Sahel : Quel rôle pour les jeunes dans la gouvernance ?

L’engagement civique, citoyen et politique des jeunes au Sahel a connu un déclin ces vingt dernières années. Ce désengagement est la conséquence d’un mécontentement généralisé lié à la gouvernance. Face à ce constat, des initiatives sont en cours pour replacer la jeunesse du Sahel au cœur de la gouvernance et de la stabilité de la région.

Les jeunes ont joué un rôle important dans le basculement des régimes politiques au Sahel ces dernières années. Que ce soit à travers des manifestations de rue ou des espaces d’échanges sur les réseaux sociaux, la voix de la jeunesse a impacté l’évolution de la situation politique.

Pour fournir aux jeunes un cadre de dialogue, de réflexion, d’apprentissage et d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques, afin de proposer de nouvelles perspectives, et améliorer leur participation à la citoyenneté et aux processus de paix en Afrique et au Sahel, la 5ème édition du Forum régional des jeunes s’est tenue du 12 au 13 novembre 2024 à Bamako, sur le thème « Rôle et engagement des jeunes dans la gouvernance, la citoyenneté et la paix au Sahel : aller au-delà de la contestation ».

Organisé par le Gorée Institute et l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye de Bamako, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne de la République du Mali et avec l’appui financier du Royaume des Pays-Bas, l’évènement a rassemblé plus de 150 jeunes acteurs de la société civile, des partis politiques, des organisations internationales et des institutions étatiques et non étatiques venant du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso et du Niger.

Nouvelle force citoyenne

Dans sa note conceptuelle, l’Institut Gorée soutient que l’expérience des révoltes citoyennes victorieuses au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso et au Maghreb, majoritairement conduites par des jeunes, devrait « pousser les élites politiques traditionnelles à se rendre à l’évidence ». Il a aussi été convenu d’appeler ces mouvements « Nouvelle force citoyenne ».

Nous sommes en face d’une nouvelle conscience citoyenne appelée à demeurer dans le paysage politique par la contestation et la dénonciation fréquentes de la « gouvernance scandaleuse », souligne le document.

Néanmoins, les jeunes doivent aller au-delà de cette forme d’expression et s’affirmer sur le plan politique. Il est temps pour eux de se convertir en force de proposition au bénéfice des gouvernants, qu’ils soient militaires ou civils, poursuit la note.

Pour propulser ce changement auprès de la jeunesse, le forum visait à créer un espace pour un échange intergénérationnel de connaissances, d’enseignements et d’expériences et à recueillir les perspectives des jeunes, ainsi que leurs propositions de solutions, face à l’exacerbation de la conflictualité, à l’instabilité politique et à l’instabilité institutionnelle dans l’espace Sahel.

Jeunesse outillée

Ce rendez-vous régional des jeunes avait également pour objectifs de leur donner l’opportunité d’échanger sur le concept de citoyenneté en vue de le repenser dans le contexte africain ainsi que de mettre en place des mécanismes pour réduire l’impact de l’instabilité chronique dans l’espace Sahel. Il leur a permis également d’interagir avec les autorités étatiques, notamment maliennes, et les représentants des institutions internationales et sous-régionales.

Pendant deux jours, lors de divers panels, ils ont été sensibilisés sur plusieurs thèmes tels que leurs rôles et responsabilités dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent au Sahel, leurs réponses pour des transitions réussies dans les crises politiques et institutionnelles de la région, ainsi que leur leadership et leur engagement civique et politique comme moyens de contribution à la reconstruction de nos États.

Les échanges ont également porté sur la place d’Internet dans la contestation et la construction d’idées innovantes pour un meilleur changement, ainsi que sur le positionnement des jeunes femmes comme partenaires stratégiques dans les processus politiques et de paix au Sahel.

Mohamed Kenouvi

Programme Entrepreneuriat Jeunesse : 146 jeunes entrepreneurs équipés à l’issue de la 2e phase

La deuxième phase du Programme Entrepreneuriat Jeunesse (PEJ), initié par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), sous la tutelle du ministère de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et financé par le gouvernement du Luxembourg, vient de s’achever. Pour la circonstance, une cérémonie a eu lieu, à Bamako, le jeudi 10 octobre 2024, au cours de laquelle 146 jeunes entrepreneurs ont reçu divers équipements.

Avant cette cérémonie, une réunion du comité de pilotage du Programme a eu lieu, présentant les résultats globaux obtenus de 2022 à 2024.

La réunion du comité de pilotage du PEJ, ainsi que la cérémonie de remise officielle d’équipements aux jeunes entrepreneurs, ont été présidées par Mme Bagayoko Aminata Traoré, ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Elles ont eu lieu en présence de Maleye Diop, Représentant Résident du PNUD au Mali, de Marie-Anne Marx, Chargée d’Affaires de l’Ambassade du Royaume du Luxembourg au Mali, ainsi que d’autres personnalités de marque.
Au total, 146 entrepreneurs ont bénéficié de cette dotation. Parmi eux, 96 entrepreneurs ont vu leurs entreprises être reconnues comme économiquement viables, avec la capacité de s’intégrer dans les filières économiques et les chaînes de valeur via des groupements existants et opérationnels. Par ailleurs, 50 jeunes entrepreneurs ont été classés parmi les meilleurs dans le cadre du PEJ et ont reçu des équipements visant à améliorer la production et la productivité de leurs entreprises.
Les kits distribués aux entrepreneurs étaient adaptés aux besoins spécifiques de chaque secteur d’activité. Ils comprenaient notamment des motos tricycles, des congélateurs, des fours, des panneaux solaires, des ordinateurs bureautiques, des chaises, ainsi que des machines à laver, entre autres équipements.
Amadou Kanouté, représentant des entrepreneurs bénéficiaires, a exprimé sa gratitude en ces termes : « Nous tenons à témoigner notre profonde reconnaissance aux gouvernements du Mali et du Luxembourg ainsi qu’au PNUD pour cette initiative qui garantit l’employabilité des jeunes, conformément aux priorités nationales. » Il a poursuivi en déclarant : « Nous, bénéficiaires et lauréats du Programme Entrepreneuriat Jeunesse, nous engageons à appuyer les autres jeunes de nos communautés qui sont en attente d’opportunités, en partageant avec eux nos expériences, en les coachant et en les embauchant si nécessaire, afin de promouvoir l’entrepreneuriat et l’autonomisation des jeunes au Mali. »
De son côté, Mme Bagayoko Aminata Traoré, ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a réaffirmé la confiance du gouvernement en ces jeunes entrepreneurs, soulignant leur capacité à innover, à créer de la valeur, à générer des emplois et à contribuer de manière significative à la croissance économique nationale. Elle a également exhorté les entrepreneurs à faire un bon usage des équipements reçus, afin qu’ils puissent bénéficier à toute la communauté à travers l’offre de services de qualité, conformément aux objectifs fixés.
Maleye Diop, Représentant Résident du PNUD au Mali, a quant à lui déclaré : « Cette remise d’équipements est plus qu’un acte symbolique. C’est un pas supplémentaire vers le renforcement de votre résilience et de la productivité de vos entreprises. Soyez assurés de notre soutien, aux côtés du gouvernement malien et de nos partenaires. »
La deuxième phase du Programme Entrepreneuriat Jeunesse, financée à hauteur de 2,25 millions d’euros (environ 1,5 milliard de FCFA) par le Luxembourg, s’est déroulée de janvier 2022 à décembre 2023, avec une extension de six mois jusqu’en juin 2024. Au cours de cette période, 945 jeunes, dont 40 % de filles, ont bénéficié de sessions de renforcement des capacités en entrepreneuriat. Parmi eux, 702 jeunes ont été présélectionnés et 681 ont participé à des compétitions de pitch. À l’issue de ces compétitions, 500 jeunes ont reçu un financement de 2 500 dollars chacun pour développer leurs entreprises.
Le Programme a débuté en 2020 avec une première phase de 19 mois, allant de novembre 2020 à juin 2022.
Mohamed Kenouvi

Conseil national de la jeunesse : vers un nouveau départ ?

Après des années de crise au sein du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ), le top départ de la mise en place des nouveaux organes sera donné le 6 juillet 2024 avec l’élection des bureaux communaux sur toute l’étendue du territoire national. Si ce processus de renouvellement des organes de la faîtière de la jeunesse malienne suscite beaucoup d’espoirs pour la reprise normale de ses activités, certains acteurs dénoncent des irrégularités considérées comme les germes de nouveaux lendemains agités.

Le processus de renouvellement des organes du CNJ était menacé de blocage quand, dans un communiqué en date du 15 mai 2024, les Présidents des Conseils régionaux de Kayes, Tombouctou , Gao, Ségou, Sikasso, Koulikoro, Taoudenit, Mopti et Ménaka avaient rejeté la décision de son démarrage prise par le ministre de la Jeunesse et des sports et dénoncé une « volonté manifeste d’instrumentalisation de la jeunesse malienne pour un agenda inavoué ».

Mais le différend n’a pas duré. À l’issue d’une réunion entre les différents Présidents des Conseils régionaux et le ministre Abdoul Kassim Fomba, le 30 mai, les différentes parties prenantes sont parvenues à un accord pour une organisation plus inclusive du processus de renouvellement.

Cet accord, qui a mis fin aux tensions entre la Commission nationale chargée de la mise en place des organes du CNJ, les Présidents des Conseils régionaux et ceux des Conseils communaux, contenait trois mesures concrètes : l’implication de tous les acteurs dans le processus (Les Présidents régionaux, communaux et locaux), la diffusion des nouveaux textes, à travers la tenue d’ateliers de restitution organisés dans les régions et les communes de Bamako, et la mise en place de Commissions régionales et communales, composées d’un représentant de l’État, de membres du bureau sortant, d’experts et de représentantes des organisations féminines, pour superviser le processus de renouvellement.

Vieux démons

Si, dès lors, le processus de mise en place des organes du CNJ suit son cours normal, il n’est pas exempt « d’irrégularités » que certains jeunes candidats au niveau communal dénoncent. À Kayes, un collectif de candidats à la présidence du Conseil communal de la ville est monté au créneau le 23 juin dernier pour s’opposer à des tentatives d’ingérence, selon lui, de représentants du ministère de la Jeunesse et des sports dans le processus électoral.

À en croire ce collectif, le ministère en charge de la Jeunesse tente de manipuler le processus électoral en imposant un candidat au niveau communal, dans le but d’affaiblir les autres en vue des élections régionales à venir.

« Nous étions 9 candidats au niveau communal, mais lors du dépouillement toutes les candidatures ont été rejetées à l’exception d’une seule. Nous savons que c’est une manœuvre visant à nous affaiblir avant les élections régionales », a clamé l’un des membres du collectif dans une prise de parole en vidéo sur les réseaux sociaux.

Selon lui, les représentants locaux du ministère de la Jeunesse et des sports auraient tenté de favoriser le candidat en question en demandant aux autres responsables des associations de la jeunesse de former un consensus autour de sa candidature.

Par ailleurs, pour le collectif, qui demande la reprise des travaux de la Commission communale « conformément aux dispositions statutaires et au règlement intérieur du CNJ », le « candidat favorisé », étant déjà membre du collège local de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), est frappé par les textes de cette structure, qui interdit à tout membre de postuler à des postes électif, politique ou syndical.

À l’instar de ce collectif de Kayes, un autre, réunissant des candidats aux postes du Conseil communal de la jeunesse de Kita a également vivement critiqué le processus électoral dans cette commune, dénonçant de nombreuses anomalies. Dans  une déclaration vidéo, le 29 juin 2024, le porte-parole de ce collectif s’est indigné de la violation par la Commission communale des 3 principes du CNJ, l’unité dans la diversité, la participation inclusive et l’équité dans l’effort, arguant que beaucoup de dossiers de candidatures au poste de Président avaient été rejetés « juste parce que les postulants ne faisaient pas partie du bureau sortant ».

Dans la commune urbaine de Ségou, en revanche, le processus semble plus inclusif, malgré des difficultés auxquelles a fait face au départ la Commission communale lors de sa mise en place. « Pour désigner les cinq représentants du Bureau communal sortant devant siéger au sein de la Commission communale, étant donné qu’il existait deux bureaux parallèles, nous avons dû trouver un consensus en choisissant deux représentants par bureau existant et le 5ème représentant du côté du RECOTRADE », explique Ibrahim Monzon Diarra, Vice-président de la Commission de la commune urbaine de Ségou.

« Mais dans d’autres communes rurales de la région de Ségou, cette situation  cause d’énormes problèmes, parce que le processus qui a abouti au consensus que nous avons pu avoir dans la commune urbaine n’a pas continué dans ces communes rurales. Cela fait que jusqu’à présent, dans certaines communes rurales, les dépouillements des dossiers de candidatures ne sont toujours pas effectifs », reconnaît-il.

Chronogramme en marche

Conformément à l’Accord du 30 mai, la Commission nationale chargée de la mise en place du CNJ a été mise sur pied et a établi son chronogramme. Suivant celui-ci, le dépôt des dossiers de candidature aux différents niveau des communes a débuté le 30 mai et a pris fin le 22 juin 2024. Le processus s’est poursuivi avec le dépouillement et la validation des dossiers de candidature sur toute l’étendue du territoire national.

« Le processus se passe très bien. Les jeunes ont postulé dans toutes les communes du Mali. Les Commissions ont étudié les dossiers et affiché les listes des candidats. Sur les fiches de dépouillement, il y a les dossiers validés et les dossiers rejetés, avec les motifs. Les dossiers rejetés ont eu 72h pour faire une réclamation. Ces réclamations ont été étudiées, certaines ont eu des suites favorables et d’autres non », indique Sidi Dicko, Président de la Commission nationale de mise en place des organes du CNJ.

« Les Assemblées générales électives des Bureaux communaux auront lieu ce samedi 6 juillet 2024 sur toute l’étendue du territoire national. Le vote se fera poste par poste », poursuit-il. Après les élections des Bureaux communaux, le processus de renouvellement des organes du CNJ se poursuivra avec, entre le 7 et le 10  juillet, le dépôt des dossiers de candidatures au niveau régional.

Le 13 juillet 2024 se tiendront les Assemblées générales électives au niveau des régions, du District de Bamako et de la diaspora. Les dépôts de dossiers de  candidature au niveau national auront lieu du 16 au 23 juillet et l’Assemblée générale élective du Bureau exécutif national du CNJ se tiendra le samedi 27 juillet 2024.

La suite du chronogramme prévoit la validation des listes des membres du Bureau exécutif national et des Bureaux régionaux, communaux et de la diaspora par une  décision du ministre en charge de la Jeunesse le 29 juillet 2024, suivie de l’organisation d’une cérémonie solennelle de la rentrée des élus le 1er août.

De cette date jusqu’au 10 août, la Commission nationale procédera à l’élaboration du rapport général de mise en place des organes, achevant ainsi le processus.

La 2e édition du Sommet de l’élevage d’Abidjan prévue en juin

L’évènement se veut un rendez-vous d’apprentissage sur les activités du secteur, de réseautage entre acteurs et une fenêtre d’opportunités à travers des panels, des expositions et des sessions avec les professionnels de la filière.Le Sommet de l’élevage d’Abidjan, prévu du 23 au 25 juin 2023, se tiendra sur les bords de la lagune Ebrié, avec davantage d’innovations. L’engouement autour de la première édition tenue en décembre dernier fait espérer un afflux de personnes pour l’édition prochaine.

Selon l’initiatrice, Colette Tanoh, ce sont environ 7.000 participants qui ont été enregistrés à la première édition et près de 300 éleveurs. Elle a tenu pour cela a remercié tous les partenaires et acteurs du secteur qui se sont mobilisés pour ce Sommet.

Elle ajoutera que « comme en 2022, l’édition 2023 accueillera plusieurs visiteurs sur les trois jours avec des contenus destinés aux professionnels du secteur, partenaires, structures d’accompagnement et le grand public ».

L’annonce de cette deuxième édition du Sommet de l’élevage d’Abidjan, elle l’a faite ce mardi 31 janvier 2023, à Cocody (Est d’Abidjan), en présence du directeur de cabinet du ministère des Ressources animales et halieutiques, Assoumany Gouramenan.

L’initiatrice du projet, Colette Tanoh, directrice de Next sustainable initiative (Nsi) dit vouloir, à travers cette démarche participative entres acteurs du secteur des ressources animales et halieutiques et institutions étatiques, aider à la valorisation du potentiel de la Côte d’Ivoire.

L’un des objectifs est la promotion d’investissements dans la filière afin de contribuer à la souveraineté alimentaire du pays. Et ce, pour « accompagner la Côte d’Ivoire dans la vision d’un secteur des ressources animales et halieutiques, source de créations de richesses et d’emplois décents, pour une alimentation saine, nutritive et suffisante, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité ».

Cette vision est soutenue par le ministère des Ressources animales et halieutiques, représenté à cette conférence de presse par le directeur de cabinet Assoumany Gouramenan qui a invité tout le monde à s’impliquer notamment les jeunes, car jugera-t-il cette filière porteuse.

« L’une de nos problématiques est comment amener nos jeunes à s’intéresser à la filière pêche », a fait savoir Assoumany Gouramenan. Il a également cité la filière de la boucherie qui offre des potentialités aux jeunes.

Un couple d’entrepreneurs Sénégalais s’implante à Abidjan

Maty et Idy, deux jeunes entrepreneurs du pays de la Teranga présentent leur enseigne et des designs très aboutis à l’inauguration d’un show-room dans un centre commercial de la capitale économique ivoirienne.Engagé en affaires, le couple a créé depuis 2014 la marque « Mathydy » et propose « des produits qui magnifient l’histoire de l’Afrique », à travers cinq collections de luxe en horlogerie et cinq collections en maroquinerie (sacs, portefeuilles, portemonnaies et bijoux).

A Dakar, ces jeunes entrepreneurs ont deux boutiques à leur actif, l’une au Plateau et la seconde à Saly (Sud). Avec « le potentiel que pouvait nous offrir Abidjan, l’idée était de venir ouvrir une boutique et depuis l’ouverture c’est un succès vraiment total », confie Idy.

Mathy Lo, surnommée Maty, co-fondatrice de la marque, indique devant des invités ce vendredi 27 janvier 2023, que « c’est la première boutique à Abidjan » qui « coïncide aussi avec notre sixième boutique et 10 ans de mariage », sous des salves d’applaudissements.

« La clientèle a répondu présent, vous avez adoré vraiment nos produits, vous portez vraiment la marque », a lancé son époux, Idy, pour qui l’« hospitalité s’est déplacée à Abidjan parce que la Côte d’Ivoire est le deuxième plus gros marché de Mathydy après le Sénégal ».

Selon Idy, « il fut une époque (où le second marché), c’était la France ». Aujourd’hui, Abidjan est le « second marché » pour la plupart des commandes de l’Afrique. Et ce, grâce à des centaines de clients sur le e-commerce.

Installé au centre commercial Playce Marcory, dans le Sud d’Abidjan, Idy explique qu’il ne s’agit « pas de luxe à l’occidental, mais à l’africaine ». Cette aventure entrepreneuriale, ce jeune Sénégalais la mène avec sa compagne.

« Souvent nous recevons ces questions, comment faites-vous pour travailler en tant que couple ? Et, je peux dire qu’en business, la chose la plus importante, c’est d’avoir une personne de confiance avec qui travailler » et on ne peut trouver un meilleur complice que son conjoint, dit-il.

« Parfois, c’est très compliqué, parce qu’il faut en même temps être conjoint et partenaire ; il n’y a pas de ligne, mais c’est avec cette compréhension, le fait d’être vraiment présent tous les jours, d’être à l’écoute qui nous a vraiment permis d’atteindre ces objectifs », a-t-il poursuivi.

Discret, c’est le premier évènement que le couple organise malgré leurs six boutiques. Selon Idy, « on n’a jamais fait d’ouverture, mais à Abidjan, avec l’accueil qu’on a eu, il fallait vraiment qu’on fasse le nécessaire ».

Ce showroom est également le fruit d’un partenariat avec le Groupe CFAO. Présent à l’ouverture officielle de cet espace, Charles Destonquer, un responsable de CFAO Retail, entité en charge du management du centre commercial, a félicité Maty et Idy pour cette aventure « réussie ».

Il s’est réjoui d’ « un très bel écran qui accueille de très beaux produits » à l’instar de la boutique du Plateau à Dakar, où « on trouve un produit qui est magnifié et très élégant » avec une « identité très forte ».

Côte d’Ivoire: Eranove et IFE en partenariat pour booster l’employabilité

En faveur de la mise en place de Eranove Academy, une cérémonie de signature de convention et de partenariat entre Eranove et Facilité d’investissements pour l’emploi (IFE) s’est tenue, ce jeudi 26 janvier 2023, à la Maison de l’Entreprise au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.Le groupe Eranove est actif dans la gestion des services publics et la production d’eau et d’électricité dans plusieurs pays en Afrique. En consortium avec trois entreprises basées en Côte d’Ivoire, l’entreprise a développé un programme visant à former des ingénieurs et des cadres industriels sur le continent.

Il s’agit pour le groupe de les qualifier en vue d’exercer des métiers très demandés et de leur donner une solide formation technique, mais aussi des connaissances en gestion, techniques commerciales et marketing.

Le directeur général du Groupe CIE-SODECI, Ahmadou Bakayoko, a fait savoir que dans un souci majeur d’avoir un personnel qualifié, sa structure a mis en place le centre de métiers de la CIE, qui a permis de former plus de 5.000 collaborateurs depuis sa création en 2014.  

Au niveau de la SODECI, il a relevé qu’un centre des métiers d’eau construit sur plus de 6 hectares, a à son actif plus de 2.000 jeunes formés cette année au profit du secteur et de l’entreprise. Ce qui, au cumul, nous renvoie à plus 10.000 collaborateurs formés en 15 années de formation continue.

« C’est pour dire que nous avons un historique de formation aux métiers assez important au sein du Groupe CIE-SODECI. Donc grâce à ce partenariat nous allons pouvoir développer les potentiels de nos centres de métiers », s’est-il prononcé.

M. Marc Alberola, le directeur général de Eranove a souligné que ce partenariat vise à offrir une  formation en vue d’un personnel qualifié pour l’industrie africaine. Et ce, du fait que la pénurie de main-d’œuvre qui contribuerait à freiner le développement des infrastructures continentales.

Poursuivant son propos, il a précisé que dans de nombreux pays africains, le développement des infrastructures peine à suivre la croissance de la population et de l’industrialisation croissante. C’est pourquoi, des investissements massifs sont nécessaires dans l’approvisionnement en électricité, le traitement et l’élimination de l’eau, la digitalisation et de nombreux autres secteurs.

Le développement des infrastructures n’est pas seulement une question de financement puisqu’il s’agit avant tout de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée permettant de planifier, construire et d’exploiter les installations, a-t-il poursuivi.  

Cela vaut également pour les énergies renouvelables. « Notamment, les entreprises industrielles d’Afrique de l’Ouest déplorent régulièrement le manque de ressources humaines hautement qualifiés dans les métiers techniques », a -t-il conclu en ces termes.

Quant à Anké Afflerbach, directeur général de l’IFE, il a confié que sa structure assure le cofinancement de projets d’investissements à forts impacts sur la création d’emplois en recherchant une allocation optimale des financements disponibles aux projets présentant un potentiel élevé de succès.

La Facilité d’investissements pour l’emploi (IFE) est un mécanisme d’investissement créé par la KFW, le Banque de développement allemande, dans le cadre de l’initiative spéciale Emploi décent pour transition juste du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et de développement (BMZ), a-t-elle expliqué.

C’est pourquoi Mme Anké Afflerbach mentionnera que la sélection des projets repose sur un processus de candidature compétitive qui donne la priorité aux propositions de haute qualité, mûres et prêtes à être exécutées. La facilité ne finance que les projets qui ont des chances réalistes d’être mis en œuvre.

Côte d’Ivoire : 1 milliard Fcfa pour financer les projets startups des jeunes

Cet appui, institué dans le cadre de l’Initiative « Startup Boost Capital », vise à financer les projets startups des jeunes, notamment les initiatives à forts potentiels de croissance.L’Initiative « Startup Boost Capital », dotée de 1 milliard de FCFA, a été lancée ce mardi 24 janvier 2023 par le ministre ivoirien ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Amadou Touré.

Startup Boost Capital se veut une initiative de financement des projets de jeunes entrepreneurs. Il est exécuté en partenariat avec une Institution de Micro Finance (IMF) et accordé sous forme de prêt à moyen terme (12 – 60 mois maximum) pour un taux de 8% TTC/an.

Pour bénéficier du financement de l’Initiative « Startup Boost Capital », le postulant doit être âgé de 18 à 40 ans et être porteur de projets innovants ou être une startup. Ce qui sous-entend un projet présentant un business plan et bancable.

Dotée pour la première année d’une enveloppe de 1 milliard de FCFA, l’Initiative « Startups Boost Capital » a pour but d’accompagner des projets d’entreprises innovantes à forte composante technologique : le financement débute à partir de 1 000 000 F CFA pour l’année 2023.

L’Initiative a fait l’objet d’une convention tripartite entre l’Agence emploi jeunes (AEJ), structure opérationnelle du ministère, Côte d’Ivoire Innovation 20 (le #Ci20), un groupement technique d’entreprises technologiques de 15 jeunes entrepreneurs et l’institution de microfinance Fin’Elle.

« Startups Boost Capital » cible des startups ayant déjà des revenus depuis au moins deux ans ou des projets innovants portés par des fondateurs ayant une expertise et une expérience dans un projet Tech similaire depuis moins de trois ans.

Un comité de sélection devrait être mis en place afin d’analyser périodiquement la pertinence des projets. Rappelons qu’entre 2020 et 2022, ce sont plus de 2.847 jeunes porteurs de projets numériques qui ont été financés par le gouvernement pour plus de 577 millions de FCFA.

Le président de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a dans son discours du nouvel an, déclaré « l’année 2023 année de la jeunesse ». Cette initiative traduit, selon le ministre Mamadou Touré, l’engagement du gouvernement à accompagner les jeunes talents.

Côte d’Ivoire : une Task force pour booster le système éducatif

Les départements ministériels chargés du secteur éducation-formation veulent renforcer cette force opérationnelle afin d’accélérer la transformation du système éducatif ivoirien.L’engagement est clair et il a été réitéré ce vendredi 20 janvier 2023 à la Maison de l’entreprise, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, à l’occasion de la clôture de la revue sectorielle du secteur éducation-formation pour l’exercice budgétaire 2021-2022.

Le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, M. N’Guessan Koffi qui a porté la voix de ses pairs, a marqué leur volonté d’aboutir à une synergie d’actions afin d’adresser efficacement les problèmes du secteur éducation-formation.

Au nombre des résolutions prises, figurent l’activation du Comité interministériel de coordination du secteur éducation-formation (Cicsef) et le renforcement des capacités de la Task force, une force opérationnelle.

« Nous avons décidé d’inscrire la revue sectorielle comme une priorité et par la suite de prendre toutes les dispositions idoines en vue d’activer le Comité interministériel de coordination du Secteur éducation-formation (Cicsef) et renforcer les capacités opérationnelles de la Task Force », dira Dr N’Guessan Koffi.

Il ajoutera que ces dispositions comprennent « à la fois la disponibilité des données statistiques en temps utile pour alimenter le rapport de performance du secteur, la mutualisation des ressources y afférentes, et la mise en cohérence des documents sous-sectoriels de programmation pluriannuelle des dépenses et Projets annuels de performance en vue des conférences budgétaires ministérielles ».

Conscients du rôle qu’ils ont à jouer pour l’atteinte des objectifs assignés, les ministres du secteur éducation-formation n’ont pas ménagé d’efforts pour être tous présents à cette revue sectorielle. La rencontre a enregistré également la présence de la cheffe de file du groupe local des partenaires de l’éducation, Sabina Vigani.

« La présence conjointe à cette revue sectorielle éducation/formation des trois Ministres traduit aussi notre volonté commune de conduire dans un cadre concerté, la gestion du système éducatif dont nous avons la responsabilité, en prenant appui sur des décisions stratégiques, adossées à des évidences et une planification commune, axée sur les résultats », a relevé M. N’Guessan Koffi.

Il a souhaité également que les résultats de ces travaux inspirent, chez tous les acteurs et partenaires du système éducatif présents, un changement de paradigme dans l’accomplissement de leurs missions respectives ; celui d’appréhender la conception et la mise en œuvre des projets et programmes dans une approche sectorielle.

« Les statistiques présentées indiquent que nous devons faire preuve d’imagination et d’audace pour opérer une nécessaire transition éducative en vue de rendre notre système de formation résilient à la croissance démographique dont les conséquences pourraient compromettre les efforts », a-t-il noté.

Les échanges autour du rapport de performance du secteur ont relevé la nécessité de doter le système éducatif d’une politique sectorielle de gestion des flux. Parmi les neuf recommandations de la revue sectorielle, l’une adresse la question de la dynamisation de l’offre de formation dans les domaines des Sciences humaines et sociales, des Lettres, Langues et Arts en vue de les adapter aux besoins et aux réalités du marché de l’emploi.

Les ministres se sont en outre engagés à veiller à ce que le processus de révision du plan sectoriel en cours, adresse la problématique de l’insertion professionnelle, conformément à la vision du chef de l’Etat, qui est d’améliorer l’employabilité du système de formation professionnelle et universitaire.

Côte d’Ivoire : la FESCI se dit « victime » d’accusations suite au décès de deux étudiants

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) réagit après le décès de deux étudiants, en l’espace d’une semaine, sur le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, à Abidjan.Le premier décès est celui de Ange Jaurès Gnobrongi Gnaly, un étudiant en Licence 1 de Mathématiques-Informatique, dont le corps sans vie a été découvert, le mardi 10 janvier 2023, à la suite d’une partie de baignade dans la piscine de l’Université Houphouët-Boigny de Cocody.

Le second décès survenu ce 14 janvier 2023, soit quatre jours après le premier, est celui de Ibrahim Diabagaté, étudiant en Master 1 de sciences physiques, retrouvé mort, pendu au Bâtiment U du nouveau site de ladite université.

L’organisation syndicale constate que « ce deuxième drame en l’espace d’une semaine suscite la stupéfaction, la consternation, l’émoi et même des interrogations dans l’opinion. Ce qui est tout à fait normal et légitime ».

Cependant, « ce qui n’est pas normal et totalement inacceptable, ce sont les accusations sans aucun fondement dont elle (la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) est victime sur les réseaux sociaux », déplore la Fesci.

La FESCI est d’ailleurs « la première à ressentir tous ces sentiments et voire même plus, en sa qualité de défenseur des intérêts des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire », déclare son secrétaire général national, Saint-Clair Allah dit national Makélélé.

Au regard de ces accusations, « elle réitère sa demande de transparence totale sur les résultats des enquêtes qui sont en cours concernant les circonstances de ces décès tragiques. Afin que toute la lumière soit faite et que, s’il y a lieu, les responsabilités soient situées », écrit-il.

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, principal syndicat des élèves et étudiants « se réserve le droit, à terme, de saisir la justice contre tous ceux qui seront rendus coupables de diffamations à son égard », prévient M. Saint-Clair Allah dit national Makélélé.

Côte d’Ivoire : l’Armée de l’air lance un test de présélection

Le test, également ouvert au sexe féminin, débute par un tri des candidats aptes qui ensuite prendront part au concours avant la formation des meilleurs profils au métier de l’aviation.Dans un communiqué officiel, les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) annoncent des tests de présélection en vue de créer un vivier de potentiels personnels de l’armée de l’air. Ces tests sont prévus du 16 au 21 janvier 2023 à la Base aérienne d’Abidjan.

Peuvent faire acte de candidature, les Ivoiriens des deux sexes remplissant certaines conditions requises : Etre titulaire d‘un Baccalauréat scientifique (C, D, E) et être âgé de 21 ans au plus au 31 décembre 2022.

En outre, peuvent postuler, les jeunes titulaires d’un BAC+3 (Baccalauréat scientifique : C, D, E) et âgés de 23 ans au plus tard au 31 décembre 2022. Les dossiers de candidature, eux, sont reçus à la Base aérienne d’Abidjan du 9 au 12 janvier 2023, à 12h.

Les tests de sélection comprennent des épreuves académiques, notamment en mathématiques, en sciences physiques, en électricité et en français. Le communiqué prévient que, seulement, les candidats retenus à l’issue des épreuves académiques subiront des tests psychotechniques complémentaires.

Du fait de la complexité à organiser en un temps record un test de sélection pour la formation aux métiers de l’aviation, l’Armée de l’Air sélectionne chaque année sur concours des jeunes Ivoiriens aptes intellectuellement après une présélection en vue de les ssoumettre à des formations très pointues.

Après la présélection, lorsque le concours est lancé, ces jeunes préalablement identifiés au regard de leurs cursus académiques sont convoqués pour entrer en compétition afin d’honorer les places qui sont généralement offertes par l’extérieur.