Biennale africaine de la photographie : La 14ème édition lancée

La cérémonie de lancement de la 14ème édition des Rencontres de Bamako / Biennale africaine de la photographie s'est tenue le…

La cérémonie de lancement de la 14ème édition des Rencontres de Bamako / Biennale africaine de la photographie s’est tenue le 4 octobre, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), présidée par le ministre de de la Culture, Andogoly Guindo.

Le thème choisi pour cette édition est « Kuma », qui signifie « Parole » en bamanankan. L’événement est prévu du 16 novembre 2024 au 16 janvier 2025 et regroupera une trentaine d’artistes venus d’Afrique et de la diaspora. Créées en 1994 sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré, les Biennales de Bamako se sont imposées au fil des ans dans l’agenda photographique à l’échelle du continent. Véritable plateforme de visibilité pour les artistes photographes et vidéastes d’Afrique et de sa diaspora, elles ont contribué à développer la carrière de nombre d’entre eux et permis à certains d’acquérir un statut international, voire mondial. Elles participent ainsi à la fois à la reconnaissance et à la consécration de la photographie africaine. Cette année, plusieurs sites ont été retenus pour les expositions des photographies des différents lauréats, notamment le Musée National, le Palais de la Culture, le Musée du District, etc. Plus de 300 professionnels et une centaine de journalistes sont attendus. Parmi les 30 artistes sélectionnés sur plus de 500 candidatures figurent 4 Maliens, dont 2 femmes.

Des discours forts 

Dans son discours d’introduction, le ministre Guindo a expliqué le choix du mot « Kuma » comme thème principal de cette édition. Pour lui, « le choix du mot Kuma peut paraître étrange, mais c’est dans ce paradoxe que réside l’intérêt. La photographie parle sans mots. En observant et par la sensation, il est aisé de comprendre tout le langage qui y est déroulé ». De son côté, Lassina Igo Diarra, Directeur artistique de cette 14ème édition, a ajouté : « l’inspiration du mot Kuma est venue parce que nous avons estimé qu’il n’y avait pas assez de discours forts du continent africain, aussi bien en Afrique que dans le reste du monde. C’est par rapport à ce manque de voix que nous avons choisi le mot Kuma, pour que la voix de l’Afrique porte dans le monde et en Afrique ».

Lors de cette cérémonie, le Réseau des Communicateurs Traditionnels pour le Développement, à travers son porte-parole Amadou Dagamaissa, a exprimé sa volonté de voir revenir la parole aux mains des Niamakalaw afin de préserver la paix dans nos sociétés. Pour cette édition, l’artiste malien Salif Keïta a été choisi comme Ambassadeur.

Fatouma Cissé