Menace de dissolution : Les partis politiques appellent au respect de la Constitution et des lois

Face à la menace de plus en plus persistante de dissolution des partis politiques, la classe politique monte au créneau.…

Face à la menace de plus en plus persistante de dissolution des partis politiques, la classe politique monte au créneau. Plusieurs partis issus de l’Initiative des partis pour la relecture de la charte (IPAC) et du Forum des partis et mouvements politiques (FPMP) ont tenu un point de presse le 26 avril 2025 à la Maison de la presse à Bamako.

Dans la déclaration lue lors de ce point de presse, les partis politiques sont longuement revenus sur le processus en cours de relecture de la charte des partis politiques. À leur entendement, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et du Soutien au processus électoral, devrait appeler la classe politique à discuter du document de propositions qui lui a été fourni, plutôt que d’engager des concertations avec les forces vives de la nation.

« Le ministre délégué n’a plus répondu à nos demandes d’audience répétées, préférant organiser des simulacres de concertations », ont-ils dénoncé.

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Pour les partis politiques signataires de la déclaration, les 1500 représentants au plus qui participent aux concertations des forces vives ne sont pas plus légitimes que les 76 000 Maliens qui ont pris part aux Assises nationales de la Refondation (ANR) et les plus de 3 millions lors du Référendum constitutionnel de 2023.

C’est pourquoi, préviennent-ils, « la violation de la Constitution, de la Charte de la transition et de la charte des partis politiques entraînerait des conséquences réversibles dans notre pays, alors que 300 morts ont conduit au multipartisme ».

Actions en vue

Déterminés à ne pas assister sans broncher à une éventuelle dissolution des partis politiques, qui revient largement parmi les propositions au niveau des concertations régionales, les partis politiques ont annoncé qu’ils entameront des rencontres avec toutes les autorités morales, associatives et syndicales du Mali qu’ils « prendront à témoin devant les Maliens et devant l’histoire ».

Ils ont également lancé un appel à la mobilisation des militants, tout en restant attentifs aux conclusions de la phase nationale, à partir desquelles ils établiront un calendrier d’actions.

« Nous réitérons notre soutien aux libertés et à la démocratie au Mali. Nous resterons engagés et disponibles pour travailler dans l’intérêt supérieur de tous les Maliens », affirment les partis politiques.

Débutée ce lundi 28 avril 2025, la phase nationale des concertations des forces vives s’achèvera 24 heures après, le 29 avril. Ces conclusions très attendues détermineront la poursuite ou non des actions annoncées par les partis politiques.

Mohamed Kenouvi