Jeûne et sport : Quelles précautions prendre pendant le Ramadan ?

Durant le Ramadan, consacré au jeûne chez les Musulmans, la pratique du sport est soumise à plusieurs précautions, que ce soit chez les sportifs professionnels ou chez ceux qui s’y adonnent simplement pour garder la forme.

Bien que faire du sport pendant le Ramadan ne soit pas nécessairement nocif pour l’organisme, les médecins recommandent de respecter certaines mesures pour éviter tout risque.

Parmi ces mesures, il est essentiel de boire abondamment de l’eau pour éviter le risque de déshydratation, tant avant le début du jeûne qu’après la rupture. Il est également conseillé d’éviter de pratiquer des sports d’endurance, de consommer des boissons contenant de la caféine ou des boissons gazeuses pendant le Sahour et de privilégier des repas équilibrés.

Selon le médecin généraliste Abdrahamane Keita, il est déconseillé de pratiquer du sport pendant les premières heures du jeûne. « Le meilleur moment, c’est soit juste avant la rupture du jeûne, afin que le corps puisse récupérer immédiatement les sels minéraux et l’eau perdus, soit deux heures après la rupture », indique-t-il.

Ce spécialiste de la santé déconseille également de changer d’activité sportive pendant le Ramadan et de commencer un sport auquel le corps n’est pas habitué. « Par exemple, quelqu’un qui n’a jamais couru de sa vie ne devrait pas commencer la course à pied pendant le Ramadan », insiste-t-il.

Sports à privilégier

En plus des précautions à prendre, la pratique du sport pendant le Ramadan est également soumise à une limitation des disciplines sportives auxquelles le jeûneur peut s’adonner. Selon les médecins, les sports d’endurance ne sont pas conseillés, tout comme les sports de combat tels que la boxe, le judo ou le karaté. Il est préférable de choisir des activités comme la marche, le vélo, la natation ou encore le yoga. Les jeux de balle, tels que le football, le basket-ball, le volley-ball et le tennis, sont également de bons moyens de maintenir un bon niveau de forme physique.

Toutefois, selon Dr Abdrahamane Keita, quel que soit le sport choisi pendant le Ramadan, il est recommandé de modérer l’effort et d’éviter de pratiquer de manière régulière durant cette période. « Il est préférable de s’entraîner une à deux fois par semaine et de bien espacer les séances pour laisser le temps au corps de récupérer », conseille le médecin.

Mohamed Kenouvi

Électricité : Trop de promesses, pas assez d’actes !

À l’approche du Ramadan, le ministre de l’Énergie promet une fourniture d’électricité de 19 heures sur 24. Une annonce qui aurait pu rassurer si les Maliens n’avaient pas déjà entendu de multiples promesses non tenues.

L’histoire récente en témoigne. Un ancien ministre de l’Énergie s’était déplacé à EDM-SA, déclarant que les coupures étaient terminées, sans effet visible. Une autre ministre, en direct sur l’ORTM, assurait que la crise serait résolue avec la construction d’une centrale solaire en quatre mois. Résultat : les délestages continuent, plongeant le pays dans l’incertitude. Même le Premier ministre, le Général Abdoulaye Maïga, en intégrant la résolution de cette crise dans sa lettre de cadrage, n’a pas encore apporté la solution attendue. Pourtant, mars 2025 approche et les coupures persistent.

Pendant ce temps, les conséquences sont désastreuses. Des entreprises ferment leurs portes ou réduisent leurs activités, aggravant chômage et précarité. Même les hôpitaux sont touchés, compromettant la prise en charge des patients. Quant aux promesses d’un approvisionnement en carburants russe et nigérien, elles restent floues, sans impact concret sur le terrain.

Les Maliens, résilients par nécessité plus que par choix, méritent mieux. Il est temps que les autorités comprennent que l’action doit précéder la parole. Les coupures d’électricité ne sont pas qu’un inconfort. Elles freinent l’économie, mettent des vies en danger et minent la confiance. Plutôt que d’annoncer, il faut agir maintenant avant qu’il ne soit trop tard.

Massiré Diop

« Sounkalo Solidarité » : le ministre Abdoul Kassim Fomba échange avec les jeunes de la commune VI

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Fomba, était en commune VI du district de Bamako ce jeudi 14 mars 2024 pour échanger avec les jeunes, dans le cadre des activités de l’opération « Sounkalo Solidarité ».

La rencontre qui a été marquée par une rupture collective suivie de la prière, s’est tenue sur le terrain ASCB de Magnambougou. Occasion pour le ministre  d’édifier ses interlocuteurs du jour sur les missions de son département  ainsi que  les réalisations en cours d’exécution, et de les inviter à l’union et au labeur.

« Nous avons échangé avec les jeunes sur leur compréhension de l’union de la jeunesse , de la citoyenneté en communion avec tous les autres acteurs de la jeunesse au niveau des communautés. Nous avons également  parlé de nos réalisations. Mais également cela nous permet de recueillir les préoccupations des jeunes », a expliqué le ministre Abdoul Kassim Fomba.

« Lorsqu’on échange aujourd’hui avec la jeunesse, il y a des préoccupations qui sont là mais on sent aussi qu’il y a une détermination à vouloir avancer, et à aider dans le cadre des changements en cours par rapport à la reconstruction du pays », a-t-il ajouté.

L’opération Sounkalo Solidarité 2024, placée sous le thème « Partageons ensemble dans la communion », a été lancée par le gouvernement le 12 mars dernier. L’ initiative du président de la transition à travers le ministère de la Santé et du Développement social, et celui des affaires religieuses, vise à renforcer la cohésion sociale et l’esprit de solidarité entre les Maliens.

Elle prévoit entre, autres, des ruptures collectives dans les mosquées, la distribution de kits de rupture de jeûne et de vivres secs, la subvention de 50% sur les produits alimentaires ou encore la distribution de kits pour la fête du Ramadan.

 

 

 

 

Délestages : Un programme aléatoire

Malgré les annonces, la société EDM-SA peine à rassurer les consommateurs. Rendu public à la veille du début du mois de Ramadan, son programme de délestages fait couler beaucoup d’encre. Entre incompréhension et non respect, l’amélioration espérée n’est pas encore au rendez-vous.

« Nous attendons d’y voir plus clair pour pouvoir nous prononcer », déclare le responsable d’une association de consommateurs. Dans un communiqué rendu public le 12 mars 2024, la société EDM-SA est montée au créneau pour dénoncer une fausse annonce, via les réseaux sociaux, d’un nouveau programme de délestages concernant le mois de Ramadan. En invitant les consommateurs à s’en tenir au programme déjà publié via son site ou la chaîne nationale ou l’AMAP, elle se réserve le droit de poursuivre les auteurs de tels actes.

Dans une dynamique de communication pour tenter de rassurer sa clientèle, la société de fourniture d’électricité n’a cependant pas convaincu concernant sa capacité à juguler la crise dans un avenir proche.

Constat d’impuissance

En effet, le programme annoncé est loin de la réalité sur le terrain. De la promesse de 12 heures d’électricité en 2 tranches de 6 heures, nous sommes passés à une fourniture très aléatoire. Faisant dire à certains qu’ils préfèrent l’ancien système. C’est-à-dire pas de programme, l’électricité par moments en attendant une sortie du tunnel.

Dans un point de presse organisé le 7 mars 2024, le Directeur Général de la société a expliqué les causes profondes de la crise. Revenant sur les enjeux de la crise actuelle et les mesures prises pour l’atténuer, il a fait un état des lieux plutôt alarmant. Avec un doublement des besoins tous les 7 ans et les « retards » dans les investissements, le décalage entre la demande et la disponibilité de l’énergie s’est amplifié au fil des ans, avec des déficits dans tous les domaines.

En 2002, alors que les besoins en électricité étaient estimés à 600 millions de Kwh, aujourd’hui ils s’élèvent à 3 milliards 200 millions de Kwh, selon le Directeur Général d’EDM-SA. Dans le même temps, et contrairement à la croissance des besoins, les investissements n’ont pas suivi et le mix énergétique a migré vers un système dépendant des hydrocarbures, dont les coûts, que nous ne maîtrisons point, sont aussi en nette augmentation. Ainsi, il y a 20 ans la production hydroélectrique représentait 83%, contre 17% pour la thermique. Mais, à ce jour, la part de la thermique est de 70%.

Outre la résolution de ses problèmes financiers, EDM-SA envisage une révision de la politique tarifaire, une perspective que les clients appréhendent fortement.

Chiffres

Déficit : 27 millions de Kwh

Besoins en carburant 2024 : 500 millions de litres

Coûts : 309 milliards de francs CFA

Prix du pain : une baisse en vue

Le prix du pain de 300 grammes devrait bientôt revenir à 270 francs CFA, au lieu de 300 FCFA actuellement. Une mesure décidée à l’issue de la signature d’un protocole entre les acteurs de la filière pain et le ministère en charge du Commerce et de l’industrie le 10 janvier 2024. Outre cette baisse, destinée à rendre le pain plus accessible, les acteurs ambitionnent d’offrir un produit répondant aux normes de qualité.

Après plusieurs discussions, les acteurs de la filière pain et les autorités sont parvenus à un accord. La décision, qui doit entrer en vigueur d’ici le 1er février 2024, devra permettre au consommateur d’acheter le pain à un prix plus abordable. En effet, la « petite » baguette de 150 francs CFA sera désormais cédée à 135 francs et le « gros pain » coûtera 300 francs CFA.

Ce compromis autour du prix du pain vise à garantir un approvisionnement serein sur l’ensemble du territoire pour cet aliment très consommé. Les autorités ont aussi en ligne de mire le mois de Ramadan, un mois de grande consommation, prévu cette année en mars.

Garantir la qualité

L’objectif du protocole est aussi de maintenir la longueur du pain à 60 centimètres. « Parce que c’est là où réside le grand problème. Les boutiquiers qui revendent préfèrent le pain à 80 ou 90 centimètres. Ce qui leur permet de gagner plus », se plaint Mamadou Lamine Haïdara, Président de la filière pain.

Ce pain, qui « est vide », n’est pas de qualité et ne répond pas aux normes sanitaires. Car le combat de M. Haïdara est la fin des intermédiaires entre les fabricants et les consommateurs. En effet, le transport et les conditions de conservation du pain par les boutiquiers laissent à désirer. Il s’agira donc progressivement d’éliminer « les mauvaises boulangeries », qui gagnent à fabriquer un pain de moindre qualité acheté massivement par divers revendeurs. Il est donc important de veiller à l’applicabilité de cette mesure, à laquelle les acteurs tiennent depuis près de 3 ans.

Pour ce faire, ils comptent sur la diligence du ministère et de la Direction générale du Commerce et de la concurrence (DGCC). Pour sensibiliser davantage les acteurs, les responsables de la filière pain envisagent de réunir cette semaine leurs membres afin de les préparer au respect de la décision. Dans cette chaîne, les meuniers, qui ont un rôle capital, sont aussi invités à jouer leur partition.

Chiffres

Sac de farine de 50 kg : 23 000 francs CFA

Pain de 300 g : 270 francs CFA

Pain de 125 g : 135 francs CFA