Affections parasitaires engendrant des problèmes viscéraux et cutanés, les leishmanioses sont causées par divers parasites, transmis à l’homme par le biais de piqûres d’insectes, nommés phlébotomes.
Cette maladie concerne de nombreux pays, dont le Mali. Chaque année dans le monde, l’on compte jusqu’à un million de cas détectés. Afin de mieux se protéger de cette maladie, voici quelques conseils quant aux mesures de prévention et de traitement à adopter.
La leishmaniose en quelques mots
La leishmaniose est une maladie générée par un parasite. Elle peut aussi bien toucher la peau, que les viscères et les muqueuses. Les leishmanies, agents provoquant les leishmanioses, sont émises à l’être humain par une piqûre d’insecte infectée, en l’occurrence d’une femelle phlébotome. Lorsqu’elles atteignent le derme, des macrophages s’emparent de ces leishmanies, se transformant ensuite en amastigotes.
Les cellules chargées de les loger se retrouvent dans divers organes et tissus. À ce stade, l’on peut faire le pari que des symptômes spécifiques à la maladie commenceront à se manifester. Il est à savoir que les leishmanioses peuvent apparaître sous des formes cliniques variées, principalement divisées en deux catégories : la leishmaniose viscérale et la leishmaniose cutanée.
La forme viscérale, qui constitue la manifestation la plus grave de cette maladie, présente différents signes, pour ne citer que l’anémie, la fièvre, les ganglions lymphatiques, le ballonnement de la rate et du foie. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner la mort du patient. Quant à la leishmaniose cutanée, forme bénigne la plupart du temps, elle se particularise par l’apparition d’irritations ulcérées ou de papules rouges, dont la guérison est généralement spontanée.
L’on soulignera par ailleurs qu’il existe une autre forme de leishmaniose : la leishmaniose muqueuse. Elle se caractérise par des lésions au niveau de la bouche et du nez. Dans certains cas, elle peut aboutir au transpercement de la cloison nasale. En l’absence de traitement, elle détruit de façon progressive et peut alors devenir fatale.
Les mesures préventives de la leishmaniose
À ce jour, aucun traitement préventif n’a encore été découvert. Des recherches relatives à une éventuelle vaccination de l’homme sont en cours. En attendant, quelques gestes peuvent aider à prévenir cette maladie parasitaire. En premier lieu, lorsque vous vous trouvez dans une zone à risque, pensez à toujours porter des habits bien couvrants et à utiliser des produits insecticides pour vêtements.
Vous pouvez en outre appliquer des répulsifs épidermiques sur les zones découvertes de votre corps. La nuit venue, dormez dans une moustiquaire que vous aurez imprégnée de produits antiparasitaires. Sachez choisir une moustiquaire ayant des mailles étroites, à travers lesquelles vous êtes sûr que le phlébotome ne pourra pas passer. Afin de protéger les pièces de votre maison, installez-y un diffuseur électrique.
Qu’en est-il du traitement de la leishmaniose ?
Le traitement de la leishmaniose se définit en fonction de la forme qui se manifeste, mais également de l’état des défenses immunitaires de l’homme, de la zone géographique concernée, et du type de leishmania. En règle globale, le traitement de la leishmaniose cutanée est basé sur une cure comprenant des médicaments leishmanicides. Un traitement local peut être préconisé. Le médecin prescrit dans ce cas une pommade contenant de la paromomycine. Certains praticiens proposent une cryothérapie ou une thermothérapie.
Dans le cas d’une leishmaniose viscérale, les médicaments sont plus nombreux. Il faut néanmoins noter qu’employés seuls, les médicaments peuvent se révéler inefficaces contre une potentielle rechute, en particulier pour une personne dont le système immunitaire est faible. D’autre part, pour un patient dont les muqueuses sont extrêmement touchées, une chirurgie réparatrice peut être de rigueur.
Pour la forme viscérale, pour la majorité des malades, l’hospitalisation s’avère nécessaire. Sans traitement, la leishmaniose viscérale peut causer la mort du patient en à peine quelques mois. Dans tous les cas, le traitement relève toujours de la manifestation de la leishmaniose : viscérale, muqueuse ou cutanée. Il peut aussi dépendre de l’espèce parasitaire responsable de la piqûre et de l’étendue des lésions.