Éliminatoires CAN 2025 : Mali – Guinée Bissau, une double confrontation au goût d’inachevé

Les Aigles du Mali ont affronté la Guinée-Bissau dans le cadre des 3ème et 4ème  journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, prévue au Maroc. Ces rencontres, disputées à Bamako et à Bissau, ont permis aux deux équipes de se jauger, même si le Mali partait largement favori face à une équipe de Guinée-Bissau, plus modeste en termes de palmarès et d’expérience dans cette compétition continentale.

Le premier acte de cette double confrontation a eu lieu le mardi 8 octobre 2024 au Stade du 26 Mars de Bamako. Les Aigles du Mali, devant leur public, ont réussi à arracher une victoire précieuse par la plus petite des marges (1-0). Le but décisif a été inscrit par El Bilal Touré, de retour en sélection, offrant ainsi à son équipe 3 points essentiels. Cette rencontre, bien que marquée par une domination malienne, n’a pas convaincu les observateurs quant à la forme des Aigles. Les hommes du sélectionneur belge Tom Saintfiet ont montré un jeu en demi-teinte, manquant de créativité et de tranchant offensif malgré leur supériorité technique.

Pour le match retour, les Aigles se sont déplacés à Bissau le mardi 15 octobre 2024 pour affronter les Djurtus. Ce second acte s’est soldé par un score nul et vierge (0-0). Une rencontre disputée dans un contexte difficile, où les Bissau-guinéens, portés par leur public, ont opposé une résistance farouche aux offensives maliennes. Malgré plusieurs tentatives, les Aigles n’ont pas su trouver la faille pour s’imposer. Ce match nul a laissé un goût d’inachevé au Mali, qui, malgré une domination relative, n’a pas réussi à concrétiser ses actions.

Avec ce nul à l’extérieur, les Aigles ont engrangé 4 points sur les 6 possibles contre la Guinée-Bissau, portant leur total à 8 points après 4 journées. Le Mali partage ainsi la tête de son groupe avec le Mozambique, avec une différence de but favorable à ce dernier, qui a disposé de l’Eswatini sur le score de 3 buts à 0. Les deux équipes sont bien parties pour se qualifier pour la prochaine Coupe d’Afrique, prévue en décembre 2025 au Maroc, à deux journées de la fin des éliminatoires.

Massiré Diop

Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,6 % en 2023 (rapport)

La Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux.À peine sortis de la pandémie de la Covid-19, les États de l’Afrique subsaharienne ont subi les effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans cette partie du continent noir, la Banque Mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024.

« En dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », ajoute l’institution financière dans ses dernières perspectives économiques.

Les pays subsahariens dont les économies sont tributaires de l’exportation des métaux seront plus affectés par la baisse de la croissance. « Ce ralentissement constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024 », souligne la Banque Mondiale.

Poursuivant, elle annonce cette année que le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria -, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024.

Dans ces trois pays, rapporte l’institution de Bretton Woods, « la croissance s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022 ». La nation arc-en-ciel « n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison (notamment) de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation », explique la Banque Mondiale.

Par contre, en Angola, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production de l’or noir ont permis un rebond de 3,1 %. Le Nigeria, de son côté, a vu sa croissance s’affaiblir à cause de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Résultat, l’inflation y « a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans ».

Globalement, remarque l’institution financière, « les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ».

L’année dernière, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays. Cela a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé l’insécurité alimentaire.

« Malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région. La viabilité de la dette s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit », conclut la Banque Mondiale.

L’Iran passe en revue ses relations commerciales avec la Cédéao

L’Iran espère relever le niveau des échanges économiques avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Téhéran a accueilli cette année la 16ème réunion du comité de coordination des relations économiques extérieures consacrée à l’examen du dernier état des relations économiques entre l’Iran, Cuba et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

A travers cet examen, l’Iran espère que le volume des transactions commerciales avec la Cédéao connaîtra une croissance qui nécessite une planification ciblée dans ce domaine, a indiqué Téhéran dans un communiqué.

La deuxième partie de la réunion a également permis de passer en revue les dernières relations économiques avec les pays de la sous-région ouest-africaine.

Téhéran affirme que les minéraux, l’agriculture, la construction, la population et l’adéquation du marché pour la vente de marchandises ont fait de l’établissement de relations économiques et d’investissements commerciaux dans cette région de l’Afrique une nécessité.

L’Iran s’est joint à la récente ruée vers les opportunités commerciales en Afrique, mais reconnaît être loin derrière les puissances économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des partenaires traditionnels du continent, notamment que l’Union européenne.