Intégration: Le Ghana, 5ᵉ pays africain à abolir les visas pour les citoyens du continent

Le Ghana a officiellement instauré, à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, une politique d’exemption de visa pour tous les détenteurs de passeports africains.

Cette initiative, annoncée par le président Nana Akufo-Addo en janvier 2024 lors des Dialogues sur la prospérité en Afrique, vise à renforcer l’intégration continentale et à faciliter la libre circulation des personnes sur le continent.
En adoptant cette mesure, le Ghana devient le cinquième pays africain à offrir une entrée sans visa aux citoyens africains, rejoignant ainsi le Rwanda, les Seychelles, la Gambie et le Bénin.
Jusqu’à présent, les voyageurs africains souhaitant se rendre au Ghana devaient s’acquitter de frais de visa s’élevant à 60 dollars pour une entrée unique valable 30 jours, ou 120 dollars pour des entrées multiples sur une période de six mois. La suppression de ces frais vise à éliminer les obstacles financiers et administratifs, encourageant ainsi les échanges commerciaux, touristiques et culturels intra-africains.
Cette décision s’aligne sur les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont le secrétariat est basé à Accra, et reflète l’engagement du Ghana en faveur de l’unité africaine et de la promotion d’un marché unique sur le continent.
Les autorités ghanéennes espèrent que cette politique stimulera le tourisme et les investissements, tout en renforçant les liens entre les nations africaines. Des initiatives similaires ont déjà montré des résultats positifs dans les pays ayant adopté des politiques d’exemption de visa, contribuant à une augmentation des flux touristiques et économiques.
En facilitant l’accès à son territoire pour tous les Africains, le Ghana réaffirme son rôle de leader dans la promotion de l’intégration africaine et ouvre la voie à une coopération renforcée entre les pays du continent.

Tensions diplomatiques : Le Mali et l’Algérie au bord de la rupture ?

Une nouvelle fois, le Mali et l’Algérie traversent une crise diplomatique sans précédent, amplifiée par des accusations de soutien au terrorisme portées par Bamako à l’encontre d’Alger.

Dans un communiqué diffusé ce mercredi 1er janvier 2025, le ministère malien des Affaires étrangères a dénoncé les déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, les qualifiant d’ »ingérence flagrante ». Cette réaction intervient après une année marquée par des tensions croissantes, notamment la convocation mutuelle des ambassadeurs en décembre 2023, suivie de leur rappel par leurs gouvernements respectifs.

Les récents propos d’Ahmed Attaf, selon lesquels « le conflit au Mali nécessite une solution politique et non militaire », ont été perçus comme une critique directe de la stratégie malienne. Bamako accuse Alger de favoriser les groupes armés terroristes en leur offrant un soutien logistique et en cherchant à s’ingérer dans les affaires internes du Mali.

Dans un précédent communiqué, en janvier 2024, le Mali avait déjà pointé du doigt la « proximité et la complicité » de l’Algérie avec les groupes armés. Cette accusation revient aujourd’hui avec plus d’intensité, alors que les autorités maliennes soulignent leur détermination à lutter contre le terrorisme dans un cadre souverain et en coopération avec la Confédération AES.

Une présidence algérienne au Conseil de sécurité de l’ONU

Dans ce contexte tendu, l’Algérie a succédé aujourd’hui, 2 janvier 2025, aux États-Unis à la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU. Alger a déclaré vouloir faire de l’Afrique et du monde arabe ses priorités, notamment dans les domaines de la paix et de la sécurité. Ce positionnement pourrait peser sur la crise actuelle, l’Algérie cherchant à jouer un rôle de médiateur influent dans la région.

Une divergence de visions stratégiques

Cette crise diplomatique reflète des désaccords profonds sur la gestion de la sécurité dans la région sahélienne. Alors que l’Algérie plaide pour des solutions politiques, le Mali, appuyé par la Confédération AES, privilégie une stratégie militaire coordonnée pour restaurer la stabilité.

Bamako accuse Alger d’être un « pompier-pyromane » qui, tout en prônant le dialogue, soutiendrait en sous-main les groupes armés. Les autorités maliennes affirment n’avoir « aucune leçon à recevoir » en matière de lutte contre le terrorisme et appellent l’Algérie à résoudre ses propres crises internes, notamment la question de la Kabylie.

Un risque de rupture totale

À mesure que les accusations s’intensifient, une rupture complète des relations diplomatiques entre les deux pays semble de plus en plus envisageable. Cette crise pourrait également affecter les efforts régionaux contre le terrorisme, alors que le Sahel reste une zone de grande instabilité.

Le Mali, toutefois, réaffirme son ouverture au dialogue à condition que l’Algérie respecte pleinement sa souveraineté. Bamako insiste sur la poursuite de son combat contre le terrorisme en partenariat avec ses alliés régionaux et internationaux.

Alors que l’Algérie prend la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, ses priorités en Afrique et au sein du monde arabe pourraient influer sur les dynamiques régionales. Pour le Mali, cette période marque un tournant dans ses relations diplomatiques, entre tensions avec Alger et rapprochement avec ses partenaires de la Confédération AES.

La gestion de cette crise pourrait redéfinir les équilibres stratégiques dans la région sahélienne, alors que les deux nations s’affirment dans des visions de sécurité divergentes.

 

 

Révision de la loi électorale : Une réforme stratégique pour des élections transparentes et inclusives

Le mardi 31 décembre 2024, le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a signé une ordonnance modifiant la loi électorale n°2022-019 du 24 juin 2022. Cette réforme s’inscrit dans un contexte politique et institutionnel marqué par des affirmations à peine voilées sur la possibilité d’organiser des élections crédibles, transparentes et inclusives dans les prochains mois, même si, à ce jour, aucun chronogramme n’a encore été dévoilé.

Adoptée en Conseil des ministres, l’ordonnance n°2024-022 PT-RM vise à renforcer les dispositifs de gestion des listes électorales tout en s’adaptant aux besoins de modernisation du processus électoral. Les modifications concernent principalement les articles 52, 57 et 70 de la loi électorale, qui définissent les modalités de révision des listes électorales, le rôle des autorités administratives et les rectifications nécessaires pour garantir l’intégrité des scrutins.
Le processus de révision des listes électorales a été clarifié et élargi. Désormais, une révision annuelle est obligatoire entre le 1er octobre et le 31 décembre. Cette période permettra d’actualiser les listes électorales en tenant compte des nouvelles inscriptions, des transferts de domicile et des radiations nécessaires, notamment pour les électeurs décédés ou condamnés à une incapacité électorale. Cette mesure garantit que les élections se dérouleront sur la base de listes actualisées et fiables.
Une innovation majeure concerne la création de nouvelles listes électorales, qui peuvent être établies après un recensement administratif. Cette flexibilité vise à répondre à des situations exceptionnelles, telles que des réorganisations territoriales ou des circonstances nécessitant une révision profonde des bases électorales. Le ministre de l’Administration territoriale a également la latitude de prolonger la durée de la révision annuelle si les circonstances l’exigent, une disposition essentielle pour éviter des omissions pouvant affecter la crédibilité des scrutins. Cette situation intervient alors que, de bonne source, la révision actuelle de la liste électorale, initiée depuis le 1er octobre 2024, a été prolongée jusqu’au mois de février 2025.
À noter que les procédures d’inscription ont également été révisées pour inclure une prise en compte plus inclusive des citoyens. Les commissions administratives auront désormais la responsabilité d’inscrire automatiquement les citoyens remplissant les critères électoraux, notamment ceux disposant d’un Numéro d’Identification Nationale (NINA). Pour les individus non enregistrés dans la base biométrique de l’état civil, des solutions ont été prévues, telles que l’inscription sur présentation de documents officiels comme un acte de naissance ou une fiche descriptive individuelle. Les nouveaux inscrits recevront un NINA provisoire, lequel sera régularisé après traitement des données par les services compétents.
L’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) joue désormais un rôle central dans le suivi des opérations de révision et la mise à jour des fichiers électoraux. Ce renforcement institutionnel traduit une volonté de dépolitiser le processus électoral en confiant à une entité indépendante des missions critiques telles que la supervision des inscriptions et la correction des erreurs détectées dans les listes. L’ordonnance introduit également un mécanisme pour ajuster les listes électorales en cas de réorganisation administrative ou territoriale, une mesure importante pour s’adapter aux réalités du terrain.
Le processus de rectification des erreurs dans les listes électorales a été minutieusement encadré. Les commissions administratives, sur décision des représentants de l’État, seront chargées de corriger les erreurs résultant du traitement informatique ou des décisions judiciaires. Une fois finalisées, les listes électorales seront produites en trois exemplaires : un pour les communes ou ambassades, un pour l’AIGE et un dernier pour les bases de données biométriques. Cette approche vise à garantir la transparence et la traçabilité du processus électoral.
L’ordonnance s’inscrit dans une dynamique de renforcement institutionnel et de professionnalisation de la gestion des élections au Mali. En attribuant des responsabilités claires aux autorités administratives et à l’AIGE, cette démarche vise à restaurer la confiance des citoyens dans le processus électoral. Ce texte reflète également une attention particulière aux exigences de modernisation et d’inclusion, en intégrant des outils biométriques et des mécanismes de gestion adaptés aux réalités maliennes.
Cette réforme intervient dans un contexte marqué par de fortes attentes populaires et une pression internationale pour des élections crédibles en 2025. D’aucuns espèrent qu’elle puisse représenter un pas décisif vers la consolidation de la démocratie malienne, en renforçant la participation citoyenne et en préservant l’intégrité du processus électoral.

Discours à la Nation : Le Général Assimi Goïta définit les grandes priorités pour 2025

Dans son adresse à la nation du 31 décembre 2024, le Général Assimi Goïta, Président de la transition au Mali, a présenté un bilan des réalisations de l’année écoulée, tout en esquissant sa vision pour 2025. Axé sur les valeurs de souveraineté, de résilience et de renouveau, son discours a exploré les multiples fronts où l’action publique s’est intensifiée : la sécurité, l’économie, la culture, l’énergie et la gouvernance.

Au cœur de son intervention, le Président a salué la résilience et l’engagement du peuple malien face aux défis complexes de 2024. Entre les graves inondations et les pressions multiformes sur l’État, il a indiqué que le Mali a démontré sa capacité à surmonter les obstacles grâce à des réformes institutionnelles profondes et à une solidarité nationale exemplaire.
Dans ce cadre, il a mis l’accent sur des avancées significatives réalisées sur le plan sécuritaire. Pour lui, les Forces Armées Maliennes ont mené des opérations stratégiques, notamment dans la région de Kidal, où des chefs terroristes ont été neutralisés à Tinzaouatène. Pour 2025, il a souligné que l’objectif sera d’intensifier ces efforts par un meilleur redéploiement des forces, le retour des services publics dans les zones reconquises et l’adaptation aux nouvelles menaces sécuritaires.
L’économie comme pilier de la souveraineté
Le Président Goïta a mis en lumière les progrès réalisés pour renforcer la souveraineté économique et relancer la croissance. En devenant actionnaire majoritaire dans la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) et Moov Malitel, il a estimé que l’État a repris le contrôle de secteurs clés comme les télécommunications et la finance.
Dans le domaine minier, il a rappelé l’ouverture de la mine de lithium de Goulamina, une des plus grandes au monde, marque un tournant décisif. Les recettes attendues, estimées à plus de 1 000 milliards de francs CFA par an, renforceront la capacité financière de l’État. Par ailleurs, il a relevé que la révision des conventions minières, conformément au Code minier de 2023, permettra de maximiser les retombées économiques pour le développement national.
Une réponse énergétique audacieuse
Face à une crise énergétique persistante, il a annoncé que des projets structurants ont été initiés. A ses yeux, les centrales solaires de Sanankoroba, Safo et Tiakadougou Dialakoro symbolisent la transition énergétique en cours, visant à diversifier les sources d’énergie et à renforcer l’indépendance électrique du pays.
Une gouvernance vertueuse pour un État fort
Par ailleurs, il a déclaré que la lutte contre la corruption et les infractions économiques restera une priorité. Le Président a salué les actions des institutions de contrôle comme le Bureau du Vérificateur Général et l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, dont les rapports, à l’en croire,  ont permis d’engager des poursuites judiciaires.
2025 : Une année sous le signe de la culture
Avec la déclaration de 2025 comme « Année de la culture », le Général Goïta entend raviver les valeurs traditionnelles maliennes et promouvoir l’expression artistique. Ce programme, initié en avril 2024 avec l’éducation aux valeurs, vise à inculquer le patriotisme et à renforcer l’identité culturelle nationale, en célébrant les talents locaux et en valorisant le patrimoine commun.
Diplomatie et intégration régionale
Sur le plan international, il a ajouté que la création de la Confédération des États du Sahel, en partenariat avec le Burkina Faso et le Niger, marque une avancée majeure. Ce cadre, selon lui, vise à harmoniser les politiques économiques et sécuritaires pour faire face aux défis communs. Le Mali y joue un rôle moteur, en ce sens qu’il occupe la présidence tournante de la Confédération des Etats du Sahel en essayant de renforcer sa stature régionale et internationale.
Le Président Goïta a conclu son discours par un appel vibrant à l’union sacrée. Il a exhorté le peuple malien à persévérer dans ses efforts pour construire un « Mali Koura » — un Mali nouveau où la souveraineté, la prospérité et la justice sociale guideront le développement national.

Procès : Issa Kaou Djim condamné à un an de prison ferme

Issa Kaou Djim a été condamné,  le lundi 30 décembre 2024, à deux ans de prison dont un avec sursis. Cette condamnation fait suite à des propos tenus le 10 novembre 2024 lors de l’émission « Rendez-vous des idées » sur Joliba TV News, où il aurait mis en doute la crédibilité d’un supposé coup d’État déjoué au Burkina Faso, dirigé par le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

Arrêté le 13 novembre 2024, Issa Kaou Djim a comparu pour la première fois le 23 décembre 2024. Lors de son audience, il a déclaré : « Je n’ai jamais mentionné nommément le président Traoré. Mon intention n’était pas de porter atteinte à sa personne ni à l’État burkinabé, mais d’émettre un avis sur des faits d’actualité. Si mes propos ont offensé, je présente mes excuses ».
Malgré ces explications, le procureur a requis un an de prison ferme, qualifiant les propos de l’accusé de « manifestement offensants » et affirmant qu’ils portaient atteinte aux relations diplomatiques entre le Mali et le Burkina Faso.
Le 30 décembre 2024, après délibération, le tribunal a confirmé cette peine. Ayant déjà passé plus d’un mois et demi en détention provisoire, il reste à Issa Kaou Djim environ dix mois et demi à purger.
En parallèle, la chaîne Joliba TV News a vu le retrait de sa licence transformé en une suspension de six mois en raison de son implication dans cette affaire.
L’avocat de l’accusé, Maître Boubacar Soumaré, a plaidé pour une relaxe, arguant que ses propos relevaient de la liberté d’expression et ne constituaient ni offense ni injure. Issa Kaou Djim conserve la possibilité de faire appel de cette décision.

États-Unis : Mort de Jimmy Carter

L’ancien président américain est décédé ce 29 décembre 2024 à l’âge de 100 ans. Membre du Parti démocrate, il a dirigé les États-Unis de 1977 à 1981 et est reconnu pour son engagement en faveur de la paix à travers le monde. Il a exercé son action humanitaire à travers sa fondation, le Carter Center, créée en 1982.
Jimmy Carter, 39ème président des États-Unis et lauréat du prix Nobel de la paix en 2002, est décédé paisiblement à son domicile de Plains, en Géorgie, entouré de sa famille, a annoncé le Carter Center. L’ancien dirigeant démocrate, qui a été à la Maison Blanche de 1977 à 1981, était le plus vieux président américain encore en vie.
Artisan des accords de Camp David en 1979, qui ont conduit à la signature du traité de paix israélo-égyptien en mars 1979, l’ancien président avait été critiqué pour la prise d’otages américains en Iran. En avril 1980, l’annonce de l’échec de la mission militaire pour leur libération avait compromis sa réélection.
Engagement post-présidence
Après sa présidence, Jimmy Carter avait fondé le Carter Center pour contribuer à la promotion de la santé, au développement et à la résolution des conflits à travers le monde. Il a été le premier président américain à voyager en Afrique subsaharienne, se rendant au Libéria puis au Nigeria. Cette visite s’inscrit dans sa vision selon laquelle « les luttes des Africains pour la justice et celles des Afro-Américains se rejoignent ». Il a également supervisé plusieurs missions d’observation électorale dans différents pays pour garantir des processus démocratiques.
Le Carter Center a mené des campagnes de lutte contre les maladies tropicales, dont le ver de Guinée. Au Mali, le programme d’éradication de cette maladie a été lancé en 1992 et le pays avait enregistré zéro cas en 2016. Le nombre d’animaux infectés est passé de 20 en 2018 à 8 en 2019. Cependant, en 2023, le Mali a signalé un cas de contamination humaine et plusieurs cas chez des animaux dans des zones touchées par l’insécurité. Comme d’autres maladies tropicales négligées, le ver de Guinée est en voie d’éradication, mais six pays, dont le Mali, continuent de signaler des cas.
De plus, à la fin de l’année 2017, le Carter Center a été désigné observateur indépendant dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord issu du processus d’Alger, qui vise à mettre fin aux hostilités entre l’État et les groupes armés au Mali. Cette mission souligne l’engagement continu de Carter et de sa fondation pour favoriser la paix et la stabilité dans la région.
En 2002, Jimmy Carter a été récompensé du Prix Nobel de la paix pour ses efforts en faveur de solutions pacifiques à des conflits internationaux.

Éliminatoires du CHAN 2025 : Le Mali éliminé par la Mauritanie

Le dimanche 29 décembre 2024, au Stade du 26 Mars de Bamako, les Aigles locaux du Mali ont été tenus en échec par les Mourabitounes de Mauritanie, concédant un match nul et vierge (0-0) lors du match retour du deuxième tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025.

Cette contre-performance, combinée à la défaite 1-0 subie à Nouakchott lors du match aller, scelle l’élimination du Mali de la compétition continentale réservée aux joueurs évoluant en Afrique.

Dès le coup d’envoi, les Aigles ont affiché une détermination palpable, prenant le contrôle du jeu et multipliant les offensives. Les attaquants maliens se sont procuré plusieurs occasions franches, mais ont manqué de réalisme face au but adverse. La défense mauritanienne, bien organisée, a su contenir les assauts répétés, tandis que le gardien des Mourabitounes a réalisé des arrêts décisifs pour préserver sa cage inviolée.

La courte défaite (1-0) concédée à Nouakchott le 22 décembre 2024 avait déjà placé le Mali dans une position délicate. Malgré une préparation intensive et le soutien fervent du public bamakois, les Aigles n’ont pas réussi à inverser la tendance lors du match retour. Cette élimination précoce constitue une déception majeure pour le football malien, qui nourrissait de légitimes ambitions dans cette compétition.

La phase finale du CHAN 2025, prévue du 1er au 28 février 2025, se déroulera pour la première fois dans trois pays hôtes : le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda. Parmi les équipes ayant validé leur qualification, on retrouve notamment le Sénégal, tenant du titre, qui a su confirmer son statut en franchissant les étapes éliminatoires avec succès. En plus du Sénégal et des trois pays hôtes, on retrouve le Maroc, la République Démocratique du Congo, la Guinée, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso, l’Angola, le Rwanda, la Zambie, le Madagascar, le Soudan, le Centrafrique, Nigeria et l’Eswatini.

Une innovation majeure caractérise cette édition : pour la première fois, les sélections nationales sont autorisées à convoquer des joueurs évoluant sur l’ensemble du continent africain, et non plus uniquement dans leur pays d’origine. Cette évolution vise à rehausser le niveau de la compétition en permettant aux équipes de s’appuyer sur un vivier de talents plus large, tout en renforçant l’intégration du football africain.

Perspectives d’avenir pour le Mali

En tout état de cause, cette élimination offre une opportunité aux instances dirigeantes du football malien de procéder à une analyse approfondie des performances et de l’encadrement technique. L’objectif sera de tirer les enseignements nécessaires pour rebondir lors des prochaines échéances continentales et internationales, en misant sur le développement des talents locaux et une meilleure préparation aux compétitions de haut niveau.

Les éliminatoires, qui se sont achevées le dimanche 29 décembre 2024, ont permis de déterminer les équipes nationales qualifiées pour cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats locaux africains.

Éliminatoires du CHAN 2025 : Le Burkina Faso prive la Côte d’Ivoire de la qualification  

Le Burkina Faso a réalisé une performance remarquable en éliminant la Côte d’Ivoire lors des éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025. Après une défaite 2-0 au match aller, les Étalons A’ ont renversé la situation en s’imposant sur le même score lors du match retour au stade du 26 Mars à Bamako, avant de l’emporter 4-2 lors de la séance de tirs au but.

Privés de stades homologués par la Confédération Africaine de Football (CAF), le Niger et le Burkina Faso ont disputé leurs rencontres à Bamako, bénéficiant ainsi d’un soutien local significatif. Cette situation a conféré aux deux équipes un avantage comparable à celui de jouer à domicile.
Le match retour entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire a été dominé par les Burkinabè, qui ont ouvert le score à la 30ᵉ minute grâce à Aboubacar Traoré. Ils ont doublé la mise en seconde période par l’intermédiaire de Franck Kanté. La séance de tirs au but a ensuite tourné en leur faveur, scellant leur qualification pour le CHAN 2025.
Par ailleurs, le Niger a également validé son billet pour la phase finale en obtenant un match nul 0-0 contre le Togo, profitant d’un but inscrit à l’extérieur lors du match aller (1-1 à Lomé). Les Mena A’ ont ainsi décroché leur cinquième participation au CHAN, confirmant leur régularité dans cette compétition.
Il ne reste plus que le Mali, qui affrontera la Mauritanie demain, dimanche 29 décembre 2024, au stade du 26 Mars à Bamako. Après une défaite 1-0 à Nouakchott, les Aigles locaux auront à cœur de renverser la situation devant leur public pour rejoindre le Niger et le Burkina Faso au CHAN 2025.
La phase finale du CHAN 2025 se déroulera du 1ᵉʳ au 25 février 2025 et sera co-organisée par le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie.  Cette édition sera la première à être organisée conjointement par trois pays, offrant une opportunité unique de tester leurs capacités en vue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2027, qu’ils accueilleront également.
Les qualifications pour le CHAN 2025 ont débuté en octobre 2024, avec une nouveauté majeure. Les équipes ont désormais la possibilité de convoquer des joueurs expatriés en Afrique, une décision qui marque un tournant dans l’histoire du CHAN, traditionnellement réservé aux joueurs évoluant dans les championnats locaux.

Le Sénégal, vainqueur de l’édition précédente, défendra son titre lors de cette compétition, qui s’annonce déjà comme un événement majeur du football africain.

Côte d’Ivoire : l’armée dément les accusations du Général Tchiani

L’état-major général des armées de Côte d’Ivoire a réagi, ce samedi 28 décembre 2024, aux allégations formulées par le Général Abdourahamane Tchiani, président de la transition au Niger, au cours d’une interview diffusée sur la télévision publique nigérienne et relayée sur les réseaux sociaux.

Dans cette déclaration, le Général Tchiani affirme que la Côte d’Ivoire serait impliquée dans la « formation militaire de supposés dissidents nigériens réfugiés sur son territoire ». Selon lui, cette prétendue initiative viserait à déstabiliser le régime issu du coup d’État du 26 juillet 2023. Face à ces accusations graves, l’armée ivoirienne a jugé nécessaire de clarifier sa position pour éviter toute confusion ou interprétation erronée.
« Les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), fidèles à leur mission première qui est la protection et la défense du territoire national, rejettent catégoriquement ces allégations infondées. Ces accusations, dénuées de toute preuve tangible, ne reflètent en rien nos actions ni nos intentions », a indiqué l’état-major dans un communiqué officiel.
L’armée ivoirienne a également rappelé son engagement constant en faveur de la paix et de la stabilité dans la sous-région. « La Côte d’Ivoire a toujours œuvré, dans le cadre de ses partenariats bilatéraux et multilatéraux, pour renforcer la coopération régionale et soutenir les initiatives visant à restaurer et maintenir la sécurité dans les pays voisins », poursuit le communiqué.
Le communiqué invite par ailleurs les autorités nigériennes à concentrer leurs efforts sur les défis sécuritaires internes auxquels leur pays fait face. « Nous encourageons le leadership militaire au Niger à orienter ses priorités vers la résolution des problématiques de sécurité qui persistent et qui, malheureusement, compromettent la stabilité et le bien-être de leur population », ajoute l’armée ivoirienne.
Cette mise au point, signée par le Général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, Chef d’état-major général des armées ivoiriennes, conclut en soulignant la détermination des FACI à préserver leur neutralité et à contribuer, dans un esprit de solidarité régionale, à la promotion d’un climat de confiance entre les États de la CEDEAO.

 

Organisation judiciaire : Une réforme ambitieuse pour un pays en quête d’équité 

Adoptée par le Conseil national de Transition lors de sa séance du 1er novembre 2024 et promulguée par le Président de la Transition le 13 décembre 2024 sous la loi n°030, la réforme de l’organisation judiciaire au Mali marque une étape majeure dans l’histoire du pays. Longtemps critiqué pour sa lenteur, ses coûts élevés et son éloignement des populations, le système judiciaire malien fait peau neuve avec des innovations qui promettent de rapprocher la justice des citoyens et de garantir son équité.

L’une des mesures phares de cette réforme est la création de juridictions spécialisées. Désormais, des tribunaux pour mineurs, des juridictions de l’application des peines et des tribunaux militaires seront chargés de traiter des affaires complexes nécessitant des approches spécifiques. Ces nouvelles structures visent à combler une lacune de longue date. Il s’agit de l’incapacité des juridictions générales à gérer efficacement certains dossiers sensibles, notamment ceux impliquant les enfants ou les détenus.
Autre avancée majeure, la gratuité des procédures judiciaires, inscrite dans la loi, est enfin mieux encadrée pour permettre à tous les citoyens, même les plus modestes, d’accéder à la justice. Cette mesure, combinée à la possibilité pour les juridictions de tenir des audiences délocalisées dans des zones rurales, répond à une des principales critiques adressées au système qui demeure son inaccessibilité géographique.
Pourtant, des défis subsistent. Les infrastructures judiciaires, souvent vétustes, devront être modernisées pour accompagner cette réforme. La formation des magistrats devra également être renforcée, notamment pour répondre aux exigences des juridictions spécialisées. Enfin, la question du financement reste une ombre au tableau. Les innovations introduites, bien que prometteuses, nécessiteront des investissements conséquents.
Malgré ces obstacles, les perspectives sont encourageantes. Cette réforme, saluée par les experts comme un pas vers une justice plus accessible et transparente, redonne espoir à de nombreux Maliens. « C’est une transformation qui était attendue depuis des années. Elle rapproche enfin la justice du citoyen », souligne un avocat de Bamako.
Le succès de cette réforme dépendra désormais de sa mise en œuvre effective. Mais pour un pays en quête d’équité et de stabilité, elle symbolise une avancée majeure vers un État de droit solide et inclusif. Reste à si la mise en œuvre sera effective pour une meilleure réforme de l’organisation judiciaire.

Révision de la loi électorale et budget 2025 : Vers des élections en 2025 ?

Le Conseil des Ministres du Mali, réuni le vendredi 27 décembre 2024 sous la présidence du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, a adopté un projet d’ordonnance modifiant la Loi n°2022-019 du 24 juin 2022 portant loi électorale.

L’application de la loi électorale en vigueur a révélé plusieurs insuffisances. Parmi celles-ci, il a été indiqué que la période de révision annuelle des listes électorales, fixée du 1ᵉʳ octobre au 31 décembre, s’est avérée insuffisante pour une mise à jour exhaustive. De plus, les citoyens enrôlés par le RAVEC (Recensement Administratif à Vocation d’État Civil) avant l’âge de 15 ans n’étaient pas pris en compte dans la base de données, les privant ainsi de leur droit de vote à leur majorité. S’y ajoute la non-transmission des listes électorales à l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) que l’année électorale, limitant la mise à jour proactive du fichier électoral.
Ainsi, les amendements apportés visent à prolonger la durée de la révision annuelle des listes électorales pour permettre une inscription plus complète des électeurs; permettre l’inscription sur les listes électorales des citoyens en âge de voter, même s’ils ne figurent pas dans la base de données biométriques de l’état civil, sur présentation de documents tels qu’un acte de naissance, un récépissé d’enrôlement ou une fiche descriptive individuelle; et à assurer la transmission régulière des listes électorales à l’AIGE pour une mise à jour continue du fichier électoral.
Budget 2025 et préparation des élections
Rappelons que le Conseil National de Transition (CNT) a récemment approuvé le Projet de loi de finances pour l’année 2025, validant ainsi les budgets alloués aux élections et aux diverses institutions.
Le budget de l’État pour 2025 est évalué à 2 648,900 milliards FCFA en recettes et 3 229,886 milliards FCFA en dépenses, entraînant un déficit de 580,986 milliards FCFA.
Concernant les élections, le CNT a réservé 80,750 milliards FCFA pour les dépenses électorales, avec un budget de 6,093 milliards FCFA pour l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) et 17,297 milliards FCFA pour les nouveaux organes établis par la Constitution révisée.
Engagement pour des élections transparentes
Ces modifications s’inscrivent dans les orientations du Président de la Transition visant à créer les conditions nécessaires à l’organisation d’élections transparentes et apaisées.
Elles répondent également aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR), qui préconisaient une révision de la loi électorale pour renforcer la crédibilité du processus électoral.
La mise en œuvre effective de ces modifications est importante pour le respect du calendrier électoral en cours d’élaboration et la réussite de la transition démocratique.
Les autorités maliennes ont récemment réaffirmé leur engagement à œuvrer pour des élections libres, transparentes et inclusives, garantissant ainsi la participation de tous les citoyens à la vie politique du pays.
Autres mesures
Par ailleurs, le gouvernement a lancé le processus d’élaboration de la Vision 2063 et de la Stratégie nationale de développement à moyen terme, visant à transformer le Mali en une nation émergente d’ici 2033.
Le Conseil des Ministres a également procédé à la dissolution du Conseil communal de la Commune VI du District de Bamako, en raison de dysfonctionnements et de violations de la loi constatés dans sa gestion administrative et financière.
Cette mesure vise à assainir la gestion locale et à rétablir la confiance des citoyens dans leurs institutions.

Enlèvement du Khalife Général de la Tijaniya: un acte de défiance signé Katiba Macina

Le pays est en émoi après l’enlèvement de Thierno Amadou Hadi Tall, Khalife Général de la Tijaniya à Nioro du Sahel. Cet acte, survenu le 26 décembre 2024 alors qu’il revenait de Diabadiala, est attribué à des hommes armés, possiblement affiliés à la Katiba Macina, un groupe jihadiste dirigé par Amadou Koufa.

Thierno Amadou Hadi Tall est une figure spirituelle influente, successeur de son père, Thierno Hady Tall, décédé en 2007. Son engagement en faveur de la paix et ses appels aux jeunes à se détourner des groupes terroristes ont fait de lui une cible pour les extrémistes.
La Katiba Macina, active dans le centre du Mali, est connue pour ses actions violentes et son opposition aux figures religieuses modérées. L’enlèvement de Thierno Amadou Hadi Tall vise à intimider ceux qui prônent la paix et la réconciliation.
Les autorités maliennes, en collaboration avec les forces de sécurité, ont lancé des opérations pour localiser et libérer le Khalife. La population, quant à elle, exprime sa solidarité à travers des prières et des manifestations pacifiques, appelant à sa libération rapide et à la fin des violences perpétrées par les groupes terroristes.
Cet événement souligne la nécessité d’une action concertée pour renforcer la sécurité et protéger les leaders religieux qui œuvrent pour la paix au Mali. D’où l’intensification de la lutte contre le terrorisme et la promotion des initiatives de développement pour contrer l’extrémisme violent.
En attendant, les prières se multiplient pour le retour sain et sauf de Thierno Amadou Hadi Tall, symbole de résilience et de foi pour de nombreux Maliens.

Lutte antiterroriste : l’armée annonce la neutralisation du N°2 de la Katiba Serma

Les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont intensifié leurs opérations antiterroristes ces derniers jours, selon plusieurs communiqués de l’État-Major Général des Armées publiés récemment.

Le 26 décembre, une opération ciblée réalisée avec l’appui de l’AES (Confédération des États du Sahel) aurait permis d’éliminer un haut responsable de la Katiba Serma, identifié comme son numéro 2. Cette intervention, menée dans les environs de Serma, aurait été effectuée sur la base d’un renseignement précis et sans causer de dommages collatéraux, selon les autorités militaires.
La Katiba Serma est un groupe jihadiste opérant principalement dans la région de Douentza depuis 2012. Son nom provient de la forêt de Serma, située au sud de Boni, qui sert de refuge à cette cellule affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Ce groupe a émergé dans un contexte de conflits sociaux au sein de communautés locales.
L’organisation interne de la Katiba Serma demeure opaque, avec peu d’informations disponibles sur son leadership et ses capacités opérationnelles. Les membres de ce groupe sont principalement originaires des localités de Boni et Mondoro, et leurs actions se concentrent sur des assassinats ciblés, des enlèvements et des menaces locales. Cependant, certains combattants associés à la Katiba Serma ont participé à des attaques de grande envergure, notamment à Ouagadougou en mars 2018 et à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire .
La forêt de Serma, située au sud de Boni dans le cercle de Douentza, est une zone boisée qui a servi de base logistique et d’entraînement pour des groupes armés terroristes. Des opérations militaires antérieures, notamment en 2017 et 2019, ont visé cette zone pour démanteler des camps jihadistes et saisir des armes et munitions.
Par ailleurs, entre le 22 et le 25 décembre, des missions de reconnaissance offensive ont été menées dans différentes zones, notamment dans la région de Tombouctou, entre Goundam et Niafunké. Ces opérations auraient permis la neutralisation de trois individus qualifiés de présumés terroristes et la saisie de matériel comprenant des munitions et des stocks de carburant.
Dans la région de Ménaka, une opération réalisée le 24 décembre a conduit à l’interpellation d’un suspect, tandis que le 25 décembre, une base présumée terroriste a été découverte dans la forêt de Miniani. Les forces maliennes y auraient récupéré divers équipements militaires, dont des roquettes et des munitions.
Ces récentes actions des FAMa s’inscrivent dans une stratégie plus large de lutte contre les groupes armés terroristes opérant dans plusieurs régions du Mali. Les autorités militaires réitèrent leur engagement à assurer la sécurité des populations civiles et à maintenir une vigilance accrue face aux menaces persistantes.
Les opérations se poursuivent, avec une collaboration renforcée entre les forces nationales et les partenaires, afin de restaurer la paix et la stabilité dans les zones affectées par l’insécurité, a assuré l’État-Major.

Grippe aviaire en 2024 : une menace mondiale en expansion

En 2024, la grippe aviaire a connu une propagation alarmante, touchant 108 pays sur les cinq continents. Le virus, historiquement limité aux oiseaux, a franchi des barrières inter-espèces, infectant plus de 70 espèces de mammifères domestiques et sauvages, notamment des tigres, des lions et des panthères.

Cette année, des cas humains ont été signalés, avec 26 infections par le virus H5N1, dont la moitié aux États-Unis. Un cas grave a été détecté en Louisiane, marquant une première dans cet État. Ces incidents soulèvent des inquiétudes quant à une possible transmission interhumaine, bien que les autorités sanitaires estiment que le risque reste faible.
Les impacts économiques sont significatifs. Au Burkina Faso, l’épidémie a entraîné la mort d’environ 500 000 volailles et la perte de plus d’un million de plaquettes d’œufs, affectant durement les éleveurs locaux. En France, des foyers ont été détectés en Bretagne, entraînant des mesures sanitaires strictes et des abattages massifs pour contenir la propagation.
La communauté scientifique exprime des préoccupations croissantes quant à l’évolution du virus. Des experts estiment qu’il pourrait acquérir la capacité de se transmettre efficacement entre humains, posant un risque de pandémie. Cette situation souligne l’urgence de renforcer la surveillance, d’investir dans la recherche vaccinale et de mettre en place des mesures de biosécurité rigoureuses pour prévenir une crise sanitaire majeure.

Naufrage tragique : Une vingtaine de Maliens parmi les victimes d’une embarcation de fortune  

Le Mali est à nouveau en deuil après l’annonce du chavirement d’une embarcation de fortune transportant des migrants au large des côtes marocaines le 19 décembre 2024. Selon le Ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Mossa Ag Attaher, 25 jeunes Maliens figurent parmi les victimes confirmées. Le drame a laissé 70 disparus et seulement 11 survivants, dont 9 Maliens.

L’embarcation, qui comptait environ 80 passagers à son départ, avait pour objectif l’Europe, un espoir pour des centaines de jeunes africains en quête d’une vie meilleure. Ce drame s’ajoute à une longue liste d’accidents maritimes survenus en 2024, année marquée par une hausse sans précédent des décès de migrants dans la traversée vers l’Espagne.
Selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 10 400 migrants ont perdu la vie cette année en tentant de rejoindre l’Espagne, une augmentation de 58 % par rapport à 2023. La majorité des victimes, près de 9 757, ont péri lors de la traversée de l’océan Atlantique vers les îles Canaries, un itinéraire particulièrement périlleux en raison des conditions climatiques et de l’utilisation d’embarcations précaires. Parmi les victimes figurent 1 538 enfants et 421 femmes.
Helena Maleno, coordinatrice de Caminando Fronteras, dénonce une « tragédie inadmissible » attribuée à l’absence de systèmes de sauvetage efficaces et à l’externalisation du contrôle des frontières européennes. Elle appelle à un renforcement des secours en mer et à une justice pour les familles des victimes.
En réponse à cette catastrophe, le gouvernement malien a mis en place une cellule de crise pour accompagner les familles des victimes et coordonner les efforts d’identification en collaboration avec les autorités marocaines. Dans une déclaration officielle, le ministre Mossa Ag Attaher a exprimé sa profonde compassion et renouvelé l’engagement du Mali à protéger ses citoyens établis à l’étranger, même dans des circonstances difficiles.
L’immigration clandestine reste un défi majeur pour les pays d’Afrique et d’Europe. L’Espagne, l’une des principales portes d’entrée en Europe, a enregistré une hausse des arrivées de migrants, notamment via les îles Canaries. Entre janvier et mi-décembre 2024, plus de 43 000 migrants y ont accosté, soit une augmentation de 18,6 % par rapport à l’année précédente. Ces chiffres alimentent les débats politiques en Europe, où les stratégies d’accueil et de régularisation sont vivement discutées.
Un problème global nécessitant des solutions collectives
Alors que les routes migratoires continuent de représenter un espoir pour des milliers de personnes, elles demeurent aussi synonymes de danger mortel. La communauté internationale est appelée à adopter des solutions structurelles, alliant création d’opportunités économiques dans les pays d’origine, protection des migrants, et renforcement des voies légales pour migrer.
Ce drame rappelle une fois de plus l’urgence de traiter la question migratoire avec humanité et pragmatisme, pour éviter que des milliers d’autres vies ne soient sacrifiées en mer ou dans le désert.

Renommage des espaces publics : L’absence remarquée de femmes et d’anciens dirigeants 

Le mercredi 25 décembre, les autorités ont procédé à la rebaptisation de plusieurs lieux publics emblématiques à travers le pays. Ce processus s’inscrit dans une démarche globale visant à tourner la page de l’héritage colonial tout en promouvant des figures et valeurs nationales. Parmi les espaces concernés figurent des rues, des avenues, des boulevards, des places publiques et des institutions académiques.

Dans la capitale Bamako, plusieurs lieux emblématiques ont été renommés dans le cadre d’un effort de valorisation de l’histoire nationale et de décolonisation symbolique. La Rue Faidherbe est désormais connue sous le nom de Rue Mamadou Lamine Dramé, en hommage à un résistant de renom contre la colonisation. De même, l’Avenue Ruault a été rebaptisée Avenue Capitaine Sékou Traoré, honorant un héros national de la défense de la souveraineté.

Par ailleurs, la Rue Archinard porte désormais le nom de Rue El Hadj Cheick Oumar Tall, une figure clé de la résistance anticoloniale et de la spiritualité islamique. La Rue Borgnis-Desbordes, autrefois associée à une figure coloniale, est devenue la Rue Samory Touré, en l’honneur de l’empereur ouest-africain qui a mené une lutte acharnée contre la colonisation.

Dans le cadre des grandes artères, le Boulevard Soundjata Keïta, en référence au fondateur de l’Empire du Mali, remplace la Route régionale n°9, reliant le Rond-point de Koulouba à l’entrée du Camp Soundjata Keïta à Kati. Le Boulevard Damaguilé Diawara, nommé d’après un acteur historique majeur, relie Samé au rond-point du Camp Soundjata à Kati via la Route nationale n°3.

Enfin, les places publiques ne sont pas en reste. La Place du Sommet Afrique-France a été rebaptisée Place de la Confédération des États du Sahel, marquant une nouvelle ère de coopération régionale et de souveraineté renforcée. L’Avenue CEDEAO a été renommée Avenue de l’Alliance des États du Sahel (AES), en référence à l’organisation régionale créée en 2023.

Ce changement vise à marquer une symbolique avec des institutions internationales perçues comme héritières d’une influence étrangère.

Cependant, une critique majeure s’élève : aucun des nouveaux noms ne met à l’honneur les femmes, bien qu’elles aient joué un rôle déterminant dans l’histoire du Mali. Des figures féminines telles qu’Aoua Kéita, première femme députée du Mali et militante anticolonialiste, Sira Diop, pionnière de l’éducation féminine, Inna Sissoko Cissé, première femme membre du gouvernement ou encore Mariam Travélé, Enseignante, militante pour l’indépendance et première Première Dame du Mali, épouse du président Modibo Keïta, etc. n’ont pas été intégrées au projet. Cette omission suscite des interrogations sur l’inclusivité et la reconnaissance du rôle des femmes dans la construction nationale.

Autre aspect controversé, aucun des anciens présidents élus comme Alpha Oumar Konaré (1992-2002) et Ibrahim Boubacar Keïta (2013-2020), n’a été honoré. Leur exclusion des nouvelles dénominations étonne, étant donné leur contribution respective à l’histoire contemporaine du Mali. Alpha Oumar Konaré, premier président démocratiquement élu, est reconnu pour ses efforts de réforme institutionnelle et culturelle. Ibrahim Boubacar Keïta, malgré les critiques, reste associé à des avancées économiques et diplomatiques durant son mandat.

Un débat national en cours

Le processus de débaptisation a relancé le débat sur l’équilibre à trouver entre mémoire historique, souveraineté nationale et inclusivité. Si la démarche est saluée par certains comme une étape importante de décolonisation, d’autres critiquent une approche jugée incomplète. Des voix s’élèvent pour réclamer une seconde phase intégrant des femmes et des figures politiques contemporaines, afin de refléter la diversité et la richesse de l’histoire malienne.

Ce projet de renommage pourrait s’étendre à d’autres villes du pays, comme Tombouctou, Gao ou Kidal, où des figures locales attendent également une reconnaissance nationale. Cependant, pour éviter les critiques persistantes, les autorités devront faire preuve d’une plus grande inclusivité, notamment en intégrant des figures féminines et contemporaines dans leur démarche.

 

4ème édition du FoMAH : Une mobilisation collective pour la résilience et l’action humanitaire au Sahel

La 4ème édition du Forum Malien des Acteurs Humanitaires (FoMAH) s’est tenue, ce jeudi 26 décembre 2024, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), sous le thème « Résilience et action humanitaire dans le Sahel ». Ce rendez-vous annuel, organisé par le consortium S.O.S – Solidarité 223, OPEN Mali et SOPOTOI, a rassemblé plus de 60 organisations humanitaires locales et internationales, ainsi que des représentants de l’État et des collectivités locales.

 

Promulgation du Code Pénal et de Procédure Pénale : Réformes ambitieuses pour la justice  

Le pays a récemment franchi une étape importante dans la modernisation de son système judiciaire avec l’adoption de deux textes majeurs. Il s’agit de la Loi n°2024-027 portant Code Pénal et la Loi n°2024-028 portant Code de Procédure Pénale.

Ces réformes traduisent une ambition de renforcer l’État de droit, de garantir une justice équitable et de mieux protéger les citoyens face aux défis contemporains. Ces deux codes s’inscrivent dans une dynamique d’adaptation aux réalités sociales, tout en restant fidèles aux valeurs culturelles du pays.
Le Code de Procédure Pénale place au centre de ses dispositions le respect des droits des parties. L’article 3 établit clairement le principe de la présomption d’innocence, assurant que toute personne est innocente jusqu’à preuve du contraire devant une juridiction compétente. Par ailleurs, l’article 1 insiste sur la nécessité d’une procédure équitable et contradictoire, où la dignité de toutes les parties, qu’elles soient accusées ou victimes, est préservée. Ce principe est renforcé par les articles 9 à 12, qui offrent aux victimes la possibilité d’exercer une action civile pour obtenir réparation des préjudices subis. Ces éléments traduisent une volonté de rendre la justice plus inclusive et centrée sur les droits des justiciables.
Le Code Pénal, de son côté, introduit des mesures rigoureuses pour lutter contre les infractions sexuelles et les atteintes à la moralité publique. Les articles 325-1 et 325-2 pénalisent les relations qualifiées d’« actes contre nature », avec des peines pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et une amende de 200 000 francs CFA. Ces dispositions, bien qu’enracinées dans une perspective culturelle, vont certainement susciter des débats notamment par rapport à leur conformité avec les standards internationaux. Par ailleurs, les crimes sexuels graves bénéficient d’un délai de prescription prolongé à vingt ans, une avancée significative pour les victimes cherchant justice.
En matière de protection des droits humains, les deux codes adoptent une position ferme face aux pratiques abusives. Le Code Pénal, dans son article 327-11, condamne les mariages forcés, définis comme toute union contractée sans consentement libre et plein des parties, par une peine de cinq ans d’emprisonnement et une amende de 1 000 000 de francs CFA. De même, la lutte contre la traite des personnes est renforcée par les articles 324-27 à 324-31, qui incriminent toute action visant à recruter, transporter, héberger ou recevoir des individus en vue de leur exploitation, qu’elle soit sexuelle, par le travail forcé ou sous forme de servitude. Ces actes sont passibles de peines allant jusqu’à dix ans de réclusion criminelle et une amende de 5 000 000 de francs CFA, des sanctions pouvant être alourdies dans des circonstances aggravantes, notamment en cas d’implication de mineurs.
Le Code de Procédure Pénale, quant à lui, prévoit des outils adaptés pour traiter ces infractions, notamment dans le cadre des flagrants délits, où les pouvoirs des officiers de police judiciaire sont élargis afin de permettre une intervention immédiate et efficace, comme le stipulent les articles 79 à 84.
La lutte contre l’impunité est renforcée par des dispositions précisant l’imprescriptibilité de certains crimes graves. Le Code Pénal, dans ses articles 17 et suivants, stipule que les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et certaines infractions économiques graves ne sont pas soumis à la prescription. En outre, les délits sexuels et les violences basées sur le genre, qui restent des problématiques centrales, font l’objet d’une attention particulière, avec des peines exemplaires pour des actes tels que le harcèlement sexuel (article 327-5) ou l’inceste (article 327-15).
Les réformes touchent également à des aspects procéduraux majeurs. Le Code de Procédure Pénale fixe la prescription des crimes ordinaires à quinze ans, tout en permettant un délai de vingt ans pour les délits sexuels graves, comme indiqué dans l’article 18. Aussi, les mineurs bénéficient de dispositifs éducatifs spécifiques, avec des mesures de réinsertion adaptées à leur âge et leur situation. De plus, le traitement des crimes flagrants est optimisé, garantissant une réactivité accrue dans la collecte des preuves et la mise en œuvre des poursuites.
L’introduction de mécanismes modernes de gestion des peines, comme le sursis avec mise à l’épreuve ou le placement sous surveillance électronique (articles 132-28 et suivants du Code Pénal), illustre la volonté de privilégier la réhabilitation des délinquants lorsque cela est possible. Ces mesures, combinées à une sévérité accrue envers les récidivistes et les crimes graves, traduisent une approche équilibrée entre répression et réinsertion.
Par ailleurs, la mise en œuvre pratique de ces textes reste un défi, notamment dans un contexte où les ressources judiciaires et policières sont limitées. Des acteurs de la société civile appellent à une sensibilisation accrue des parties prenantes et à une formation renforcée des professionnels de la justice.
Certes, les Codes Pénal et de Procédure Pénale traduisent une volonté claire de moderniser le cadre juridique national, tout en répondant aux attentes des citoyens en matière de sécurité, de justice et de dignité. Ces textes représentent une étape importante dans la construction d’un État de droit solide, mais leur succès dépendra de leur application effective et de l’engagement des institutions à respecter les principes qu’ils véhiculent.

Messe de la Nativité : un appel à l’unité et à la paix  

Lors de son message à l’occasion de la célébration de la Nativité et du lancement officiel du Jubilé ordinaire de l’année 2025, Mgr Jonas Dembélé, évêque de Kayes et président de la Conférence épiscopale malienne, a exhorté les Maliens à s’engager pour « bâtir un Mali nouveau, un Mali de paix ».

 

Portant un message d’espérance, il a rappelé que « dans le Christ, notre espérance ne sera jamais déçue ».

Alors que Noël symbolise la joie et l’espérance pour les croyants, Mgr Dembélé a souligné la douleur qui persiste dans de nombreuses familles, particulièrement au Mali, marquées par des pertes humaines et des privations, notamment l’impossibilité d’accéder librement aux lieux de culte. Depuis 2012, le Mali subit les effets dévastateurs de l’insécurité liée aux attaques de groupes armés, entraînant morts, déplacements internes et exils. Face à cette réalité, l’évêque a adressé des vœux de paix, de réconciliation et de solidarité pour le pays.
Une mobilisation collective pour la paix
Dans son message de Noël, Mgr Jonas Dembélé a lancé un appel aux Maliens de toutes confessions – chrétiens, musulmans et adeptes des religions traditionnelles – pour une action commune en faveur de la paix. « Peu importe notre foi, nous devons œuvrer ensemble, main dans la main, pour bâtir un Mali où règnent paix et respect mutuel », a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que, bien que la paix soit un don divin, elle nécessite aussi des efforts concrets de la part des citoyens. « Construire un « Mali nouveau » implique une transformation intérieure et un engagement sincère à cultiver des sentiments nobles pour promouvoir la paix », a-t-il ajouté.
En adressant ses félicitations et encouragements aux acteurs engagés pour la paix et la sécurité au Mali, Mgr Dembélé a invoqué la bénédiction de l’Enfant Jésus pour que leurs efforts produisent « des fruits abondants et durables ».
Un Jubilé placé sous le signe de l’espérance
Le Jubilé 2025, qui débutera officiellement le 24 décembre 2024 avec l’ouverture de la Porte Sainte à la basilique Saint-Pierre de Rome par le Pape François, portera le thème « Pèlerins d’espérance ». L’évêque de Kayes a annoncé que l’Église au Mali vivra cette année jubilaire dans un esprit d’espérance et de fraternité, tout en mettant l’accent sur l’importance de la prière. « Espérer, c’est croire que Dieu est à nos côtés, même dans les épreuves, et qu’il nous guide à chaque étape de notre vie », a-t-il souligné.
Malgré les défis actuels, Mgr Dembélé demeure convaincu de la possibilité d’un avenir meilleur pour le Mali, un avenir marqué par la paix, la justice et l’unité. Il a conclu en assurant qu’il continuerait à prier pour son pays ainsi que pour un monde « avide de justice et de paix ».

Finances publiques : 110 milliards levés, mais des défis budgétaires majeurs

Le Trésor Public du Mali a levé 110 milliards de francs CFA sur le marché financier de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) lors d’une émission simultanée de Bons et Obligations Assimilables du Trésor, organisée le 23 décembre 2024.

L’opération, initialement prévue pour un montant de 100 milliards de francs CFA, a enregistré un taux de couverture de 116,65 % avec des soumissions totales atteignant 116,65 milliards de francs CFA et un montant net retenu de 106,9 milliards de francs CFA. Les Bons du Trésor à 364 jours ont permis de lever 4,62 milliards de francs CFA avec un rendement moyen pondéré (RMP) de 9,42 %. Les Obligations à 2 ans ont enregistré une absorption totale avec 28,08 milliards de francs CFA levés à un RMP de 6 %, tandis que celles à 3 ans ont également connu une absorption totale avec 73,16 milliards de francs CFA levés à un RMP de 7,46 %. Les Obligations à 5 ans ont permis de mobiliser 4,14 milliards de francs CFA avec un RMP de 8,09 %.

Ces résultats traduisent la confiance des investisseurs dans les instruments financiers publics du Mali, particulièrement pour les titres à maturités moyennes. Cependant, la dépendance accrue aux Bons Assimilables du Trésor à maturité courte impose une pression significative sur les finances publiques, exigeant des remboursements rapides susceptibles de compromettre la stabilité budgétaire. Par ailleurs, le rôle prépondérant des banques maliennes, principaux souscripteurs de ces titres, concentre le risque financier et limite leur capacité à financer le secteur privé, notamment les PME qui sont cruciales pour la croissance économique.
Dans un contexte marqué par un déficit budgétaire de 686,631 milliards de francs CFA, des dépenses prévues à 3 063,742 milliards et des recettes estimées à 2 377,111 milliards de francs CFA pour 2024, les marges de manœuvre restent réduites. La transition politique en cours, caractérisée par des incertitudes, affecte également la confiance des investisseurs internationaux et complique la mise en œuvre de politiques économiques durables.
Pour répondre à ces défis, il est impératif d’allonger les maturités des instruments financiers pour réduire les pressions à court terme, de diversifier les sources de financement en mobilisant davantage de partenariats public-privé et de renforcer les recettes internes à travers une réforme fiscale ambitieuse. Une stabilité politique et des réformes structurelles sont indispensables pour restaurer la confiance des investisseurs, attirer des financements extérieurs et stimuler une croissance économique soutenue.