Le Conseil des ministres, dans sa session du mercredi 29 janvier, a abordé les répercussions des inondations dans les régions de Gao et de Tombouctou, ainsi que la mise en œuvre d’un plan d’action pour la gestion des servitudes et lits des marigots dans le district de Bamako. Cette réunion, présidée par le président de la Transition, a permis de passer en revue les mesures concrètes à prendre pour atténuer les impacts de ces catastrophes naturelles sur les populations.
Le ministre de l’Éducation nationale a présenté au Conseil des ministres une mise à jour sur la situation des écoles inondées à Gao et Tombouctou. Le pays fait face à un phénomène inhabituel de montée des eaux le long du Fleuve Niger, affectant des localités dans ces régions. Au total, 71 écoles, relevant de cinq Centres d’Animation Pédagogique des Académies d’Enseignement de Gao et de Tombouctou, ont été impactées par les inondations, perturbant ainsi l’accès à l’éducation pour de nombreux élèves.
Pour assurer la continuité des activités pédagogiques malgré cette situation, le gouvernement a mis en place des mesures d’urgence. Des tentes ont été installées pour servir d’espaces d’apprentissage temporaires, permettant aux élèves de poursuivre leur scolarité dans des conditions adaptées. Par ailleurs, un redéploiement des élèves vers des établissements voisins a été organisé afin d’éviter une rupture prolongée de l’enseignement.
Les autorités locales et nationales se sont engagées à soutenir les établissements scolaires touchés en fournissant des équipements et en facilitant la mobilité des élèves et des enseignants, afin de minimiser l’impact sur la qualité de l’enseignement dans ces régions déjà fragilisées par les aléas climatiques.
Le lendemain, jeudi 30 janvier 2025, le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes s’est réuni sous la présidence du Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga. L’un des principaux points à l’ordre du jour était le Plan d’actions pour la libération des servitudes et des lits des marigots du district de Bamako. Ce plan vise à réduire les risques d’inondation dans la capitale en libérant les servitudes des cours d’eau. L’occupation des lits des marigots et des cours d’eau par des habitations et infrastructures est une source majeure de risques d’inondations dans la région.
Les sous-commissions créées dans le cadre de ce plan ont travaillé sur plusieurs axes. Ils ont notamment mis l’accent sur la sensibilisation et la communication auprès des populations, pour expliquer les enjeux liés à la gestion des marigots. Des mesures concrètes ont également été prises pour accompagner les personnes concernées, en prévoyant des démolitions, ainsi qu’un suivi post-démolition afin de garantir l’efficacité des opérations.
Le Premier ministre a salué les efforts des sous-commissions, soulignant notamment les progrès réalisés en matière de réhabilitation et d’assainissement. Il a insisté sur l’importance d’un financement adéquat pour garantir la mise en œuvre complète du plan, appelant à une action rapide et coordonnée pour éviter de nouvelles catastrophes liées aux inondations.