Nigeria : 25 millions de personnes menacées par la faim (Rapport)

Près de 25 millions de Nigérians risquent de souffrir de la faim pendant la période de soudure, entre juin et août 2023, si des mesures urgentes ne sont pas prises, a indiqué la dernière édition de Cadre Harmonisé, une analyse alimentaire et nutritionnelle menée par le gouvernement et soutenue par l’Organisation des Nations-Unies (ONU).Cette année risque d’être difficile pour moins de 10% de la population du Nigeria. Selon le Cadre harmonisé, un outil d’analyse sur la situation alimentaire et nutritionnelle, cette frange de la population de ce pays d’Afrique de l’Ouest est exposée à une insécurité alimentaire.

Les Nations unies ont appelé le gouvernement nigérian, la communauté des donateurs et les parties prenantes publiques et privées à engager de toute urgence des ressources et à mettre en œuvre des mesures d’atténuation afin de sauver des vies et d’éviter une situation potentiellement catastrophique en matière de sécurité alimentaire et de nutrition dans la nation la plus peuplée d’Afrique (250 millions).

La poursuite des conflits, le changement climatique, l’inflation et la hausse des prix des denrées alimentaires sont les principaux moteurs de cette tendance alarmante, indique l’analyse.

« L’accès à la nourriture a été affecté par la violence persistante dans les Etats du nord-est de Borno, Adamawa et Yobe (BAY) et par le banditisme armé et les enlèvements dans des Etats tels que Katsina, Sokoto, Kaduna, Benue et Niger (diffèrent de l’Etat du Niger) », ajoute-t-elle.

Selon l’Agence nationale de gestion des urgences, les inondations généralisées de la saison des pluies de 2022 ont endommagé plus de 676.000 hectares de terres agricoles, diminuant les récoltes et augmenté le risque d’insécurité alimentaire pour les familles dans le pays.

Ces inondations constituent l’un des effets du changement et de la variabilité climatiques sur le Nigeria, où sont attendus des phénomènes météorologiques plus extrêmes susceptibles d’être une réelle menace pour la sécurité alimentaire.

Sur les 17 millions de personnes qui sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire, trois millions se trouvent dans les États de la zone BAY du nord-est.

Sans action immédiate, ce chiffre pourrait passer à 4,4 millions pendant la période de soudure.

Ce chiffre inclut les populations déplacées et les rapatriés très vulnérables qui luttent déjà pour survivre à une crise humanitaire de grande ampleur dans laquelle 8,3 millions de personnes ont besoin d’aide.

« La sécurité alimentaire et la situation nutritionnelle à travers le Nigeria sont profondément préoccupantes », a déclaré M. Matthias Schmale, le coordinateur résident et humanitaire pour le Nigeria. « J’ai visité des centres de stabilisation nutritionnelle remplis d’enfants qui se battent pour rester en vie. Nous devons agir maintenant pour garantir qu’ils reçoivent, ainsi que d’autres, l’aide vitale dont ils ont besoin », a-t-il insisté.

En effet, les enfants sont les plus vulnérables face à l’insécurité alimentaire. Environ 6 des 17 millions de Nigérians en situation d’insécurité alimentaire aujourd’hui sont des enfants de moins de cinq ans vivant dans les Etats de Borno, Adamawa, Yobe, Sokoto, Katsina et Zamfara. Ces enfants présentent un risque réel de mortalité, attribué à la malnutrition aiguë.

Dans les seuls Etats de BAY, le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë devrait passer de 1,74 million en 2022 à 2 millions en 2023.

Le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF, sigle anglais), en collaboration avec le gouvernement et des partenaires tels que Médecins sans frontières (MSF) et l’Alliance internationale pour l’action médicale (ALIMA, sigle anglais), investit dans l’intensification des interventions nutritionnelles préventives, tout en veillant à ce que les enfants vulnérables aient accès à des services nutritionnels vitaux.

En 2022, l’UNICEF et ses partenaires ont pu offrir à environ 650.000 enfants des services nutritionnels vitaux dans les six Etats susmentionnés.

La région du nord-ouest, autour des Etats de Katsina, Zamfara et Sokoto, est un point chaud croissant en matière d’insécurité alimentaire et de malnutrition.

On estime que 2,9 millions de personnes sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire critique (Cadre Harmonisé Phase 3 ou pire).

Si aucune mesure urgente n’est prise, ce chiffre devrait passer à 4,3 millions pendant la période de soudure, met en garde l’UNICEF.

Avec ses partenaires, l’Organisation Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais) a aidé le gouvernement à rétablir les moyens de subsistance dans les régions du nord-est et du nord-ouest.

Il s’agit notamment de l’élevage, la production agricole, le micro-jardinage à domicile, le développement de la chaîne de valeur et l’aquaculture.

Egypte : décès du premier ministre de l’Intérieur de l’après-Moubarak

Le premier ministre de l’Intérieur après la chute du président égyptien Hosni Moubarak, est décédé à l’âge de 85 ans après une longue bataille contre une maladie non révélée, a appris APA mardi.Le Général de division Mansour Essawy n’est plus. Le premier ministre de l’Intérieur de l’après Hosni Moubarak est mort mardi des suites d’une maladie. Les funérailles auront lieu mardi 18 janvier à la mosquée El-Sayida Nafissa et un service commémoratif sera organisé pour lui au Caire mercredi.

Ce diplômé de l’académie de police de 1959 est né à Esna, dans le gouvernorat de Louxor, à 500 kilomètres du Caire, le 18 septembre 1937.

Il a commencé sa carrière au bureau de la sécurité du Caire, qu’il a dirigé par la suite, avant de prendre la tête de la direction de la sécurité à Gizeh, près de la capitale et d’occuper le poste de vice-ministre de l’Intérieur pour la Haute-Egypte.

En mars 2011, suite à la chute de Moubarak (1981-2011), Essawy devient ministre de l’Intérieur dans l’administration de transition dirigée par le Premier ministre de l’époque, Essam Sharaf. Il quittera ce poste dix mois après avoir pris fonction.

Décès de l’ancien ministre ivoirien Paul Akoto Yao

L’ancien ministre de l’Education nationale (1971-1983), Paul Akoto Yao, âgé de 84 ans, a tiré sa révérence dans un centre hospitalier, où « il était en cardio depuis deux semaines », selon son entourage.M. Paul Yao Akoto, premier Ivoirien agrégé de biologie, fut écrivain, vice-président de l’Assemblée nationale, et membre du Conseil exécutif de l’UNESCO. Ce natif de Sakassou (centre) a marqué la scène politique en Côte d’Ivoire.

Compagnon de feu Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République et le « père » de l’indépendance, il est nommé sous l’ère de l’ancien président Henri Konan Bédié, ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Afrique du Sud, de 1994 à 1998.

Il basculera ensuite dans le parti de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), créé par les partisans du général Robert Guéï, ancien président de la République, assassiné le 19 septembre 2002. Cette formation politique est aujourd’hui alliée au RHDP, le parti de Alassane Ouattara.

Homme de culture, il a écrit plusieurs ouvrages, dont l’œuvre littéraire la plus connue reste « L’envol des tisserins (1986) », un roman qui propose « un microcosme qui reflète le monde tel qu’il fonctionne partout, avec ses contradictions au niveau social et politique ».

L’Institut panafricain pour le développement transfère son siège permanent de Genève à Dakhla

L’Institut panafricain pour le développement (IPD) a transféré son siège permanent de Genève à Dakhla (sud du Maroc), lequel deviendra la plateforme institutionnelle centrale de la prise de décision dans la conduite des actions de l’Institut dans le continent africain et la mise en œuvre de ses stratégies de développement socio-économique en faveur des populations africaines.L’accord de siège relatif au transfert de cette organisation internationale à Dakhla a été signé lundi à Rabat par l’ambassadeur directeur général des relations bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères, Fouad Yazough, et le secrétaire général de l’IPD, Emmanuel Kamdem.

L’Institut vise à aider au développement économique, social et culturel des pays africains à travers la recherche, l’appui-conseil et la recherche formation des responsables africains capables de prendre en charge, à différents niveaux, l’action à mener avec les populations en vue de leur promotion et de l’amélioration de leurs conditions de vie.

Dans une déclaration à la presse, M. Kamdem a affirmé que cette signature revêt une double importance, puisqu’il s’agit de transférer le siège d’une organisation panafricaine de l’Europe vers l’Afrique et que l’établissement de ce siège permanent se fait à Dakhla, car « le Maroc joue un rôle très important dans la coopération Sud-Sud ».

« Le Maroc est un exemple de développement en Afrique et se trouve parmi les pays les plus avancés du continent africain », s’est-il réjoui, ajoutant que cette signature et cette coopération permettront à « l’IPD de remplir sa mission qui est d’aider les populations africaines à se prendre en charge et s’entraider pour développer leurs pays ».

De son côté, M. Yazough a mis en avant l’importance de cet accord qui correspond à « la vision de SM le Roi et ses instructions, qui sont le développement, l’implication des jeunes et la recherche académique ».

« Le Maroc a toujours conçu son développement, sa sécurité et sa stabilité dans son continent d’appartenance et ne le conçoit pas en dehors », a-t-il déclaré à la presse, soulignant que « la ville de Dakhla constitue aujourd’hui un pont naturel vers l’Afrique, choisie par les Africains eux-mêmes et par d’autres pays de par le monde qui voient en cette ville une plateforme non seulement de passage mais aussi de production ».

Les activités de l’IPD constituent un levier pour le développement et le bien-être de l’Homme africain, notamment en matière de recherche, de formation académique et professionnelle, et le Maroc se réjouit d’y apporter tous les moyens nécessaires dont il dispose pour atteindre ces objectifs nobles, en tant qu’acteur international engagé pour défendre les intérêts et les bonnes causes de ses frères et amis des pays africains.

Sénégal : plus de 60 morts sur les routes en une semaine

Le nouvel accident tragique survenu lundi au nord du Sénégal, une semaine après celui de Kaffrine (centre) qui a obligé l’Etat à prendre des mesures rejetées par une partie des transporteurs, préoccupe les quotidiens sénégalais reçus mardi à APA.Le Soleil indique que le Sénégal est « à nouveau endeuillé » après la collision entre un car de voyageurs et un camion entre Louga et Saint-Louis, au nord du pays, notant que « 22 morts et 23 blessés » ont été enregistrés dont « sept dans un état grave ». Le journal souligne que ces derniers ont été « évacués à Dakar par un hélicoptère affrété par le président de la République ». Au chevet des victimes, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé que « les mesures prises par l’Etat seront appliquées dans toute leur rigueur ».

Le Quotidien note que c’est « une semaine sang » pour le Sénégal avec ce nouvel accident qui intervient huit jours après le tragique accident de Kaffrine (centre) qui a tué plus de 40 personnes et fait près de 100 blessés. « Les autorités insistent sur l’application des mesures » dans ce cas. Parce que, dans l’accident survenu hier à Sakal (nord) et qui a coûté la vie à 22 personnes, « 15 personnes de plus (étaient) surchargées » dans le car qui a cogné le camion, fait remarquer Sud Quotidien qui répertorie « 65 personnes tuées et plus de 100 blessés sur les routes, en une semaine ».

Ainsi, face aux accidents routiers, la grève des transporteurs et le rapport accablant de la Cour des comptes, entre autres, le ministre des Transports, Mansour Faye, également beau-frère du chef de l’Etat, est une « surcharge pour Macky » Sall, analyse Bés Bi. Plusieurs Sénégalais estiment qu’il « doit démissionner » alors que l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu) « se démarque » de la grève illimitée décrétée aujourd’hui par les transporteurs. Cette organisation « maintient ses tarifs » également après avoir menacé de les augmenter en réaction à la hausse du prix du carburant, ajoute Le Soleil.

En politique, Walf Quotidien flaire un « vent de rébellion dans la majorité » présidentielle contre l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. « On est loin de la période où les injonctions de Macky quant à la troisième candidature étaient appliquées au pied de la lettre. Maintenant, dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), les notes sont de plus en plus discordantes », remarque le journal alors que Le Soleil note « une floraison de déclarations de candidatures avant l’heure ».

« À presque un an de l’élection présidentielle de 2024, les déclarations de candidatures fusent de partout. Au moins six leaders de l’opposition ont déjà manifesté leur volonté de briguer la magistrature suprême », observe le quotidien national qui craint un « choc des ambitions dans l’opposition » même si on risque de voir « des candidatures farfelues ».

Politique, énergie et social au menu des quotidiens marocains

Les implications de l’hostilité exprimée à l’égard du Maroc lors du CHAN, les enjeux de la valorisation énergétique de la biomasse et la stratégie nationale de développement social, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.Evoquant les implications de l’hostilité exprimée à l’égard du Maroc lors Championnat d’Afrique des nations (CHAN), qui se déroule en Algérie, +L’Économiste+écrit que face aux multiples tentatives d’apaisement, et à la main tendue par le Royaume, les dirigeants algériens campent sur leurs positions anti-marocaines, en montrant de nouveau leur obsession maladive à l’égard du Royaume.

Et après des années d’endoctrinement, une partie de la population semble avoir été « formatée », comme en témoignent les slogans racistes scandés par les supporters présents à la cérémonie d’ouverture du CHAN, relève le quotidien.

Au-delà des considérations sportives, relevant des attributions de la CAF, ce nouvel épisode confirme, si besoin est, que le rêve de l’Union maghrébine est définitivement enterré, d’autant que la Tunisie sous son président actuel a choisi de jouer le jeu d’Alger et que la Libye n’arrive toujours pas à en finir avec ses divisions internes, explique-t-il.

Dans cette configuration, le Maroc est appelé à se concentrer sur des chantiers de regroupements régionaux aux perspectives plus prometteuses, notamment avec les Etats de l’Afrique de l’Ouest ou les Etats africains atlantiques, autour de projets mobilisateurs comme le gazoduc Nigeria-Maroc, le marché de libre-échange, suggère-t-il

Les Etats européens sont aussi appelés à prendre leurs responsabilités, en rompant avec l’ambiguïté des positions, surtout que ce jeu d’équilibriste face au conflit artificiel autour du Sahara marocain alimente les risques contre la stabilité de toute la région et pourrait aussi menacer la sécurité de l’Europe, ajoute-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur la valorisation énergétique de la biomasse, écrit qu’au Maroc, le potentiel de cette dernière demeure considérable, comme en témoignent les chiffres récents du ministère de la tutelle, qui l’estiment à 11,5 millions MWh/an, estimant que la mauvaise exploitation de ce créneau constitue donc un manque à gagner énorme.

Mais la réussite de cette entreprise requiert une mobilisation générale et les initiatives ne devraient pas se limiter au volet institutionnel.

En d’autres termes, en plus des stratégies nationales, les agriculteurs et les exploitants dans les communautés rurales devraient également apporter leur pierre à l’édifice et miser sur cette option comme solution de rechange économique, peu coûteuse, par rapport au chauffage au propane ou au fioul.

Car la biomasse est un vecteur de croissance, puisque non seulement elle permet aux entreprises de gagner en compétitivité, mais elle contribue aussi à la création d’emplois, estime la publication.

+Le Matin+ rapporte que la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille a dévoilé, ce lundi à Rabat, les grands axes de sa stratégie nationale de développement social. Intégrée et durable. Selon la ministre, la nouvelle stratégie baptisée «Gissr» sera basée notamment sur la mise en place d’un écosystème innovant et inclusif, sur l’égalité, l’autonomisation et le leadership et enfin sur la famille et le système de valeurs et la durabilité.

Coupe du monde des clubs : quatre arbitres africains choisis par la Fifa

Les villes marocaines de Tanger et Rabat accueilleront, du 1er au 11 février 2023, la compétition intercontinentale.Ce lundi, la Fédération internationale de football association (Fifa) a publié la liste des arbitres qui officieront lors de la Coupe du monde des clubs, Maroc 2022. « Celle-ci, dressée en étroite collaboration avec les confédérations, comprend 26 arbitres, dont 6 centraux, 12 assistants et 8 arbitres vidéo », indique un communiqué de l’instance faîtière du foot mondial.

L’Afrique sera représentée par l’Algérien Mustapha Ghorbal (arbitre central), son compatriote Mokrane Gourari (assistant), le Tunisien Khalil Hassani (assistant) et le Marocain Redouane Jiyed (assistance vidéo à l’arbitrage).

Avant le démarrage du tournoi, dont le tirage au sort a été effectué vendredi dernier à Salé, au Maroc, « tous les arbitres participeront à un séminaire de préparation organisé le 27 janvier à Rabat », ajoute le document.

Wydad Athletic Club (Maroc, Afrique), Al-Hilal SFC (Arabie saoudite, Asie), Seattle Sounders (États-Unis, Amérique du Nord), CR Flamengo (Brésil, Amérique du Sud), Auckland City FC (Nouvelle Zélande, Océanie), Real Madrid (Espagne, Europe) et Al Ahly (Égypte, Afrique) sont les clubs en lice.

Buhari honoré par le Forum de la paix à Nouakchott

Le président nigérian Muhammadu Buhari devrait quitter Abuja lundi pour se rendre en Mauritanie, afin de recevoir mardi à Nouakchott, la capitale mauritanienne, le « Prix africain pour le renforcement de la paix ».Le porte-parole de la présidence, M. Femi Adesina, a déclaré dans un communiqué à Abuja que ce prix était une reconnaissance du rôle de leader du président Buhari dans la promotion de la paix en Afrique.

Selon M. Adesina, le prix sera remis au président Buhari par le Forum de la paix d’Abu Dhabi, qui est une assemblée de dirigeants créée en 2014 pour rechercher de nouvelles façons d’embrasser une citoyenneté inclusive, de promouvoir une paix durable et d’œuvrer à un monde plus sûr et plus durable pour tous.

Le communiqué ajoute que le président Buhari participera au programme du 3ème forum de la Conférence africaine pour la paix, où il prononcera un discours sur les étapes et les acquis du processus de paix africain.

Le président nigérian sera accompagné dans son voyage par le ministre des Affaires étrangères, M. Geoffrey Onyeama, le ministre de la Défense, le général de division Bashir Magashi (en retraite), le conseiller à la sécurité nationale, le général de division Mohammed Monguno (en retraite), et le directeur général de l’Agence nationale des renseignements, M. Ahmed Abubakar.

Mali : l’armée perd des soldats dans une attaque

Une attaque terroriste a visé dimanche 15 janvier une mission de sécurisation de l’armée sur Kwala-Mourdiah, dans la région de Koulikoro au centre du pays.Selon des sources sécuritaires, quatre soldats maliens et un civil, un charretier de passage dans la zone au moment de l’attaque, y ont perdu la vie.

Selon l’état-major des armées « des unités terrestres et l’aviation ont été vite engagées dans la zone pour des ratissages et des interventions aériennes dont le bilan fait état de 2 véhicules traités et 15 morts côté terroristes ».

Pour le moment, l’attaque n’a pas encore été revendiquée. Même si les yeux sont tournés sur le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) allié à Al-Qaïda.

Le groupe avait déjà revendiqué le dimanche 8 janvier dernier, une attaque contre un poste militaire à Sibi Koro, près de Didieni, toujours dans la région de Koulikoro (centre), où un militaire a été tué et de nombreux dégâts matériels enregistrés.

Preuve que l’insécurité gagne de plus en plus cette région, le vendredi 13 janvier dernier, en début de soirée, un policier a été tué et son arme emportée alors qu’il était en poste dans un établissement de micro-finance, à Nara.

Rappelons qu’en revendiquant l’attaque contre le poste de Didieni, le groupe jihadiste GSIM a promis de s’installer dans les faubourgs de Bamako où ils entendent intensifier leurs actions afin d’isoler la capitale malienne.

Ceci explique notamment les attaques terroristes perpétrées simultanément dans la nuit du 2 au 3 janvier, par le même groupe, dans les localités de Kassela et Markacoungo, à quelques dizaines de kilomètres à l’est de la capitale malienne, Bamako.

Ethiopie : l’inflation descend à 33,8%

Le taux d’inflation en Ethiopie a baissé pour atteindre 33,8% en décembre 2022, après avoir atteint 35,1% le mois précédent, a révélé lundi le Service éthiopien des statistiques (ESS).L’ESS a révélé que les principales raisons de la baisse du taux d’inflation général en décembre 2022 étaient dues à la diminution des prix des denrées alimentaires. Il a notamment mentionné la baisse des prix de la plupart des céréales, des légumineuses, de l’huile comestible, des graisses, de la viande, du lait, du fromage et des œufs, qui a entraîné une baisse de l’inflation alimentaire.

L’ESS a également révélé que les prix des oignons, de l’ail, des tomates, des choux, des grains de café et des boissons non alcoolisées ont également diminué.

Cependant, le rapport du Service éthiopien des statistiques a également révélé une augmentation des prix des articles non alimentaires tels que les vêtements et les chaussures, les biens de réparation et d’entretien du logement, le carburant, le khat, les bijoux et les produits électroniques.

Selon le rapport de l’ESS, l’inflation non alimentaire s’est établie à 35,2% en décembre, en baisse par rapport au chiffre de 36,5% enregistré en novembre. L’inflation des produits alimentaires a atteint 32,9% en décembre, contre 34,2% en novembre.

Côte d’Ivoire : Bédié nomme 4 nouveaux vice-présidents

Ces nominations ont lieu dans un contexte de départs massifs de cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) vers le RHDP, le parti au pouvoir.Ces quatre nouveaux vice-présidents sont M. Ohi Diomandé, M. Ali Bakayoko, M. Eric Philippe Silué Bagnana et Mme Makani Fatim Bakayoko, nommés ce vendredi 13 janvier 2023 par le président du Pdci, l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié.

Plusieurs hauts responsables de la formation politique ont quitté le parti pour rejoindre le Rhdp, ex-allié du Pdci. Cette nomination sonne comme un remplacement de ces personnalités, mais aussi comme une prime à la fidélité.

Pour mieux amorcer les joutes électorales à venir, notamment les élections municipales et régionales prévues en octobre-novembre 2023 et la présidentielle de 2025, l’ex-parti unique devra davantage remobiliser ses lieutenants pour s’affirmer sur l’échiquier politique national.

L’ex-maire de Koumassi (Sud Abidjan), Raymond N’Dohi Yapi, membre du Pdci depuis les années 1980, a adhéré le 29 décembre 2023 le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti présidé par Alassane Ouattara.   

L’ancien ministre du Commerce, Jean-Louis Billon, se positionne déjà comme candidat pour la présidentielle de 2025, tandis que l’ancien patron de Credit Suisse, Tidjane Thiam, affiche discrètement son appétence pour ces joutes. Le choix du candidat du Pdci s’annonce épique.

  

 

Côte d’Ivoire : « levée de la suspension » de 3 directeurs de la RTI

La direction générale de la RTI, la chaîne de télévision nationale, dévoile les résultats de son enquête, diligentée à la suite d’un incident relatif à une rediffusion du discours du chef de l’Etat, au journal télévisé de 13h du 1er janvier 2023.Dans une note, à l’attention du personnel, la direction générale annonce que la Commission d’enquête mise en place relativement à l’incident au journal télévisé de 13h du 1er janvier 2023 a rendu les résultats de ses travaux, permettant de situer les différentes responsabilités. Le document n’indexe pas les auteurs.

Selon les résultats de l’enquête, la direction générale a décidé de la « levée de la suspension » de leur poste, les trois responsables hiérarchiques, notamment Mme Habiba Dembelé, directrice des journaux d’information, M. Dalla Diabagaté, directeur technique et M. Inssa Cissé, directeur de la production TV de la RTI.

« Cette décision annule toutes les décisions antérieures », mentionne la note signée du directeur général de la RTI, M. Fausséni Dembelé, qui avait suspendu ces trois hauts responsables en attendant les enquêtes pour situer les responsabilités.

Suite à leur suspension, leurs intérims étaient assurés par M. Lanciné Koné, directeur des magazines d’information pour la direction des journaux de l’information, M. Koné Siriki, directeur de RTI 1, pour les directions techniques et celle de la production TV.

La RTI avait diffusé sur sa première chaîne durant trois minutes le discours à la Nation du chef de l’État du 6 août 2022, message prononcé à la veille du 62e anniversaire de l’indépendance du pays, plutôt que le discours à l’occasion du nouvel an 2023.

Sénégal : bras de fer entre l’Etat et les transporteurs

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le bras de fer entre l’État et les transporteurs sur l’application des nouvelles mesures pour la sécurité routière après que plus de soixante personnes ont perdu la vie en l’espace d’une semaine dans des accidents routiers au centre et au nord du pays.Bés Bi note que les « transports (sont) en transe » au Sénégal après la hausse du prix du carburant et la prise de vingt-deux mesures par l’État pour renforcer la sécurité routière. Après un conclave tenu samedi, les transporteurs ont « décrété » une « grève illimitée » et « envisagent » d’augmenter le prix des tickets pour les passagers. Toutefois, met en garde dans le journal le ministre des Transports Mansour Faye, « toute hausse unilatérale serait une infraction ».

Le Quotidien souligne que l’Etat, qui veut la « régulation du secteur » des transports, se retrouve « dans un gros bouchon ». Malgré « des concessions sur la vétusté des véhicules », des transporteurs ont fait l’« annonce d’une grève illimitée » pour fustiger les 22 mesures du gouvernement pendant que ce dernier « dit niet » à toute hausse des tarifs des cars et bus de transport en commun.

Sud Quotidien observe que le « bras de fer » continue entre l’Etat et les acteurs du transport qui « décrètent la grève générale dès demain, à minuit ». Selon le journal, ils n’ont pas été dissuadés par le « rétropédalage » du ministre Mansour Faye sur la mesure d’interdiction des porte-bagages et des sièges supplémentaires appelés « Versailles » dans les véhicules de transport en commun.

Le Soleil s’entretient avec le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye. Il affirme que « le président (Macky Sall) réceptionnera 300 tracteurs le 30 janvier ». Dans la même politique, « 83 milliards de FCFA (seront) mobilisés sur trois ans pour l’acquisition de matériel agricole ». « Ce matériel sera composé de 700 tracteurs équipés, 50 moissonneuses-batteuses, 100 magasins de stockage, 20 entrepôts frigorifiques et 70 motoculteurs », a-t-il expliqué avant d’ajouter que Dakar sera la « capitale de la souveraineté alimentaire du 25 au 27 janvier 2023 ».

Le quotidien national se fait également l’écho de l’« entrée en matière réussie pour les Lions locaux » dans le Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition de la Confédération africaine de football (Caf) réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. Le Sénégal a battu samedi la Côte d’Ivoire, en match d’ouverture de son groupe, par un but à zéro.

« Le Sénégal comme en 2009 et 2011 ! », s’exclame le quotidien sportif Stades qui magnifie la performance de Lamine Camara, pensionnaire de Génération Foot et « l’homme à tout faire » de cette sélection. Cependant, Pape Thiaw, sélectionneur de l’équipe nationale locale, précise dans Walf Quotidien que, même si « le Sénégal lance idéalement son Chan », « rien n’est encore joué ».

Côte d’Ivoire : la FESCI se dit « victime » d’accusations suite au décès de deux étudiants

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) réagit après le décès de deux étudiants, en l’espace d’une semaine, sur le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, à Abidjan.Le premier décès est celui de Ange Jaurès Gnobrongi Gnaly, un étudiant en Licence 1 de Mathématiques-Informatique, dont le corps sans vie a été découvert, le mardi 10 janvier 2023, à la suite d’une partie de baignade dans la piscine de l’Université Houphouët-Boigny de Cocody.

Le second décès survenu ce 14 janvier 2023, soit quatre jours après le premier, est celui de Ibrahim Diabagaté, étudiant en Master 1 de sciences physiques, retrouvé mort, pendu au Bâtiment U du nouveau site de ladite université.

L’organisation syndicale constate que « ce deuxième drame en l’espace d’une semaine suscite la stupéfaction, la consternation, l’émoi et même des interrogations dans l’opinion. Ce qui est tout à fait normal et légitime ».

Cependant, « ce qui n’est pas normal et totalement inacceptable, ce sont les accusations sans aucun fondement dont elle (la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) est victime sur les réseaux sociaux », déplore la Fesci.

La FESCI est d’ailleurs « la première à ressentir tous ces sentiments et voire même plus, en sa qualité de défenseur des intérêts des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire », déclare son secrétaire général national, Saint-Clair Allah dit national Makélélé.

Au regard de ces accusations, « elle réitère sa demande de transparence totale sur les résultats des enquêtes qui sont en cours concernant les circonstances de ces décès tragiques. Afin que toute la lumière soit faite et que, s’il y a lieu, les responsabilités soient situées », écrit-il.

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, principal syndicat des élèves et étudiants « se réserve le droit, à terme, de saisir la justice contre tous ceux qui seront rendus coupables de diffamations à son égard », prévient M. Saint-Clair Allah dit national Makélélé.

Sénégal : 19 morts dans un accident routier (médias)

Une collision entre un véhicule de transport en commun et un camion a fait au moins dix-neuf morts lundi 16 janvier dans une localité du nord du Sénégal.Le Sénégal vient de vivre une nouvelle tragédie sur ses routes. Une semaine après le terrible accident qui a fait 42 morts à Kaffrine (centre-ouest), un nouvel accident tragique s’est produit ce lundi matin à Sakal, dans la région de Louga (nord). Un car de transport en commun appelé « Ndiaga Ndiaye » est entré en collision avec un camion aux environs de cinq heures du matin. Le bilan provisoire fait état de 19 morts et plusieurs blessés, rapportent plusieurs médias locaux consultés par APA.

« Encore un autre accident mortel sur nos routes à l’entrée de Ngeun Sarr (nord). 19 vies humaines perdues et 24 blessés. Cela met en évidence la nécessité de renforcer les mesures de sécurité routière. Mes condoléances émues aux familles éplorées. Prompt rétablissement aux blessés », a réagi le président Macky Sall dans un tweet.

Le 8 janvier dernier, le tragique accident de Kaffrine avait occasionné trois jours de deuil national et la prise de 22 mesures par le gouvernement pour renforcer la sécurité routière. Cependant, des syndicats de transporteurs ont exprimé leur désaccord face à certaines de ces mesures et menacent d’aller en grève illimitée à partir de mardi.

Santé, économie et enseignement au menu des quotidiens marocains

La création prochaine de l’Agence marocaine des médicaments, la croissance économique, les transferts des MRE et l’accord entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement, sont les principaux sujets développés par la presse marocaine parue ce lundi+L’Économiste+ qui s’intéresse à la création prochaine de l’Agence marocaine des médicaments, écrit que cette nouvelle structure prendra le relais de l’actuelle direction des médicaments et de la pharmacologie relevant du ministère de la Santé. L’objectif est de remettre de l’ordre dans ce secteur stratégique. 

Ce texte a été transféré à la Commission des secteurs productifs de la Chambre des représentants. Sa présentation sera bientôt programmée.

Au volet économique +Les Inspirations Éco+ relève que la sécheresse et les conflits géopolitiques ont mis à mal la croissance économique en 2022, mais les choses devraient s’améliorer. C’est en tout cas ce que laisse présager le dernier rapport du Haut-Commissariat au plan (HCP). 

L’économie nationale devrait enregistrer une croissance de 3,3% en 2023, après 1,3% en 2022. Des prévisions qui ne concordent pas avec celles du FMI, ni celles de la Banque mondiale, ou encore de Bank Al- Maghrib. Pour la Banque centrale, la croissance s’établirait à 3%, portée par la hausse de 7% de la valeur ajoutée agricole, constate le journal.

+Le Matin+, qui évoque les transferts des Marocains résidant à l’étranger, relève que plusieurs autorités bancaires de pays de l’Union européenne ont décidé de suspendre l’activité d’intermédiation opérée par les filiales bancaires situées en Europe auprès de la diaspora et pour le compte de leurs maisons mères marocaines. 

Les conditions de prestation de cette activité vont davantage se durcir avec le projet de directive européenne qui prévoit l’interdiction pour les banques étrangères non établies dans l’UE d’offrir des services bancaires du pays d’origine directement à leurs clients résidant dans un pays de l’Union. Le gouverneur de la Banque centrale marocaine, Abdellatif Jouahri, estime ainsi qu’une action diplomatique d’envergure est nécessaire pour alerter sur ces développements préoccupants, sachant que les transferts des Marocains du monde constituent une réelle manne pour l’économie du pays.

+Al Massae+ rapporte que le gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs du secteur ont signé samedi le procès-verbal (PV) de l’accord portant statut unifié pour tous les fonctionnaires du secteur, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la réforme de l’école publique 2022/2026. 

Selon la publication, qui cite un communiqué du département du chef du gouvernement, cet accord vient accomplir l’un des principaux engagements du gouvernement, qui estime que la motivation du corps enseignant demeure un préambule de la réforme de l’école publique au service de l’élève et de la famille marocaine. 

Sur le même registre, +Al Bayane+ estme que le procès-verbal de l’accord signé, samedi à Rabat, entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs, est un tournant dans le processus de mise en œuvre de la « feuille de route 2022-2026 pour une école publique de qualité pour tous », a assuré le ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa ».

Cet accord peut être considéré comme un tournant dans le processus de mise en oeuvre de la feuille de route et de l’atteinte des objectifs fixés, ainsi que de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, que ce soit sur le plan de la maîtrise des apprentissages, ou sur l’aspect lié à la réduction du décrochage scolaire », a soutenu Benmoussa dans une déclaration à la presse à l’issue de la cérémonie de signature du PV de l’accord.

Tanger Med : les indicateurs en hausse en 2022

Le complexe portuaire Tanger Med a enregistré durant le dernier exercice de 2022 une nette croissance dans l’ensemble de ses indicateurs.Selon un communiqué de Tanger Med Port Authority (TMPA), diffusé ce lundi, le complexe portuaire a traité un tonnage global de 107.822.662 tonnes, en progression de 6 % par rapport à 2021. Ce trafic devrait représenter environ 54% de l’ensemble du tonnage portuaire réalisé au Maroc.

Un total de 7.596.845 conteneurs Équivalent vingt pieds (EVP) a été manutentionné au sein du complexe portuaire Tanger Med en 2022 soit une progression de 6 % par rapport à 2021. « D’excellents niveaux de productivité ont été atteints durant l’année écoulée et la barre record de 700.000 conteneurs EVP manutentionnés par mois a été dépassée », souligne TMPA dans son communiqué.

Quand au trafic rouliers, le complexe portuaire a traité 459.091 camions TIR en 2022, en croissance de 13 % par rapport à 2021. « Cette bonne dynamique des exportations nationales a été portée principalement par les secteurs de l’industrie et de l’agroalimentaire avec des croissances respectives de 22% et 11% », précise la même source.

Trafic véhicules en augmentation 

478.589 véhicules neufs ont été manutentionnés sur les deux terminaux à véhicules du complexe portuaire Tanger Med en 2022, en croissance de 11% par rapport à l’année 2021.

Le trafic du vrac liquide a connu une croissance de 6 % par rapport à l’année 2021. Il a enregistré un trafic total de 9.260.711 tonnes d’hydrocarbures manutentionnés. Alors que le trafic du vrac solide a enregistré un total de 404.007 tonnes traitées, en croissance de 18 % par rapport à l’année dernière, principalement grâce au trafic des bobines de tôles et des céréales.

L’activité passager a repris pleinement en 2022 après les restrictions sanitaires liées à la COVID-19 de 2020 et 2021.  Un cumul de 2.071.504 passagers ont transité par le complexe portuaire durant l’année écoulée.

Durant l’année 2022, un total de 14.404 navires ont accosté au complexe portuaire Tanger Med en croissance de 32% par rapport à 2021, dont 961 méga-ships (taille supérieure à 290 mètres). Cette croissance s’explique principalement par la montée en productivité des terminaux à conteneurs pour l’accueil et le traitement des navires méga-ships, ainsi que par la reprise des traversées pour le trafic des passagers spécialement durant la campagne Marhaba 2022.

RDC : l’Etat islamique revendique l’attaque d’une église protestante à Béni

En 2022, l’Etat islamique a augmenté les attaques contre les chrétiens en Afrique, a constaté la société Jihad Analytrics dans une série de tweets postés vendredi 13 janvier. Une tendance qui risque de se confirmer cette année.Dimanche 15 janvier, un attentat à la bombe artisanale a visé une église protestante de la ville de Kasindi, dans la province de Béni, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le groupe jihadiste État islamique a revendiqué l’attaque, l’attribuant à sa « province » en Afrique centrale. Selon l’agence Amaq, les jihadistes ciblaient une « foule de chrétiens s’adonnant à des rituels dominicaux », tuant au moins 20 d’entre eux et faisant des dizaines de blessés, en plus de détruire le lieu de culte, alors que les autorités congolaises font état d’une dizaine de victimes.

Spécialiste des Forces démocratiques alliées (ADF, sigle anglais), du nom des jihadistes qui sévissent dans l’est de la RDC, Fiston Mahamba Wa Biondi estime que cet incident sécuritaire est une réponse aux pertes subies par ce groupe dans des opérations des forces loyalistes.

Jihad Analytics rappelle qu’en 2022, l’Afrique a été le continent le plus touché par des attaques de l’Etat islamique avec une forte augmentation des attaques contre les chrétiens au Nigeria, au Mozambique et en RDC. La société spécialisée dans l’analyse des données ouvertes a recensé « deux vidéo des combattants de l’Etat islamique au Mozambique et en RDC, menaçant les chrétiens et la publication de photos d’églises en feu tout au long de 2022 ».

Une ressortissante sénégalaise victime de viol en Turquie

Dakar assure de sa disponibilité à communiquer régulièrement sur le suivi de ce dossier.Dimanche 15 janvier, les autorités sénégalaises ont affirmé être intervenues auprès de leurs homologues turques pour que les auteurs d’un viol dont a été victime un de leurs ressortissants à Istanbul, « soient jugés et sévèrement punis ».

Selon la presse locale, les faits en question se sont déroulés deux jours plus tôt. Une jeune étudiante aurait été prise à partie par deux citoyens turcs dans une fabrique où la victime présumée travaillait. Après leur « forfait », les deux bourreaux de la jeune dame ont été interpellés.

Dans un communiqué paru dimanche, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur qui a dénoncé « un crime odieux et insupportable », assure avoir commis un avocat pour que cette affaire soit tirée au clair. 

Dakar appelle la communauté sénégalaise de Turquie au calme et au respect de la « vie privée de la victime », assurant tout de même de sa « disponibilité et de son ouverture à communiquer sur le suivi régulier de ce dossier ».

Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,6 % en 2023 (rapport)

La Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux.À peine sortis de la pandémie de la Covid-19, les États de l’Afrique subsaharienne ont subi les effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans cette partie du continent noir, la Banque Mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024.

« En dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », ajoute l’institution financière dans ses dernières perspectives économiques.

Les pays subsahariens dont les économies sont tributaires de l’exportation des métaux seront plus affectés par la baisse de la croissance. « Ce ralentissement constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024 », souligne la Banque Mondiale.

Poursuivant, elle annonce cette année que le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria -, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024.

Dans ces trois pays, rapporte l’institution de Bretton Woods, « la croissance s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022 ». La nation arc-en-ciel « n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison (notamment) de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation », explique la Banque Mondiale.

Par contre, en Angola, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production de l’or noir ont permis un rebond de 3,1 %. Le Nigeria, de son côté, a vu sa croissance s’affaiblir à cause de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Résultat, l’inflation y « a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans ».

Globalement, remarque l’institution financière, « les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ».

L’année dernière, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays. Cela a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé l’insécurité alimentaire.

« Malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région. La viabilité de la dette s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit », conclut la Banque Mondiale.