Le projet Sariya Bato, financé par l’USAID, a organisé les 8 et 9 octobre, une conférence sur le rôle des cliniques juridiques universitaires dans la démocratisation de l’accès à la justice au Mali. L’événement s’est tenu à l’hôtel « Maeva Palace » de Bamako.
Le projet Sariya Bato, qui signifie « respect du règne de la loi », vise à soutenir les efforts du gouvernement malien pour instaurer des institutions judiciaires nationales plus efficaces, performantes et responsables. Lors de son discours d’introduction, Jean Lavoix, directeur du projet Sariya Bato a expliqué que « le projet est conçu pour répondre aux besoins urgents de la population malienne en renforçant la capacité du secteur judiciaire à offrir des services de qualité, accessibles et équitables ». Ce projet, qui s’étend sur une période de cinq ans (2024-2029), est structuré autour de quatre composantes : le renforcement des institutions du secteur judiciaire, l’amélioration de l’accès à la justice, la lutte contre la corruption, ainsi que la mise en place de mécanismes de contrôle et la protection et l’amélioration des droits de l’homme.
Les cliniques juridiques universitaires sont des structures qui permettent aux étudiants de mettre en pratique les connaissances acquises à l’école dans des situations réelles, en simulant des procès, des plaidoyers, etc. La conférence a réuni des étudiants en droit, des professeurs et des chercheurs. Lors de cette rencontre, les différents panélistes ont expliqué le rôle des cliniques juridiques universitaires dans la promotion de l’accès à la justice, notamment leur fonction d’accompagnateurs, de conseillers et de formateurs.
Mme Diarra Fatoumata Dembélé, présidente de l’Observatoire des droits de la femme, a ensuite énuméré les défis auxquels font face les cliniques juridiques, tels que la méconnaissance de leur existence et le désistement des clients lors des procès, entre autres. Par la suite, les représentants des cliniques juridiques universitaires de l’ISPRIC, de l’UCAO-UUBA et de l’Université des sciences juridiques et politiques ont, à tour de rôle, présenté leurs cliniques juridiques et les différentes activités qu’ils y ont menées.
Le deuxième jour de la formation était centré sur des travaux d’échanges, au cours desquels conférenciers et participants ont formé des groupes de travail pour discuter de différents thèmes, tels que les stratégies pour harmoniser les outils des cliniques juridiques et l’utilisation des cliniques juridiques pour améliorer leur efficacité. Ces échanges ont débouché sur l’élaboration d’un plan d’action commun visant à renforcer le rôle des cliniques juridiques.