Le Centre Amadou Hampâté Bâ, en partenariat avec la Délégation spéciale de la mairie de la commune II du district de Bamako et l’ONG Mali Folkecenter Nyetaa, a tenu, le 28 octobre 2024, à Bamako, une journée de réflexion autour de plusieurs thèmes stratégiques pour le développement du Mali.
Réfléchir et bâtir ce que nous avons en commun : c’est l’objectif de cette rencontre intitulée « Journée de réflexion sur les humains et les communs ». Elle a réuni plusieurs experts de différents domaines autour de deux principaux panels.
Le premier s’est articulé autour de trois présentations. L’ancienne ministre Assétou Founé Samaké a intervenu sur le thème « De la révolution politique du rejet de la domination à la transition économique, sociale, culturelle et écologique ».
Pour sa part, Souleymane Satigui Sidibé, vice-président de la délégation spéciale de la mairie de la commune II du district de Bamako et ancien président du Conseil national de la jeunesse, s’est attardé sur le projet de plan d’action d’urgence communal Siguida Kura au service du Mali Kura et de l’AES, tandis qu’Alpha Mandé Diarra a abordé les « enjeux économiques, financiers, sociaux, culturels et environnementaux de la préservation des communs ».
Plusieurs personnalités ont également pris part à la cérémonie d’ouverture, parmi lesquelles Mme Aminata Dramane Traoré, présidente de la délégation spéciale de la mairie de la commune II du district de Bamako et directrice du Centre Amadou Hampâté Bâ, M. Ibrahim Togola, président de l’ONG Mali Folkecenter Nyetaa, le gouverneur du district de Bamako et l’ambassadeur du Venezuela au Mali.
« Les objectifs escomptés de cette journée de réflexion concordent parfaitement avec les priorités de nos plus hautes autorités, soucieuses de compter sur nos valeurs pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés », s’est réjoui Adama Sissouma, secrétaire général du ministère de l’Administration et de la Décentralisation.
La problématique de la créativité politique, sociale, culturelle, artistique et intellectuelle, ainsi que celle du partenariat technique, économique et financier, a été abordée lors du deuxième panel.
Divers acteurs des secteurs concernés se sont également penchés sur le rôle des artistes et des intellectuels, des acteurs politiques, des opérateurs économiques ainsi que des médias dans le développement du Mali.
« Nous sommes tous Maliens et nous avons le Mali en commun. Nous avons énormément de ressources en commun. Ces ressources peuvent nous permettre de sortir de pas mal d’impasses : économique, sécuritaire, climatique », a souligné l’ancienne ministre de la Culture, Aminata Dramane Traoré.
Selon elle, la question du développement du Mali est aussi liée au savoir, au savoir-faire, mais aussi à la production de biens.
« Si aujourd’hui nous voulons gagner le pari de la souveraineté économique, politique, culturelle et militaire, il faut que nous regardions davantage ce que nous produisons et consommons », a-t-elle insisté.
Mohamed Kenouvi