Le gouvernement de transition informe l’opinion nationale dans un communiqué rendu public ce vendredi 10 mars que la date du référendum, prévu le 19 Mars 2023, dans le chronogramme des réformes politiques, institutionnelles et électorales de la Transition, connaîtra un léger report.
« Ce report se justifie par la ferme volonté des autorités de la Transition d’appliquer les recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR), notamment la pleine opérationnalisation de l’Autorité de Gestion des Elections », explique le gouvernement dans le même communiqué signé par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga.
Il s’agit de parvenir à l’opérationnalisation de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE), à travers l’installation de ses démembrements dans les 19 régions administratives du Mali et le District de Bamako, dans les plus brefs délais ainsi que la vulgarisation du projet de Constitution. La nouvelle date du référendum sera fixée, après concertation avec l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections et l’ensemble des acteurs du processus électoral.
Le gouvernement rassure par ailleurs l’opinion nationale et internationale que le retour à l’ordre constitutionnel, après avoir mené les réformes nécessaires, demeure l’une de ses priorités absolues, dans le respect de la durée de la Transition.
Déjà mardi le 07 mars, la Ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique a appelé ses membres à voter contre le projet de nouvelle Constitution présenté par la transition le lundi 27 février. L’organisation des imams a dénoncé le maintien du principe de laïcité de l’Etat par rapport à la Constitution de 1992. Un aspect qui n’a tout de même pas été contesté par le président du haut conseil islamique, Chérif Ousmane Madani Haidara. Le 21 février 2023, une réunion du comité de suivi des réformes politiques et institutionnelles, en présence de son S.E l’envoyé spécial de la CEDEAO Goodluck Ebele Jonathan, avait réuni au MATD, les autres acteurs du processus électoral. Ce report intervient au moment où le processus d’enrôlement pour la carte biométrique est en cours et connaît une certaine lenteur.