurs des droits les compétences nécessaires pour restituer de manière efficace leurs travaux et maîtriser les concepts liés au genre.
Au niveau national et international, il existe des mécanismes de protection des droits des femmes, dont la connaissance et l’utilisation sont essentielles pour les défenseurs de ces droits. Dans leurs rapports et recommandations adressés à l’État, il est important de prendre en compte les besoins spécifiques des femmes, des filles et de tous les Maliens, explique Mme Diarra Djingarey Maïga, présidente du MFM. Cela permettra de prendre en compte ces besoins spécifiques dans les décisions, afin de garantir une protection de ces droits dans leur ensemble.
Cependant, pour nombre de ces structures en charge de la défense des droits des couches vulnérables, le défi reste de restituer de manière convenable et pratique leur travail. Cette restitution nécessite donc une certaine maîtrise, surtout qu’il existe différents types de rapports avec des canevas bien définis selon les commanditaires.
Quant au concept de genre, il définit la construction sociale qui détermine le rôle et la place des individus en fonction de leur sexe ou d’une autre spécificité. C’est une question de droit et de pouvoir (pouvoir de, pouvoir sur, pouvoir pour, etc.). Il doit être pris en compte dans les différents secteurs pour favoriser un développement équilibré de la société. L’objectif de la prise en compte du genre est d’améliorer une situation de départ qui ne prend pas suffisamment en compte les besoins spécifiques, vers un équilibre. Son but est de parvenir à une égalité de droits et d’opportunités pour toutes les composantes de la société.
Pour Minata Samaké, membre de l’association malienne pour la protection des personnes atteintes d’albinisme (AMPA), en tant qu’activiste, les connaissances acquises peuvent lui permettre d’atteindre ses objectifs dans la lutte quotidienne pour défendre les personnes atteintes d’albinisme. Ces compétences sont également utiles pour aider les femmes à mieux gérer leurs responsabilités.
Bouillé Diallo, membre du mouvement féministe, affirme que cerner les contours du genre, qui recherche une équité et un équilibre pour les personnes privées de leurs droits dans plusieurs domaines, permet d’atteindre une société plus juste et plus développée.
Fatoumata Maguiraga