Auteur/autrice : massire Diop
Massacre à Kobé : 25 civils tués dans une embuscade terroriste entre Gao et Ansongo
Tchad : Fermeture de la dernière base française
Lors d’une cérémonie officielle, le 30 janvier dernier, l’armée française a procédé à la rétrocession de sa dernière base militaire au Tchad, la base aérienne Sergent-Adji-Kossei, située à N’Djamena, la capitale du pays. Cette base était le dernier vestige d’une présence militaire française dans le pays, un engagement qui durait depuis plusieurs décennies. La remise de cette installation stratégique à l’armée tchadienne est l’aboutissement d’un processus de redéfinition des accords de défense entre les deux nations.
Inondations : Au moins 71 écoles sous les eaux à Gao et Tombouctou
Le Conseil des ministres, dans sa session du mercredi 29 janvier, a abordé les répercussions des inondations dans les régions de Gao et de Tombouctou, ainsi que la mise en œuvre d’un plan d’action pour la gestion des servitudes et lits des marigots dans le district de Bamako. Cette réunion, présidée par le président de la Transition, a permis de passer en revue les mesures concrètes à prendre pour atténuer les impacts de ces catastrophes naturelles sur les populations.
Solidarité : Canal + Mali offre des kits scolaires aux élèves de l’école de l’île Dialagoum
Dans le cadre de son programme Canal + Impact, visant à accompagner les populations démunies à travers toute l’Afrique par le biais d’actions solidaires, Canal + Mali a procédé, ce 30 janvier 2025, à la remise de kits scolaires aux élèves de l’île Dialagoum, située en plein cœur de Bamako.
AES/CEDEAO : Un tournant dans les relations régionales
Ce mercredi 29 janvier 2025 marque le premier anniversaire de l’annonce par les pays de l’AES de leur sortie de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette date acte également le retrait officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation ouest-africaine. Cette décision, résultant d’une série de tensions politiques et sécuritaires, modifie profondément le paysage régional.
Lutte contre le terrorisme : L’AES dévoile sa stratégie et interpelle la communauté internationale
Lors de la réunion publique de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrée à la lutte contre le terrorisme en Afrique, tenue le 24 janvier 2025, l’Ambassadeur et Représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies, M. Issa Konfourou, a présenté la vision stratégique de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette entité regroupe le Burkina Faso, le Niger et le Mali, trois pays en première ligne face aux violences terroristes dans la région sahélienne.
Coly Energy Mali : Un nouveau chapitre pour le secteur énergétique malien après l’ère TotalEnergies
Le 23 janvier 2025, le Premier ministre malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a reçu une délégation de Coly Energy Mali, nouvel acquéreur des activités de TotalEnergies au Mali. Cette rencontre, conduite par René Hounsinou, nouveau président du Conseil d’administration de Coly Energy, visait à présenter officiellement la nouvelle direction et à confirmer la continuité opérationnelle de l’entreprise.
Coly Energy Mali, en partenariat avec Benin Petro SA, étend désormais ses opérations au Mali, au Bénin et en Côte d’Ivoire. Cette expansion stratégique vise à renforcer la présence de l’entreprise dans le secteur énergétique ouest-africain.
Coly Energy Mali se positionne comme un acteur clé dans la distribution de produits pétroliers dans la région.
Cette acquisition s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale de TotalEnergies visant à réévaluer et à optimiser son portefeuille d’actifs. Ces dernières années, le groupe a procédé à plusieurs cessions d’actifs non stratégiques à travers le monde. Par exemple, en 2020, TotalEnergies a vendu ses activités au Libéria et en Sierra Leone à Conex Oil & Gas Holdings Ltd., représentant une valeur totale de plus de 400 millions de dollars US. En 2023, le groupe a également cédé plus de 2 000 stations-service en Europe au Canadien Couche-Tard pour un montant de 3,4 milliards d’euros.
Cependant, le retrait de TotalEnergies du marché malien s’inscrit dans un contexte particulier. Sousle actuel régime, le Mali a mis fin aux avantages fiscaux qui étaient auparavant accordés aux entreprises étrangères. Ces contrats, jugés « léonins » par les autorités, permettaient aux multinationales de ne payer leurs impôts que dans leur pays d’origine, privant l’État malien de revenus fiscaux considérables. Cette décision a poussé TotalEnergies à revoir ses opérations au Mali, menant à leur cession au profit de Coly Energy Mali.
Les détails financiers de la transaction entre TotalEnergies et Coly Energy Mali n’ont pas été rendus publics. Le montant de la cession reste donc confidentiel à ce jour.
Engagement envers les employés et perspectives d’avenir
Un point notable de cette acquisition est l’engagement de Coly Energy Mali à maintenir l’ensemble des 1 109 employés de TotalEnergies au Mali, assurant ainsi une continuité opérationnelle et sociale. Cette démarche a été saluée par le Premier ministre malien, qui y voit une initiative alignée avec les objectifs économiques du pays.
Cette situation marque une étape significative dans le paysage énergétique malien, avec l’arrivée de Coly Energy Mali en tant que nouvel acteur majeur. Les observateurs suivront de près l’évolution de cette entreprise et son impact sur le marché régional.
Lancement des passeports de l’AES : opportunités et défis pour la Confédération des États du Sahel
Dans un communiqué rendu public, ce jeudi 23 janvier 2025, le Président de la Confédération des États du Sahel (AES), le Général d’Armée Assimi Goïta, a annoncé la mise en circulation des passeports de l’AES à compter du 29 janvier 2025. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la feuille de route de l’AES visant à renforcer l’intégration régionale et à faciliter la libre circulation des citoyens des États membres.
Rokia Traoré libérée en Belgique : fin d’une bataille juridique transfrontalière
Élimination des clubs maliens en compétitions africaines : une remise en question nécessaire
Les 18 et 19 janvier 2025 ont marqué la fin de l’aventure africaine pour les deux principaux clubs maliens engagés dans les compétitions continentales. Le Djoliba AC et le Stade Malien de Bamako ont été éliminés respectivement de la Ligue des Champions de la CAF et de la Coupe de la Confédération, suite à des performances décevantes lors de la 6ᵉ et dernière journée de la phase de groupes.
Biennale artistique et culturelle : Tombouctou célèbre l’Année de la Culture 2025
Lors de sa session ordinaire du 17 janvier 2025, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret visant à institutionnaliser la Biennale artistique et culturelle, activité emblématique née en 1970. Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’Année de la Culture, proclamée par le Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, lors de son discours à la nation du 31 décembre 2024.
Consommation de charbon de bois : un défi environnemental majeur
La consommation de bois et de charbon de bois dans le pays atteint des niveaux alarmants, entraînant une déforestation accélérée. Selon le rapport « Politique Forestière Nationale » de 2017, chaque année, environ 500 000 hectares de forêts disparaissent en raison des activités humaines, dont 400 000 hectares liés à l’exploitation du bois et aux feux de brousse.
Cette situation est exacerbée par la forte dépendance de la population au bois énergie, qui représente plus de 75 % du bilan énergétique national. Environ 80 % des Maliens utilisent le bois ou le charbon de bois pour leurs besoins énergétiques domestiques, ce qui exerce une pression considérable sur les ressources forestières.
Le prix du sac de charbon de bois, oscillant entre 6 000 et 7 500 FCFA, reflète les difficultés d’approvisionnement liées à l’insécurité et à la raréfaction des ressources forestières. Cette hausse des prix impacte directement le pouvoir d’achat des ménages et encourage parfois des pratiques illégales de coupe de bois.
Face à cette crise environnementale, des solutions alternatives sont proposées. L’adoption de briquettes combustibles, issues de résidus agricoles, constitue une option viable pour réduire la dépendance au bois énergie. Le développement du biogaz, notamment à partir des déchets organiques, offre également une source d’énergie renouvelable et moins polluante. Par ailleurs, des programmes de reboisement massif sont essentiels pour restaurer les écosystèmes dégradés et assurer la durabilité des ressources forestières.
Sans une transition vers des sources d’énergie plus durables et une gestion responsable des forêts, le Mali risque de faire face à une catastrophe écologique aux conséquences socio-économiques graves. Il est impératif d’adopter des politiques énergétiques et environnementales ambitieuses pour inverser cette tendance et protéger les moyens de subsistance des populations rurales.
L’harmattan au Sahel : entre défis climatiques et impacts socio-économiques
Depuis plusieurs semaines, le Sahel, particulièrement le Mali, traverse une période marquée par un harmattan d’une intensité remarquable. Ce vent sec et poussiéreux, caractéristique de la saison, souffle du Sahara vers l’Atlantique, modifiant le quotidien des habitants. Si ce phénomène naturel qui survient entre novembre et mars, est une composante récurrente du climat régional, il suscite cette année des préoccupations accrues en raison de ses répercussions sanitaires, économiques et environnementales.
Au Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré de Bamako, le professeur Mohamed Keïta, chef du service ORL, note une hausse importante des consultations pour infections des voies respiratoires supérieures. Il explique que ces pathologies sont souvent liées à l’air sec et chargé de particules fines : « L’harmattan crée des conditions favorables à la prolifération des infections respiratoires, affectant principalement les enfants et les personnes âgées. » Cette période met également à rude épreuve les infrastructures médicales déjà sous pression, notamment dans les régions rurales où l’accès aux soins reste limité.
Sur le plan économique, l’harmattan est à double tranchant. Selon un rapport de Mali Actu, cette saison est favorable au maraîchage grâce à un climat propice à la culture des légumes, mais les défis logistiques, notamment le coût élevé de l’irrigation et de l’énergie, freinent les bénéfices pour les agriculteurs. Par ailleurs, le transport aérien est régulièrement perturbé par une visibilité réduite, entraînant des retards dans les vols commerciaux.
D’un point de vue environnemental, la poussière soulevée par l’harmattan est exacerbée par la dégradation des sols due à la désertification et aux pratiques agricoles intensives. Les spécialistes rappellent l’importance de la reforestation et de la gestion durable des ressources naturelles pour limiter l’érosion.
Pour répondre à ces défis, des recommandations préventives sont formulées. Les autorités sanitaires insistent sur l’importance du port de masques pour réduire l’exposition à la poussière, d’une hydratation suffisante et de la vaccination contre les maladies comme la méningite, particulièrement active pendant cette saison. Les experts encouragent également des investissements dans les systèmes d’irrigation durables pour soutenir les agriculteurs et renforcer les capacités des centres de santé.
L’harmattan, bien qu’ancré dans la vie sahélienne, devient un indicateur des pressions exercées par les changements climatiques et les pratiques humaines sur l’environnement. La mobilisation collective pour atténuer ses impacts apparaît comme une priorité, tant pour protéger les populations que pour garantir la résilience économique et écologique de la région.