Insécurité alimentaire : le PAM et la Russie soutiennent le Mali

Le gouvernement du Mali, à travers le Commissariat à la sécurité alimentaire, en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM), a organisé, ce 30 octobre 2024, une cérémonie de remerciement à la Fédération de Russie pour son soutien dans l’assistance aux personnes en situation d’insécurité alimentaire.

Selon le PAM, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire atteint 1,4 million. Pour répondre à leurs besoins pendant les six prochains mois, le PAM doit mobiliser près de 98 millions de dollars.

Le don de la Russie fait partie des contributions essentielles, saluées par le PAM, qui aident les personnes les plus vulnérables. « Cette contribution d’un montant de deux millions de dollars américains ne se mesure pas seulement en termes financiers, mais aussi en termes d’espoir et de possibilités offertes à tant de personnes. Votre soutien nous permet donc de continuer à soutenir ceux qui comptent sur l’aide alimentaire pour satisfaire leurs besoins essentiels », a déclaré le représentant du PAM. Ces contributions volontaires sont nécessaires pour accompagner les efforts du gouvernement dans la lutte contre l’insécurité alimentaire au sein des communautés touchées par différents chocs. Elles permettent ainsi d’offrir des repas nutritifs à ceux qui en ont le plus besoin. Cette importante donation en denrées alimentaires, qui permettra au PAM de soutenir les personnes vulnérables, n’est pas la première, a rappelé le ministre commissaire à la sécurité alimentaire. Une solidarité qui s’était déjà exprimée en 2023 par un don de 75 000 tonnes de blé de la Russie en faveur du Mali, un précieux appui qui avait permis de contenir la flambée des prix des denrées de première nécessité.

Depuis quelques années, le Mali fait face à une situation marquée par l’insécurité et les chocs climatiques, entraînant des déplacements de population et compromettant la sécurité alimentaire.

Développement et souveraineté multisectoriels du Mali : Le Centre Amadou Hampâté Bâ mène la réflexion

Le Centre Amadou Hampâté Bâ, en partenariat avec la Délégation spéciale de la mairie de la commune II du district de Bamako et l’ONG Mali Folkecenter Nyetaa, a tenu, le 28 octobre 2024, à Bamako, une journée de réflexion autour de plusieurs thèmes stratégiques pour le développement du Mali.

Réfléchir et bâtir ce que nous avons en commun : c’est l’objectif de cette rencontre intitulée « Journée de réflexion sur les humains et les communs ». Elle a réuni plusieurs experts de différents domaines autour de deux principaux panels.
Le premier s’est articulé autour de trois présentations. L’ancienne ministre Assétou Founé Samaké a intervenu sur le thème « De la révolution politique du rejet de la domination à la transition économique, sociale, culturelle et écologique ».
Pour sa part, Souleymane Satigui Sidibé, vice-président de la délégation spéciale de la mairie de la commune II du district de Bamako et ancien président du Conseil national de la jeunesse, s’est attardé sur le projet de plan d’action d’urgence communal Siguida Kura au service du Mali Kura et de l’AES, tandis qu’Alpha Mandé Diarra a abordé les « enjeux économiques, financiers, sociaux, culturels et environnementaux de la préservation des communs ».
Plusieurs personnalités ont également pris part à la cérémonie d’ouverture, parmi lesquelles Mme Aminata Dramane Traoré, présidente de la délégation spéciale de la mairie de la commune II du district de Bamako et directrice du Centre Amadou Hampâté Bâ, M. Ibrahim Togola, président de l’ONG Mali Folkecenter Nyetaa, le gouverneur du district de Bamako et l’ambassadeur du Venezuela au Mali.
« Les objectifs escomptés de cette journée de réflexion concordent parfaitement avec les priorités de nos plus hautes autorités, soucieuses de compter sur nos valeurs pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés », s’est réjoui Adama Sissouma, secrétaire général du ministère de l’Administration et de la Décentralisation.
La problématique de la créativité politique, sociale, culturelle, artistique et intellectuelle, ainsi que celle du partenariat technique, économique et financier, a été abordée lors du deuxième panel.
Divers acteurs des secteurs concernés se sont également penchés sur le rôle des artistes et des intellectuels, des acteurs politiques, des opérateurs économiques ainsi que des médias dans le développement du Mali.
« Nous sommes tous Maliens et nous avons le Mali en commun. Nous avons énormément de ressources en commun. Ces ressources peuvent nous permettre de sortir de pas mal d’impasses : économique, sécuritaire, climatique », a souligné l’ancienne ministre de la Culture, Aminata Dramane Traoré.
Selon elle, la question du développement du Mali est aussi liée au savoir, au savoir-faire, mais aussi à la production de biens.
« Si aujourd’hui nous voulons gagner le pari de la souveraineté économique, politique, culturelle et militaire, il faut que nous regardions davantage ce que nous produisons et consommons », a-t-elle insisté.
Mohamed Kenouvi

Lutte contre l’insécurité alimentaire : le PAM et Royaume d’Espagne soutiennent le Mali

Le gouvernement du Mali, à travers le Commissariat à la sécurité alimentaire, en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM), a organisé, ce 30 octobre 2024, une cérémonie de remerciement en l’honneur du royaume d’Espagne, qui a remis une aide destinée à assister les personnes en situation d’insécurité alimentaire.

Selon le PAM, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire atteint 1,4 million. Ce chiffre impressionnant démontre l’ampleur de la tâche à accomplir pour venir en aide à ces personnes très vulnérables. Pour répondre à leurs besoins pendant les six prochains mois, le PAM doit mobiliser près de 98 millions de dollars.
L’aide de l’Espagne, d’un montant de 3 millions d’euros (soit 1 967 871 000 FCFA), permettra d’offrir une assistance à 60 000 personnes. Un montant de 2,9 millions d’euros est prévu pour l’assistance alimentaire, tant pour les programmes d’urgence que pour les programmes de résilience, tandis que 100 000 euros seront destinés au service aérien en faveur de la communauté humanitaire, UNHAS. Cette aide du royaume d’Espagne s’inscrit dans le cadre du plan national de réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Elle permettra d’appuyer des activités telles que la distribution de vivres, la supplémentation nutritionnelle, la prévention de la malnutrition aiguë, le renforcement du système d’alerte précoce et la promotion de pratiques agricoles durables. La majeure partie de cette aide permettra au PAM de soutenir chaque année, durant la période de soudure, plus de 40 000 personnes les plus touchées par les conflits et l’insécurité alimentaire dans les régions de Kayes, Ségou, Mopti, Tombouctou, Ménaka, Gao, Kidal et une partie de la région de Sikasso, a soutenu le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire.
Fatoumata Maguiraga

Face à l’insécurité persistante : MSF suspend ses activités à Nampala

L’organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a récemment décidé de suspendre temporairement ses activités à Nampala, dans la région de Ségou. Cette suspension fait suite à une attaque ciblant l’une de ses équipes le 14 octobre dernier.

Selon les informations fournies par MSF, une équipe accompagnant des agents de santé locaux a été attaquée à la périphérie de Nampala par un groupe armé. En raison de ces tensions sécuritaires, MSF a jugé nécessaire de suspendre temporairement ses interventions médicales pour préserver la sécurité de son personnel.
Rappelons que sur place, les équipes de MSF prodiguaient des soins médicaux d’urgence, particulièrement pour les habitants déplacés par les conflits. Lors de l’attaque, des assaillants ont dépouillé les membres de l’équipe, mettant en péril à la fois leur sécurité et celle des patients. Le retrait temporaire de MSF laisse ainsi la localité sans accès à des soins de santé essentiels, dans une zone où l’aide humanitaire reste limitée.
Malgré leur neutralité, les organisations sont de plus en plus visées par des groupes armés. Dans son communiqué, MSF rappelle aux parties au conflit leur devoir de respecter les civils, les infrastructures de santé et les acteurs humanitaires. Cette situation souligne la nécessité de renforcer les dispositifs de sécurité pour les équipes opérant dans des zones de conflits.
Cette suspension des activités de MSF n’est pas la première dans cette zone. En novembre 2023, confrontée à une situation similaire, l’organisation avait temporairement déplacé une partie de ses opérations vers des localités moins exposées comme Molodo et Niono, dans le but de continuer à prodiguer des soins, mais dans des conditions moins risquées.
Depuis le début de ses opérations en 2022, MSF est la seule organisation internationale à offrir des soins gratuits aux résidents de Nampala. Ses interventions sont particulièrement vitales pour les jeunes enfants et les femmes enceintes, particulièrement exposés à des maladies saisonnières telles que le paludisme. La suspension de MSF crée ainsi un vide considérable dans l’accès aux soins pour cette population vulnérable.
Des garanties de sécurité réclamées pour une reprise des activités
En collaboration avec les autorités maliennes, MSF a entamé des discussions pour obtenir des assurances permettant un retour sur le terrain en toute sécurité. La reprise de ses activités reste conditionnée à la mise en place de mesures de sécurité claires pour éviter que des incidents similaires ne se reproduisent. Les négociations en cours visent à garantir la protection du personnel humanitaire conformément aux principes du droit international humanitaire.

Lutte contre le paludisme au Mali : l’ONG Médecins Sans Frontières présente ses stratégies d’actions

Très impliquée dans la lutte contre le paludisme au Mali, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) mène depuis des années plusieurs opérations à travers le pays, en collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Pour mettre en lumière ses actions et ses efforts dans la lutte contre cette maladie au cours des derniers mois, l’Organisation humanitaire internationale a tenu un café de presse le 24 octobre 2024 à Bamako.

Ce café de presse, auquel ont participé plusieurs journalistes représentant des organes de la presse nationale, s’est déroulé en présence de la Directrice du PNLP, le Médecin-colonel Aissata Koné. Elle était accompagnée du Chef de mission de Médecins Sans Frontières au Mali, Dr Innocent Kunywana, ainsi que d’une représentante d’OCHA.

Dans la lutte contre le paludisme au Mali, en termes de stratégies majeures, MSF prend en charge des cas de la maladie, en mettant l’accent sur les populations vulnérables. L’organisation offre également des soins gratuits, avec un accès facilité au plus près des ménages et s’active dans la prévention du paludisme pendant la grossesse. En termes de stratégie de soutien, MSF utilise les services de consultations et d’hospitalisation pour sensibiliser les familles sur la maladie et sur les mesures de prévention.

De janvier 2022 à septembre 2024, l’ONG Médecins Sans Frontières a effectué 1 283 970 consultations au Mali, dont 788 567 (61%) dans les régions du centre, 252 928 (20%) dans les régions du sud et 242 475 (19%) dans les régions du nord. Au total, 34% de ces consultations, soit 434 244, sont des cas de paludisme, touchant principalement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

Ces cas de paludisme se répartissent comme suit : 247 175 cas dans les régions du centre, dont 45 797 cas graves avec une létalité de 0,11 % ; 138 800 cas dans les régions du sud, dont 28 009 cas graves avec une létalité de 0,23 % ; et 46 269 cas dans les régions du nord, dont 13 344 cas graves avec une létalité de 0,44 %.

De plus, l’organisation craint une augmentation du nombre de cas et une possible extension de la période de pic du paludisme à travers le pays, particulièrement pour l’année 2024, en raison des fortes pluies qui entraînent une augmentation du nombre de moustiques, ainsi que de la situation des blocus dans certaines régions, causant l’augmentation du nombre de déplacés internes fuyant les violences incessantes dues à l’insécurité.

Par ailleurs, pour faire face à cette période de pic, MSF a renforcé la capacité des « agents palu » et les a déployés dans les communautés pour la prise en charge des cas simples et le référencement des cas compliqués dans les CSCom et CSRef. Médecins Sans Frontières apporte également un soutien en médicaments et matériel médical aux sites communautaires, aux CSComs et aux CSRef.

Cependant, l’organisation humanitaire est confrontée à plusieurs difficultés. Parmi celles-ci, on note les problèmes d’accès à certaines zones, rendant les déplacements des agents difficiles, un approvisionnement irrégulier en médicaments et matériel, le manque de moyens de transport, notamment dans les zones marécageuses, ainsi que le manque d’approvisionnement en poches de sang.

Outre la présentation de ses stratégies d’action dans la lutte contre le paludisme au Mali, Médecins Sans Frontières vise également, à travers cette rencontre avec les médias, à exposer les résultats obtenus en termes d’indicateurs et d’impacts sur le système de santé national et sur la communauté.

 

« Les acquis et les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme doivent se maintenir et cela passe par une forte mobilisation de ressources et l’engagement des partenaires afin d’atteindre l’objectif « zéro palu » au Mali », a insisté Dr Innocent Kunywana, Chef de mission de MSF au Mali.

« Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel de renforcer nos actions sur le terrain. Notre partenariat avec Médecins Sans Frontières est un pilier fondamental dans cette lutte. MSF a apporté un soutien inestimable en matière de soins médicaux, de distribution de moustiquaires imprégnées et d’actions de sensibilisation dans les régions les plus touchées. Ces actions sont indispensables pour réduire la morbidité et la mortalité dues au paludisme afin de sauver des milliers de vies », a ajouté le Médecin-colonel Aissata Koné, Directrice du PNLP.

Le paludisme demeure un problème de santé publique au Mali, avec un taux de morbidité de 37 % et un taux de mortalité de 25 %, selon le DHIS2 2023. En 2023, 3 390 732 cas de paludisme confirmés ont été rapportés, dont 1 016 359 cas graves et 1 305 décès, selon la même source.

MSF intervient au Mali depuis 1985. Avec l’éclatement de la crise sécuritaire en 2012, l’organisation a intensifié ses interventions dans les régions du nord et du centre. Elle a des projets en cours dans les régions de Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal et dans le district de Bamako.

Mohamed Kenouvi

Après 4 jours de grève générale: les vendeurs de bétail de Bamako suspendent leur mot d’ordre

La grève générale qui paralysait la filière bétail et viande à Bamako, depuis le 23 octobre dernier, a été suspendue le dimanche 27 octobre 2023, après des jours d’incertitude et de négociations intenses.

 

Les vendeurs de bétail avaient suspendu leurs activités pour protester contre la décision gouvernementale de fermer sept marchés à bétail dans le district de Bamako, dans le cadre de mesures de sécurité.

Les vendeurs de bétail, opposés à la relocalisation de leurs activités en périphérie de Bamako, ont qualifié la mesure de « discriminatoire » et « injustifiée », soulignant l’importance économique et sociale de ces marchés dans les quartiers urbains. La fermeture des marchés de Lafiabougou, Koda, Sabalibougou et Faladié, entre autres, a engendré une situation de crise, affectant l’approvisionnement en viande, vital pour de nombreux Bamakois. En effet, la rareté de l’offre a entraîné une hausse des prix, contraignant plusieurs ménagères à trouver des alternatives alimentaires moins coûteuses.
La tension est montée d’un cran avec l’enlèvement, en fin de semaine dernière, dans des circonstances floues, de Boubacary Cissé, alias Boubou Tigal, président du marché de Niamana. Cette situation, perçue comme une tentative de pression sur les manifestants, a renforcé leur détermination dans la poursuite de leur mot d’ordre. La libération de M. Cissé a rapidement été inscrite parmi les revendications principales des commerçants.
Les bouchers et vendeurs de bétail ont ainsi conditionné la fin de leur grève à la libération de leur dirigeant, considérant son arrestation comme une intimidation visant à affaiblir leur mouvement. Finalement, après plusieurs heures de captivité, Boubou Tigal a été libéré, une victoire symbolique pour les manifestants, même si les circonstances de sa détention et de sa libération demeurent entourées de mystère.
Mystère autour du compromis
Bien que les détails de l’accord ayant conduit à la suspension de la grève n’aient pas encore été rendus publics, certaines sources estiment qu’un compromis aurait été trouvé entre les autorités et les représentants de la filière bétail-viande. Cet accord est un premier pas vers la résolution de la crise, même si des questions persistent quant à la possibilité de relocaliser effectivement les marchés hors de Bamako sans impact négatif pour les commerçants et les consommateurs. Selon nos sources, parmi leurs revendications, les représentants de la filière bétail-viande souhaitent surtout de meilleures garanties de sécurisation des endroits où ils seront redéployés, comme Zantiguila, Kati-Dral et Sanankoroba. Ces emplacements offrent respectivement des espaces de 57 hectares à Kati-Dral, 20 hectares à Sanankoroba et 33 hectares à Zaniguila, aménagés pour accueillir les activités de vente de bétail afin de décongestionner les zones urbaines.
Renforcement de la sécurité
Toutefois, les acteurs de la filière bétail-viande s’attendent à un renforcement des conditions de sécurité sur ces emplacements afin de les occuper. Ils ont ainsi suspendu leur mot d’ordre pour donner la chance à des négociations avec les autorités sur la sécurisation de ces lieux. Ils ont promis de reconduire leur grève en cas de désaccord.
Le retour à la normale de la vente de viande est un soulagement pour les habitants de Bamako, durement touchés par la crise de l’approvisionnement ces derniers jours.

Inondations au Mali : l’Union européenne mobilise plus de 3 milliards FCFA pour les sinistrés

Face aux graves inondations ayant frappé le Mali, l’Union européenne (UE) et ses États membres se mobilisent avec une aide humanitaire de plus de 3 milliards de francs CFA, pour soulager les populations en détresse. Cette aide vient en réponse à l’état de catastrophe nationale décrété le 23 août dernier et témoigne de la solidarité européenne envers les Maliens les plus durement touchés.

Cette assistance, provenant notamment de l’Allemagne (1,7 milliard de FCFA), de l’Espagne (427 millions de FCFA), et de la Commission européenne (754 millions de FCFA), vise à soutenir des organisations comme la Croix-Rouge malienne dans leurs actions de secours. Ces fonds permettront de répondre aux besoins essentiels des sinistrés : nourriture, abris, eau potable, hygiène et articles de première nécessité. La Belgique et le Luxembourg, via le Programme Alimentaire Mondial, contribuent également à l’effort, avec un appui de 164 millions de FCFA pour le Luxembourg.
En complément, la mission civile EUCAP Sahel Mali a fourni un soutien logistique et matériel au Centre de Coordination et de Gestion des Crises (CECOGEC) afin de renforcer la réponse locale face aux catastrophes. Cette aide d’urgence inclut des biens essentiels d’une valeur de 30,5 millions de FCFA, ainsi qu’un accompagnement en formation et en gestion de crise.
Les inondations, parmi les plus graves depuis 50 ans, ont touché plus de 255 000 personnes, détruit ou endommagé 263 écoles et en inondé 187 autres. En 2023, l’UE avait déjà mobilisé plus de 128 milliards de francs CFA pour des actions humanitaires au Mali, et près de 22 milliards de FCFA ont été engagés en 2024. L’UE et ses États membres, en tant que partenaires majeurs de l’aide internationale au Mali, continuent d’intensifier leur soutien en collaboration avec les agences des Nations Unies, essentielles dans cette réponse d’urgence.

Fixation de peine : La CPI annonce son verdict pour Al Hassan le 20 novembre prochainrendra sa décision le 20 novembre 2024

La Cour pénale internationale (CPI) se prépare à prononcer la peine d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, le 20 novembre 2024, à l’issue d’un long procès débuté en juillet 2020. Cet homme est jugé pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité perpétrés à Tombouctou, entre avril 2012 et janvier 2013, durant la période où la ville était sous le contrôle des groupes armés.

Le 26 juin 2024, la CPI a rendu un verdict qui a reconnu Al Hassan coupable de plusieurs chefs d’accusation, tels que la torture, les traitements inhumains et la persécution. Toutefois, il a été acquitté des accusations relatives aux crimes sexuels, dont le viol et l’esclavage sexuel. Compte tenu de la gravité des faits retenus contre lui, Al Hassan risque une peine maximale de 30 ans de prison, voire la réclusion à perpétuité si les juges estiment que la nature des crimes le justifie.

D’ailleurs, une audience s’est tenue le 4 septembre 2024 afin de permettre à la Défense, au Bureau du Procureur et aux représentants des victimes de présenter leurs observations finales. Le verdict sera annoncé par un panel de juges composé de Kimberly Prost (présidente), Tomoko Akane et Keebong Paek, en présence de l’accusé, de son équipe de défense, des représentants des victimes et des membres du Bureau du Procureur.

Cette affaire s’inscrit dans le cadre des multiples enquêtes de la CPI liées aux événements au Mali depuis 2012, année où les autorités ont officiellement saisi la Cour. Signalons qu’Al Hassan est le deuxième Malien à être jugé par la CPI après Ahmad Al Faqi Al Mahdi, condamné en 2016 pour des crimes de guerre, dont la destruction volontaire de monuments religieux et historiques à Tombouctou, commis en juin et juillet 2012.

Secteur minier : Vives tensions entre le gouvernement et Barrick Gold

Le gouvernement malien et le groupe minier Barrick Gold sont au cœur d’une controverse concernant un accord signé entre les deux parties. Obtenu après plusieurs mois de négociations, cet accord, annoncé par Barrick dans un communiqué publié le 30 septembre 2024, visait à réviser les modalités d’exploitation des ressources minières au Mali. Cependant, un communiqué du gouvernement, daté du 23 octobre 2024, a exprimé des préoccupations majeures quant au respect de cet accord par Barrick Gold.

Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations formulées lors des Assises Nationales de la Refondation, les autorités ont engagé une révision en profondeur du secteur minier. C’est ainsi qu’un nouveau Code minier et une loi sur le contenu local ont été élaborés pour garantir une meilleure redistribution de la rente minière au profit des populations et de l’économie malienne. Par ailleurs, un audit a également été commandité par le Ministère de l’Économie et des Finances révélant plusieurs « manquements dans l’exploitation des ressources minières » du pays. Les résultats de cet audit n’ont toujours pas été rendus publics

En réponse à ces constats, une Commission de négociations a été mise en place pour entamer des discussions avec les sociétés minières. Acteur majeur dans le secteur minier au Mali, Barrick Gold a participé à ces négociations.

Ainsi, dans son communiqué du 30 septembre 2024, Barrick Gold a annoncé la signature d’un accord transactionnel avec le gouvernement malien. Cet accord prévoyait la mise en œuvre de mesures spécifiques pour répondre aux exigences du nouveau cadre réglementaire, notamment en matière de responsabilité sociétale et environnementale, ainsi que le respect des normes de réglementation des changes. A en croire les autorités, Barrick Gold s’était engagé à commencer l’application des termes de cet accord, dès le 4 octobre 2024.

Malgré cet engagement, le gouvernement malien a dénoncé le non-respect des engagements pris par Barrick Gold. A cet effet, plusieurs infractions ont été soulignées, notamment en matière de responsabilité sociétale, environnementale et de respect des normes de change. Ces manquements, considérés comme préjudiciables à l’économie nationale, ont conduit le Mali à envisager des mesures légales contre Barrick Gold. De plus, un permis d’exploitation détenu par Barrick Gold arrive à expiration au début de l’année 2026, soulevant des questions sur la continuité des activités de l’entreprise dans le pays.

En réponse aux infractions relevées, le gouvernement malien a annoncé son intention de tirer « toutes les conséquences juridiques découlant des actes posés » par Barrick Gold. Bien que la nature précise de ces mesures n’ait pas été détaillée, elles pourraient potentiellement affecter les opérations de Barrick au Mali.

Le bras de fer entre le gouvernement et Barrick Gold pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du secteur minier au Mali. Avec l’adoption d’un nouveau Code minier et d’une loi sur le contenu local, les autorités maliennes entendent se positionner désormais avec fermeté face aux entreprises qui ne respectent pas leurs engagements. Barrick Gold, dont la présence au Mali est significative, devra répondre rapidement aux accusations portées par le gouvernement pour éviter de compromettre ses activités futures dans le pays.

 

Niger: Décès de l’ancien Premier ministre Hama Amadou

Hama Amadou, ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale du Niger, est décédé, le mercredi 23 octobre, dans dans un hôpital de Niamey, à l’âge de 74 ans. Figure majeure de la politique nigérienne, son parcours a été marqués par de nombreux rebondissements.

Amadou, qui a été Premier ministre à deux reprises (de 1995 à 1996 et de 2000 à 2007), était une personnalité influente de la vie politique au Niger. Il a également présidé l’Assemblée nationale de 2011 à 2013. Bien qu’accusé dans une affaire de trafic de bébés, qu’il a toujours dénoncée comme un complot politique, Hama Amadou a continué à jouer un rôle de premier plan dans l’opposition. En 2016, alors qu’il était en prison, il a été candidat à l’élection présidentielle, où il est arrivé en deuxième position. À cette époque, malgré son absence de la campagne électorale en raison de son emprisonnement, il a réussi à obtenir 18 % des voix, témoignant de son influence politique considérable.
Après un exil en France pour des raisons de santé, il est retourné au Niger en 2021, mais n’a pas pu se présenter aux élections en raison d’une condamnation judiciaire. Sa carrière politique a été marquée par son opposition farouche aux régimes successifs, y compris celui de Mahamadou Issoufou, contre lequel il s’est opposé à plusieurs reprises. Son engagement pour le développement du Niger et son charisme ont marqué des générations d’électeurs et de militants.

Attentat terroriste à Ankara : Le Mali exprime sa solidarité avec la Turquie

Ce mercredi 23 octobre 2024, un attentat terroriste a visé les industries de défense turques à Ankara, causant des morts et plusieurs blessés. Cette attaque a été condamnée par le Président de la Transition du Mali, le Général d’Armée Assimi Goïta. À travers son compte X, le Président Goïta a réitéré sa « solidarité totale » envers la Turquie.

Les assaillants, identifiés comme deux individus lourdement armés, ont fait exploser des charges à l’entrée des locaux du TUSAS (Turkish Aerospace Industries), avant de s’introduire dans le bâtiment, causant des scènes de chaos. L’attaque, imputée aux militants du PKK, a visé une industrie de défense de la Turquie, particulièrement reconnue pour ses drones Bayraktar TB2, utilisés avec par l’armée malienne dans la lutte contre le terrorisme.
En effet, le Mali, dans sa stratégie de défense, bénéficie depuis plusieurs années du soutien militaire turc, en particulier grâce à l’acquisition de drones TB2 et autres équipements essentiels pour sécuriser ses territoires. L’alliance entre les deux pays s’est consolidée dans un contexte particulier où le Mali continue de combattre des groupes armés.
Le Président Goïta a exprimé ses condoléances aux familles des victimes tout en rappelant l’importance de ce partenariat dans le renforcement des capacités militaires maliennes, face à une menace terroriste de plus en plus transnationale.

Élection à la présidence de Tabital Pulaaku Mali : Sekou Mamadou Barry succède à Abou Sow

Le 20 octobre 2024, Sekou Mamadou Barry a été élu président de Tabital Pulaaku Mali, une organisation influente dédiée à la promotion de la culture peule. Originaire de Birga, dans le cercle de Koro, Barry succède à l’ancien ministre Abou Sow, qui a choisi de ne pas se représenter.

 

Cette élection a eu lieu dans le cadre du 3ème congrès ordinaire de l’association, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), après plusieurs reports liés à des tensions internes et à l’enlèvement de l’une des figures de la communauté.

Le scrutin, marqué par une forte rivalité entre Sekou Mamadou Barry et Maître Hassane Barry, a vu la participation de 123 votants sur 137 délégués inscrits. Sekou Mamadou Barry a remporté la présidence avec 66 voix, contre 57 pour son challenger, Me Hassane Barry. Ce dernier avait dénoncé des irrégularités dans le processus électoral, notamment des convocations tardives des délégués.
De plus, l’enlèvement d’Idrissa Allaye Sankaré, ancien député et 3ème vice-président de Tabital Pulaaku, a marqué un tournant dans la campagne. Fort soutien de Maître Hassane Barry, Sankaré avait été enlevé le 14 août 2024 à Bamako. Sa disparition avait forcé le report du congrès, initialement prévu en septembre. Heureusement, Sankaré a été libéré le 10 septembre 2024 après 24 jours de captivité, bien que des zones d’ombre persistent quant à l’identité des ravisseurs et les circonstances de sa libération.
Après son élection, Sekou Mamadou Barry a promis d’être un rassembleur.
Tabital Pulaaku Mali fait partie d’un réseau international, Tabital Pulaaku International, qui s’engage à préserver et promouvoir la culture peule à travers le monde. Sous la direction de Sekou Mamadou Barry, cette organisation continuera à jouer un rôle clé dans la défense des intérêts des Peuls, en renforçant la cohésion et l’unité au sein de la communauté, tout en poursuivant ses objectifs culturels et sociaux.

UFOA A U17 : La compétition reportee à une date ultérieure

Le tournoi UFOA A U17, initialement prévu pour commencer ce lundi 21 octobre au Sénégal, a été reporté à une date indéterminée en raison de fraudes liées à l’âge des joueurs.

La Confédération Africaine de Football (CAF) a en effet annoncé dimanche l’exclusion de trois équipes, à savoir la Guinée, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone, après avoir découvert des irrégularités concernant l’âge des participants. En conséquence, la première journée de la compétition, prévue pour ce lundi, a été suspendue et le format du tournoi modifié : au lieu de deux groupes, une seule poule de cinq pays devait être constituée.
Cependant, le démarrage du tournoi a de nouveau été reporté. Cette fois, c’est un recours déposé par la Guinée qui est à l’origine de ce nouveau retard. La CAF examine actuellement cette réclamation, ce qui empêche la compétition de débuter tant qu’une décision définitive n’aura pas été rendue.

Bilan des violences et de l’insécurité au Sahel : Près de 2000 morts en deux mois, selon OCHA 

Malgré une diminution continue des incidents sécuritaires, les populations du Sahel central subissent encore les conséquences de la violence, des conflits et de l’insécurité. Un rapport récent du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) révèle que, pour les mois d’août et septembre 2024, 569 incidents ont été enregistrés, entraînant la mort de 1 946 personnes.

À titre de comparaison, les mois de mai et juin 2024 avaient vu 2 864 décès liés à des violences. Depuis le début de l’année, le nombre total d’incidents sécuritaires a atteint 10 599, selon la même organisation.

Au-delà des pertes humaines, les conflits au Sahel central continuent de provoquer des déplacements massifs de populations. Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur des frontières du Burkina Faso, du Mali et du Niger s’élève désormais à 2,7 millions, soit une augmentation de 3 % par rapport à juin 2024. En parallèle, le nombre de réfugiés a légèrement diminué de 2 %, totalisant 319 500 individus.

Les populations déplacées, souvent les plus vulnérables, sont confrontées à une insécurité alimentaire sévère et à des niveaux critiques de malnutrition. L’accès aux services de base est limité, avec un impact aggravé par les inondations survenues pendant la saison des pluies de 2024. Le rapport précise que 8 218 écoles sont non fonctionnelles dans la région et que 494 centres de santé ne sont plus opérationnels. Le Burkina Faso est le pays le plus durement touché par ces fermetures.

Bien que les violences persistent et que les accès sont de plus en plus restreints, 310 organisations humanitaires demeurent actives sur le terrain, apportant une aide aux populations affectées. Cependant, les financements disponibles sont encore insuffisants pour répondre à l’ampleur des besoins. À ce jour, 885 millions de dollars ont été mobilisés, ce qui ne représente que 38 % des fonds requis pour soutenir 9 millions de personnes ciblées par les programmes d’aide.

Il convient de noter que ce rapport, publié par le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA), repose sur des données collectées auprès de sources variées, telles que ACLED, l’UNICEF, l’OMS, ainsi que les gouvernements nationaux concernés.

 

Turquie : Décès du prédicateur musulman Fethullah Gülen

Le prédicateur musulman Fethullah Gülen est mort à l’âge de 83 ans, a annoncé lundi 21 octobre la télévision publique turque. Inspirateur du mouvement Gülen et autrefois allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, il était tenu responsable de la tentative de coup d’État de juillet 2016.

La télévision publique turque TRT a annoncé lundi 21 octobre la mort du prédicateur musulman Fethullah Gülen qui vivait aux États-Unis, citant les comptes X et sites Internet proches de son mouvement.
Selon la TRT, le prédicateur, âgé de 83 ans, accusé par Ankara d’avoir ourdi une tentative de coup d’État en Turquie en juillet 2016, est décédé « la nuit dernière à l’hôpital où il avait été emmené ».
Inspirateur du mouvement Gülen, aussi appelé le mouvement « Hizmet », Fethullah Gülen était installé en Pennsylvanie, aux États-Unis, depuis 1999.
En exil, il échappait depuis près de quinze ans au président Recep Tayyip Erdogan, autrefois son allié, qui l’accusait de « terrorisme ».
La Turquie l’avait déchu de sa nationalité turque en 2017.
Autrefois allié au mouvement güleniste, le président turc Recep Tayyip Erdogan en avait fait son ennemi juré après la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016 et fait procéder depuis à des centaines d’arrestations dans les rangs des gülenistes.
Au Mali, comme dans beaucoup d’autres pays africains, Fethullah Gülen est surtout connu pour son réseau d’écoles « Collège Horizon », actuellement géré par la fondation Maarif, proche de l’État turc.

CAN U-17 : 3 équipes disqualifiées pour infraction aux règles d’éligibilité

La Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans (U-17) est en effervescence à l’aube du tournoi qualificatif WAFU A pour Sénégal 2024. Trois équipes nationales ont été disqualifiées pour non-conformité aux règles strictes d’éligibilité imposées par la Confédération Africaine de Football (CAF). La Guinée, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone ont été disqualifiées après la révélation des résultats des tests d’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) de leurs joueurs.

Le tournoi qualificatif de la Coupe d’Afrique des Nations U-17 de l’UFOA A, organisé cette année au Sénégal, repose sur des règles d’éligibilité particulièrement strictes. Ces règles, régies par l’article 27.4 du règlement de la compétition, visent à assurer que seuls les joueurs de moins de 17 ans participent à ce prestigieux championnat. À la suite des tests IRM obligatoires effectués sur les équipes participantes, trois sélections nationales ont été prises en défaut.

Le communiqué publié par la Commission d’organisation du Tournoi UFOA A, informe que le dépassement du nombre de joueurs jugés inéligibles dans les équipes de Guinée, de Guinée-Bissau et de Sierra Leone a entraîné leur disqualification immédiate. Selon l’article 27.4 du règlement de la CAN U17, si une équipe présente quatre ou plus de joueurs non conformes après les tests d’éligibilité, celle-ci est automatiquement exclue du tournoi. En se basant sur cette disposition, les équipes de Guinée, de Guinée-Bissau et de Sierra Leone ont été écartées de la compétition.

Ce durcissement de la règlementation par la CAF vise à garantir l’intégrité du tournoi et à empêcher toute tentative de fraude sur l’âge des joueurs. Cette politique, qui s’appuie sur des tests scientifiques précis, a souvent été un sujet de débats, mais elle reste aujourd’hui la norme pour les compétitions de jeunes catégories sur le continent africain.

Avec la disqualification de ces trois nations, la compétition va changer radicalement de format. Initialement prévu pour inclure plusieurs équipes en phase de groupes, le tournoi sera désormais organisé sous forme de poule unique. Les cinq équipes restantes – Sénégal, Gambie, Liberia, Mali et Mauritanie – s’affronteront directement pour décrocher la qualification tant convoitée pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations U17.

Un calendrier réaménagé du tournoi a été promis par les organisateurs et sera publié dans les prochaines heures, tandis que le coup d’envoi de la compétition est maintenu pour demain, le 21 octobre 2024. Les regards sont désormais tournés vers le Sénégal, hôte du tournoi et les autres équipes toujours en lice, qui auront à cœur de tirer profit de ces bouleversements pour avancer dans la compétition.

Une décision applaudie, mais controversée

Si la décision de disqualifier les équipes non conformes est largement saluée pour sa rigueur et son respect des règles, elle n’en est pas moins source de controverses. En Guinée et en Sierra Leone, des voix s’élèvent déjà pour contester les résultats des tests et dénoncer une injustice à l’égard de leurs jeunes joueurs. Toutefois, la CAF a jusqu’ici maintenu sa position, soulignant l’importance de respecter les normes d’âge dans les compétitions internationales.

Économie : L’État prevoit de mobiliser 200 milliards de FCFA pour réduire la dette intérieure

Le 18 octobre dernier, lors du journal télévisé du soir, le ministre de l’Économie et des Finances du Mali, Alhousseini Sanou a annoncé que le gouvernement prévoyait de mobiliser près de 200 milliards de FCFA d’ici la fin de l’année. Cet effort vise à réduire de manière significative la dette intérieure du pays. 

« Nous comptons engager presque 200 milliards de FCFA afin de réduire de manière très significative et exceptionnelle le niveau de la dette intérieure », a déclaré le ministre.
La dette intérieure du Mali concerne principalement les dettes dues aux entreprises locales pour les services et les travaux effectués pour le compte de l’État. Cette situation a affecté plusieurs secteurs de l’économie, notamment les infrastructures, l’agriculture et les services. Le ministre a souligné que cette mobilisation financière exceptionnelle répond à l’urgence de restaurer la confiance entre l’État et les opérateurs économiques locaux, souvent confrontés à des retards de paiement importants.
Il convient de noter que cette mesure intervient dans un contexte économique marqué par des défis sécuritaires et financiers pour le Mali, où les retards dans le paiement des dettes intérieures ont un impact direct sur le fonctionnement des entreprises locales. La mobilisation annoncée fait partie des efforts du gouvernement pour alléger ces contraintes et relancer l’activité économique nationale.
Toutefois, des observateurs estiment que ces 200 milliards ne représentent qu’une infime partie de la dette intérieure totale, dont les estimations varient. Les montants exacts de la dette intérieure accumulée par l’État malien ne sont pas publiquement disponibles de manière exhaustive, mais des chiffres non officiels évoquent des sommes bien plus élevées.
Le ministre n’a pas précisé comment le gouvernement financerait cet effort pour réduire la dette, mais des sources n’excluent pas la possibilité pour l’Etat de lever des fonds supplémentaires auprès d’institutions financières régionales.

Navigation aérienne : Air Sénégal et Sky Mali unissent leurs efforts pour améliorer l’offre de vols

La compagnie aérienne Air Sénégal a organisé, hier jeudi 17 octobre, un atelier collaboratif avec diverses agences de voyage pour présenter son nouveau partenariat avec la compagnie malienne Sky Mali.

Dans le cadre de son programme hiver, Air Sénégal a initié un partenariat commercial avec Sky Mali. Ce partenariat permettra d’enrichir l’offre de réseau et augmentera les fréquences de vol sur Bamako. Cette coopération, qui débutera le 27 octobre, permettra aux deux compagnies de passer de 3 vols par semaine à un vol quotidien sur Bamako.
« Ce partenariat est né de la vision des directeurs généraux des deux compagnies aériennes (Sky Mali et Air Sénégal). Ils souhaitent ainsi créer une coopération mutuelle afin de densifier le réseau domestique et le réseau régional de Sky Mali », a affirmé Mme Haidara Aïcha Doucouré, directrice générale de Sky Mali. « La concurrence sur le réseau régional s’intensifie, donc les compagnies aériennes doivent redoubler d’efforts pour maintenir leur compétitivité. Il est essentiel de multiplier les partenariats et les alliances stratégiques pour cela. C’est dans cet esprit de collaboration que nous avons engagé des discussions depuis septembre pour établir un partenariat commercial », a-t-elle poursuivi.
De son côté, Nabil Daoud, directeur commercial d’Air Sénégal, a déclaré que cet accord allait faciliter le transport des passagers et a donné plus de détails sur le programme de ce partenariat. Il a expliqué que celui-ci se traduira par un vol quotidien. En effet, Air Sénégal opérera les vols les mardis, vendredis et samedis, tandis que Sky Mali assurera les vols les samedis et dimanches. Il a également exprimé sa satisfaction concernant ce nouvel accord.  « Toutes les compagnies établissent des partenariats pour bien fonctionner et Sky Mali est un partenaire de confiance, bien établi, fiable et très professionnel, sur lequel on peut compter » a-t-il déclaré.
Rockaya Sireta, qui travaille dans une agence de voyage, s’est réjouie de cette nouvelle collaboration : « Je pourrai conseiller à mes clients de prendre plus de billets d’Air Sénégal avec Sky Mali. Air Sénégal est la compagnie la plus fréquentée par les Maliens sur le plan international, et dorénavant, ils pourront aussi effectuer des vols avec la compagnie malienne ».
Le clou de l’atelier a été marqué par une tombola qui a permis à deux heureux gagnants de bénéficier de billets offerts par Sky Mali et Air Sénégal.
Fatouma Cissé

Programme Entrepreneuriat Jeunesse : 146 jeunes entrepreneurs équipés à l’issue de la 2e phase

La deuxième phase du Programme Entrepreneuriat Jeunesse (PEJ), initié par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), sous la tutelle du ministère de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et financé par le gouvernement du Luxembourg, vient de s’achever. Pour la circonstance, une cérémonie a eu lieu, à Bamako, le jeudi 10 octobre 2024, au cours de laquelle 146 jeunes entrepreneurs ont reçu divers équipements.

Avant cette cérémonie, une réunion du comité de pilotage du Programme a eu lieu, présentant les résultats globaux obtenus de 2022 à 2024.

La réunion du comité de pilotage du PEJ, ainsi que la cérémonie de remise officielle d’équipements aux jeunes entrepreneurs, ont été présidées par Mme Bagayoko Aminata Traoré, ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Elles ont eu lieu en présence de Maleye Diop, Représentant Résident du PNUD au Mali, de Marie-Anne Marx, Chargée d’Affaires de l’Ambassade du Royaume du Luxembourg au Mali, ainsi que d’autres personnalités de marque.
Au total, 146 entrepreneurs ont bénéficié de cette dotation. Parmi eux, 96 entrepreneurs ont vu leurs entreprises être reconnues comme économiquement viables, avec la capacité de s’intégrer dans les filières économiques et les chaînes de valeur via des groupements existants et opérationnels. Par ailleurs, 50 jeunes entrepreneurs ont été classés parmi les meilleurs dans le cadre du PEJ et ont reçu des équipements visant à améliorer la production et la productivité de leurs entreprises.
Les kits distribués aux entrepreneurs étaient adaptés aux besoins spécifiques de chaque secteur d’activité. Ils comprenaient notamment des motos tricycles, des congélateurs, des fours, des panneaux solaires, des ordinateurs bureautiques, des chaises, ainsi que des machines à laver, entre autres équipements.
Amadou Kanouté, représentant des entrepreneurs bénéficiaires, a exprimé sa gratitude en ces termes : « Nous tenons à témoigner notre profonde reconnaissance aux gouvernements du Mali et du Luxembourg ainsi qu’au PNUD pour cette initiative qui garantit l’employabilité des jeunes, conformément aux priorités nationales. » Il a poursuivi en déclarant : « Nous, bénéficiaires et lauréats du Programme Entrepreneuriat Jeunesse, nous engageons à appuyer les autres jeunes de nos communautés qui sont en attente d’opportunités, en partageant avec eux nos expériences, en les coachant et en les embauchant si nécessaire, afin de promouvoir l’entrepreneuriat et l’autonomisation des jeunes au Mali. »
De son côté, Mme Bagayoko Aminata Traoré, ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a réaffirmé la confiance du gouvernement en ces jeunes entrepreneurs, soulignant leur capacité à innover, à créer de la valeur, à générer des emplois et à contribuer de manière significative à la croissance économique nationale. Elle a également exhorté les entrepreneurs à faire un bon usage des équipements reçus, afin qu’ils puissent bénéficier à toute la communauté à travers l’offre de services de qualité, conformément aux objectifs fixés.
Maleye Diop, Représentant Résident du PNUD au Mali, a quant à lui déclaré : « Cette remise d’équipements est plus qu’un acte symbolique. C’est un pas supplémentaire vers le renforcement de votre résilience et de la productivité de vos entreprises. Soyez assurés de notre soutien, aux côtés du gouvernement malien et de nos partenaires. »
La deuxième phase du Programme Entrepreneuriat Jeunesse, financée à hauteur de 2,25 millions d’euros (environ 1,5 milliard de FCFA) par le Luxembourg, s’est déroulée de janvier 2022 à décembre 2023, avec une extension de six mois jusqu’en juin 2024. Au cours de cette période, 945 jeunes, dont 40 % de filles, ont bénéficié de sessions de renforcement des capacités en entrepreneuriat. Parmi eux, 702 jeunes ont été présélectionnés et 681 ont participé à des compétitions de pitch. À l’issue de ces compétitions, 500 jeunes ont reçu un financement de 2 500 dollars chacun pour développer leurs entreprises.
Le Programme a débuté en 2020 avec une première phase de 19 mois, allant de novembre 2020 à juin 2022.
Mohamed Kenouvi

Baisse du prix du carburant au Mali : Une mesure salutaire  mais sans impact sur les coûts de la vie quotidienne

À compter de ce vendredi 11 octobre, une nouvelle grille tarifaire pour le carburant entre en vigueur au Mali. Le prix du litre d’essence baisse de 850 F CFA à 800 F CFA, et celui du gasoil passe de 800 F CFA à 750 F CFA. Cette réduction, bien que modeste, a été accueillie avec satisfaction par les automobilistes et les transporteurs.

Toutefois, cette baisse n’a, pour l’heure, aucun impact sur les prix des denrées de première nécessité ni sur les tarifs des transports au Mali. Les consommateurs, qui espéraient un ajustement des prix des produits alimentaires et autres services liés au carburant, demeurent donc perplexes face à cette situation.

Cette décision de révision à la baisse du prix du carburant vise à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. Selon des experts, cette baisse s’explique par plusieurs facteurs, tels que les fluctuations du prix du pétrole sur le marché international.

Néanmoins, bien que le carburant joue un rôle important dans le coût des produits de première nécessité et des transports, aucune mesure n’a été annoncée pour adapter les prix de ces biens et services en conséquence. Nombreux sont les consommateurs déçus par le fait que cette baisse n’ait pas de répercussions visibles sur les prix des produits du quotidien.

Cette situation alimente les débats sur la nécessité d’une meilleure régulation des prix et sur l’importance d’une surveillance des marges appliquées par les distributeurs. Pour justifier cette situation, les acteurs du secteur des transports et les distributeurs alimentaires invoquent souvent des coûts fixes et des engagements financiers qui ne permettent pas une réduction immédiate de leurs tarifs.

Bien que la baisse des prix du carburant soit un premier pas important, son influence sur le panier de la ménagère et les coûts de transport demeure incertaine.