TLS Contact Maroc épinglé pour transfert illégal d’images vers des institutions gouvernementales étrangères

La société TLS Contact, prestataire de collecte de demandes de visa pour le compte des ambassades de quelques pays au Maroc se trouve dans la tourmente. Et pour cause, le transfert régulier (chaque 5 mn) d’images extraites des enregistrements de vidéo surveillance vers deux institutions gouvernementales à l’étranger. Chose qui constitue une infraction au regard de la loi.La Commission Nationale de Contrôle de la Protection des Données à Caractère Personnel (CNDP) au Maroc a déclaré avoir reçu, pour audition en ses locaux, le 6 janvier 2023, la société TLS Contact, prestataire de collecte de demandes de visa pour le compte des ambassades de quelques pays au Maroc. Cette convocation fait suite à l’existence d’un transfert régulier (chaque 5 mn) d’images extraites des enregistrements de vidéo surveillance vers deux institutions gouvernementales à l’étranger.

“La non notification de ce transfert à la CNDP constitue en soi une infraction au regard des dispositions du chapitre VII de la loi n° 09-08 et expose son auteur aux sanctions prévues par celle-ci”, a précisé dans un communiqué le CNDP.

Faisant suite aux faits constatés et « sans préjuger des sanctions qui seront notifiées », la CNDP décide de poursuivre « l’instruction de ce dossier tout en ayant signifié au responsable de traitement l’obligation de mettre en conformité tous ses traitements de données à caractère personnel dans un délai ne dépassant pas le 28 février 2023 et d’aviser les autorités compétentes concernés ».

Autres mesures prises par la CNDP : « Malgré le fait que la législation en vigueur n’impose rien en la matière, pour des raisons de transparence et pour contribuer au mieux au climat de confiance numérique sur le territoire national, nécessaire au déploiement du digital, la CNDP mettra en place un Registre National pour le suivi des plaintes et des contrôles. Il sera rendu public le 31 mars 2023. En attendant, une page dédiée sur le site web de la CNDP permettra, à compter du jeudi 12 janvier 2023, aux personnes concernées de suivre les événements significatifs de contrôle”.

Sécurité routière : Macky Sall veut appliquer « sans délais » les mesures

La volonté du président Macky Sall à faire appliquer les dernières décisions du gouvernement sur la sécurité routière est le principal sujet traité par les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Le Soleil estime que « le gouvernement (est) déterminé » à mettre en œuvre, « sans délais », les « mesures arrêtées lors du conseil interministériel sur la sécurité routière » après l’accident de deux bus au centre du pays qui a tué plus de 40 personnes et fait près de 100 blessés.

« Ainsi, le président de la République a demandé au Premier ministre et aux ministres impliqués (Forces armées, Intérieur, Finances et Budget, Transports terrestres) de mettre en œuvre sans délais, avec l’implication de toutes les parties prenantes, les mesures arrêtées lors du Conseil interministériel sur la sécurité routière. L’application des décisions retenues fera l’objet, en conseil des ministres, d’un suivi et d’une évaluation hebdomadaire », note le communiqué du Conseil des ministres de mercredi repris par le quotidien national, ajoutant qu’un « 41ème décès (a) été enregistré » dans cette tragédie à la suite de laquelle, « le Pape François présente ses condoléances au Sénégal ».

Le Quotidien estime que c’est « l’heure de départ » puisque sept parmi les vingt-deux nouvelles mesures adoptées par le gouvernement pour renforcer la sécurité routière au Sénégal « entrent en vigueur dès aujourd’hui ». « Lors de cette rencontre, instruction a été donnée au ministre de l’Intérieur et à celui des Transports +de prendre dans les 72 heures, un arrêté interministériel portant interdiction de circuler pour les véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures et rappelant les horaires de circulation des véhicules de transport de marchandises dans Dakar+ », note le journal.

Sur le rapport de la Cour des comptes, EnQuête note que le gouvernement s’est lancé dans une « opération déminage ». Il « multiplie les sorties pour calmer l’opinion et rassurer les partenaires » après que ce rapport a épinglé de supposées malversations dans la gestion des fonds dédiés à la lutte contre la Covid-19 avant de demander l’ouverture de douze informations judiciaires, rappelle le journal. « La bataille de l’opinion publique ne faiblit pas aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Après les félicitations des bailleurs, la Cour des comptes peut compter sur le Premier ministre » Amadou Ba, ajoute le journal.

En football, Stades se demande si Iliman Ndiaye, jeune prodige sénégalais évoluant en deuxième division anglaise, n’est pas « le futur grand de la Tanière ». L’attaquant de 22 ans qui a ébloui par son talent la dernière Coupe du monde avec le Sénégal « a tout pour l’être (…) vu son âge, son talent », encense El Hadji Diouf, ancien leader technique de l’équipe nationale qui a conduit le Sénégal à sa première Coupe du monde, en 2002.

Mali : l’Onu constate une détérioration de la sécurité

Le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS, sigle anglais) a dévoilé récemment son rapport semestriel couvrant la période allant du 23 juin 2022 au 30 décembre 2022.Ces six derniers mois, la situation sécuritaire au Mali ne s’est pas améliorée, selon le rapport du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS, sigle anglais) présenté mardi 10 janvier par sa cheffe par Intérim, Giovanie Biha. Selon le document consulté à APA, la sécurité s’est détériorée dans ce pays sahélien surtout après le départ de Barkhane, précipité par la brouille diplomatique entre Paris et Bamako, sur fond de rapprochement des autorités de la transition malienne avec Moscou et un supposé recours aux mercenaires de Wagner.

Dans des zones comme celle dite des « trois frontières », les affrontements entre groupes jihadistes rivaux, l’Etat islamique et le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) ainsi que des mouvements impliqués dans le processus de paix ont fait monter le niveau d’insécurité, constate l’Onu. Cette situation a causé de nombreux morts et des blessés parmi les civils ainsi qu’un mouvement sans précédent des populations fuyant vers des zones relativement plus sécurisées au niveau des régions de Gao et Ménaka.

L’une des conséquences de cette insécurité est l’accroissement du nombre de personnes déplacées internes au Mali qui s’établit à plus de 400 000 individus. Ce, alors que les besoins humanitaires vont crescendo, les financements pour y faire face ne sont pas à hauteur de souhait.

Selon l’ONU, en 2022, 7,5 millions de personnes ont eu besoin d’assistance humanitaire dans le pays, contre 5,9 millions en 2021. Toujours l’année dernière, elles étaient 12,9 millions de personnes (contre 11,7 millions en 2021) à être affectées dont 52% de femmes et 56% d’enfants, parmi lesquelles, 7,5 millions (contre 5,9 millions en 2021) sont considérés en besoins d’assistance humanitaire dont 2,4 millions présentent des besoins aiguës. Ainsi, 36% de la population totale, soit plus d’une personne sur trois, a besoin d’une assistance humanitaire.

Football: Le Maroc ne participera pas au CHAN prévu en Algérie

Le Maroc ne prendra pas part à l’édition 2023 du CHAN qui se déroulera en Algérie du 13 janvier au 4 février. Un communiqué de la FRMF vient de trancher sur cette question après que l’autorisation définitive du vol Royal Air Maroc (RAM), de Rabat vers Constantine n’ait pas été confirmée.La sélection marocaine de Football n’est pas en mesure de faire le déplacement à Constantine (Algérie) pour y disputer la 7ème édition du Championnat d’Afrique des Nations de Football (CHAN) qui sera organisée en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023  et défendre son titre. L’autorisation définitive de son vol Royal Air Maroc (RAM), transporteur officiel des Sélections Marocaines de Football, de Rabat vers Constantine n’a pas été confirmée, annonce la Fédération Royale marocaine de Football (FRMF) dans un communiqué.

La FRMF indique que « suite à sa demande d’autorisation d’un vol RAM de Rabat vers Constantine, la fédération a été informée en date du 22 décembre 2022 par la Confédération Africaine de Football (CAF), en tant qu’instance en charge de l’organisation du CHAN 2022, qu’une autorisation de principe avait été obtenue », souligne-t-on.

Sur la base de cette autorisation de principe, la FRMF a « communiqué les détails du plan et des coordonnés de vols de la sélection marocaine afin d’obtenir l’autorisation définitive du vol RAM de Rabat vers Constantine et poursuivi la préparation du voyage et de la participation de la sélection marocaine au CHAN 2022, notamment le stage de préparation au Complexe Mohammed VI de Football à Salé du 6 au 10 janvier 2023 au cours duquel deux matchs amicaux contre l’Ethiopie ont été disputés », précise la même source.

« Alors que le déplacement de la sélection marocaine de Rabat vers Constantine est organisé par la FRMF et que le coup d’envoi du CHAN 2022 est prévu le 13 janvier 2023, soit dans 24 heures, la FRMF prend note avec regret que l’obtention de l’autorisation définitive du vol RAM de Rabat vers Constantine n’a malheureusement toujours pas été confirmée par la CAF », conclut la FRMF.

Pour rappel, le Comité Directeur de la Fédération Royale  Marocaine de Football (FRMF), réuni le 27 décembre 2022, avait pris une  décision relative à la participation du Maroc au CHAN 2022, visant à  assurer le déplacement de la Sélection Marocaine de Rabat vers  Constantine à bord d’un vol RAM.

Le Maroc est le tenant du titre des deux précédentes éditions du CHAN, une compétition destinée aux joueurs locaux.

Pour rappel, les avions marocains sont interdits de survoler l’espace aérien algérien depuis septembre 2021, une mesure prise par l’Algérie après la suspension de ses relations diplomatiques avec le Maroc en août de la même année.

Ethiopie : Le TPLF restitue des armes lourdes à l’armée

Un accord signé entre le gouvernement et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) prévoit la restitution des armes à l’armée régulière.Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), groupe rebelle basé dans le nord de l’Ethiopie, a commencé à restituer des armes lourdes à la Force de défense nationale éthiopienne (ENDF), ont confirmé les autorités mercredi.

La première phase de désarmement fait partie de l’accord de cessation des hostilités que les deux parties ont signé il y a deux mois pour mettre fin au conflit qui a éclaté en novembre 2020.

Cet accord prévoit le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants du TPLF.

La restitution des armes lourdes par le TPLF a eu lieu au camp d’Agula, en présence de représentants de l’équipe de surveillance de l’Union africaine (UA) déployée dans la région la semaine dernière.

A cette occasion, le lieutenant-colonel Aleme Tadele de la Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) a confirmé avoir reçu différentes armes lourdes provenant des environs du camp situé à 36 kilomètres au nord-est de Mekellé,  dans la région du Tigré. « Conformément à l’accord de paix, nous avons compté et reçu les armes lourdes dans l’Agula où elles étaient stockées », a déclaré le lieutenant-colonel Aleme.

Les armes rendues par les rebelles du TPLF à l’armée éthiopienne sont constituées de chars blindés, de diverses pièces d’artillerie, de roquettes, de mortiers et d’autres armes lourdes.

Le brigadier général Adwa Peter, observateur de l’Union africaine, a déclaré que le début du désarmement est une étape cruciale pour aider à soutenir l’accord de paix.

Il donne une assurance pour une paix durable en maintenant le constitutionnalisme, a ajouté le général de brigade.

Le représentant du TPLF, Mulugeta Gebrekristos, a déclaré que la remise des armes se poursuivrait dans les zones où elles sont rassemblées.

Burkina : Création d’un Fonds de 100 milliards FCFA pour financer les VDP

Les syndicats ayant refusé le prélèvement de 1% sur les salaires, la contribution à l’effort de guerre sera volontaire.Le gouvernement a annoncé, ce mercredi 11 janvier 2023, la création du Fonds de soutien patriotique ou fonds de soutien aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), a rapporté son porte-parole, Jean Emmanuel Ouédraogo à l’issue du Conseil des ministres.

Les autorités de la Transition ont besoin de près de 100 milliards de francs CFA pour son alimentation.

Le Ministre chargé des Finances, Aboubakar Nacanabo a expliqué qu’il s’agit de la contribution des Burkinabè à la lutte contre le terrorisme, notamment par le soutien des supplétifs de l’armée qui a plusieurs composantes.

Il a soutenu que la première composante est relative à la contribution des fonctionnaires et des travailleurs du privé. « Pour cette composante, nous avons voulu qu’elle soit volontaire, dans la mesure où on n’a pas pu dégager un consensus avec les partenaires sociaux », a indiqué le Ministre Nacanabo. Les syndicats se sont en effet, opposés au prélèvement de 1% sur les salaires au titre d’effort de guerre.

Les membres du gouvernement veulent montrer l’exemple. Ils ont décidé de façon unanime de céder chacun 5% de son salaire mensuel comme contribution à ce fonds, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo.

« La Transition a affirmé de façon claire la volonté de pouvoir mener cette guerre de façon souveraine. Il faut que les Burkinabè eux même soient les acteurs de la reconquête de notre territoire et de la refondation de notre pays », a-t-il affirmé.

La seconde composante à l’effort de guerre concerne les taxes sur la consommation des boissons, du tabac et une contribution sur la consommation en matière de télécommunication et sur les jeux de hasard.

En octobre, les autorités militaires ont lancé le recrutement de 50 000 VDP et ont reçu plus de 90.000 candidatures. Ils vont pallier le manque d’effectifs au sein de l’armée pour assurer un meilleur maillage du territoire national.

« Il n’y aura pas de guerre ethnique au Burkina » (Capitaine Traoré)

Le gouvernement de Transition a recruté 50 000 volontaires pour la défense de la patrie, des auxiliaires civils armés des Forces de défense et de sécurité.C’est en chef de guerre, toujours en tenue d’officier de l’armée Burkinabè, que le capitaine Ibrahim Traoré s’est rendu, dans le plus grand secret, dans l’un des centres d’initiation au maniement des armes des supplétifs, en fin de semaine dernière. C’est ce mercredi 11 janvier 2023 que l’information a été rendue publique.

« Nous allons nous battre, nous allons nous défendre et nous n’allons plus faire cette défense passive parce que nous allons attaquer… Vous allez vous combattre avec nous dans les rangs de l’armée et nous allons libérer nos terres, nous allons donner espoir de vie à ces populations meurtries » a indiqué le président de la Transition ajoutant qu’ils seront dotés de matériels de guerre pour faire face à l’ « ennemi ».

Pour lui, les supplétifs civils de l’armée font partie intégrante de la stratégie de lutte contre les groupes jihadistes. Il a dit être convaincu qu’avec leur mobilisation, le peuple vaincra. A en croire le Chef de l’Etat burkinabé, le moment est historique et cette lutte sera inscrite dans les annales de l’histoire du pays.

« Vous irez [au front] et vous reviendrez très souvent à l’arrière pour raconter vos batailles, pour raconter vos exploits et à un moment donné de l’histoire, vous pourrez dire à vos enfants à telle période, il y a eu ceci et nous nous sommes levés et nous avons défendu les terres sur lesquelles vous vivez aujourd’hui », a expliqué le Président de la Transition.

C’est pourquoi, le capitaine Ibrahim Traoré a appelé les « nouvelles recrues » de l’armée à se départir de ceux qui « sont entrain de tirer sur la fibre ethnique pour espérer une guerre ethnique. Ça n’existe pas et ça n’existera pas au Burkina Faso ». « Vous êtes l’espoir et ne vous laissez pas démoraliser par des apatrides qui sont là pour décourager cet élan patriotique », a-t-il rappelé.

Après sa prise du pouvoir en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a lancé le recrutement de 50 000 volontaires dont 15 000, à vocation nationale et 35 000, dans les communes. Selon nos informations, la formation des VDP nationaux a débuté, par tranche, dans plusieurs centres de formation depuis décembre 2022.

Selon plusieurs analystes, ils viendront combler le déficit d’effectifs au sein de l’armée, en difficulté face aux groupes djihadistes qui écument le pays depuis 2015.

A Ouagadougou, Embaló salue «une bonne conduite» de la transition

L’Organisation sous-regionale soutient le processus de transition en cours au Burkina Faso.Le Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a effectué, une brève visite, à Ouagadougou, mercredi 11 janvier 2023 dans la matinée, ont rapporté des sources concordantes.

Umaro Sissoco Embalo a été accueilli par le Président Ibrahim Traoré avec qui il s’est entretenu par la suite, en compagnie de certains membres du gouvernement. Il est accompagné par plusieurs personnalités dont l’ancien président du Niger, Mahamoudou Issoufou, médiateur de la Cédéao pour le Burkina.

Le Bissau-Guinéen a dit être venu s’enquérir du processus de Transition en cours dans le pays et s’est réjoui de sa « bonne conduite », selon la Présidence du Faso, tout en affirmant la disponibilité de l’organisation ouest africaine à soutenir et à accompagner le pays dans la lutte engagée contre le terrorisme.

A cet effet, « lors du sommet de la Cédéao, le 4 décembre dernier, tous les Chefs d’Etat étaient unanimes pour soutenir les doléances et les requêtes que le Président de la Transition avait formulées à la Cédéao » en matière de lutte contre les groupes jihadistes, a indiqué le président Embalo.

A en croire la Présidence du Faso, Umaro Sissoco Embalo a fait savoir que la Cédéao est dans une posture de soutien, son « esprit n’est pas de sanctionner ni d’imposer. Nous sommes là pour aider et accompagner tous les pays qui sont en transition ».

C’est sa première visite officielle au Burkina, depuis l’accession du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, en fin septembre 2022. Il a déclaré avoir « compris beaucoup choses qui se passent » dans le pays et a promis de plaider pour que « des décisions urgentes puissent être prises pour l’accompagner ».

Côte d’Ivoire : Blé Goudé opposé à la « forme actuelle » de la CEI

Charles Blé Goudé, le président du Cojep, un parti politique de l’opposition ivoirienne, donne sa position et sa vision sur la Commission électorale indépendante (CEI).« La CEI qui est là, c’est un organe de crise » et à deux niveaux, a dit M. Blé Goudé, expliquant que « la CEI dans sa forme actuelle a été conçue à Marcoussis, (en France, à la suite de la crise politico-militaire de 2002) pour contenter les différents acteurs en son temps ».

Ensuite, fera-t-il observer, qu’au sein de la Commission électorale indépendante, organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, « on a tous ceux qui compétissent », car « chaque parti politique envoie son représentant au sein de la Commission qui est censée les départager ».

Pour lui, « chaque représentant est en mission pour son mandant » à la CEI parce qu’on demande à chaque parti politique qui veut d’ailleurs diriger le pays d’y désigner son représentant. De ce fait, les partis positionnent des partisans « pour les faire gagner et non pour faire gagner la Côte d’Ivoire ».

« Je suis surpris que lorsqu’on tend le micro aux opposants, ils disent moi aussi je veux une place » en vue d’un équilibre de la Commission électorale, s’est insurgé le président du Cojep, estimant qu’il ne s’agit pas de chercher une place, « il faut changer cette CEI ». 

Il a soutenu que s’il n’y a pas de personnes neutres à la CEI, à l’élection présidentielle de 2025, « on aura les mêmes actes » et le « même conflit » lors des précédentes élections, parce que les ambitions des partis politiques seront au centre de ces joutes électorales.

« On peut conquérir le pouvoir autrement, par notre offre politique ; et on peut également le conserver par rapport à ce que nous réalisons » dans l’espace d’un mandat, a-t-il poursuivi, tout en s’interrogeant « pourquoi on ne peut pas tirer les leçons de ce qui nous envoie les crises ? ».

La Commission électorale indépendante est un organe qui engage la vie des Ivoiriens et il faudrait le repenser au mieux « parce qu’en Côte d’Ivoire les élections tuent plus que le coronavirus », a-t-il ironisé, tout en notant que « ce n’est pas la CEI qui donne le pouvoir ». 

« Il faut revoir la CEI pour pouvoir donner aux Ivoiriens leur choix dans les urnes », a insisté M. Charles Blé Goudé pour qui « il faut donner à la Côte d’Ivoire des institutions fortes, mais pas des institutions qui fonctionnent comme une météo selon celui qui est au pouvoir ». 

M. Blé Goudé a martelé que « ce n’est pas une histoire d’être représenté à la CEI (qui importe), les partis politiques peuvent être représentés à la CEI, mais avec une position d’observateurs, seulement pour voir ce qui se passe ». Il milite pour qu’on « confie la Commission électorale à des techniciens qui ne sont d’aucun parti politique ».

« Cette Commission est une Commission qui nous enverra toujours des problèmes. On doit mettre de côté nos ambitions pour mettre en avant les intérêts de la Côte d’Ivoire qui enfin doit gagner pour qu’un jour il y ait un président sortant qui passe la main à un président élu », a-t-il renchéri.

Toutefois, il ne se qualifie pas d’« ivoiro-pessimiste », mais croit dans les chances de la Côte d’Ivoire qui est un pays solide. Pour lui, « la Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un homme riche pour être dirigée ; elle est déjà riche elle-même, la Côte d’Ivoire a juste besoin de quelqu’un d’honnête, de quelqu’un qui aime ce pays et qui peut répartir ses richesses ».

Il a lancé un appel aux différents leaders politiques afin de « faire en sorte que d’abord en 2023, les élections municipales (et régionales) qui arrivent, la vraie victoire soit zéro mort et zéro blessé ». N’étant pas candidat parce que condamné à 20 ans de prison, il compte donner de la voix pour un scrutin apaisé.

Le président du Cojep a, par ailleurs, dit être « contre les troisièmes mandats » en Afrique, mais quand il en parle, il ne personnalise pas les débats, parce que concédant cela aux pays dont la Constitution le permet. Il a déclaré vouloir un jour « gouverner la Côte d’Ivoire ».

La Chine déploie sa diplomatie sanitaire à l’UA

L’Union africaine et la Chine ont inauguré mercredi à Addis Abeba, la première phase du siège du Centre africain de contrôle des maladies (CDC Afrique ) financé par la Chine.La Chine encore au chevet de l’Afrique. Après avoir offert à l’Union africaine un nouveau siège en 2012, le pays de l’empire du Milieu continue de cimenter ses relations avec le continent africain. La dernière réalisation en date est l’érection de la première phase du Centre africain de contrôle des maladies (CDC Afrique) financé par la Chine.

A terme, ce centre de prévention des maladies financé par la Chine, sera érigé sur une surface de 40 000 m2 à Addis Abeba, la capitale éthiopienne pour un coût global de 80 millions de dollars (65 millions d’euros). Cinq centres régionaux du CDC Afrique seront construits dans cinq autres pays africains (Égypte, Gabon, Kenya, Nigéria et Zambie).

L’initiative est née lors de la seconde vague de la Covid-19 en Afrique en 2021. Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) est présenté par Pékin comme le nouveau symbole d’une « communauté de destin sino-africaine plus forte ».

Lors de l’inauguration ce mercredi 11 janvier 2022 en compagnie du nouveau ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang., le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat, a salué la réalisation du siège du CDC Afrique, affirmant que cette installation est « une manifestation du partenariat croissant entre la Chine et le continent.»

Selon lui, le CDC Afrique aura « une importance capitale dans le renforcement des services de santé publique, des capacités de diagnostic, de la préparation à l’atténuation des principaux problèmes de santé en Afrique ».

Le président de la commission de l’UA, a ajouté que les deux parties ont signé des protocoles d’accord de collaboration dans les secteurs de la paix et de la sécurité, de la suffisance alimentaire et de la santé. Doté d’installations de pointe, le siège du CDC Afrique devrait permettre d’améliorer et de renforcer les services de santé sur le continent.

S’ériger en défenseur de l’Afrique

L’érection de ce centre est un nouveau pied de nez de la Chine à ses rivaux européens. En pleine pandémie, l’empire du Milieu avait déployé une diplomatie sanitaire en Afrique marquée par un don important de masques et de matériel médical dans des pays comme la République démocratique du Congo. Le géant chinois avait aussi profité de la pandémie coronavirus pour effacer plusieurs prêts privés consentis à des pays africains.

Pour le ministre chinois des Affaires étrangères, le CDC Afrique, qui a été construit avec le soutien financier du gouvernement chinois, est un exemple de la coopération florissante sino-africaine. Il a en outre réaffirmé l’engagement de la Chine en faveur d’une solidarité et d’une coopération forte dans des domaines multiples. Une générosité loin d’être désintéressée, puisque la Chine en profite pour renforcer sa coopération avec les pays africains.

A ce titre, le chef de la diplomatie chinoise a déclaré que 52 pays africains et l’Union africaine ont jusqu’à présent signé l’accord de coopération de l’initiative « Nouvelle route de la soie » avec la Chine dont objectif d’améliorer les voies de communication et la coopération à l’échelle transcontinentale. Il a aussi noté les réalisations historiques des sociétés Chine-Afrique sur le continent au cours de la dernière décennie.

La Chine va poursuivre son plaidoyer pour que l’Afrique décroche un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres plateformes internationales. Elle s’engage à soutenir les efforts de l’Afrique pour développer les infrastructures routières et ferroviaires en vue de soutenir l’initiative de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), a déclaré le chef de la diplomatie chinoise.

Maroc: Rabat abrite jeudi un forum sur la communauté africaine établie à l’étranger

Le Maroc et le Togo co-présideront, jeudi 12 janvier à Rabat, un forum sur la communauté africaine établie à l’étranger. Le thème retenu pour cet événement est « la réduction des coûts de transferts de la diaspora africaine ».Le Forum sur les communautés africaines établies à l’étranger sera présidée conjointement par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue togolais, Robert Dussey, apprend-on auprès du ministère marocain des Affaires étrangères.

Ce forum, qui verra également la présence d’autres ministres, de directeurs de banques centrales africaines, ainsi que d’experts africains, discutera du thème «la réduction les coûts de transferts de la diaspora africaine», ajoute-t-on de même source.

Les deux ministres tiendront une conférence de presse à l’issue de la cérémonie de clôture.

Fin d’Ebola en Ouganda

Kampala est arrivé à bout de la septième épidémie d’Ebola qui sévissait dans le pays depuis le 20 septembre 2022.Depuis le 27 novembre 2022, quarante-deux jours se sont écoulés sans aucun cas d’Ebola ne soit confirmé en Ouganda, soit le double de la période d’incubation du virus. Partant de ce constat, le ministère de la Santé a déclaré mercredi 11 janvier la fin de la septième épidémie d’Ebola qui a commencé le 20 septembre 2022.

Selon Médecins Sans Frontières (MSF), au total, 142 personnes ont été confirmées comme étant atteintes d’Ebola. Quatre-vingt-sept personnes se sont remises de la maladie, tandis que 55 sont décédées. Le taux de létalité (CFR) chez les patients confirmés était de 39 %. Ces cas étaient répartis sur neuf districts, dont la majorité se trouvaient à Mubende (centre) et Kassanda (centre).

Pendant l’épidémie, MSF affirme avoir apporté un soutien important au ministère de la Santé pour réduire la mortalité grâce à la gestion des cas, pour prévenir la propagation de l’épidémie grâce à des projets de proximité et pour fournir une expertise épidémiologique dans cinq districts (Mubende, Kassanda, Kampala, Masaka et Jinja).

Au total, MSF dit avoir soigné 107 patients confirmés et 1 125 patients suspects dans deux centres de traitement Ebola (CTE) que l’organisation a construits à Mubende, l’épicentre initial de l’épidémie. À Kampala, la capitale ougandaise, MSF a participé au traitement de 11 cas confirmés d’Ebola et de 91 cas suspects au centre d’isolement national de Mulago. À la fin de l’épidémie, 118 des 142 cas confirmés (83 %) de cette épidémie étaient traités dans des structures soutenues par MSF.

Au total, les équipes de MSF ont construit six CTE pendant l’épidémie et ont fait don de fournitures médicales et d’autres équipements tels que de l’eau et du matériel sanitaire. « Nous avons également fourni une formation et des équipements à 212 centres de santé et mené des activités de promotion de la santé dans les zones touchées », affirme l’ONG médicale.

Suite à cette épidémie, MSF reste déterminée à renforcer les capacités des équipes ougandaises d’intervention d’urgence afin d’assurer une bonne préparation à toute future épidémie. Elle soutient former actuellement des agents de santé dans le nouveau centre de formation ETC à Kampala.

Blé Goudé ambitionne de « gouverner la Côte d’Ivoire demain »

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison, invite les observateurs de la vie politique à « lire la chronique de l’imprévu ».« Je souhaite que soient annulés les 20 ans contre moi, je suis jeune encore, j’ai 51 ans, j’ai encore de la vigueur et la Côte d’Ivoire a besoin de moi et j’aimerais participer aux joutes locales prochaines, 2023 comme 2025 », a dit mercredi Charles Blé Goudé lors d’une conférence de presse.

M. Charles Blé Goudé a été condamné par la justice ivoirienne à « 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques, 200 millions de F CFA » pour « actes de torture, viols, assassinats » commis par lui-même et ses partisans en 2010 et 2011, lors de la crise postélectorale qui a fait plus de 3.000 morts.

Il entend « pouvoir aider la Côte d’Ivoire un jour », nuançant qu’il « ne déclare pas de candidature », mais (il) veut participer aux joutes électorales prochaines », notamment aux élections locales, les municipales et les régionales prévues en « octobre-novembre 2023 » et à la présidentielle de 2025.

« Est-ce qu’en 2025 je serais président ou candidat ; moi je ne participe pas à une élection ou à une compétition pour perdre, le mot échec n’est pas dans mon dictionnaire. Peut-être que je serais le plus jeune candidat face aux trois grands, je ne sais pas », a-t-il poursuivi.

« On nous a convaincu que le meilleur est ailleurs, ce n’est pas vrai, le meilleur est aussi ici. Soyons fiers de cela sans rejeter les autres. Tel est le message pour lequel je veux être un jour président de ce pays », a-t-il expliqué, après avoir raconté qu’il lui a été proposé des avocats étrangers à la Cour pénale internationale (CPI), mais il a choisi un Conseil composé d’Ivoiriens. 

« Ca me prendra tout le temps. On dit qu’on a besoin de beaucoup d’argent pour le faire, mais je serais le seul politicien qui n’aura pas besoin d’argent pour aller vers les Ivoiriens », a laissé entendre M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition).  

Des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo lui reprochent notamment d’avoir trahi la lutte. M. Charles Blé Goudé estime qu’il n’a « pas de conflit avec le président Gbagbo », à qui il a d’ailleurs demandé une audience et attend de le rencontrer selon son agenda.

« A La Haye, j’étais un fils, j’ai servi mon père (Laurent Gbagbo), j’ai été cireur, cuisinier, blanchisseur, à La Haye j’étais tout pour Gbagbo et je l’ai fait avec fierté », a-t-il fait savoir, soutenant avoir apporté toutes les preuves de sa fidélité en tant que son co-accusé à la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité dans la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.

En outre, dira-t-il, « je n’ai pas d’accord politique avec le Rhdp », le parti du président de la République Alassane Ouattara, et « je n’ai pas fait un deal avec l’Etat ». Il indique également n’avoir pas reçu du gouvernement ivoirien une subvention, mais avoir été financé par son parti à l’occasion de son retour au pays.   

« Ne me mettez pas en conflit avec le président Laurent Gbagbo pour vos petites ambitions. Je veux gouverner ce pays un jour et je prendrais mon temps pour aller vers les Ivoiriens, j’irai du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest », a-t-il martelé. Pour le président du Cojep, « il n’y a pas de rupture » entre lui et l’ancien président ivoirien.

« Je n’ai jamais rien fait pour heurter Laurent Gbagbo, mais la seule discorde, je ne suis pas membre du PPA-CI (son parti), je suis président du Cojep et pour me recevoir, ça peut être différent », a-t-il relevé, attendant que son « père » le reçoive, car il voudrait « rencontrer le président Gbagbo ».

Pour lui, M. Gbagbo doit user de stratégies pour récupérer ses lieutenants, en allusion à ses proches collaborateurs qui ne font pas partie de son parti, aujourd’hui. M. Charles Blé Goudé qui veut faire son propre lit et s’assumer désormais, entend « faire la politique autrement ». 

Le président du Cojep a mentionné qu’il lui reste une dernière tournée et ce jeudi 12 janvier 2023, une visite à la famille de feu Hamed Bakayoko, l’ancien Premier ministre ivoirien, pour saluer son épouse, avant d’engager sa campagne pour la paix en Côte d’Ivoire.

Pendant les heures chaudes de la grave crise postélectorale qui a secoué la Côte d’Ivoire de décembre 2010 à mi-avril 2011, M. Charles Blé Goudé a trouvé refuge au Ghana, où il a été arrêté le 17 janvier 2013 et extradé à Abidjan. Dans la capitale économique ivoirienne, il passe 14 mois à la Direction de la surveillance du territoire (DST) avant son transfèrement à la prison de Scheveningen à La Haye, devant la CPI le 22 mars 2014.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo sont acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, mais le chef du Cojep regagnera sa terre natale le 26 novembre 2022 à la suite de l’obtention de son passeport.

Mali : le GSIM assure s’installer dans la « banlieue » de Bamako

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) ne cache plus son objectif d’encercler la capitale du Mali.Le GSIM a revendiqué mardi 10 janvier deux assauts contre des checkpoints de la gendarmerie à Didiéni et à Sébékoro. La coalition jihadiste sahélienne liée à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), affirme s’installer progressivement « dans les faubourgs de Bamako ».

Dans ces deux localités situées respectivement dans les régions de Kayes (ouest) et de Koulikoro (centre), les insurgés islamistes affirment avoir tué au moins un gendarme, détruit plusieurs véhicules et emporté des armes.

Le 2 janvier dernier, le même groupe s’était attaqué au poste de contrôle de Kassela, à une quarantaine de kilomètres, à l’est de Bamako, tuant un agent de la protection de l’environnement et des forêts. Dans la foulée, les jihadistes affiliés à AQMI ont lancé une offensive contre le poste de secours de la protection civile de Markacoungo, faisant au moins trois morts parmi les sapeurs-pompiers maliens.

Au mois de juillet, la filiale sahélienne d’AQMI avait, à travers sa branche la plus active, la Katiba du Macina dont la zone d’action se situe principalement dans le centre, revendiqué un assaut à la voiture piégée contre le camp Soundiata Keita de Kati, à moins de vingt kilomètres de Bamako.

L’attaque avait été qualifiée « d’audacieuse » par plusieurs observateurs en raison de la cible considérée comme le cœur du pouvoir, incarné depuis mai 2021 par des militaires. À travers ces attaques, le GSIM vise à « isoler » Bamako à l’heure où « le gouvernement prétend avoir pris le dessus » sur le groupe jihadiste.

À la faveur d’une brouille avec Paris, Bamako s’est davantage rapprochée de Moscou et a fait appel à des « instructeurs » russes, considérés par les chancelleries occidentales comme des « mercenaires » du groupe paramilitaire controversé Wagner. Irritées, les autorités françaises ont accéléré le départ définitif de Barkhane, dix ans après l’intervention Serval pour chasser les jihadistes des villes du nord du Mali et contenir une éventuelle progression vers Bamako.

Burkina : rehaussement des taxes sur la boisson et les cigarettes

Selon les experts, le gouvernement scrute des niches pour financer la lutte contre le terrorisme.Les autorités de la Transition ont décidé de taxer « conséquemment » les boissons très alcoolisées et/ou énergisantes, pour compter du 1er janvier 2023.

Il est désormais imposé aux vins, une taxe de 70% ; aux bières et autres boissons alcoolisées, un impôt de 30 ou 70% en fonction de la teneur en alcool. Une taxe de 50% est imposée aux boissons non alcoolisées énergisantes.

Le gouvernement a expliqué cette augmentation par sa volonté de lutter contre la prolifération desdites boissons, « nuisible à la santé des populations ».

Les nouvelles mesures fiscales concernent également les tabacs. Le taux de la taxe sur le cigare, la cigarette et le cigarillo est passé de 50% à 55%, conformément à la directive de l’UEMOA.

Fiscaliste, Nissa Traoré a estimé que ces « fortes » taxation pourraient décourager la consommation excessive et accroitre les recettes fiscales. Toutefois, il a dit craindre « un risque de la contrebande notamment la fraude aux cordons douaniers ».

Selon des spécialistes joints par APA, ils ont fait savoir qu’en réalité, le gouvernement scrute des niches de financement de la lutte contre le terrorisme.

Début décembre 2022, les autorités ont exprimé un besoin de 100 milliards FCFA pour la prise en charge des volontaires pour la défense de la patrie. A cet effet, elles ont annoncé une série de mesures pour participer à l’effort de guerre. Parmi ces mesures, la taxation de certains produits de grande consommation comme la boisson, le tabac…

Législatives au Bénin : l’opposition l’emporte à Cotonou, le pouvoir garde sa majorité

La Commission Électorale Nationale Autonome (Céna) a proclamé ce mercredi 11 janvier 2023, les résultats provisoires des législatives de dimanche au Bénin.Selon le décompte de la Cena, Les Démocrates de l’ancien président de la République Boni Yayi remportent six des neuf sièges en jeu à Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Cotonou, plus gros réservoir électoral du pays, offre le plus de députés. Le parti LD (opposition radicale) est suivi à Cotonou par l’Union Progressiste le renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), tous des formations de la coalition au pouvoir. Ils obtiennent respectivement deux sièges et un siège.

Le parti d’opposition gagne à Cotonou mais perd largement au plan national. Les résultats provisoires de la Céna donnet 28 sièges à l’opposition contre 53 pour l’Union Progressiste le Renouveau et 28 pour le Bloc Républicain, les deux principales formations politiques de la coalition au pouvoir. Au total, la coalition présidentielle s’en sort avec 81 sièges contre 28 pour l’opposition.

C’est la première élection à laquelle participe le parti de Boni Yayi depuis sa création en 2019. La formation n’a pas pris part aux élections locales de 2020 et sa candidature a été rejetée pour la présidentielle de 2021 pour défaut de parrainage.

Selon les résultats provisoires proclamés par la commission électorale, sur les sept partis politiques en compétition, seuls trois ont pu passer la barre des 10%. La loi électorale béninoise dispose qu’il faut avoir au moins 10% des suffrages exprimés lors d’une élection, pour avoir des élus. L’UPR, le BR et LD se partagent les 109 députés qui vont composer la neuvième législature de l’Assemblée nationale du Bénin.

D’après la Céna, le taux de participation aux législatives du 08 janvier s’élève à 38,66%. Un peu plus de 2 500 000 électeurs ont voté sur une population électorale de 6.600. 572.

Un faible taux de participation qui est quand même supérieur aux législatives controversées de 2019 qui était de 27% selon la Cour Constitutionnelle.

Après la publication des résultats provisoires par la Céna mercredi, la Cour Constitutionnelle dispose de quelques jours pour examiner les recours éventuels et proclamer les résultats définitifs.

Politique, sport et tourisme au menu des quotidiens marocains

La célébration du 79e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, la participation de l’équipe nationale de football au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) et le secteur du tourisme sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Le Matin+ souligne que le peuple marocain et la famille du mouvement national, de la résistance et de l’Armée de libération célèbrent, ce mercredi, le 79e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, un événement historique marquant l’épopée de la lutte pour recouvrer la liberté et l’indépendance, la souveraineté nationale et parachever l’intégrité territoriale du Royaume.

« Cet anniversaire, qui interpelle les jeunes générations de par les significations profondes qu’il incarne, symbolise les hautes valeurs de l’éveil national et la forte symbiose entre le Trône et le peuple pour défendre les constantes de la nation et entrevoir l’avenir avec confiance et sérénité. Il offre l’occasion de rendre hommage à la vaillance des hommes de la résistance nationale et des membres de l’Armée de libération qui se sont sacrifiés pour libérer la patrie du joug du colonialisme et préserver la dignité et la fierté du peuple marocain », écrit-il.

Le Manifeste de l’Indépendance comprenait un ensemble de revendications politiques, dont celles qui ont trait à la politique générale et qui prévoient, entre autres, l’indépendance du Maroc sous le règne du Souverain légitime du Royaume Sidi Mohammed Ben Youssef et l’adhésion du Maroc à la Charte atlantique, rappelle le quotidien. Le second volet des revendications porte sur la politique interne incarnée par la détermination du Sultan à mener une large dynamique de réformes, appuyée sur un système politique de la Choura similaire à celui des pays arabes et islamiques, de nature à préserver les droits et devoirs de toutes les franges de la société marocaine, enchaine-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde la participation de l’équipe nationale de football à la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), prévu du 13 janvier au 4 février 2023 en Algérie, écrit que l’avion marocain qui devait rallier Constantine depuis Rabat pour acheminer l’équipe nationale des joueurs locaux devant participer au CHAN, n’a pas encore reçu l’autorisation d’entrée dans l’espace aérien algérien comme demandé par la Fédération Royale Marocaine de Football à la Confédération africaine de football.

Les autorités algériennes, qui refusent d’ouvrir l’espace aérien à l’avion marocain, auraient officieusement proposé aux Marocains d’emprunter un avion tunisien pour pouvoir atterrir chez eux via un vol direct, mais cette proposition ne peut certainement pas être acceptée par le Maroc.

Car, le cas échéant, cela équivaudrait à une renonciation humiliante et donc malvenue à un symbole fort de souveraineté qui est le pavillon national en faveur de celui d’un pays tiers, la Tunisie, avec lequel les relations sont actuellement loin d’être un fleuve tranquille, explique le journal.

Par conséquent, le Royaume n’a d’autre choix que de boycotter le CHAN, alors que l’Algérie devra répondre devant les instances sportives continentales et internationales de son obstination irresponsable à vouloir mêler la politique au sport, note-t-il.

Cette attitude antisportive pèsera certainement très lourd lors de la prochaine désignation du pays hôte de la CAN 2025 à l’organisation de laquelle le Maroc comme l’Algérie sont de sérieux prétendants, ajoute-t-il.

+Al Bayane+, qui s’attarde sur le secteur du tourisme, se demande s’il faut dire que le tourisme a repris du poil de la bête, après une dramatique période de crise pandémique, estimant que le satisfecit des décideurs centraux du secteur, qui s’affiche par-ci par-là, semble « trop hâtif ».

En effet, le sursaut qualitatif qui émaille à présent la ville des lumières, est en passe de placer Rabat parmi les nouvelles destinations prisées du Royaume, avec surtout l’émergence des structures hôtelières de haut standing.

Même son de cloche à la capitale du détroit qui poursuit son embellie dans tous les domaines de la vie active, notamment celui de l’industrie touristique, à grandes enjambées, relève la publication

Par contre, le Hollywood marocain, peine en cet-après épidémie, à recouvrer ses lettres de noblesse d’il y a quelques années, fait-il remarquer.

Quant aux destinations Agadir et Marrakech qui constituent déjà depuis des lustres deux locomotives respectivement du balnéaire et de la culture, elles se démènent pour sortir la tête de l’eau, en particulier la capitale du Souss, relève-t-il.

Il va sans dire que pour cette dernière a battu de l’aile ces derniers temps, aggravés par la crise virale, de par le rétrécissement du volume capacitaire causé par le verrouillage de pas moins d’une vingtaine d’hôtels sur les lignes de prédilection du site littoral.

Une situation à laquelle il est urgent de trouver une solution, car il est tout de même question de plus de la moitié de lits dont dispose le produit local en termes d’hébergement, soutient-il.

Démantèlement d’une cellule terroriste en Espagne et au Maroc

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a réussi, mercredi, dans le cadre d’une opération sécuritaire conjointe avec le Commissariat Général de l’information espagnole, à démanteler une cellule terroriste affiliée à Daech, composée de trois individus s’activant en Espagne et au Maroc.Les interventions sécuritaires menées par les éléments des forces spéciales de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) ont permis l’interpellation de l’un des éléments extrémistes à Chtouka Ait Baha au sud du Maroc, simultanément avec l’arrestation par les autorités espagnoles de deux autres membres de la même cellule à Almeria, indique le BCIJ dans un communiqué.

Les investigations ont montré que les personnes arrêtées ont prêté allégeance à « Daech » et s’activaient dans la diffusion et la promotion des idées extrémistes pour les besoins de recrutement et d’embrigadement, ajoute la même source. Les mises en cause ont montré leur disposition à s’impliquer dans des opérations terroristes faute de pouvoir rejoindre les fiefs de « Daech » dans la région du Sahel et ils entretenaient des liens avec des combattants chargés de recruter et de faciliter l’accès des volontaires pour combattre dans cette zone, relève le communiqué.

La perquisition menée au domicile du mis en cause arrêté à Chtouka Ait Baha a permis la saisie des équipements et supports numériques qui seront soumis à l’expertise technique nécessaire, ainsi qu’une cagoule, une pièce métallique tranchante et des manuscrits faisant l’apologie de « Daech ».

L’individu interpellé au Maroc a été placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet en charge des affaires de terrorisme et d’extrémisme, tandis que les autorités espagnoles compétentes mèneront les enquêtes et les investigations nécessaires avec les deux membres de cette cellule arrêtés en Espagne.

Cette opération sécuritaire conjointe s’inscrit dans le cadre de la coordination continue et remarquable entres les services de sécurités marocains et leurs homologues espagnols en vue de neutraliser toutes les menaces terroristes qui guettent les deux pays ainsi que dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale en vue d’identifier les ramifications et les liens existant entre les cellules terroristes actives dans les deux pays, conclut la même source.

Guinée: visite de la ministre burkinabè des Affaires étrangères

Les deux pays sont dirigés par des militaires.C’est une visite qui vise à raffermir les liens entre la Guinée et le Burkina. A la tête d’une forte délégation, la ministre burkinabé des Affaires étrangères, Olivia Rouamba est arrivée mardi 10 janvier dans la capitale guinéenne pour une visite de travail de 48 heures.

« C’est une visite qui sera l’occasion pour nous de passer en revue les relations bilatérales entre nos deux pays. Des relations d’ailleurs qui sont au beau fixe et qui ne datent pas de maintenant », a déclaré la ministre des affaires étrangères du Burkina.

Selon la cheffe de la Diplomatie burkinabè, ce séjour sera mis à profit pour envisager un renforcement de cette coopération.

« Je voudrais relever que c’est sur instruction de son excellence président de la transition capitaine Ibrahima Traoré que la présente mission est entreprise à Conakry », a justifié Mme Kouamba.

Cette visite intervient dans un contexte d’instabilité institutionnelle sous régionale marqué par la prise du pouvoir par des militaires dans au moins quatre trois pays. Depuis septembre 2021, la Guinée est dirigé par l’ancien chef du groupement des forces spéciales, le colonel Mamadi Doumbouya tandis que le capitaine Ibrahim Traoré préside aux destinées du Burkina, après avoir renversé le 30 septembre dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

« Je suis très heureux de constater que les relations entre le Burkina et la Guinée vont reprendre de plus belle et se renforcer suite à l’arrivée des patriotes à la tête de deux pays. Ces deux jours, nous allons échanger sur le plan social, économique, touristique et diplomatique pour voir comment nous pouvons renforcer nos relations. Sous le leadership des deux présidents, nous allons faire en sorte que cette visite soit fructueuse non seulement pour les deux pays mais aussi pour la sous-région », a déclaré Morissanda Kouyaté.

Guinée : Abdourahmane Sano relaxé

Poursuivi pour participation à des rassemblements non autorisés, l’ex coordinateur du FNDC a été blanchi par la justice guinéenne.L’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a été purement relaxé par le tribunal de première instance de Mafanco, à Conakry.

Abdourahmane Sano encourait 18 mois assortis de sursis, conformément au réquisitoire du parquet qui lui reproche d’avoir pris part à des « réunions non déclarées ».

Depuis le déclenchement de cette procédure judiciaire contre l’actuel coordinateur de la Plateforme nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PNCUD), plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer son inculpation par la justice guinéenne.

Le FNDC, malgré sa dissolution par les nouvelles autorités de Conakry, a été le premier à hausser le ton dénonçant « la manipulation de la justice ».

A la suite du mouvement citoyen qui a été en première ligne contre la troisième candidature  d’Alpha Condé finalement validée par le Conseil constitutionnel, l’Alliance nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) dirigée par l’opposant Cellou Dalein Diallo a apporté son soutien à Abdourahmane Sano, dénonçant « une violation manifestation du droit fondamental à la liberté de réunion et d’association consacrée par la Charte de transition ».