Alors que la vulgarisation du projet de nouvelle Constitution est en cours depuis sa validation par le Président de la Transition, la mise en œuvre de la réforme continue de ne pas faire l’unanimité auprès des acteurs. La question semble définitivement tranchée dans les rangs des militaires, qui sont déjà tournés vers la campagne référendaire. Dans un récent courrier, le Général de Brigade Minkoro Kané, Président national des Anciens combattants, militaires retraités, veuves et victimes de guerre au Mali, demande à toutes les sections de « voter massivement pour ledit projet de Constitution lors du référendum ». Mais le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), regrettant que le projet « n’enregistre aucune évolution particulière de la Constitution du 25 février 1992 en matière de dispositions indispensables à une concrétisation des mesures législatives et réglementaires, des engagements politiques et institutionnels pris dans l’Accord », a indiqué ne pas s’y reconnaitre. Le référendum a été reporté le 10 mars dernier et sa nouvelle date n’est pas encore connue.