Sénégal : lancement d’un nouveau projet de soutien à l’agriculture

L’initiative portée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID, sigle anglais), vise à appuyer les chaînes de valeur agricoles.Au Sénégal et partout ailleurs dans le monde, la sécurité alimentaire est un défi pressant. Elle l’est devenue encore davantage à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce conflit met aux prises deux pays parmi les plus grands producteurs agricoles du monde. Le blocage des ports ukrainiens et les sanctions infligées à Moscou ont empêché la livraison de tonnes de céréales, menaçant de famine des millions d’individus à travers la terre. 

Dakar, grand importateur de denrées de premières nécessité, n’a pas échappé à cette nouvelle donne, obligeant les autorités à initier plusieurs programmes pour assurer l’approvisionnement suffisant en ressources alimentaires. De même, les autorités ont encouragé le consommer local mais aussi le développement des chaînes de valeur agricoles.

C’est sur ce dernier volet qu’intervient Feed the future Senegal Doolel Mbay (Nourrir l’avenir en soutenant l’agriculture) lancé ce jeudi 12 janvier 2023. Financée par l’USAID, cette initiative est un appui aux chaînes de valeur agricole qui s’inscrit dans une continuation du Projet Croissance Économique (2009 – 2014) et de Naatal Mbay +améliorer la production agricole+ (2015-2018). 

Doté d’un budget de plus de 25 milliards de FCFA, il cible les domaines d’interventions suivants : les systèmes de marché, les systèmes alimentaires et les chaînes de valeur agricoles, leur mise à l’échelle, et le développement positif des femmes et des jeunes.

Feed the future Senegal Doolel Mbay se positionne dans une perspective de renforcement de l’écosystème des affaires grâce à une approche inclusive et durable, la diversification des sources de revenus des ménages et communautés rurales ainsi que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et la résilience aux chocs climatiques. 

A terme, il vise à atteindre 170 000 ménages (soit 60 % des ménages agricoles), 100 000 jeunes, 138 000 femmes et 230 000 Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) dans les sous-zones géographiques d’intervention que sont : la vallée du fleuve Sénégal (Nord), le sud du Saloum (Centre) et la Casamance (Sud).

« Il est évident que la réduction de la pauvreté demeure l’objectif principal de la coopération entre nos deux pays. Toutefois, ce projet cible le renforcement des marchés de produits alimentaires, de financement, et de services. Concrètement, il s’agit d’aider les agriculteurs à augmenter leurs productions grâce à des semences et des engrais de qualité », a indiqué l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Dakar, Michael Arthur Raynor. 

Selon le diplomate américain, ce projet permettra aussi de nouer des collaborations avec les banques locales pour débloquer des financements et de nouveaux instruments de crédit mieux adaptés aux besoins des producteurs sénégalais.

De plus, a-t-il poursuivi, Feed the future Senegal Doolel Mbay permettra de tirer parti des nouvelles applications informatiques pour fournir de meilleures informations sur les cours du marché et les conditions météorologiques. Et enfin, il aidera à renforcer l’autonomie des femmes et des jeunes.

D’une durée de cinq ans (2022-2027), ce programme mettra particulièrement l’accent sur l’inclusion et l’équité. L’objectif est de réduire les obstacles systémiques qui empêchent les femmes, en particulier, de créer et de gérer des entreprises prospères. 

Selon le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, ce projet privilégie une approche à la fois globale sur les systèmes de marchés, inclusive et innovante pour le développement de six chaînes de valeur (riz irrigué et pluvial, mil, maïs, petits ruminants, légumes et mangues). Il contribue ainsi, d’après lui, à la réalisation des objectifs de Souveraineté Alimentaire Durable déclinés dans le Plan Sénégal Emergent.

L’initiative portée par l’USAID s’appuiera sur trois composantes. La première est l’augmentation de la productivité des petits exploitants le long des chaînes de valeur alimentaires par l’adoption accrue de technologies et de services à valeur ajoutée et l’augmentation de l’accès aux ressources productives, notamment la terre, l’eau et l’énergie ainsi que la mécanisation agricole et les infrastructures post-récolte.

La deuxième composante a trait à l’augmentation de l’emploi et développement des entreprises dans les chaînes de valeur clés par l’accès des Micro Petites et Moyennes Entreprises aux services de développement des affaires ; l’amélioration des compétences entrepreneuriales, managériales et techniques, en particulier pour les jeunes et les femmes en milieu rural et l’accès élargi et amélioré au financement.

La 3e et dernière composante portera sur l’accès accru aux marchés et au commerce à travers l’augmentation des liens commerciaux entre les différents acteurs et le renforcement des capacités des parties prenantes des chaînes de valeur alimentaire à répondre aux demandes du marché.

Sénégal : décès du financier Pathé Dione, patron de Sunu et Bicis

Le financier sénégalais Pathé Dione, 81 ans, est décédé jeudi 12 janvier à Paris, en France, a appris APA de sources médiatiques.Très célèbre dans le monde des finances en Afrique, le fondateur du groupe d’assurances Sunu est mort ce jeudi en France où il a découvert le métier d’assureur il y a plus de 40 ans. Il a tiré sa révérence à l’âge de 81 ans laissant derrière lui une œuvre colossale pour le secteur des assurances et bancaire.

Ancien professeur de mathématiques, ce docteur en sciences économiques a fondé le groupe Sunu fin 1990 après avoir occupé les fonctions de directeur Afrique de l’Union des Assurances de Paris (UAP). Sunu Group a évolué jusqu’à coiffer aujourd’hui une quinzaine de sociétés d’assurances réparties dans neuf pays d’Afrique francophone.

Six mois avant son décès, M. Dione avait racheté plus de 54% des parts du français BNP Paribas au sein de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis), faisant de lui l’actionnaire majoritaire de cette filiale bancaire sénégalaise. Pour cette acquisition, il « était en compétition avec Vista Bank Holding, propriété de l’homme d’affaires burkinabè Simon Tiemtoré », rappelle le site d’informations sénégalais IGFM.

Sécurité routière : Macky Sall veut appliquer « sans délais » les mesures

La volonté du président Macky Sall à faire appliquer les dernières décisions du gouvernement sur la sécurité routière est le principal sujet traité par les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Le Soleil estime que « le gouvernement (est) déterminé » à mettre en œuvre, « sans délais », les « mesures arrêtées lors du conseil interministériel sur la sécurité routière » après l’accident de deux bus au centre du pays qui a tué plus de 40 personnes et fait près de 100 blessés.

« Ainsi, le président de la République a demandé au Premier ministre et aux ministres impliqués (Forces armées, Intérieur, Finances et Budget, Transports terrestres) de mettre en œuvre sans délais, avec l’implication de toutes les parties prenantes, les mesures arrêtées lors du Conseil interministériel sur la sécurité routière. L’application des décisions retenues fera l’objet, en conseil des ministres, d’un suivi et d’une évaluation hebdomadaire », note le communiqué du Conseil des ministres de mercredi repris par le quotidien national, ajoutant qu’un « 41ème décès (a) été enregistré » dans cette tragédie à la suite de laquelle, « le Pape François présente ses condoléances au Sénégal ».

Le Quotidien estime que c’est « l’heure de départ » puisque sept parmi les vingt-deux nouvelles mesures adoptées par le gouvernement pour renforcer la sécurité routière au Sénégal « entrent en vigueur dès aujourd’hui ». « Lors de cette rencontre, instruction a été donnée au ministre de l’Intérieur et à celui des Transports +de prendre dans les 72 heures, un arrêté interministériel portant interdiction de circuler pour les véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures et rappelant les horaires de circulation des véhicules de transport de marchandises dans Dakar+ », note le journal.

Sur le rapport de la Cour des comptes, EnQuête note que le gouvernement s’est lancé dans une « opération déminage ». Il « multiplie les sorties pour calmer l’opinion et rassurer les partenaires » après que ce rapport a épinglé de supposées malversations dans la gestion des fonds dédiés à la lutte contre la Covid-19 avant de demander l’ouverture de douze informations judiciaires, rappelle le journal. « La bataille de l’opinion publique ne faiblit pas aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Après les félicitations des bailleurs, la Cour des comptes peut compter sur le Premier ministre » Amadou Ba, ajoute le journal.

En football, Stades se demande si Iliman Ndiaye, jeune prodige sénégalais évoluant en deuxième division anglaise, n’est pas « le futur grand de la Tanière ». L’attaquant de 22 ans qui a ébloui par son talent la dernière Coupe du monde avec le Sénégal « a tout pour l’être (…) vu son âge, son talent », encense El Hadji Diouf, ancien leader technique de l’équipe nationale qui a conduit le Sénégal à sa première Coupe du monde, en 2002.

Sénégal : le FMI « attentif » à la suite réservée au rapport de la Cour des comptes

La réaction du Fonds monétaire international (FMI) sur l’accablant rapport de la Cour des comptes dans la gestion des fonds Covid-19 au Sénégal et la grogne de certains transporteurs suite aux nouvelles mesures de l’Etat préoccupent principalement les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA.« Le FMI est attentif sur la suite à donner au rapport de la Cour des comptes » sur la gestion des 1000 milliards de FCFA de la Covid-19 au Sénégal, déclare dans Walf Quotidien Mesmin Koulet-Vickot, représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal. Il note que « les subventions à l’énergie sont régressives. Elles ont coûté 750 milliards de FCFA à l’Etat en 2022 et atteindraient 800 milliards en 2023 » alors qu’« aujourd’hui, le Sénégal dispose de marges de manœuvre budgétaire limitées ».

Les Echos soulignent ainsi que « le FMI corrige les finances et refait nos comptes » par rapport aux subventions de l’énergie, les prévisions de croissance 2023 et la Cour des comptes dont le rapport « révèle des irrégularités sérieuses ». M. Koulet-Vickot souligne que « des comptes à gauche et à droite ont aussi favorisé ces irrégularités ».

Plusieurs semaines après sa publication et la polémique qui s’en est suivie, « le rapport de la Cour des comptes (est) transmis au procureur » de la République par le ministre de la Justice, affirme L’AS. « Cette information a été livrée par le représentant-résident du FMI au Sénégal qui dit s’être longuement entretenu hier avec le Garde des Sceaux sur la question », souligne le journal.

« Ça démarre ! », s’exclame Bés Bi, faisant allusion à la saisine du parquet par le ministre de la Justice à propos du rapport accablant de la Cour des comptes contre certains agents de l’Etat ayant eu un rôle dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie du Covid-19 entre 2020 et 2021. Le quotidien du groupe E-Invest rappelle que « 12 personnes (sont) visées » par l’ouverture d’une information judiciaire « comme le recommande la Cour des comptes ». Le représentant promet de suivre le processus : « Nous allons être attentifs ».

Le Témoin note à ce propos que le président « Macky (Sall se trouve) entre le marteau du FMI et l’enclume des syndicats » des transporteurs après que le gouvernement a pris 22 mesures pour renforcer la sécurité routière à la suite du tragique accident de dimanche, une collision entre deux bus au centre du pays, qui a tué 40 personnes et fait 99 blessés officiellement.

L’application des mesures du conseil interministériel fait dire à L’Observateur qu’on va « vers un choc entre le gouvernement et des transporteurs », ce qui constituerait « le virage de tous les dangers ». Le journal note que « l’autorité de l’Etat (est) en jeu » même si des syndicats « menacent de paralyser le transport et augmenter le tarif » pour les passagers. Toutefois, assure le ministre des Transports, Mansour Faye, « il n’y aura pas de confrontation » entre l’Etat et les transporteurs alors que « les vendeurs de pneus (se retrouvent) dans le noir », constate le journal.

Sud Quotidien dénonce de son côté « le jeu trouble de l’Etat » sur la « hausse du prix de l’énergie en contexte de lutte contre la vie chère ». Pour le vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momath Cissé, « l’impact sur le transport et la marchandise serait difficilement supportable pour les consommateurs sénégalais qui sont tant éprouvés ».

Après une large campagne pour sa libération, le journaliste Pape Alé Niang, accusé de diffusion d’informations secrètes des forces de sécurité et de fausses nouvelles, « obtient un deuxième contrôle judiciaire », note Le Quotidien. C’est une « nouvelle liberté provisoire pour Pape Alé Niang », jubilent ses confrères du Soleil alors que Sud Quotidien rappelle que la liberté provisoire du journaliste qui observait une grève de la faim avait été « révoquée ».

Le parquet l’accusait de s’être exprimé sur le fond du dossier il y a quelques semaines avant de demander au juge d’instruction de le replacer en détention. L’Observateur signale en outre que les activistes Cheikh Omar Diagne et Karim Xrum Xax ont aussi obtenu une liberté provisoire.

En football, Stades constate que Sadio Mané, la star sénégalaise du Bayern Munich, en Allemagne, a repris les entraînements après la blessure au genou qui l’a empêché de participer à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Le quotidien sportif note que l’objectif du joueur arrivé deuxième au classement du Ballon d’or européen (France Football) l’année dernière est de reprendre les compétitions en « février ». D’ores et déjà, le double Ballon d’or africain a repris le « travail en salle » et la « réathlétisation », se réjouit le journal.

Sport en vogue, le teqball se fraye un chemin au Sénégal

Discipline récente, basée sur le football et pratiquée sur une table incurvée, le teqball compte de plus en plus d’adeptes au pays de Sadio Mané.En ce début de janvier, le ciel est souvent maussade à Dakar. Le froid a fini de s’installer. La banlieue de la capitale sénégalaise est enveloppée d’une couche de nuages qui ne laissent pas passer la lumière du soleil.

Pour Mame Cheikh Fam et Souleymane Diagne, il est alors difficile de transpirer abondamment. Dans la grande cour d’une demeure inhabitée, ils se livrent pourtant à une partie de teqball en se renvoyant un ballon aux couleurs blanche et orange au sortir de gestes techniques.

Nous sommes à Sam Notaire, à Guédiawaye, au fief de Jappo Teqball Club. « C’était une maison abandonnée. Après avoir obtenu l’autorisation du propriétaire, nous avons nettoyé et aménagé la cour. On s’y entraîne depuis 2019 du lundi au vendredi de 17 à 19 heures. On se repose uniquement le week-end. Quand on arrive, on s’échauffe, on effectue des exercices physiques puis on pratique le teqball », explique M. Fam, numéro un de la discipline au Sénégal.

Le teqball, du foot sur table, est à la mode. Il a été créé en Hongrie en 2012 par Gábor Borsányi, ancien joueur de football professionnel, et Viktor Huszár, informaticien. C’est aussi un loisir pour nombre de stars du ballon rond en activité ou à la retraite à l’instar du Brésilien Ronaldinho.

« Il se joue sur différentes surfaces comme le sable, l’acrylique ou en intérieur à deux joueurs (simple) ou à quatre (double), indépendamment du sexe », précise sur son site la Fédération internationale de teqball (Fiteq).

« J’étais un joueur de football. J’ai porté les couleurs du Jaraaf de Dakar en cadets et juniors. J’ai évolué dans les navétanes (championnat de quartiers) avec l’Association Sportive et Culturelle Jappo Sam. En novembre 2019, j’ai découvert le teqball à la plage Malibu de Guédiawaye où il y avait un tournoi. Je m’étais inscrit avec un ami et nous l’avons remporté », se souvient Mame Cheikh, âgé de 19 ans.

Depuis lors, il s’est pris de passion pour ce sport qui, associé à « quelques business », lui permet de « subvenir à (ses) besoins ». Cet athlète « ayant arrêté les études en classe de Terminale à cause du football » compte à son palmarès trois titres de champion du Sénégal en 2019, 2020 et 2021 (single, double et double mixte).

« J’ai aussi participé à deux Championnats du monde. Du 8 au 11 décembre 2021, en Pologne, j’ai signé trois victoires en autant de matchs en phase de groupes. Malheureusement, j’ai été éliminé en huitièmes de finale. En Allemagne, du 23 au 27 novembre 2022, j’ai franchi le premier tour avec deux succès et une défaite. Par la suite, je suis sorti vainqueur de mon seizième de finale. Mais je suis tombé en huitièmes », détaille-t-il.

Deux échecs que le droitier justifie par le manque de compétition : « Je ne prends part qu’aux championnats du Sénégal et du monde. Par contre, les joueurs occidentaux jouent régulièrement. Chaque mois, une ville accueille un tour. Ils augmentent ainsi leurs points pour progresser dans le classement mondial. Le fait de ne pas pouvoir y être, faute de visa ou de prise en charge, me pénalise. Face aux meilleurs du monde, j’ai beau me surpasser, leur forme physique et leur expérience font toujours la différence ».

Le dernier classement mondial de la Fiteq, dominé par le Roumain Apor Gyorgydeak (75.654 points cumulés en 20 évènements), place Mame Cheikh Fam à la 16ème place avec 6608 points récoltés en 4 compétitions seulement. Le Sénégalais est le deuxième Africain dans ce ranking derrière le Tunisien Yassine Sahli, 11ème mondial avec 13.962 points pris en 15 tournois. « Mon souhait est de vivre en Europe. En restant ici, ce sera difficile de participer à toutes ces compétitions. L’année passée, l’ASPTT Mulhouse, un club français, a voulu s’attacher mes services. Hélas, je n’avais pas obtenu un visa », fait remarquer le porte-drapeau du Sénégal.

Voyager, la croix et la bannière

Les conditions pour se rendre légalement en Occident sont très strictes de nos jours avec de nouvelles politiques d’octroi de visas. « Je suis maintenant un arbitre international de teqball. En 2020, j’ai subi une formation théorique et pratique sur la plateforme de la Fiteq. Après, j’ai réussi à un examen qui donne droit à un certificat. J’ai été invité pour officier au Championnat du monde en 2021, en Pologne. N’ayant pas eu de visa, je n’ai pas pu y aller », indique Souleymane Diagne, 29 ans, qui souhaite montrer son savoir-faire sur la scène internationale.

« Afin de disposer d’un visa, il faut que le ministre des Sports écrive à son collègue des Affaires étrangères, qui à son tour contacte l’ambassade concernée. Des visas olympiques de 4 ans pour les athlètes sénégalais de haut niveau et les membres des délégations constantes auraient résolu le problème. Sans cela, c’est impossible de planifier quoi que ce soit », déclare Modou Guèye Seck, le Chargé de développement de l’Association sénégalaise de teqball (Asteq).

En outre, il pointe le statut dont jouit ce sport au plan local : « Le 14 janvier 2021, Matar Ba, l’ancien ministre des Sports, nous avait écrit une lettre pour nous féliciter et nous dire qu’il a donné des directives pour qu’un Comité national de promotion du teqball soit mis en place. Ça fait deux ans qu’on attend. Nous avons saisi le nouveau ministre des Sports, Yankhoba Diatara. On aimerait le rencontrer pour lui demander de matérialiser l’engagement de son prédécesseur. À cet effet, nous lui avons adressé un courrier jusque-là resté sans réponse ».

« Un Comité national de promotion, poursuit M. Seck, c’est en quelque sorte une fédération. Mais c’est le ministre de tutelle qui choisit les dirigeants. Il n’y a pas d’élections. Avec ce statut, le teqball sénégalais sera pris en compte dans la planification budgétaire du département des Sports. En attendant, nous essayons de supporter tous les frais pour les compétitions (billets d’avion, hébergement, restauration…) ».

Si ces difficultés sont dépassées, « on peut vivre du teqball. Tout dépend du niveau de performance. Dans une compétition internationale, de l’argent est distribué aux joueurs en fonction de leurs résultats. Une prime est prévue pour chaque tour. Il y a aussi le sponsoring », souligne Mame Cheikh Fam, non sans parler de quelques spécificités de ce sport qui gagne du terrain dans le monde.

« Le teqball, affirme-t-il, allie technicité et physique. Il faut être agile avec le ballon et savoir bien se déplacer.
Les matchs sont constitués de sets à 12 points remportés par le premier joueur qui atteint ce total.
La partie est pliée si l’un des adversaires domine les deux premiers sets. En cas d’égalité, un troisième set les départage. Un maximum de trois touches est permis avant de renvoyer le ballon.
Il est interdit de toucher la balle ou de la renvoyer avec la même partie du corps deux fois de suite. C’était difficile au début, mais j’ai assimilé le règlement et fait d’énormes progrès dans le jeu. Je veux qu’on m’aide pour représenter dignement le Sénégal à l’international ».

« Il y a deux arbitres dans le teqball : le principal et l’assistant. Tout principal peut être assistant et vice versa. C’est le chef des arbitres qui assigne à chacun un rôle. Le principal fait face à la table. L’assistant, qui se met de l’autre côté, doit être assis ou debout. Ce dernier, avec un tableau de bord, note l’évolution du score », ajoute pour sa part M. Diagne.

Au Sénégal, une dynamique porteuse d’espoir est enclenchée. « Il y a 54 clubs de teqball présents dans 11 régions du pays. On continue à recevoir des demandes d’adhésion. Cependant, il faut des tables adaptées et nous n’en avons plus. Celles reçues de la Fiteq ont toutes été distribuées », fait savoir Modou Guèye Seck.

Selon le Chargé de développement du teqball sénégalais, cet engouement découle de « l’organisation de tournois de démonstration lors des matchs de navétanes, à la plage, dans certains lieux publics. C’est comme ça que le teqball a commencé à intéresser beaucoup de monde. Nous voulons qu’il se joue partout au Sénégal à travers les Associations Sportives et Culturelles, et les clubs affiliés à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) ».

Le plan stratégique de l’Asteq, couvrant la période 2022-2026, repose sur trois piliers : le développement du teqball scolaire, du teqball féminin et du para-teqball avec l’inclusion des personnes à mobilité réduite.

Afrique subsaharienne : la BM prévoit une reprise modeste de la croissance

Le dernier rapport sur les Perspectives économiques de la Banque mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 pour les économies de la région.Le bout du tunnel est encore loin pour les économies de l’Afrique subsaharienne. Lourdement éprouvées durant l’année 2022, elles ne retrouveront pas leur dynamisme d’avant la pandémie de la Covid-19 en cette année 2023. Selon les dernières Perspectives économiques mondiales publiées ce mardi 10 janvier par la Banque mondiale, un ralentissement net et durable de l’activité va frapper durement les pays en développement. 

Les perspectives régionales pour 2023-2024 ne prévoient qu’une reprise modeste de la croissance et une lente augmentation des revenus par habitant, les perspectives d’un renversement rapide des récentes augmentations de la pauvreté s’assombrissent. Les risques sont orientés à la baisse. Une faiblesse plus prononcée dans les principales économies, de nouvelles augmentations des taux d’intérêt mondiaux, une inflation plus élevée et persistante… pourraient encore ralentir la croissance dans la région, exacerber la pauvreté et entraîner un surendettement dans certains pays, révèle le document.

La progression du revenu par habitant pour les années 2023-2024, quant à elle, ne devrait être que de 1,2 % en moyenne dans la région, ce qui risque d’entraîner une augmentation de la pauvreté.

De manière générale, la croissance des économies de marché émergentes et en développement devrait ralentir de 3,8 % en 2022 à 2,7 % en 2023, en raison d’une demande extérieure nettement plus faible conjuguée à une forte inflation, des dépréciations monétaires, un resserrement des conditions de financement et d’autres difficultés intérieures, souligne le rapport de la BM.

« La crise qui menace le développement s’aggrave à mesure que les perspectives de croissance mondiale se dégradent. Les économies émergentes et en développement connaissent depuis plusieurs années une croissance en berne en raison d’un lourd endettement et d’investissements insuffisants, car les capitaux mondiaux sont absorbés par les économies avancées confrontées à des niveaux de dette publique extrêmement élevés et à des taux d’intérêt en hausse. La faiblesse de la croissance et des investissements des entreprises aggravera les reculs déjà dévastateurs en matière d’éducation, de santé, de réduction de la pauvreté et d’infrastructures, ainsi que les nécessités liées au changement climatique », a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, cité par le rapport. 

Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods signale qu’en fin 2024, les niveaux de PIB dans les économies émergentes et en développement resteront inférieurs d’environ 6 % aux prévisions antérieures à la pandémie. En outre, poursuit la banque, même s’il est probable que l’inflation mondiale se modère, elle demeurera supérieure aux niveaux d’avant la Covid-19.

Évoquant les perspectives à moyen terme de la progression de l’investissement dans ces économies, le document note que sur la période 2022-2024, l’investissement brut dans ces pays devrait augmenter d’environ 3,5 % en moyenne, soit moins de la moitié des taux observés au cours des deux décennies précédentes.

Le rapport suggère ainsi aux décideurs politiques différentes options pour accélérer la croissance de l’investissement. Pour Ayhan Kose, directeur de la cellule Perspectives de la Banque mondiale, « les politiques visant à stimuler les investissements doivent être adaptées aux circonstances nationales, mais il faut toujours commencer par mettre en place des cadres budgétaires et monétaires solides et par la mise en œuvre de réformes globales du climat d’investissement ». 

Car, estime-t-il, « le niveau peu élevé des investissements est très préoccupant, parce qu’il s’accompagne d’un faible niveau de productivité et d’échanges commerciaux et qu’il assombrit les perspectives économiques globales ».

M. Kose est convaincu que sans une croissance forte et soutenue de l’investissement, il est tout simplement impossible de faire des progrès significatifs dans la réalisation des objectifs de développement et de lutte contre le changement climatique.

Le Sénégal adopte 22 mesures pour lutter contre l’insécurité routière

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la vingtaine de mesures prises la veille, lors du conseil interministériel sur la sécurité routière, après le tragique accident de Kaffrine (centre) qui a fait officiellement dimanche 39 morts et 100 blessés.Vox Populi note que le conseil interministériel sur la sécurité routière a adopté lundi « 22 mesures pour en finir avec +l’hécatombe+ routière ». Désormais, il n’y a « plus de transports interurbains de 23h à 5h du matin » et le « port de casque (est) obligatoire pour les 2 roues » alors qu’on va « vers l’interdiction de l’importation des pneus d’occasion ».

Pour renforcer ces mesures, le journal fait état de la « mise en place d’une structure autonome multisectorielle chargée de l’application rigoureuse des dispositions du code de la route ». « Nous serons sans concession avec ceux qui contreviennent aux règles édictées. Ce terrible accident qui a frappé notre pays doit déclencher une prise de conscience pour renforcer les mesures de prévention et de sécurité », a dit Premier ministre Amadou Ba, présidant hier ce conseil interministériel où « vingt-deux commandements » ont été pris d’après EnQuête.

Le Témoin note de son côté que « les 22 nouvelles mesures de 2023 » rappellent « les dix commandements de 2017 » sur la sécurité routière. Cependant, les autorités ont décidé d’interdire cette fois « l’importation des pneus usés ou d’occasion » et exigent « le démantèlement des porte-bagages ou sièges supplémentaires appelés +versailles+ ». Dans la même veine, l’Etat décide de « la limitation à 10 ans de la durée d’exploitation pour les véhicules de transport de personnes et à 15 ans pour ceux de transport de marchandises ».

Au lieu des 22 mesures évoquées par les autres journaux, Le Soleil parle pour sa part de « 23 mesures fortes de l’Etat » et d’un « conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière pour le suivi des recommandations ». En revanche, Walf Quotidien note un « rituel d’exorcisme du gouvernement » alors que « les khalifes généraux sermonnent tout le monde ».

Pour L’AS, « le chœur des religieux » a parlé après le drame de Sikilo, dans la région de Kaffrine (centre). Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides, forte communauté soufie basée au centre du pays, à la suite des « prières, résignations et recommandations », « offre 40 millions et préconise un récital de Coran ». Serigne Babacar Sy Mansour, son homologue de Tivaouane, une cité religieuse située à près de 100 km de Dakar, a pour sa part fait « de fortes recommandations (…) aux usagers ».

Se faisant l’écho des « graves révélations de l’enquête » sur l’accident meurtrier de Kaffrine, Libération affirme que « le bus, dont le pneu a éclaté, roulait depuis lors sans assurance ». Le journal fait aussi état de « ce +problème+ détecté dans la +visite technique+ des deux bus dont les propriétaires feront face demain (mercredi) aux enquêteurs ».

Sénégal : la presse sous le choc après le tragique accident de Sikilo

Le tragique accident routier qui a fait officiellement 39 morts et 100 blessés à Sikilo, au centre-est du Sénégal, est le sujet qui occupe principalement les Unes des journaux sénégalais parvenus lundi à APA.C’est « une tragédie » pour Le Soleil, une « hécatombe » pour Tribune et une « catastrophe nationale » pour L’AS. Vox Populi estime que la collision entre deux bus à Sikilo, dans le département de Kaffrine (centre), ayant fait « 39 morts et 100 blessés », est « l’accident de la route le plus meurtrier du Sénégal ».

Le Soleil note que c’est la collision qui est « à l’origine du drame » alors que L’AS souligne que « l’éclatement d’un pneu est la cause du drame » de Sikilo, une localité située à plus de 200 km de Dakar. A l’opposé du bilan officiel, Tribune estime que cet accident a fait « plus de 50 morts » et « 132 blessés ». Libération précise pour sa part que le choc a eu lieu à « trois heures trente du matin ».

« Après l’éclatement d’un de ses pneus avant, le bus en provenance de Tambacounda (Est) a fini dans l’autre sens avant de heurter finalement un second bus qui circulait dans le sens inverse Kaffrine – Tamba », explique le journal qui souligne que « les deux bus transportaient 140 voyageurs ».

L’Observateur raconte l’« horaire funèbre » avec « les témoignages renversants des premiers secouristes ». Le quotidien note qu’une femme a demandé « à voir son fils projeté dehors (…) avant de mourir » tandis qu’une autre est « partie avec une grossesse de six mois ». De son côté, un « père qui a perdu ses deux enfants » est plongé dans une « détresse » indescriptible. « Seule une vingtaine de corps sont déjà identifiés », note le journal qui mentionne également « l’histoire de la maman de 82 ans qui a perdu la vie lors de son premier voyage à bord d’un bus ».

Vu l’ampleur de la tragédie, le président Macky Sall, qui a été au chevet des blessés, a « décrété trois jours de deuil national à partir de lundi », souligne L’AS qui note que « le gouvernement décaisse 200 millions FCFA pour la prise en charge des blessés ». Pour le dirigeant sénégalais, « il y a des ruptures à opérer » sur la route et « des mesures à prendre qui seront (évidemment) prises » après le conseil interministériel qui se tient ce lundi.

L’Observateur souligne que les accidents ont fait « 65 morts en un mois » au Sénégal et l’une des principales causes est le « mauvais état des pneus » qui assure « la mort en roue libre ». Ainsi, d’après Le Soleil, l’objectif de ce conseil interministériel est de « prendre des mesures drastiques » visant à prévenir les accidents sur les routes du pays.

L’Iran passe en revue ses relations commerciales avec la Cédéao

L’Iran espère relever le niveau des échanges économiques avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Téhéran a accueilli cette année la 16ème réunion du comité de coordination des relations économiques extérieures consacrée à l’examen du dernier état des relations économiques entre l’Iran, Cuba et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

A travers cet examen, l’Iran espère que le volume des transactions commerciales avec la Cédéao connaîtra une croissance qui nécessite une planification ciblée dans ce domaine, a indiqué Téhéran dans un communiqué.

La deuxième partie de la réunion a également permis de passer en revue les dernières relations économiques avec les pays de la sous-région ouest-africaine.

Téhéran affirme que les minéraux, l’agriculture, la construction, la population et l’adéquation du marché pour la vente de marchandises ont fait de l’établissement de relations économiques et d’investissements commerciaux dans cette région de l’Afrique une nécessité.

L’Iran s’est joint à la récente ruée vers les opportunités commerciales en Afrique, mais reconnaît être loin derrière les puissances économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des partenaires traditionnels du continent, notamment que l’Union européenne.

Sénégal : « Il y a des ruptures à opérer » sur la route (Macky Sall)

Le président Macky Sall s’est rendu dimanche soir à Kaffrine (centre) pour s’enquérir de la situation des blessés après l’accident tragique qui a tué le matin 39 personnes.Accompagné d’une forte délégation ministérielle, le chef de l’Etat sénégalais, tout de blanc vêtu, a passé plusieurs minutes au sein de l’hôpital régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine (centre). Cet établissement public sanitaire de niveau deux inauguré en mai 2021 a accueilli l’essentiel des victimes de la collision entre deux bus à hauteur de la commune de Gniby, dans la région de Kaffrine, aux environs de trois heures du matin ce dimanche.

« Le Sénégal a été frappé par une tragédie suite à cet accident de la circulation qui a occasionné la mort de 39 personnes. Je dois tout de suite corriger les chiffres qui ont circulé depuis ce matin. En réalité, les corps transférés après l’accident ont retrouvé deux autres corps qui étaient dans la morgue de l’hôpital et qui n’avaient rien à voir avec l’accident », a précisé Macky Sall, faisant également état de « cent blessés dont dix qui ont besoin d’une urgence vitale ».

« Au moment où je vous parle, plus de vingt corps ont été identifiés et bientôt pourront être remis à leurs familles. La difficulté restera l’identification des autres corps. Ça se fera au fur et à mesure. Et l’Etat apportera tout le soutien et toute la solidarité aux familles endeuillées mais également aux blessés et à leurs familles pour pouvoir atténuer leurs souffrances », a ajouté le président Sall avant de donner un avant-goût des décisions qu’il prendra lundi 9 janvier à l’issue du conseil interministériel avec les acteurs du secteur du transport sénégalais.

Pour un changement de comportement

« Bien sûr, cet accident nous montre qu’il y a des ruptures à opérer. Et il y a des mesures à prendre et elles seront prises pour mettre un terme à cette situation. On ne peut pas exposer la vie de nos compatriotes dans un système de transport qui fait fi du respect de la vie humaine. Nous avons perdu beaucoup de jeunes dans cet accident. Dès demain, le Premier ministre (Amadou Ba) réunira un conseil interministériel qui va impliquer le monde du transport », a-t-il assuré.

Selon le dirigeant sénégalais, l’objectif de cette réunion est « de voir les mesures à prendre sur l’état des véhicules, sur le contrôle technique, sur les conditions d’établissement des permis de conduire, sur les conditions de délivrance des attestations de visite technique et sur les horaires de transport pour ce qui concerne les cars de transport de voyageurs ».

« Nous prendrons toutes les mesures que requiert cette situation. Parce que, autrement, nous allons encore vivre les mêmes drames à l’avenir. L’usure des pneus, L’usure des véhicules, la transformation de véhicules en violation des normes de sécurité doivent cesser dans notre pays », a insisté Macky Sall.

Il n’a pas manqué de saluer par ailleurs le « dévouement » des agents de l’Etat et le « soutien spontané » de bonnes volontés dans la prise en charge des blessés et l’identification des personnes décédées dans cet accident considéré comme le plus meurtrier de ces dernières années au Sénégal.

Sur Twitter, plusieurs personnalités comme le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, ont exprimé leurs « sincères condoléances » et leur « profonde compassion » aux familles des victimes du tragique accident de la route de Kaffrine tout en souhaitant un « prompt rétablissement aux blessés ».

Sénégal : un accident routier fait 40 morts

Un accident d’une rare violence sur la route de Kaffrine à environ 250 km au centre-ouest de la capitale Dakar, a fait un bilan provisoire de 40 morts.Un bus qui avait quitté Dakar est entré en collision avec un autre qui venait de Kédougou. L’accident s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche vers 2 heures du matin dans la région de Kaffrine, précisément dans la localité de Sikilo. 87 blessés sont aussi dénombrés dans ce drame selon la Brigade national des sapeurs-pompiers.

Le président Macky Sall a réagi en décrétant un deuil national de trois jours. « Suite au grave accident de ce jour à Gniby ayant causé 40 morts, j’ai décidé d’un deuil national de 3 jours à compter du 9 janvier. Un conseil interministériel se tiendra à la même date pour la prise de mesures fermes sur la sécurité routière et le transport public des voyageurs », a tweeté le Président Macky Sall.

Il s’agit de l’accident le plus meurtrier du Sénégal ces dernières années. Une délégation du gouvernement se trouve présentement dans les lieux du drame.

Sénégal : les prix du carburant et de l’électricité en hausse

Le gouvernement sénégalais explique cette nouvelle hausse par « la persistance de la crise internationale qui renchérit de plus en plus les cours des matières premières et affecte l’économie mondiale ».Les Sénégalais doivent-ils serrer davantage la ceinture ? L’éprouvante pandémie de Covid-19 s’éloigne certes considérablement de leur pays et du continent africain plus généralement. Toutefois, les contrecoups économiques de la guerre en Ukraine grèvent au plus haut point les budgets des ménages, obligés parfois de manifester contre la vie chère.

Dans ces circonstances, le régime du président Macky Sall affirme avoir accepté de supporter une partie de la facture depuis plusieurs mois. Mais face à la persistance de la conjoncture, il a décidé de prendre l’option de « réduire la subvention » sur les prix de l’électricité, du gasoil et de l’essence. Cette mesure occasionne une augmentation de 100 FCFA sur le litre du gasoil et du supercarburant qui coûte désormais 755 et 990 FCFA respectivement.

« Le gouvernement a décidé de procéder à une réduction de cette subvention pour l’orienter vers les couches les plus vulnérables, donner de l’électricité aux localités qui n’en ont pas et investir dans d’autres secteurs ; car les consommateurs les plus nantis vont les soutenir. Cette réduction de la subvention nécessitera inéluctablement un réajustement sur certaines catégories d’usagers d’électricité, de gasoil et de supercarburant », explique le ministère du Pétrole et des Énergies dans un document reçu samedi à APA.

« Pour l’électricité, il faut noter qu’il y a des clients domestiques et professionnels, les factures sont faites en fonction de trois tensions : la Basse, la Moyenne et la Haute Tension. La grande majorité des clients sont dans la Basse tension, un ciblage a été fait en sortant la clientèle la plus vulnérable dont la consommation ne dépasse pas 150 KWh, c’est-à-dire la première tranche de consommation des clients domestiques petite puissance, soit 1.159.146 clients », représentant 48% de l’effectif total des clients de la Société nationale d’électricité (Senelec), détaille le gouvernement, précisant que la mesure prend effet entre le 1er et le 8 janvier 2023 suivant les profils des clients.

Alors que le Sénégal « dépense en équivalent plus de 4% de son Produit intérieur brut (PIB) » dans les subventions de l’électricité et des produits pétro-gaziers, l’Etat a « exempté » en revanche de cette augmentation « l’essence pirogue (subventionnée à hauteur de 34%) et le gaz butane (subventionné à hauteur de 55%) ». Cette mesure s’impose parce que « l’essence est un produit très utilisé dans le secteur de la pêche, vital pour l’économie sénégalaise et principale source de revenus d’une large frange de la population », argumentent les responsables du ministère.

C’est dans ce cadre que le gouvernement sénégalais tente de faire comprendre également qu’« une hausse du prix du gaz butane risquerait de pousser de nombreux ménages, notamment en milieu rural, à le délaisser pour se tourner vers le charbon de bois, avec des conséquences très négatives en termes de développement durable ». Néanmoins, il promet « de mieux ajuster la subvention vers les foyers vulnérables et de financer des projets à fort impact social ».

Sénégal : une manifestation de l’opposition interdite à Dakar

L’interdiction du grand rassemblement de l’opposition de ce vendredi à Dakar et le niveau des violences physiques exercées sur les enfants sont des sujets préoccupants pour les journaux sénégalais reçus vendredi à APA.Sud Quotidien indique que le rassemblement prévu ce vendredi par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) à la Place de la Nation, à Dakar, est « recalé » par le préfet de Dakar, motivant sa décision par les risques d’accidents, les travaux du Bus rapid transit (BRT) et les préparatifs de la fête nationale du 4 avril.

Walf Quotidien s’attendait à « un vendredi des Saigneurs » lorsque la volonté de l’opposition est de « foncer » sur le pouvoir, qui est déterminé à l’« arrêter ». Cependant, L’Observateur souligne que Yewwi Askan Wi, dirigée par Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, « prend acte et décide d’introduire une autre demande de manifestation pour vendredi prochain, à Grand Yoff », une commune proche de la banlieue dakaroise et considérée comme le fief politique de Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar.

Le journal s’intéresse aussi à l’affaire de « meurtre de deux enfants de deux ans et six ans, en un mois », à Thiandé Fall, un village de la région de Thiès, à 70 km de Dakar, « sous la hantise d’un tueur fantôme ». « Nos enfants ont peur de s’aventurer dehors ou même d’aller à la boutique », note un habitant alors que le quotidien souligne que « la tante des enfants (retrouvés morts a été) déférée au parquet ».

Selon Libération, « l’enquête accable Wouly Sankharé », la tante des deux enfants « tués à Thiandé Fall entre novembre 2022 et janvier 2023 ». « Lors de son interpellation, la mise en cause a été surprise en train de laver un t-shirt pour faire disparaître des traces de sang. Deux témoins oculaires ont mis les enquêteurs sur la piste de la présumée meurtrière qui avait aussi menacé la grand-mère des victimes », estime le journal qui ajoute que « l’enquête révèle une affaire de jalousie qui a viré au double drame sanglant ».

Sous le titre « la loi des bourreaux », Le Quotidien se fait l’écho d’une « étude sur la violence faite aux élèves » au Sénégal. Le journal note que « 66,7% des élèves (sont) victimes de violences physiques » alors que « de 2017 à 2021, 55 mille élèves (ont été) victimes de violences sexuelles ». Il souligne que « le mal est plus profond dans les daaras », des écoles recevant des enfants talibés qui allient le plus souvent la mendicité à leurs enseignements coraniques.

Des tirailleurs sénégalais obtiennent gain de cause en France

Ces hommes ayant combattu lors des deux grandes guerres peuvent définitivement rentrer dans leur pays d’origine sans perdre leur minimum vieillesse.C’est une bataille de longue haleine que viennent de remporter les tirailleurs sénégalais ayant survécu à la première et à la seconde guerre mondiales. Désormais, ces anciens combattants de l’armée française n’ont plus l’obligation de séjourner six mois dans l’Hexagone pour percevoir leur minimum vieillesse. Ils peuvent en bénéficier depuis leurs pays respectifs.

Selon nos confrères de Franceinfo, l’Office des anciens combattants a recensé une quarantaine de vétérans âgés de plus de 90 ans pouvant bénéficier de cette mesure et pour le moment une « vingtaine de dossiers » a été validée par le ministère des Solidarités. Ces anciens combattants sont essentiellement nés au Sénégal, mais parmi eux, il y a également des Maliens et des Mauritaniens.

Pour le moment, seul le minimum vieillesse de 950 euros est concerné par cette « mesure de tolérance ». Mais l’Association pour la mémoire des tirailleurs sénégalais, qui porte ce dossier depuis plusieurs années, réclame que les tirailleurs puissent percevoir également la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou leur pension d’invalidité depuis leur pays d’origine.

« C’est très bien, c’est un plaisir. Ma femme sera heureuse parce que pour l’instant, je suis là et je ne peux pas la voir. Je suis là et je ne peux pas voir les enfants. J’ai tout fait pour obtenir un logement, mais je n’ai pas réussi. Elle ne peut pas venir », s’est réjoui Gorgui M’Bodji, ancien combattant de 91 ans, obligé jusque-là de vivre au moins six mois par an en France pour continuer à toucher le minimum vieillesse.

Pour Yoro Diao, vétéran de 91 ans, cette mesure vient à point nommé car elle lui permettra de passer le reste de sa vie auprès de sa famille. « Ça va rallonger nos vies et il y aura beaucoup de centenaires parmi nous parce qu’on aura une satisfaction morale. Et on parlera souvent de la France pour nous rappeler des souvenirs, des camarades disparus », espère-t-il.

Cette victoire a été en partie obtenue grâce à l’engagement de l’association pour la mémoire des tirailleurs sénégalais qui porte ce dossier depuis des années. Elle regrette tout de même que l’Etat français ait pris autant de temps avant d’accorder cette « mesure de tolérance ». Pour sa présidente, Aïssata Seck « c’est peu cher payé par rapport aux combats qu’ils ont pu mener pour la République ».

Le corps d’infanterie des tirailleurs sénégalais a été créé par Napoléon III en 1857 au Sénégal, d’où son nom. Il s’est ensuite élargi dans son recrutement à des hommes d’autres régions d’Afrique occidentale et centrale conquises par la France à la fin du XIXe siècle. Les tirailleurs furent plus de 200.000 à se battre lors de la Première Guerre mondiale, 150.000 pour la Seconde, et 60.000 en Indochine.

Dans son film « Tirailleurs » sorti mercredi 4 janvier 2023 dans les salles, l’acteur franco-sénégalais Omar Sy raconte justement l’histoire de ces tirailleurs sénégalais pendant la Première Guerre mondiale.

En 2022, l’Etat islamique revendique 1027 attaques en Afrique

En 2022, l’Etat islamique a mené près de la moitié de ses attaques en Afrique.L’État islamique (EI) a publié, mercredi 4 janvier, via son agence de propagande « Amaq », le bilan de ses opérations dans le monde en 2022. L’organisation jihadiste revendique 2058 attaques dans 22 pays. Ces actions ont coûté la vie ou blessé 6.881 personnes. 

Près de la moitié des opérations du groupe jihadiste, soit 1027 attaques se sont déroulées dans 13 pays africains et ont occasionné la mort ou blessé 3195 personnes.

Le Nigeria en tête 

Le Nigeria arrive en tête de ce classement, tous continents confondus avec 517 attaques dans lesquelles 887 personnes ont perdu la vie ou ont été blessées. La dernière en date visait même le président de la République Muhammadu Buhari, le jeudi 29 décembre 2022. Une voiture piégée a explosé trente minutes seulement avant l’arrivée du chef de l’Etat nigérian dans l’Etat Kogi (centre) précisément dans la ville d’Okéné au sud-ouest d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Le pays le plus peuplé d’Afrique (213 millions d’habitants en 2021) est suivi de l’Irak qui a enregistré 484 incidents liés à l’insurrection jihadiste.

Sur le continent africain, la République démocratique du Congo (RDC) où l’État islamique compte une « province » vient en deuxième position du tableau consulté à APA. Dans ce pays d’Afrique centrale, l’EI a revendiqué 167 attaques pour 607 morts ou blessés.

Au Mozambique où 156 raids ont été menés par les « shebab » du Cabo Delgado affiliés à l’Etat islamique alors que leurs « frères » d’Ansar Bait al Maqdis d’Egypte en ont perpétré 95 et fait 263 victimes.

En Somalie, les jihadistes affirment avoir tué ou blessé 61 personnes dans 22 attaques.

Dans le Sahel central, l’EI se dit responsable de 22 attaques au Mali, 11 au Niger et 4 au Burkina Faso. Soit un total de 37 opérations entraînant 938 décès ou blessés. Depuis mars, les jihadistes se sont lancés dans une serie d’exactions dans le nord du Mali, précisement à Ménaka où ils sont accusés par plusieurs organisations de défense des drois humains d’avoir tué des centaines de civils. 

Lire aussi : Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

Dans le bassin du Lac Tchad, l’organisation jihadiste a aussi ciblé des pays comme le Tchad et le Cameroun où elle affirme avoir été à l’origine de 17 attaques. Lesquelles auraient fait 99 victimes.

Cependant, l’EI a été peu présent en Libye, au Bénin et en Ouganda où il a globalement commis 6 attaques qui ont tué ou blessé 19 personnes.

Décentralisation 

D’idéologie salafiste jihadiste, l’Etat islamique a été proclamé en 2014 en zone syro-irakienne par l’irakien Abou Bakr al Baghdadi, tué en 2019 par l’armée américaine en Syrie. Sous son impulsion, le groupe jihadiste qui a eu à administrer des territoires où il appliquait la version ultra-rigoriste de la charia, s’est étendu dans d’autres régions du monde. S’inscrivant dans cette dynamique, son successeur Abou Ibrahim al Hachimi Al Qourachi a travaillé à exporter l’idéologie de l’organisation jihadiste qui compte qui compte depuis 2022 sept « provinces » en Afrique.

En mars, le Sahel central a été érigé en « province » à part entière, ne dépendant plus du Nigeria. Le Mozambique qui était sous l’autorité de la « Province en Afrique centrale » a bénéficié également d’une « promotion » et vole de ses propres ailes. Une politique d’expansion qui sera sans doute maintenue par l’actuel « calife » Abou Al Hussein al Husseini al Qourachi, successeur d’Abou al Hassan Al Hachimi Al Qourachi.

Le Sénégal sur le point de mettre fin à l’épidémie de Covid-19

Le pays de la Teranga ne compte actuellement que sept malades sous traitement.Depuis plusieurs jours, les autorités sanitaires sénégalaises n’enregistrent pas de nouveaux cas positifs de la maladie à covid-19. Ce jeudi 5 décembre, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, dans son point quotidien, indique que sur 102 tests effectués, aucun n’est revenu positif.

Il comptabilise 88.900 cas de Covid-19 depuis mars 2020, mois auquel le premier malade a été détecté par les services sanitaires. Sur ce chiffre, 1968 malades ont perdu la vie.

Depuis quelques jours, le Sénégal pays est secoué par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à lutter contre cette épidémie apparue en décembre 2019 à Wuhan, en Chine, où un regain de contaminations inquiète le monde.

Plusieurs pays ont décidé d’appliquer de nouvelles mesures restrictives contre les passagers en provenance de ce pays d’Asie de l’Est.

Sénégal : Macky Sall veut achever huit projets prioritaires en 2023

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la volonté de Macky Sall de réaliser en 2023 « huit projets prioritaires » alors que l’opposition décide de manifester vendredi 6 janvier contre les « dérives » de son régime.Lors du conseil des ministres de mercredi, Le Soleil rapporte que « les instructions de Macky Sall au gouvernement » ont porté sur les programmes et projets exécutés ou en cours. Il s’agit entre autres des travaux du Bus rapid transfer (BRT), de la phase deux du Train express régional (Ter) devant relier la nouvelle ville de Diamniadio à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), de la polyclinique de l’Hôpital principal et du lancement de l’Autoroute Thiès-Tivaouane Saint- Louis. Le gouvernement « doit proposer un plan d’actions sur l’année 2023 qui sera examiné et validé en conseil des ministres », ce rendez-vous gouvernemental hebdomadaire qui sera décentralisé « à Thiès et Sédhiou (sud) courant février ».

Le Témoin indique que « Macky Sall presse (son Premier ministre) Amadou Ba sur huit axes » concernant notamment « l’achèvement en 2023 » de huit projets présidentiels prioritaires. Selon le journal, le chef du gouvernement « devrait s’expliquer aussi dans les semaines à venir sur l’état des projets gaziers et pétroliers », des ressources du sous-sol dont le Sénégal doit démarrer l’exploitation cette année.

Le Quotidien fait état du « déni de Mimi », surnom de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, accusée par un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) de malversations lorsqu’elle dirigeait le Conseil économique, social et environnemental (Cese). « C’est une fausse information », a botté en touche la désormais opposante du pouvoir de Macky Sall et qui a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. Face à cette accusation, le journal souligne qu’elle « veut une confrontation avec Idrissa Seck et Aminata Tall », ses successeur et prédécesseur à la tête du Cese.

L’Observateur qualifie l’IGE d’« Instrument de Guerre contre les Ex-alliés », considérant que ces audits ne sont qu’un moyen de « règlements de compte ». Ainsi, « après Idrissa Seck et Khalifa Sall, Mimi Touré (est) en route vers l’échafaud », note le journal. Il explique « comment les régimes utilisent les rapports d’un prestigieux corps de contrôle à des fins politiques », une pratique « gauche et maladroit(e) ».

Dans ces manœuvres, la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) « prend le relais » dans l’objectif d’« accule(r) le régime de Macky Sall » en sonnant la mobilisation « pour une grande manifestation » ce vendredi, selon Sud Quotidien et Le Témoin. Ce mouvement d’humeur fait suite au grand rassemblement de la société civile la semaine dernière « contre la mauvaise gestion des deniers publics, la régression de la démocratie sénégalaise, la vie chère ».

Alors qu’elle n’est pas encore autorisée par le préfet de Dakar, cette manifestation sera organisée « de gré ou de force », préviennent Ousmane Sonko et ses camarades de Yewwi Askan Wi, la première formation de l’opposition. « S’il aspire à nous liquider, Macky (Sall) nous trouvera sur son chemin », avertit le maire de Ziguinchor (sud), déplorant « l’enlèvement » de critiques du régime, à l’image du journaliste Pape Alé Niang, « comme du temps de la Gestapo ».

Concernant Pape Alé Niang, Vox Populi note qu’« une nouvelle demande de liberté provisoire a été introduite pour le journaliste » qui observe toujours une grève de la faim l’ayant conduit à l’hôpital. « Ils vont laisser Pape Alé languir en prison, de sorte que, libéré, il va passer le restant de sa vie à soigner les séquelles de cette grève de la faim », s’indigne Seydi Gassama d’Amnesty International.

Toutefois, « Pape Alé Niang, pour sa liberté, accepte de se taire », indique Direct News qui se fait l’écho de la lettre d’engagement du journaliste. « Face à la tournure de mon dossier judiciaire avec ma nouvelle arrestation, j’avais sollicité mes avocats sur la meilleure manière de clore ce dossier. Ils m’ont suggéré de faire un engagement écrit pour ne plus parler du dossier conformément aux exigences du contrôle judicaire », souligne M. Niang.

Dès lors, affirme le directeur de publications du site d’informations Dakarmatin, « je m’engage à ne plus parler du dossier judiciaire me concernant » et qui porte sur la diffusion d’informations supposées confidentielles des forces de sécurité.

Sénégal : la société civile « échange » avec le gouvernement sur les sujets brûlants

La rencontre du gouvernement avec des membres de la société civile pour discuter de la suite à donner au rapport de la Cour des comptes et l’épinglage d’Aminata Touré par l’Inspection générale d’Etat (IGE) alors qu’elle vient de déclarer sa candidature à la présidentielle de 2024 sont les principaux sujets mis en exergue par les journaux reçus mercredi à APA.Vox Populi rapporte des « échanges musclés entre la société civile et le gouvernement » autour du rapport de la Cour des comptes qui a épinglé des malversations dans la gestion des fonds publics pour la lutte contre la Covid-19. « Le gouvernement va exploiter le contenu du rapport et non pratiquer le déni, de crainte que cela démobilise notre système de croyance », a dit le Premier ministre Amadou Ba à des organisations de la société civile nationale qui l’ont convoqué « à la barre », ironise Sud Quotidien.

Après la publication du rapport de la Cour des comptes, elles ont monté un collectif dénommé « Sunuy milliards du rees » pour dire en wolof aux présumés détourneurs qu’ils n’auront pas l’esprit tranquille avec les « larcins » supposément subtilisés du budget de plus de 700 milliards alloué à la lutte contre la pandémie entre 2020 et 2021.

« Il y aura des poursuites judiciaires », a assuré Amadou Ba aux membres de la société civile, souligne Bés Bi qui fait état aussi du « passe d’armes » entre Elimane Kane de Legs Africa et le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall. Selon Vox Populi, la rencontre a été l’occasion d’aborder la « libération des +otages+ politiques et d’opinion » tels que le journaliste Pape Alé Niang même si le gouvernement ne s’est pas laissé marcher sur les pieds, apportant de « cinglantes répliques et piques ».

Observant une grève de la faim depuis son deuxième mandat de dépôt pour avoir « violé le secret de l’instruction » dans l’affaire de la publication d’informations confidentielles des forces de sécurité, Pape Alé Niang a vu sa santé déclinante nécessiter une hospitalisation et susciter à la fois la colère d’une partie de la population. Mais d’après le journal, il a adressé un message aux Sénégalais : « Je préfère mourir dignement dans la prison de Rebeuss que dans un hôpital ».

Alors que « le parquet s’oppose à (la) libération » du journaliste demandée par ses avocats et la société civile, « le gouvernement promet d’apaiser » de son côté, sans aucune précision. L’Observateur observe ainsi que la « séance d’explications du gouvernement » est juste une opération de « com’ en état d’urgence », « une nouvelle approche face à la crise des fonds du Covid ». Ainsi, « après la première sortie du gouvernement (pour dire que seuls un peu plus de six milliards présumément détournés font l’objet de demandes d’ouvertures d’informations judiciaires contre les auteurs), Amadou Ba administre une dose de rappel à la société civile ».

Après sa séparation avec le camp présidentiel au lendemain de l’installation du bureau de l’Assemblée nationale en septembre dernier, l’ex-Premier ministre Aminata Touré, dite Mimi, vient de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Pour Walf Quotidien, cette « candidature (n’est) pas si +Mimi+ que ça » parce qu’un « rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) est dans le dos » de l’ancienne présidente du Conseil, économique, social et environnemental (Cese).

Pour Le Quotidien, Mimi Touré a fait « chèques et mat » dans la « gestion financière du Cese » puisqu’elle est épinglée « sur plus de deux milliards de FCFA » par l’IGE. « Plus de deux milliards orientés vers des destinations inconnues, plus de 157 millions pour polir son image », indique pour sa part L’AS, citant ledit rapport.

En revanche, l’accusée ne semble pas être ébranlée tout autant que cela. Interrogée sur une alliance avec Ousmane Sonko maintenant qu’elle s’est rangée dans l’opposition, la députée a répondu à Bés Bi que « tout est possible ». Toutefois, ajoute Aminata Touré « sans langue de bois » dans L’AS, « je ne doute pas une seule seconde que si le président (Macky Sall) dépose sa candidature (pour 2024), elle sera rejetée par le Conseil constitutionnel ».

Sénégal: l’opposition veut traduire des ministres devant la haute cour de justice

Les déboires judiciaires de deux membres de l’opposition parlementaire conjugués à la volonté de certains de leurs camarades de traduire devant la Haute cour de justice des ministres soupçonnés de malversations dans les fonds Covid-19 sont les principaux sujets qui préoccupent les journaux sénégalais reçus mardi à APA.Le Quotidien note que les députés Guy Marius Sagna et Aminata Touré « veulent traduire dix ministres devant la Haute cour de justice » même si on est encore « loin du compte ». Déjà, constate le journal, « l’institution n’est pas fonctionnelle » pour permettre la « mise en accusation des ministres épinglés » par le rapport de la Cour des comptes dans la gestion des fonds pour la lutte contre la Covid-19.

Mais de toute façon, « Mansour Faye et les autres ministres ne seront traînés devant aucun procureur », affirme le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Cela fait dire à Walf Quotidien que le Garde des Sceaux, un « polémiste haute couture », « remet la Cour des comptes à sa place ».

Guy Marius Sagna et Aminata Touré ne déchantent toutefois pas. Face au « mutisme de l’Assemblée nationale » et aux « lenteurs du gouvernement à se justifier sur le rapport de la Cour des comptes », selon Le Témoin et Sud Quotidien, les deux parlementaires « sollicitent l’arbitrage des +7 Sages+ » du Conseil constitutionnel.

Alors que la justice est attendue sur ce dossier, elle « sort la machette » en revanche contre les deux députés de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), Mamadou Niang et Massata Samb. Ces derniers sont reconnus coupables hier d’avoir agressé leur collègue de la coalition du pouvoir, Amy Ndiaye Gniby, et condamnés à six mois ferme. « Si cette condamnation est confirmée par les hautes juridictions, ils peuvent être radiés de la liste des députés », souligne le professeur Iba Barry Camara de la Faculté de droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Selon Bés Bi, ces élus de l’opposition sont « sur siège éjectable » en compagnie de leur camarade Barthélémy Dias, le maire de Dakar condamné également en appel dans l’affaire du meurtre du nervi Ndiaga Diouf en 2011. Concernant les deux premiers, les avocats de la défense ont « fait appel et comptent sur une contre-expertise » alors que les proches d’Amy Ndiaye Gniby disaient que la députée a subi ces violences dans un état de grossesse.

Devant ces dossiers successifs sur fond de bras de fer du pouvoir et de l’opposition sur les questions du troisième mandat et la polémique qui a suivi la publication du rapport de la Cour des comptes, Le Témoin se demande si Macky Sall est « maître du jeu ou otage politique ». « Le président Macky Sall demeure maître de la situation », affirme le professeur Khadiyatoulah Fall. Toutefois, alerte son collègue Ndiaga Loum, « c’est ce décalage entre le calcul politique et l’intelligence sous-estimée du peuple qui perd les dirigeants africains ».

Dans ce méli-mélo politique au Sénégal, EnQuête tente de percer « le mystère Idrissa Seck », l’ancien Premier ministre arrivé deuxième avec 20,5% des suffrages à la présidentielle de 2019 et devenu après cette élection un allié du président Macky Sall dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir). Nommé à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), l’ex-maire de Thiès limite ses sorties médiatiques, faisant que « son silence intrigue » le journal. EnQuête remarque qu’« il n’a aucun dossier judiciaire en cours » même s’« il reste ambitieux mais reste fragile ».

En football, Stades indique que plusieurs joueurs de l’équipe nationale, en difficulté dans leurs clubs en Europe, s’apprêtent à vivre « un janvier crucial ». En effet, « le mercato hivernal s’est ouvert officiellement depuis le 1er janvier. Une fenêtre qui concerne certains Lions en manque de temps de jeu en club. Pendant un mois, Alfred Gomis, Edouard Mendy, Bouna Sarr, Nampalys Mendy, entre autres, essaieront de convaincre les recruteurs pour changer leur situation compliquée », note le quotidien sportif.

Ces athlètes ne sont pas les seuls à vivre une situation compliquée dans leur carrière sportive. Dans la lutte avec frappe sénégalaise, l’ancien « roi des arènes » Balla Gaye 2 a été terrassé dimanche dernier par le jeune prodige Boy Niang 2.

Cette défaite n’est pas une surprise d’après Walf Quotidien qui constate que le « Lion de Guédiawaye » est « en baisse de régime depuis sept saisons ». Il a enregistré quatre défaites sur ses huit derniers combats, une « descente aux enfers (qui) a commencé après son succès sur Yékini », rappelle le journal qui se demande valablement si on n’assiste pas à « la fin (du) mythe » Balla Gaye.

Pelé en Afrique : quand le roi du foot foulait le sol de ses ancêtres

Edson Arantes do Nascimento, descendant d’esclaves, a chaussé les crampons à maintes reprises sur le continent noir pour ce qu’il fait de mieux : illuminer les terrains par son génie.Deux jours avant que le monde ne bascule dans une nouvelle année, 2022 a emporté avec elle Pelé. Le roi du football va reposer ce mardi au Memorial Necropole Eucumênica, un cimetière vertical aux allures de building à Santos, où le triple champion du monde (1958, 1962 et 1970) a acheté son emplacement au 9ème étage en 2003.

Partout dans le globe, la mémoire de Pelé a été saluée par une myriade de témoignages poignants. En Afrique, le Ghanéen Abedi Ayew dit « Pelé », vainqueur de la Ligue européenne des champions en 1993 avec l’Olympique de Marseille, a pleuré la mort d’un « mentor ».  George Weah, jusque-là seul Africain à remporter le Ballon d’Or France Football, a avoué s’être inspiré du dieu des stades. « Il m’a dit des mots de motivation remarquables lorsque je l’ai rencontré pour la première fois à Monaco. Cela m’a aidé à devenir le meilleur joueur du monde en 1995. Il a guidé de jeunes athlètes comme moi vers la grandeur », a notamment expliqué l’ancien avant-centre du Milan AC et actuel président du Liberia.

Toutes choses qui ont fait dire à Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football (Caf), qu’« il était une source d’inspiration unique pour le continent noir ». L’Ivoirien Didier Drogba a surtout retenu l’« humilité contagieuse » du joueur né le 23 octobre 1940 et son « amour pour le football ». « Ce fut un plaisir de partager cette passion avec toi mon ami », a écrit le Camerounais Roger Milla. Son compatriote Samuel Eto’o a souhaité que « le meilleur (footballeur) de tous les temps repose éternellement en paix ».

Brésilien dont les aïeux ont quitté l’Afrique durant l’esclavage, Pelé a effectué un retour aux sources avec la Seleção. C’est lui qui a ouvert le score lors de la victoire (3-0) en match amical contre l’Algérie à Oran, le 17 juin 1965. Une seconde rencontre, prévue au stade municipal de Belcourt, n’a finalement pas eu lieu à cause d’un coup d’État à Alger.

Du 28 mai au 11 juin 1967, cette fois-ci avec Santos FC, son club de cœur, l’attaquant en avance sur son temps a joué et marqué pour des succès face aux sélections du Sénégal (1-4), de la Côte d’Ivoire (1-2), du Zaïre (actuelle République démocratique du Congo, 1-2), du Gabon (1-4) et du Congo (2-3).

« Le stade de l’Amitié, inauguré en 1963 par le président Léopold Sédar Senghor, a tout doucement supplanté le Parc municipal des sports où toute la crème du football africain des années 50 a évolué. L’actuel stade Demba Diop a déjà reçu d’excellents footballeurs, mais en cette saison 1966-1967, il accueille le plus prestigieux de tous, le roi du football, le magique, l’inégalable Edson Arantes Do Nascimento, plus connu sous le surnom de Pelé. Les amateurs sénégalais lui ont spontanément réservé un accueil on ne peut plus chaleureux », raconte Daour Gaye dans son livre intitulé « L’histoire du football sénégalais. Tome 1 : de l’AOF aux indépendances ».

Neuf des quinze réalisations des Sud-Américains durant cette tournée africaine portent la signature du légendaire numéro 10 : deux triplés contre le Sénégal et le Congo, un doublé face au Zaïre puis un but contre la Côte d’Ivoire. Ce sont « de bonnes équipes, mais elles manquent de préparation technique. Pour juger réellement de la valeur du football africain, il faut que ses représentants aillent jouer à l’extérieur », avait froidement analysé Pelé au sortir de ces duels inoubliables pour quelques privilégiés dans la mesure où la télévision n’existait pas encore dans ces pays.

« À Dakar, malgré le prix trop élevé des billets (2000, 1500, 1000 et 500 F CFA), ils étaient 10.000 supporters, 25.000 à Abidjan, plus de 60.000 à Kinshasa », relatait le journaliste tunisien Mahjoub Faouzi dans le mensuel français Miroir du football, N°92 de juillet-août 1967.

Le président Mobutu Sese Seko avait accordé un après-midi aux fonctionnaires de son pays pour leur permettre de se rendre au stade Tata-Raphaël où se jouait la partie. « Pelé était considéré comme un enfant du continent africain.
De son époque date ce penchant des Africains pour le Brésil. En Coupe du monde, on continue encore de supporter les Auriverde », a souligné le journaliste sénégalais Mamadou Koumé.

Également bien connu dans la presse sportive africaine, Mamadou Kassé a estimé que l’illustre défunt a redoré l’image du Noir dans l’histoire : « Pelé a su, dans son domaine qu’est le football, apporter sa précieuse pierre au rendez-vous de l’universel, démontrant ainsi la capacité de résistance et de résilience de l’homme noir face à toutes les adversités. S’il y a quelqu’un qui a fortement contribué à la reconnaissance de l’homme noir et établi un grand pont pour une humanité positive et constructive, c’est bien lui ».

Auteur de 1281 buts dont 6 quintuplés, 30 quadruplés et 92 triplés en 1363 matchs disputés en 21 ans de carrière, Pelé a de son vivant pris conscience que son talent a participé à briser les chaînes du racisme. « Il y a eu, a-t-il détaillé, deux moments forts. Lors du Mondial 1958, quand le roi de Suède est descendu sur le terrain. Pour la première fois de l’histoire, il a été pris en photo serrant la main d’un homme noir. Le second évènement, c’est quand la reine Elisabeth II m’a décerné le titre de chevalier commandeur de l’Empire britannique. Là aussi, c’était un énorme symbole ».

Deux ans après son périple en Afrique, la formation de Santos FC s’est rendue au Nigeria. Nous sommes en fin janvier 1969 et le pays est empêtré dans une guerre civile. Selon la légende, les belligérants ont dû s’entendre sur un cessez-le-feu de 48 heures pour permettre la tenue de deux matchs remportés par les Santistas, l’un contre la sélection nigériane et l’autre face à une équipe locale, Benin City, proche du Biafra.

En 1976, Pelé, désormais sous les couleurs du Cosmos de New York (États-Unis), doit prendre part à Lagos à une rencontre amicale et assister à l’inauguration d’écoles de football. Mais le général Murtala Mohammed, au pouvoir au Nigeria, est assassiné le 13 février par des hommes armés alors que le natif de Três Corações et ses coéquipiers sont déjà arrivés. Le meilleur joueur du 20ème siècle, d’après la Fédération internationale de football association (Fifa), s’est alors réfugié à l’ambassade du Brésil. Il y a patienté trois jours, avant de s’enfuir en se déguisant en pilote de ligne.

Malgré cette mésaventure, il a remis les pieds au Nigeria en 1978 dans le cadre d’une tournée de Fluminense, un autre club brésilien. Pelé a été invité pour donner le coup d’envoi d’un match contre un club local. Cependant, une rumeur l’a voulu sur la pelouse, comme acteur du jeu. Par peur de débordements, la police nigériane a réussi à convaincre le roi d’enfiler pour 45 minutes le maillot de la formation de Rio de Janeiro.

Retraité, Edson Arantes do Nascimento a plusieurs fois retrouvé son Afrique. À la mort de Nelson Mandela, avec qui il s’était lié d’amitié, il avait twitté ceci : « Il était mon héros, mon ami, mon compagnon dans la lutte en faveur de la cause du peuple et pour la paix dans le monde ».

Sénégal : l’opposition perturbe le message à la nation de Macky Sall

Les annonces fortes du président Macky Sall lors de son adresse à la nation perturbée par les bruits des casseroles des partisans de l’opposition constituent les grands titres des journaux sénégalais reçus lundi à APA.Dans son message de fin d’année, le président Macky Sall a « maintenu » le « curseur sur le contenu social », note Le Soleil qui souligne l’augmentation du montant de la Bourse de sécurité familiale de 25.000 à 35.000 FCFA. Le chef de l’Etat prévoit également un montant de 450 milliards de FCFA « pour subventionner les produits alimentaires et énergétiques ».

Comme une pique lancée à certains leaders de l’opposition, Macky Sall a dit à la fin de son message que « nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation ». Par cette déclaration, Les Échos voient que « Macky Sall avertit et menace ». « Je continuerai à veiller de toutes mes forces pour un Sénégal toujours uni, paisible, stable et prospère », a-t-il insisté.

L’Observateur recueille pour sa part des « analyses sans complaisance du +je+ d’adresse à la nation » du chef de l’Etat sénégalais qui a délivré malgré tout un « message audible ». « Nous sommes passés d’un état d’indigence à un état d’émergence », souligne dans Walf Quotidien Macky Sall qui « oublie » toutefois la question controversée de son éventuelle troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Tribune est par contre catégorique à ce sujet : « Depuis Tamba (est), Macky Sall +annonce+ sa candidature ». En effet, lors de son séjour la semaine dernière dans cette région de l’est du pays, il a demandé à ses camarades de la coalition « Benno (Bokk Yakaar, unis pour un même espoir) de s’unir pour la victoire en 2024 », indique le journal.

C’est donc « entre leurres et lueurs » et surtout dans le « show et (le) froid » que le chef de l’Etat s’est adressé au soir du 31 décembre 2022 aux Sénégalais, un discours perturbé, d’après Bés Bi, par « le message bruyant de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) », la première coalition de l’opposition qui avait demandé à ses militants et sympathisants de faire un concert de casseroles plutôt que d’écouter l’adresse à la nation de Macky Sall.

Ainsi, « ça a tonné de partout », constate Walf Quotidien alors qu’EnQuête note que « les analystes (sont) divisés ». « Une partie importante de la population a répondu à l’appel de la coalition Yewwi Askan Wi à donner un concert de casseroles pendant l’adresse du président de la République à la nation (même si) l’initiative est diversement appréciée par les analystes politiques ». Certains parlent notamment de « blasphème » là où d’autres notent une « simple défiance », souligne le journal.