La prochaine édition du festival culturel Bama Art se tiendra du 30 octobre au 3 novembre à Kayes. Sur le thème « Culture au service du développement et de la paix », c’est la première à se dérouler en dehors de la capitale. Présent dans le paysage culturel bamakois depuis six ans, Bama Art est devenu l’une des rencontres culturelles les plus incontournables du Mali.
Traditionnellement organisé chaque premier week-end du mois sur les berges du fleuve Niger ou Place du Cinquantenaire, le festival offre une belle opportunité aux jeunes artistes pour faire valoir leur talent. Cette année, il s’installera dans la Capitale des Rails, un tournant important pour l’événement.
Abou Guitteye, promoteur de Bama Art, souligne que cette édition à Kayes répond à plusieurs demandes des habitants de la région. « De nombreuses personnes quittent leur région pour assister à Bama Art. Au début, nous étions réticents à l’idée de nous éloigner de Bamako, craignant que cela n’attire pas autant de monde. Mais après six années d’hésitation, nous avons décidé de nous lancer ».
Il ajoute « cette édition à Kayes est une phase test. Si cela fonctionne, nous pourrons nous étendre à d’autres régions, comme Ségou, Mopti et même Tombouctou ». L’objectif est d’apporter la joie de Bama Art aux Kayésiens, afin qu’ils puissent bénéficier des mêmes expériences culturelles que les Bamakois.
De nombreuses activités seront proposées : foires artisanales, agricoles et minières, grillades, jeux en plein air, sport, tourisme local et spectacles traditionnels et modernes. Cette année, le festival passe de deux à cinq jours, une décision qui répond aux attentes croissantes des participants. « Avec tous les sacrifices et matériels que nous transportons, il serait imprudent de rester à deux jours ».
L’événement réunira des artistes de renom, tels que Seydou Chee, Mohamed Diaby, Lil Dou et Fatim Diabaté. À travers Bama Art, M. Guitteye souhaite contribuer à l’attractivité et au rayonnement du Mali à l’international. Il aspire également à soutenir la création, la production et la circulation d’œuvres de qualité, tout en valorisant le potentiel touristique et culinaire du pays.
Le festival s’annonce comme un véritable carrefour de la culture malienne, promouvant les talents locaux et créant des espaces d’échange et de partage enrichissants pour tous.
Fatouma Cissé