Après l’angoisse et l’expectative, le soulagement. Le journaliste Aliou Touré, disparu depuis le jeudi 6 avril est réapparu le lundi 10 avril. Des sourires et de l’émotion pour le Directeur de publication du journal Le Démocrate lors de sa rencontre avec ses confrères. Si ce moment est à chérir, des questions persistent. Si un coin du voile s’est levé sur les conditions de son enlèvement, le par qui, pourquoi, où était-il reste toujours frappé d’un sceau d’interrogation. Le principal intéressé lui-même ne s’est, sans surprise, pas encore exprimé dessus. Sans préjuger de quoi que ce soit, le modus operandi emmène à pointer un doigt accusateur dans une direction. Mais, en attendant d’en savoir plus un jour, la mobilisation de la presse, qui a rapidement mis en place une cellule de crise et qui s’apprêtait à lancer des actions d’envergure, est un pas. Dans une direction, dont il est encore difficile de juger si elle est la bonne ou pas, elle a le mérite d’exister. « Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants, c’est l’indifférence des bons », disait Martin Luther King. Que nous apprécions ou non, que nous soyons ou non un soutien, notre indifférence sera pernicieuse. Au sein de la corporation, nous ne sommes pas obligés d’êtres amis, mais faire front est un devoir moral. Dans le cas contraire, nous avancerons tous dans l’obscurité, sans aucune balise pour nous orienter. Et, au besoin, nous devons tous avoir en mémoire que la roue tourne. Dans sa course, elle peut broyer des jambes qui bénéficiaient d’un souffle d’or et alléger la pression qu’elle exerçait sur d’autres. Le comité de crise, qui reste en place malgré la réapparition du confrère Touré, veut éviter que de tels épisodes ne se répètent et également faire la lumière sur Birama Touré, porté disparu depuis 2016.
EN CE MOMENT
23 janvier 2025
20 janvier 2025
Crier ensemble
Après l’angoisse et l’expectative, le soulagement. Le journaliste Aliou Touré, disparu depuis le jeudi 6 avril est réapparu le lundi…