L’Assemblée générale des Nations unies s’est ouverte le 19 septembre à New-York, aux États-Unis. Grand rendez-vous annuel de l’ONU, elle se tient cette année dans un contexte de grande crise, marquée par une polarisation entre les pays occidentaux et ceux qui souhaitent une « autre voie ». Si on peut deviner sans peine que des plaidoiries seront faites sur les réformes nécessaires du Conseil de sécurité, la tribune servira une nouvelle fois à faire passer des messages, même si inaudibles pour la plupart. Il y a un an, la voix du Mali était portée par le Colonel Abdoulaye Maïga, à l’époque Premier ministre par intérim. Son discours, très commenté, portait notamment sur les tensions avec la Côte d’Ivoire, la CEDEAO et la France et des « remises en place » pour le Secrétaire général de l’ONU, le chef d’État de la Guinée-Bissau, alors Président en exercice de la CEDEAO et le Président du Niger. Un discours souverainiste et anti-impérialiste dont nous devrions retrouver les codes dans celui d’Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères qui conduit la délégation malienne. Tensions avec la France, avec la récente suspension de la délivrance des visas, fin de la MINUSMA, reprise des hostilités avec la CMA, englobée dans la lutte contre le terrorisme, ou encore menaces de la CEDEAO pourraient meubler le document. Avec du recul, en une année peu de choses ont finalement changé. Tensions, crises et guerres rythment notre quotidien, au Mali et dans d’autres pays. Les critiques qui ont pesé sur la Société des Nations et ont conduit à sa dissolution en 1946 peuvent être les mêmes concernant l’ONU, dont le « Club des 5 qui décide de tout », les inefficaces missions de maintien de la paix et l’incapacité à parvenir à un semblant d’équité entre les États irritent.
EN CE MOMENT
2 janvier 2025
2 janvier 2025
Rassemblement dans la désunion
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