Les pluies diluviennes de cette année ont provoqué de graves inondations, plongeant le secteur éducatif dans une crise sans précédent. Le report de la rentrée scolaire au 4 novembre, annoncé in extremis par le ministère de l’Éducation nationale, ne répond pas vraiment aux attentes.
Initialement prévue pour le 1er octobre, la rentrée a été repoussée en raison des fortes pluies, laissant de nombreuses familles dans l’incertitude. Plus d’une centaine d’écoles sont actuellement occupées par des sinistrés et d’autres sont submergées ou gravement endommagées.
Malgré les avertissements des syndicats, le ministère avait insisté sur la date initiale, ne changeant d’avis qu’à la dernière minute. Certes, le report était nécessaire, mais il ne suffit pas. À quelques semaines de la nouvelle date, force est de constater qu’aucune mesure concrète n’a été prise pour garantir une reprise des cours dans de bonnes conditions.
Les syndicats, en colère, exigent des garanties. Ils appellent à un dialogue pour s’assurer que les écoles soient prêtes à accueillir les élèves en toute sécurité. Malheureusement, le ministre semble préférer donner des ultimatums plutôt que de s’engager dans des discussions constructives avec les acteurs du monde éducatif. Pendant ce temps, outre les infrastructures scolaires qui restent à réparer, des familles sinistrées attendent toujours des solutions pour se reloger.
Le spectre d’une année blanche plane sur le secteur éducatif. Face à cette menace, enseignants, parents et élus locaux réclament une concertation immédiate. La rentrée scolaire ne doit pas se faire au détriment des conditions de sécurité et d’apprentissage des élèves.
Certes, les inondations ont bouleversé la vie de nombreuses familles, mais l’avenir de milliers d’enfants ne doit pas être sacrifié sur l’autel de l’impréparation. Il est encore temps d’agir, mais cela nécessite des actions concrètes, pas seulement des promesses en l’air !
Massiré Diop