À l’approche du Ramadan, le ministre de l’Énergie promet une fourniture d’électricité de 19 heures sur 24. Une annonce qui aurait pu rassurer si les Maliens n’avaient pas déjà entendu de multiples promesses non tenues.
L’histoire récente en témoigne. Un ancien ministre de l’Énergie s’était déplacé à EDM-SA, déclarant que les coupures étaient terminées, sans effet visible. Une autre ministre, en direct sur l’ORTM, assurait que la crise serait résolue avec la construction d’une centrale solaire en quatre mois. Résultat : les délestages continuent, plongeant le pays dans l’incertitude. Même le Premier ministre, le Général Abdoulaye Maïga, en intégrant la résolution de cette crise dans sa lettre de cadrage, n’a pas encore apporté la solution attendue. Pourtant, mars 2025 approche et les coupures persistent.
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Pendant ce temps, les conséquences sont désastreuses. Des entreprises ferment leurs portes ou réduisent leurs activités, aggravant chômage et précarité. Même les hôpitaux sont touchés, compromettant la prise en charge des patients. Quant aux promesses d’un approvisionnement en carburants russe et nigérien, elles restent floues, sans impact concret sur le terrain.
Les Maliens, résilients par nécessité plus que par choix, méritent mieux. Il est temps que les autorités comprennent que l’action doit précéder la parole. Les coupures d’électricité ne sont pas qu’un inconfort. Elles freinent l’économie, mettent des vies en danger et minent la confiance. Plutôt que d’annoncer, il faut agir maintenant avant qu’il ne soit trop tard.
Massiré Diop