Ces derniers jours, le mot liberté aura résonné au Journal du Mali ! Avec une vibration toute particulière…
Ce lundi, nous avons eu l’immense joie de découvrir notre confrère et ancien collègue Olivier Dubois, à Niamey, libre, au terme d’une détention qui aura duré presque 2 ans. C’est avec le sourire que nous l’avons regardé sortir seul de l’avion qui l’a ramené en France le lendemain, puis s’élancer vers sa famille. Sur le tarmac de Villacoublay, l’attendait également le président Macron comme le veut la coutume. Voilà, cette interminable attente, cette indescriptible angoisse qu’ont ressentie tous ceux qui lui sont liés, en France comme au Mali, est enfin finie. Nous pouvons l’écouter, tranquillement, raconter des bribes de ce qu’il a traversé dans les quelques interviews qu’il a donné aux médias, donner corps ou contredire ce que l’on imaginait d’une détention que l’on espérait la moins pénible possible. Olivier Dubois est libre ! Quel soulagement de pouvoir le dire ! Quel bonheur de pouvoir l’annoncer après avoir, le 8 de chaque mois, rappelé inlassablement sa condition d’otage.
Mais il semblerait que cette semaine écoulée avait été programmée pour penser nos plaies. En effet, quatre jours plus tôt, nous avions déjà vibré intensément pour une autre liberté retrouvée. Celle de Mahamadou Camara, notre directeur de publication, dont l’absence aura duré près d’un an et demi. Une autre détention, une autre liberté. Un autre soulagement. La chaise principale n’est plus inoccupée. L’équipe est au complet.
La liberté. Un mot puissant pour un journaliste, et pour la presse d’une manière générale. Un mot dont nous explorons maintenant toutes les dimensions. Même entravé, Olivier a d’ailleurs expliqué à Libération avoir continué à pratiquer son métier au cours du « plus long reportage » qu’il ait fait.
Alors, en ce premier jour du mois de Ramadan, nous ne pouvons que rendre grâce et remercier pour ces libertés restaurées.